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    jamais entendu parler de Bernays ?

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    jamais entendu parler de Bernays ? Empty jamais entendu parler de Bernays ?

    Message par Invité Dim 13 Sep 2009 - 15:05

    Beaucoup de gens n'ont jamais entendu parler de Bernays, et encore
    moins qu'il a vécu plus de cent ans (il est mort au milieu des années
    90)et donc a eu une influence énorme sur ce dernier siecle. Il a eu
    énormément d'influence dans beaucoup de domaines, et à eu recours à
    l'aide de la psychologie afin de l'utiliser contre la majorité de la
    population. C'etait par ailleurs le neveu de Freud.

    "C'est qu'Edward L. Bernays est généralement reconnu comme l'un des
    principaux créateurs (sinon le principal) de l'industrie des relations
    publiques et donc comme le père de ce que les Américains nomment le
    spin, c'est-à-dire la manipulation – des nouvelles, des médias, de
    l'opinion – ainsi que la pratique systématique et à large échelle de
    l'interprétation et de la présentation partisanes


    On pourra prendre une mesure de l'influence des idées de Bernays en
    se rappelant la percutante remarque d'Alex Carey, suggérant que « trois
    phénomènes d'une considérable importance politique ont défini le XXe
    siècle ». Le premier, disait-il, est « la progression de la démocratie
    », notamment par l'extension du droit de vote et le développement du
    syndicalisme ; le deuxième est « l'augmentation du pouvoir des
    entreprises » ; et le troisième est « le déploiement massif de la
    propagande par les entreprises dans le but de maintenir leur pouvoir à
    l'abri de la démocratienote ». L'importance de Bernays tient
    précisément au fait qu'il a, de manière prépondérante et peut-être plus
    que quiconque, contribué à l'articulation et au déploiement de ce
    troisième phénomène.


    Après avoir exposé les fondements, en particulier politiques et
    psychosociaux, de la pratique des relations publiques qu'il préconise , Bernays entreprend de donner des exemples concrets
    de tâches qu'elles peuvent accomplir ou ont déjà accomplies. Il insiste
    tout d'abord, comme on pouvait s'y attendre, sur la contribution que
    les relations publiques peuvent apporter aux institutions économiques
    et politiques ; mais il évoque aussi ensuite, avec
    la très nette intuition de l'extraordinaire étendue des domaines
    d'intervention qui s'ouvrent à la nouvelle forme d'« ingénierie sociale
    » qu'il met en avant, les services que les relations publiques peuvent
    rendre à la cause des femmes, aux œuvres sociales, à l'éducation, ainsi
    qu'à l'art et à la science .



    Lorsque le gouvernement des États-Unis décide d'entrer en guerre,
    le 6 avril 1917, la population est en effet largement opposée à cette
    décision : et c'est avec le mandat explicite de la faire changer d'avis
    qu'est créée par le président Thomas Woodrow Wilson (1856-1924), le 13
    avril 1917, la Commission on Public Information (CPI) – souvent appelée
    « Commission Creel », du nom du journaliste qui l'a dirigée, George
    Creel (1876-1953).


    Cette commission, qui accueille une foule de journalistes,
    d'intellectuels et de publicistes, sera un véritable laboratoire de la
    propagande moderne, ayant recours à tous les moyens alors connus de
    diffusion d'idées (presse, brochures, films, posters, caricatures
    notamment) et en inventant d'autres. Elle était composée d'une Section
    étrangère (Foreign Section), qui possédait des bureaux dans plus de
    trente pays, et d'une Section intérieure (Domestic Section) : elles
    émettront des milliers de communiqués de presse, feront paraître des
    millions de posters (le plus célèbre étant sans doute celui où on lit :
    I want you for US Army, clamé par Uncle Sam) et éditeront un nombre
    incalculable de tracts, d'images et de documents sonores.




    Mais on peut soutenir que le succès le plus retentissant de Bernays
    sera d'avoir amené les femmes américaines à fumer. Cet épisode, si
    éclairant sur sa manière de penser et de travailler, mérite d'être
    raconté en détail.


    Nous sommes toujours en 1929 et, cette année-là, George Washington
    Hill (1884-1946), président de l'American Tobacco Co., décide de
    s'attaquer au tabou qui interdit à une femme de fumer en public, un
    tabou qui, théoriquement, faisait perdre à sa compagnie la moitié de
    ses profits. Hill embauche Bernays, qui, de son côté, consulte aussitôt
    le psychanalyste Abraham Arden Brill (1874-1948), une des premières
    personnes à exercer cette profession aux États-Unis. Brill explique à
    Bernays que la cigarette est un symbole phallique représentant le
    pouvoir sexuel du mâle : s'il était possible de lier la cigarette à une
    forme de contestation de ce pouvoir, assure Brill, alors les femmes, en
    possession de leurs propres pénis, fumeraient.


    La ville de New York tient chaque année, à Pâques, une célèbre et
    très courue parade. Lors de celle de 1929, un groupe de jeunes femmes
    avaient caché des cigarettes sous leurs vêtements et, à un signal
    donné, elles les sortirent et les allumèrent devant des journalistes et
    des photographes qui avaient été prévenus que des suffragettes allaient
    faire un coup d'éclat. Dans les jours qui suivirent, l'événement était
    dans tous les journaux et sur toutes les lèvres. Les jeunes femmes
    expliquèrent que ce qu'elles allumaient ainsi, c'était des « flambeaux
    de la liberté » (torches of freedom). On devine sans mal qui avait
    donné le signal de cet allumage collectif de cigarettes et qui avait
    inventé ce slogan ; comme on devine aussi qu'il s'était agi à chaque
    fois de la même personne et que c'est encore elle qui avait alerté les
    médias.


    Le symbolisme ainsi créé rendait hautement probable que toute
    personne adhérant à la cause des suffragettes serait également, dans la
    controverse qui ne manquerait pas de s'ensuivre sur la question du
    droit des femmes de fumer en public, du côté de ceux et de celles qui
    le défendaient – cette position étant justement celle que les
    cigarettiers souhaitaient voir se répandre. Fumer étant devenu
    socialement acceptable pour les femmes, les ventes de cigarettes à
    cette nouvelle clientèle allaient exploser.




    La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des
    habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société
    démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible
    forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays.



    Nous sommes pour une large part gouvernés par des hommes dont nous
    ignorons tout, qui modèlent nos esprits, forgent nos goûts, nous
    soufflent nos idées. C'est là une conséquence logique de l'organisation
    de notre société démocratique. Cette forme de coopération du plus grand
    nombre est une nécessité pour que nous puissions vivre ensemble au sein
    d'une société au fonctionnement bien huilé.


    Le plus souvent, nos chefs invisibles ne connaissent pas l'identité
    des autres membres du cabinet très fermé auquel ils appartiennent.


    Ils nous gouvernent en vertu de leur autorité naturelle, de leur
    capacité à formuler les idées dont nous avons besoin, de la position
    qu'ils occupent dans la structure sociale. Peu importe comment nous
    réagissons individuellement à cette situation puisque dans la vie
    quotidienne, que l'on pense à la politique ou aux affaires, à notre
    comportement social ou à nos valeurs morales, de fait nous sommes
    dominés par ce nombre relativement restreint de gens – une infime
    fraction des cent vingt millions d'habitants du pays – en mesure de
    comprendre les processus mentaux et les modèles sociaux des masses. Ce
    sont eux qui tirent les ficelles : ils contrôlent l'opinion publique,
    exploitent les vieilles forces sociales existantes, inventent d'autres
    façons de relier le monde et de le guider.


    Théoriquement, chacun se fait son opinion sur les questions
    publiques et sur celles qui concernent la vie privée. Dans la pratique,
    si tous les citoyens devaient étudier par eux-mêmes l'ensemble des
    informations abstraites d'ordre économique, politique et moral en jeu
    dans le moindre sujet, ils se rendraient vite compte qu'il leur est
    impossible d'arriver à quelque conclusion que ce soit. Nous avons donc
    volontairement accepté de laisser à un gouvernement invisible le soin
    de passer les informations au crible pour mettre en lumière le problème
    principal, afin de ramener le choix à des proportions réalistes. Nous
    acceptons que nos dirigeants et les organes de presse dont ils se
    servent pour toucher le grand public nous désignent les questions dites
    d'intérêt général ; nous acceptons qu'un guide moral, un pasteur, par
    exemple, ou un essayiste ou simplement une opinion répandue nous
    prescrivent un code de conduite social standardisé auquel, la plupart
    du temps, nous nous conformons.


    Théoriquement, chacun achète au meilleur coût ce que le marché a de
    mieux à lui offrir. Dans la pratique, si avant d'acheter tout le monde
    comparait les prix et étudiait la composition chimique des dizaines de
    savons, de tissus ou de pains industriels proposés dans le commerce, la
    vie économique serait complètement paralysée. Pour éviter que la
    confusion ne s'installe, la société consent à ce que son choix se
    réduise aux idées et aux objets portés à son attention par la
    propagande de toute sorte. Un effort immense s'exerce donc en
    permanence pour capter les esprits en faveur d'une politique, d'un
    produit ou d'une idée.


    http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberpl...

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