Lecture pour tous

En 1973, Jean Raspail faisait scandale en publiant "Le camp des saints":
Dans le delta du Gange, un million de « miséreux » prennent d'assaut des cargos. Les immigrants voguent alors vers l'Occident.
Décrivant leur arrivée massive sur ces bateaux venus s'échouer sur les côtes françaises, Raspail dressait le constat de ce qui allait arriver quarante ans plus tard.



Jean Raspail: "C'est un livre inexplicable, écrit il y a presque quarante ans, alors que le problème de l'immigration n'existait pas encore. J'ignore ce qui m'est passé par la tête. La question s'est posée soudain : « Et s'ils arrivaient? » Parce que c'était inéluctable."

Réédité en 2011, l'ouvrage - prémonitoire d'un auteur sulfureux - sera numéro 1 des ventes sur Amazon et à la FNAC.

Inteviewé à l'époque par Le Figaro magazine, il ajoute:
"Ne l'ayant pas ouvert depuis un quart de siècle, je vous avouerai qu'en le relisant pour sa réédition, j'ai sursauté moi-même, car avec l'arsenal de nouvelles lois, la circonspection s'est installée, les esprits ont été formatés. Dans une certaine mesure, je n'y échappe pas non plus. Ce qui est un comble ! Mais je ne retire rien. Pas un iota. Je me réjouis d'avoir écrit ce roman dans la force de l'âge et des convictions. C'est un livre impétueux, désespérant sans doute, mais tonique, que je ne pourrais plus refaire aujourd'hui."

Il n'est actuellement plus disponible qu'en e-book.

je trouve que la guerre de cent ans de georges minois se lit trés bien et le coté économique est trés interressant
( livre en cours )

102 eme d infanterie a écrit:je trouve que la guerre de cent ans de georges minois se lit trés bien et le coté économique est trés interressant  
( livre en cours )

Oui, j'ai beaucoup aimé.
J'avais énormément apprécié aussi "Armagnacs et Bourguignons" que vous aviez cité sur le forum, qui aborde le sujet sous un autre angle.

angle de la guerre civile .

Et un voyage dans le temps. Vraiment très prenant.

Je suis un peu perdu dans les fils consacrés aux livres, donc je me rabats sur mon mien à moi.

No hell approche. C'est le moment de demander à Papa Béret vert des suggestions de lecture.

Je viens de lire, pour la seconde fois, un roman de Donna Tartt « Le maître des illusions ». Habituellement je ne suis pas un lecteur assidu de fictions mais je dois dire que celui-ci me paraît incontournable...
Pour ceux qui ne le connaîtraient il s’agit d’une histoire se déroulant dans une petite université américaine où a eu lieu un « petit meurtre entre amis ». C’est déroutant, érudit, tragique et comique à la fois. Je n’en dirais pas plus car le petit résumé que je pourrais en faire ne sera jamais à la hauteur, donc il vaut mieux vous reporter aux critiques plus professionnelles que vous pourriez glaner sur Internet. *****

J’en profite pour vous signaler un autre genre de roman : « Une seconde après » de l’Américain William R. Forstchen. Cette fois le tragique réside dans le contexte : une petite ville de l’Amérique rurale assaillie par le chaos et la violence. Quelque chose de terrible s’est produit, plus rien ne fonctionne et la ville se trouve envahit… C’est assez mal écrit, les personnages sont autant inconsistants qu’on puisse l’imaginer mais ça se laisse lire car il y a un certain réalisme dans l’extraordinaire de la situation qui vous poussera à en tourner les pages, de quoi passer un voyage en train plus agréablement. **

Une autre de mes lectures récentes, « L’assassinat d’Henri IV » de Jean-Christian Petitfils. L’auteur revient avec talent et souci d’exhaustivité sur cet évènement qui – vous vous en doutez – sonna comme un coup de tonnerre à l’époque. Les enjeux et l’ambiance du règne du roi de France me semblent honnêtement restitués. Un livre court qui se dévore. ***

Terminons avec un autre roman – en fait je fais une cure de romans actuellement – qui se déroule dans l’Ouest américain du temps (béni) des cow-boys. « Des clairons dans l’après-midi » d’Ernest Haycox. Je vous en ai peut-être déjà parlé puisque je l’ai lu il y a un an à peu près, mais dans le genre western celui-ci est spécial à mon avis. Sans être de la haute littérature, dépaysement garanti. ***

no hell , but jannah !!!!

the devil walks with us !!!!

« Coups de tête » James Cain, publié en 1948

Amérique, Baltimore, les années 1920 durant lesquelles Jack Dillon vit une enfance heureuse au sein de la petite bourgeoisie locale. L’enfant prodigue, exquis petit chanteur de la chorale, choyé par son entourage a un avenir tout tracé. Il sera ingénieur. Doté d’une force de caractère et de talents certains, plus un physique de footballeur universitaire, le destin le fait trébucher au plus mauvais moment : la crise de 1929 vient d’éclater.

Roman de la chute et de la rédemption, l’auteur précipite le lecteur dans un flot d’aventures particulièrement réaliste et profond, abordant sans lourdeur les sentiments, amitiés, amours, relations de business à travers une épopée vivante et une montée en tension d’un homme qui devra désormais à sa force de caractère et son sens de l’anticipation rien moins que sa survie.

c'est bien BV, mais y'a pas d'image dans les bouquins que tu proposes

Béret vert a écrit:« Coups de tête » James Cain, publié en 1948

Amérique, Baltimore, les années 1920 durant lesquelles Jack Dillon vit une enfance heureuse au sein de la petite bourgeoisie locale. L’enfant prodigue, exquis petit chanteur de la chorale, choyé par son entourage a un avenir tout tracé. Il sera ingénieur. Doté d’une force de caractère et de talents certains, plus un physique de footballeur universitaire, le destin le fait trébucher au plus mauvais moment : la crise de 1929 vient d’éclater.

Roman de la chute et de la rédemption, l’auteur précipite le lecteur dans un flot d’aventures particulièrement réaliste et profond, abordant sans lourdeur les sentiments, amitiés, amours, relations de business à travers une épopée vivante et une montée en tension d’un homme qui devra désormais à sa force de caractère et son sens de l’anticipation rien moins que sa survie.

livre de poche ou d époque

Livre de poche, c'est un roman très connu.
Une particularité intéressante est que ça ce déroule pendant la grande dépression et le new deal. On en apprend plus sur cette période, on la comprend mieux qu'en lisant vingt traités de sociologie.

Attention, chef-d’oeuvre !



Une plongée (ahurissante) dans le mælstrom de la Révolution française.

Taine n’est pas un historien au sens universitaire. En 1849, élève à l’école normale supérieure, il se destine à l’enseignement de la philosophie. Passionné par l’étude de l’âme humaine, il est persuadé que l’Histoire est au fond un problème de psychologie. Taine est donc un conservateur à l’opposé des marxistes pour qui l’économie (la superstructure) détermine la politique (l’infrastructure).
S’il était vivant aujourd’hui, disons pendant les émeutes de 2005 en banlieue, Taine n’adhérerait pas à l’opinion gauchiste qui prévalait et prévaut toujours dans les merdia : Pour lui, la situation sociale ne suffit pas à expliquer le comportement des masses, il faut tenir compte aussi « de la race, du milieu, du moment », c’est-à-dire en termes actualisés, de la culture, des passions et du contexte.

C’est là que l’ouvrage monumental du philosophe prend tout son sel.

En effet, plutôt qu’une chronologie des évènements ou qu’une simple opposition entre exploiteurs et exploités, Taine fait revivre les passions qui ont guidé les Hommes de l’époque. C’est dire si l’on ne risque pas de trouver l’ouvrage de l’auteur disséqué sur les bancs de l’Université française, caractérisée par sa bien-pensance. Il faut y voir une volonté chez Taine de partir des FAITS pour en dégager une interprétation.

Après avoir refermé les 1590 pages du livre et bien avant, vous ne regarderez plus la Révolution, ni la France, comme on vous l'a enseigné: Le regard de Taine est impitoyable, le résultat éblouissant.

http://www.amazon.fr/Origines-France-contemporaine-NE/dp/2221122186/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1456686382&sr=1-1&keywords=hyppolite+taine

Préface de l'auteur :"en 1849 ,j'étais électeur et fort embarrassé; car j'avais à nommer quinze ou vingt députés ,et de plus ,selon l'usage français ,je devais non seulement choisir des hommes ,mais opter entre des théories . On me proposait d'être royaliste ou républicain ,démocrate ou conservateur socialiste ou bonapartiste :je n'étais rien de tout cela ,ni même rien du tout ,et parfois j'enviais tant de gens convaincus qui avaient le bonheur d'être quelque chose ."

C'est ainsi que commence ce gros pavé ,que j'ai acheté sur vos conseils et ceux de 102ème ,l'introduction me semble tres contemporaine ...

Ca résume bien l'ouvrage. C'est Churchill qui disait que la différence entre les Anglais et les Français résidaient dans le fait que les Anglais ne comprennent rien aux idées et préfèrent s'attacher au réel.
Ainsi, la mécanique qui broie les Hommes pendant la Révolution française repose sur l'idéologie, du style "Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté". Je ne vous fait pas un dessin sur les conséquences concrètes...
Ou bien il faut condamner à mort cet enfant (le fils de Louis XVI) pour ce qu'il symbolise...
Et en 2016 il suffit d'écouter les discours, particulièrement à Gauche, pour constater combien ces gens vivent loin du réel et pataugent dans l'idéologie.

Le dernier Chasseur ****

Salut,

Aujourd’hui je tiens à vous faire partager le plaisir que j’éprouve à relire ce livre : Le Dernier chasseur de Charles Fox.
Ce roman parle de chasseurs mais assez peu de chasse. Il s'agit d'une aventure, cruelle, une histoire de survie en milieu hostile et beaucoup plus que cela. La chasse, elle, est surtout évoquée dans le titre original « The Noble Ennemy » et encore, car on peut attribuer une autre identité à cet ennemi qu’il faudra affronter…
La trame, qui se joue d’abord dans l’Oklahoma vers les années 70, on la pénètre en compagnie d’un indien métissé de portugais amateur de combat de Pitbull, et impuissant. A priori rien d’engageant… Cependant on continue, happé non par le chien, mais par des dialogues criant de vérité et procurant au fil de la lecture l’impression de s’être glissé dans les pas des personnages et surtout de ne pas perdre son temps, même si c’est pour s’égarer dans les Rocheuses.
En parallèle à cette histoire d’hommes perdus, le portrait d’une Amérique rurale d’une acuité qui laisse pantois. On se demande alors qui est Charles Fox, journaliste d’origine anglaise qui n’aurait écrit, semble-t-il, qu’un seul livre ?

« J’aurais aimé écrire ce livre » dira Graham Greene. « Un livre remarquable… L’histoire de ces hommes m’a absorbé si complètement que je sentais même le froid quand j’ai tourné la dernière page. »

L'ultime champ de bataille - Combattre et vaincre en ville. ***
F.Chamaud et P.Santoni. (ed. Pierre de Taillac)

La plupart des combats du passé se sont déroulé en plaine, ou bien il s'agissait d'un siège. Dans ce dernier cas, une fois la brèche crée, la ville pouvait tomber rapidement sans coup férir.
Or, l'histoire contemporaine a montré que la ville pouvait être un théâtre d'opération. De Stalingrad à Fallouja, en passant par Hué, les auteurs tirent des enseignements de ces exemples. L'ouvrage est écrit d'un point de vue militaire et visiblement les auteurs s'adressent à leurs homologues. L'ouvrage est intéressant toutefois car écrit dans un langage clair. J'ai regretté que le chapitre sur les nouveaux moyens que la technologie met à disposition soit assez succinct.
Cela dit, je n'ai rien d'un expert. J'ai donc trouvé que ça complétait bien "le guide de survie en territoire zombie"

Facile, un livre à lire à une terrasse de café ou bien sur la promenade des anglais. En ce qui me concerne, je l'ai lu à la plage.  

Béret vert a écrit:

Spoiler:

Facile, un livre à lire à une terrasse de café ou bien sur la promenade des anglais. En ce qui me concerne, je l'ai lu à la plage.  

 même si tout ce qu'écrit le BV m'énervait, je continuerais à le lire rien que pour son humour caustique distillé ça et là à petite dose et souvent caché , comme ça , l'air de rien , entre des lignes très premier degré  

" Le monde d'hier " par Stephan Zweig: un classique parmi les classiques.

Note: ****

Rédigé en 1941, alors que, émigré au Brésil, Stephan Zweig avait décidé de mettre fin à ses jours, Le monde d'hier est l'un des plus grands livres-témoignages de notre époque. [4ème de couverture]

Il s'agit en fait d'un livre mélancolique d'un témoin du passage du grand siècle (le 19ième) aux destructions à venir. L'auteur, qui appartient à la bourgeoise juive, décrit le bonheur de la vie à Vienne, Autriche, suivi de l'accession au pouvoir de Adolf Hitler et pour finir, du "suicide" de l'Europe.

C'est excellemment écrit et très touchant, même pour quelqu'un qui se sent plutôt étranger à ce milieu et au contexte allemand dont il est beaucoup question.
Le livre mérite donc cinq étoiles mais je me contenterai de quatre uniquement pour cette limite.

Je voudrais bien lire mais j'ai juste le temps de respirer

PatogaZ a écrit:Je voudrais bien lire mais j'ai juste le temps de respirer

Lire, c'est respirer l'air du large.

PatogaZ a écrit:Je voudrais bien lire mais j'ai juste le temps de respirer

Mauvaise excuse
On a le temps qu'on veut bien se donner , tu fais du tir, tu vas à la chasse tu peut trouver le temps de lire .

Il veut peut-être dire qu'en ce moment il n'a pas de temps, il a bien lu le livre sur les zombies !

Un peu d'Histoire, pour changer

Dans la religion chrétienne, pourquoi fête-t-on les saints, allumons - nous des cierges et chasse-t-on les démons ?
Parce que le Christianisme n'a jamais pu s'imposer sans conserver des traces du paganisme, cédant ainsi aux revendications populaires.

Dans Christianisme et paganisme, R.McMullan éclaire cette question fondamentale de la civilisation occidentale: Comment le monde romain est-il passé du paganisme au christianisme ?

Nombre d'exemples sont proches de la vie quotidienne, telle cette fête religieuse du 25 avril directement issue des "robigalia" destinées depuis l'Antiquité à invoquer la protection contre... les rouilles du blé, dévastatrices, et qui persista dans le monde chrétien sous un autre nom... Tous ces problèmes quotidiens auxquels les gens ordinaires cherchaient une solution devaient trouver une réponse dans la religion pour que celle-ci provoque l'adhésion.

Tout passe et rien ne change, ou si lentement... ne retrouve-ton pas la manie des processions afin de s'accorder la clémence du Seigneur dans les manifestations syndicales aujourd'hui, avec ses bannières, ses calicots et jusqu'à ces martyrs ?

Un livre court, un tiers est consacré aux notes, d'un des meilleurs connaisseurs de la fin de l'Empire Romain.

NOTE: ***

les premiéres églises sont baties sur les lieux des croyances païennes
( arbres , sources , pierres )
un menhirs est collé a la cathédrale du mans

Oui, et aussi par appropriation par l'Eglise des lieux de culte existants, en général des temples de la période gallo-romaine.

Ca va saigner !



« Le modèle occidental de la guerre »
Victor Davis Hanson
Note : *****

Publié il y a maintenant presque 25 ans « Le modèle occidental de la guerre » est un ouvrage qui a réellement marqué de son empreinte l'étude des batailles de la Grèce classique.
Victor Davis Hanson livre ici plus qu'une analyse de l'art de la guerre dans la Grèce classique. Il nous fait ressentir, minute par minute, ce que vivait le combattant ( le Hoplite, citoyen, agriculteur et soldat) pris dans cet affrontement impitoyable. (Editeur)

« Carnage et culture »
Victor Davis Hanson
Note: *****

A travers le récit de neuf batailles décisives (Salamine, 480 av J.-C ; Gaugamèles, 331 av. J.-C ; Cannes, 216 av. J -C ; Poitiers, 732 ; Tenochtitlan, 1520-1521 ; Lépante, 1571 ; Rorke's Drift, 1879 ; Midway, 1942 et Têt, 1968), Hanson explore dans Carnage et culture les multiples facettes d'une suprématie guerrière inégalée. Profondément polémique, cette histoire de la "supériorité" occidentale permet de lire en filigrane son envers le plus sombre. (Editeur)

A travers l'émotion suscitée par la lecture de ces événements retentissants, la description des préparatifs, de la tactique, de l'engagement et des motifs politiques des guerres, le lecteur pourra acquérir une compréhension de ses enjeux et des raisons de la victoire... ou de la défaite. Indispensable.

j'ai fini il n'y a pas long , "les mémoires du sergent Bourgogne" histoire de la retraite de Russie et une fois lu,on comprends pourquoi si peu sont rentré de cette campagne

"Histoire de l'islam" et des musulmans en France du moyen âge à nos jours.
chez Albin Michel.
Somme de 1500 pages qui retrace les relations souvent conflictuelles (mais pas toujours) entre l'islam et le France depuis le début.
On y fait le point, entre autres, sur l'apport des musulmans à la science et la culture de l'Europe (beaucoup moins importante que ce qu'on en dit aujourd'hui).
On y apprend aussi qu'il s'en est fallu de bien peu que nous ne soyons devenus musulmans, à plusieurs reprise au cours du temps.
Heureusement nous avons pu à chaque fois écarter cette menace.
Y arriverons nous aujourd'hui ?? C'est loin d'être acquis.

Sans les interventions décisives au Moyen-âge des Wisigoths, Francs, à l'ouest, des Rhus et des Khazars à l'est, et j'en oublie quelques-uns, une bonne partie de l'Europe aurait été à deux doigts de tomber aux mains des califes.

Cet aspect de l'Histoire est mis en sourdine à l'école où l'on s'attache pour des raisons politiques à faire l'apologie de Al-andalous et à honnir les Croisades qu'à célébrer les défenseurs de la civilisation chrétienne.

En ce qui concerne l'apport de la civilisation islamique, non négligeable en mathématique, astronomie, médecine, architecture, orfèvrerie, en dehors de rares exceptions notables, rarement issues des tribus arabes d'ailleurs, il a consisté pour l'essentiel à colporter les inventions et découvertes de la civilisation chinoise et à se saisir des ouvrages scientifiques des mondes bizantin et perse, en plus de l'apport juif.
Sans canaux de diffusions dans la société, la science arabe s'est cantonnée aux cercles de pouvoir et stérilisée pour des motifs religieux. La religion de l'Islam est notoirement obscurantiste.

Un seul exemple: on fait tout un plat de l'orfèvrerie et du travail des métaux de damas, sans jamais rappeler que la technique particulière de l'acier qui inspira les métallurgistes de Damas fut élaborée en Inde... et que les Rus (scandinaves) étaient des maitres en la matière.

Pour le reste l'islam a soit entravé la diffusion de la connaissance issue de l'Antiquité grecque (ce qu'a fait l'Eglise chrétienne mais dans une moindre mesure) soit a toléré l'esprit scientifique dans un cercle restreint et à son corps défendant, les Arabes ne pouvaient se passer de l'intelligence juive, les Juifs ayant côtoyé de tous temps les Arabes ( tribus sémites) et officiaient en tant que "bourgeoisie et clercs" (excusez l'anachronisme des mots) indispensables au fonctionnement et au prestige des sociétés moyen-orientale, depuis Babylone jusqu'aux Omeyades en passant par les pharaons d'Egypte.

En effet, il est impossible d'affirmer que la civilisation islamique a joué un rôle dans la science quand écrire un livre était considéré par eux comme un crime et l'imprimerie perçue comme l'œuvre de Satan.

D'ailleurs, l'état dans lequel se trouve les société musulmanes au 21ième siècle prouve mieux que n'importe quelle démonstration l'incompatibilité entre la religion musulmane telle qu'elle a été transmise jusqu'à aujourd'hui et l'esprit scientifique.

Fournée de Noël...

Deux romans pour commencer:

« Journal de la guerre au cochon »
adolfo bioy casares
Note: ***

A travers le regard terrifié du vieux Vidal, on pénètre une ville imaginaire aux allures de Buenos Aires, livrée à la folie sanguinaire de bandes de jeunes dans l'indifférence totale d'un gouvernement. Ca devrait vous rappeler quelque chose. Pas mal, avec des réflexions sur la vieillesse, très justes, parsemant les pages de ce livre.

« Orages ordinaires »
William Boyd
Note: ***

Déjà plus chébran dans le style, ce livre parle du témoin gênant d'un meurtre qui fuit paniqué en ayant laissé ses empreintes dans la chambre d'hôtel de Londres où on a retrouvé un homme poignardé. Traqué, il décide de se rendre invisible en se faisant passer pour un SDF. Pas mal: petit rappel, à partir d'une note de 3 étoiles, vous pouvez y aller !

« L'arche de Noé »
Irving Finkel
Note: ***

Tout le monde connaît l'histoire du déluge. On sait qu'il existait des versions plus anciennes dans l'antique Babylone. C'est à celles-ci que s'attaque le grand spécialiste de l'écriture cunéiforme, sous la forme d'une enquête archéologique vivante. L'auteur n'est pas n'importe qui, conservateur en charge de la plus grande collection de tablettes d'argile cunéiformes du monde. Sujet un peu aride mais style aéré: Pour les passionnés de l'Antiquité.

«Le siècle juif»
Yuri Slezkine
Note: *****

Attention, ça envoie du lourd ! Merveilleusement écrit, "l'âge moderne est l'âge des Juifs, et le vingtième siècle est le siècle des Juifs" selon ce professeur d'histoire à l'université de Berkeley. Des sandales de Mercure au nez de Babel, jusqu'à la révolution bolchevique menée par des révolutionnaires souvent juifs, une réflexion sur la modernité, le nationalisme, le socialisme et le libéralisme.
Absolument indispensable à l'honnête homme du XXIème siècle, qu'on se le dise !

«La Treizième Tribu»
Arthur Koestler
Note: ****

A l'époque de Charlemagne, dans le Caucase, un Etat était dominé par les Juifs: le Royaume du peuple Khazars. Malgré un léger flou entretenu par l'auteur, pour qui sait lire entre les lignes, le peuple Khazar n'est pas un peuple juif mais génétiquement à rapprocher des Turcs, une mosaïque de peuple entre les Rus, l'empire orthodoxe et le monde musulman. Ils occupèrent la Crimée rendue célèbre par Poutine récemment et nous préservèrent de l'expansion musulmane. Ce livre est très connu et mérite le détour.

tu en lis combien par mois BV

On va dire un pavé et deux-trois amuse-gueules ? Moins en été.

Richard Ford

On apprend plus dans un seul livre que dans une dizaine de documents télévisuels qui abordent leurs problématiques d'une manière généralement superficielle. C'est le cas avec cette sélection de mes meilleures lectures de début d'année.

« Anatomie d'un désastre, l'Occident, l'Islam et la guerre au XXIème siècle »  Enyo.
Note: *****

« Depuis le 11 septembre 2001, les Etats-Unis et l'Europe combattent le terrorisme par la guerre et la répression. Mais ces efforts restent vains. Pour dire son désaccord avec la manière dont le combat est mené, une responsable importante (et anonyme) du renseignement européen décrypte ici notre incompréhension totale du terrorisme » [4ième de couv.]
Quel enseignement tirer de ce livre ? Connais ton ennemi et, pour le vaincre, connaît toi toi-même. Bon, c'est le meilleur livre et de très loin que j'ai lu sur l'Islam contemporain. Si le sujet vous intéresse...

Autre problématique, ce livre réputé le plus important, du point de vue de ses nombreux fans, écrit sur la théorie de l'évolution depuis Darwin.

« Le gène égoïste » de Richard Dawkins.
Note: ****

Quatre étoiles parce que la génétique n'est pas vraiment ma tasse de thé. Dawkins adopte le point de vue du gène sur la nature pour démontrer que nous sommes des « robots » programmés à l'aveugle pour préserver les molécules égoïstes connues sous le nom de gènes. Ce livre m'a rappelé l'ouvrage de Howard blum, « Le principe de Lucifer » mais en plus rigoureux C'est très bon, écrit avec le plus grand sérieux et d'un intérêt pour les scientifiques comme pour les idiots dans mon genre. Sans être ardu, demande tout de même un peu de concentration.

Pour terminer en décompressant, un recueil de nouvelles américaines écrit en 1979:
« Rock spring » de Richard Ford.
Note:  *****

A la différence du précédent, celui-là je le recommande à tous. Ses récits ? Des histoires de chasse et d'adultère, celles qui hantent la mémoire du narrateur, vécues par des gens simples et se déroulant toutes dans le Montana. Le génie de Richard Ford est de rendre cette simplicité passionnante, on a vite fait de s'identifier aux personnages. Ecrit au début de sa carrière ce livre en a la fraîcheur. A la fois léger et pesant, léger par le style coulant comme une source fraîche mais pesant par les sentiments qui s'en échappent comme des nuages qui s'amoncellent : Dépaysement garanti sous le ciel de l'Amérique. A lire en sirotant un Whisky au coin du feu.

vu richard ford a la grande librairie , filmé chez lui .
sur la cinq tous les jeudis

je lis le gène égoïste ( la faute de béret vert )
déjà lu beaucoup de bouquins sur le sujet dans ma jeunesse ,E. O. WILSON . H. LABORIT , un peu trop grand public ,mais sa théorie comme quoi tout les êtres vivants ne sont que des machines a survie pour les gènes est tout a fait crédible .

thème développé également par Barjavel dans "la Faim du tigre" ( pourquoi une vache n'accouche jamais d'une laitue...)

nous sommes tous des victimes de la Vie !

ivanquoi a écrit:je lis le gène égoïste ( la faute de béret vert )
.

Depuis Internet on peut se faire maintenant une opinion d'un tas de bouquins qu'autrefois il fallait sélectionner plus ou moins au pif chez son libraire, lequel avait déjà opéré sa sélection en fonction de ses désidérata. J'ai entendu parler du bouquin de Dawkins via un forum, sinon je serais passé totalement à côté.

Pas de lectures ce mois-ci mais des ... relectures, poule crevée oblige

Compartiments tueurs de Sébastien Japrisot  **

Porté à l'écran par Costa Gavras, le premier roman policier de Japrisot est publié en 1962. Du bon polar à la française, avec des hommes qui fument la pipe et des femmes qui portent des bas en nylon. Le titre est limpide: on a retrouvé une femme étranglée dans le train. S'enchaînent d'autres meurtres. Si vous n'êtes vous même pas l'assassin, c'est embêtant.
Je dirais que c'est bien même s'y je n'ai accroché que moyennement. Note: 2 sur 5

Histoires extraordinaires d'Edgard Allan Poe ***

Quoi ? Comment ? Vous ne l'avez pas lu ? J'y crois pas. C'est une lecture obligatoire pour tout lycéen qui se respecte: langue magnifique, histoires marrantes et frissonnantes. Des morts qui ressuscitent, un voyage en ballon jusqu'à la Lune (aller-retour s'il-vous-plaît), nous sommes bien dans la veine des écrivains fascinés par les sciences, le spiritisme et les voyages du XIXème siècle. Plaisir de gourmet: si vous ne lisez que des prospectus de matériels agricoles, ce n'est pas pour vous.
Note: 3 sur 5. Un peu sévère, mais disons que je ne le recommande pas à tous.

Ha, au fait, les notes vous paraissent faibles ? Que cela ne vous empêche pas de lire ces livres, ils sont bons ! Les notes tiennent compte de mes centres d'intérêts, c'est-à-dire qu'un thème qui me laisse indifférent, même si l'ouvrage est très bon, sera un peu moins bien noté... et vice-versa. J'assume une certaine subjectivité.

0 étoile: Selon moi, c'est nul.
1 étoile: Pas terrible...
2 étoiles: Ca se laisse lire, surtout si c'est dans votre genre.
3 étoiles: Lisez-le, vous ne perdrez pas votre temps que je sais précieux.
4 étoiles: Ce serait dommage de passer à côté d'un tel livre. Vraiment.
5 étoiles: Il n'y a pas à tortiller, lecture obligatoire.

"Les traverses du pouvoir" de Jean-Jules Van Rooyen. o
Les révolutions et les réseaux secrets depuis 1776

Cet ancien militaire et chroniqueur dans un journal belge (avant de se faire virer) a écrit ce livre qui parle, comme vous l'avez deviné, des Franc-maçons, illuminatis et autres comploteurs ashkénazes poursuivant inlassablement leur objectif -décrit dans le Talmud- d'instaurer le pouvoir de Satan sur le monde.
Puisque l'auteur est un genre de réac catholique, je pensais naïvement que celui-ci allait a minima tenir la route dans les méandres du passé puisque le livre à la prétention de révéler la trame des révolutions - fort nombreuses - dans l'Histoire de notre vieux continent. De plus, étant de culture catholique, bienveillant à l'égard de l'Eglise sur un plan historique quoiqu'assez critique sur le plan philosophique on va dire, j'avais cru bon investir dans ce livre mes 30 euros avec l'espoir d'apprendre des choses qui m'auraient échappées. Je suis passablement réac et un grand lecteur d'ouvrages sur l'Histoire, donc plutôt bien disposé en entamant ma lecture.
Sans plus attendre, j'ai été très déçu mais pas vraiment surpris en fait. Pas surpris par le discours mais déçu par les soit-disant connaissances historiques dont l'auteur fait étalage et qui se résume à recopier d'autres ouvrages écrits par des... auteurs également complotistes. Et vas-y qu'on te sort une citation hors de son contexte, qu'on te balance des vérités aussi fragiles que les mollets d'Emanuel Macron et qu'au fil des pages le juif, que dis-je l'horrible juif apparaît comme la figure du mal absolu, quoique l'auteur, peut-être pour éviter quelques ennuis, semble accorder l'absolution à quelques représentants de la maudite race.
L'ouvrage, au lieu d'effectuer une progression dans sa démonstration, comme on bâti sa maison, tourne en boucle et finit par se mordre la queue dés le milieu du livre. C'est le moment que j'ai choisi d'en descendre.
D'où ma note: zero  o

Endettés, ce livre est fait pour vous !

"Dette: 5000 ans d'Histoire" de David Graeber *****
Coll. Babel essai. 2011

Vous payez des annuités depuis... des lustres. Ou bien vous êtes adepte des théories du complot, à moins que vous ne soyez un social warrior anti-mondialisation ? Non seulement vous allez apprendre un tas de truc mais vous allez adorer ce livre.
Déjà, l'ouvrage invite à étudier la dette non sous l'angle purement économique ou historique comme c'est le cas habituellement, mais surtout sous l'œil de l'anthropologue, ce qui en fait l'originalité.
Ne soyez pas effrayé par le mot, si j'ai compris la thèse vous aussi devriez la comprendre aussi bien si ce n'est mieux que moi (j'ai beau être assez cultivé je ne suis pas particulièrement intelligent, ça c'est clair).

Vous y apprendrez par exemple que ce n'est pas le troc qui a initié les échanges ni par la suite la monnaie (or ou argent) qui a fondé le commerce, puis la dette, mais bien la dette qui est au fondement des relations entre les Hommes, depuis la nuit des temps...
C'est en tous cas la thèse du livre et ce n'est pas la seule surprise que vous aurez à sa lecture.

Que l'on soit d'accord ou non avec l'auteur de ce best-seller, on est obligé de reconnaître que ce livre est aussi formidable qu'il est unique.
A noter que l'auteur (de gauche) a influencé le mouvement "Occupy Wall street"...

Bref, un livre qui allie la théorie, la morale, l'Histoire et une réflexion sur l'avenir du capitalisme (auquel il ne prête guère d'avenir, d'ailleurs) avec un foisonnement d'exemples concrets depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, le tout extrêmement bien argumenté. Alors ce sera 5 sur 5 !

Le maître du Haut-château de Philippe K.Dick **
1962

Un livre de poche que j'ai ressorti des cartons. De la SF, plus précisément une uchronie: Et si Hitler avait gagné la guerre ? Pas mal, ça a un peu vieilli tout de même.

Je dois vous prévenir: je suis de mauvaise humeur en ce moment. Plus je suis dans cet état, plus je lis des bouquins. Donc aujourd'hui, une grosse livraison.

D'ailleurs je suis tellement de mauvaise humeur que je ne vais même pas prendre la peine de vous écrire un topo sur chaque. Je vais juste indiquer le thème du bouquin, plus la note que j'attribue avec un petit commentaire méchant.

" Quand d'autres hommes peuplaient la Terre " Jean-Jacques Hublin.
Ed Champs/sciences

Tout est dans le titre, c'est de la paléontologie. L'ouvrage remet à sa place l'autre bouffon qui a "découvert" Lucie, rien que pour ça... D'ailleurs, Hublin - qui n'est pas n'importe qui, il dirige l'Institut Max Planck de Leipzig, a plus récemment dirigé les travaux sur une nouvelle découverte ( au Maroc) qui remet en cause quelques idées reçues avec lesquelles on nous a gavé. Forcément, je met pas moins de ****

" Postier " Charles Bukowsky
Ed Speed 17

Sorti en 1977, ce livre, dont l'auteur (alcoolique notoire) précise en tête qu'il "n'est dédié à personne" se lit d'une traite. Bien sûr on peut vivre sans l'avoir jamais lu mais franchement, ce serait très très très con de manquer une telle occasion de se marrer intelligemment. ****

"Histoire des Cathares" Michel Roquebert

Le livre sur la croisade contre les Cathares et "l'invasion" franque, plus exactement. Extrêmement vivant, on assiste aux noeuds d'intrigues, faits de guerres et autres joyeux massacres aux premières loges. Trop court, 500 pages, il invite à se plonger dans l'autre version en plusieurs tomes. Faudra que je la lise, tiens. Je répète, lecture obligatoire pour tout individu vivant entre Agen et Marseille, fortement conseillée aux autres dont je fais partie. ****

Les particules élémentaires Michel Houellebecq
Ed J'ai lu

Un roman masturbatoire d'un célèbre auteur (contemporain) français. Notez le pléonasme (auteur français et masturbatoire). Qui plus est, réactionnaire mais apprécié semble-t-il par les bobos: Une deuxième raison de l'ignorer. *

Voilà pour aujourd'hui. Vous pouvez rallumer la télé (je vous avais dit que j'étais de mauvais poil).

courage ! demain est un autre jour !

Qui donc prendrait le risque de finir dans un chaudron de cannibales et d'être transformé en un noir, si ce n'est pour le grand et antique Nil ?

Un unique livre ce soir, mais du lourd:
" Un diable d'homme " de Fawn Brodie *****

"La mâchoire d'un démon et le front d'un dieu". Voilà en quelques termes comment ses contemporains ont décrit l'aventurier anglais Richard Burton, qui explora toute sa vie des continents aussi divers et mystérieux que l'Asie, de l'Afghanistan à l'Inde en passant par le Sind, puis le Moyen-Orient où il pénétra dans la Mecque déguisé en pèlerin, jusqu'en Afrique en quête des sources du Nil. D'une connaissance encyclopédique, il parlait quarante langues et dialectes, sans guères de scrupules et d'un courage physique hors norme, cet homme du dix-neuvième siècle, absolument fascinant, qui fréquenta tous les mauvais lieux de la planète ou presque se fera griller la politesse par Stanley Livingstone et Speke, lesquels retireront une notoriété mondiale au nez et à la barbe de Burton... et à son grand désespoir.

Reste que la vie de R.Burton est un roman d'aventure à faire pâlir, par comparaison, les plus invraisemblables fictions. [4ème de couv.]

Lui-même auteur prolifique, en plus de la relation de ses voyages il rédigea une traduction magistrale des Mille et une nuits et fut considéré par ses pairs comme le premier génie de son temps.
Sachez par ailleurs que cette biographie de Fawn Brodie est saluée comme un chef-d'oeuvre du genre.
Il est donc temps pour vous,si ce n'est déjà fait, de faire la connaissance de Richard Burton.

Rétrospective.
[0 = Nul...][* Bof !][** Pas mal...][*** Bien...][**** TB...][***** Excellent]

Le déclin de l'empire Whithing de Richard RUSSO
Bienvenue à Empire Falls, autrefois puissant centre industriel du Maine, à présent livré à la faillite et l'ennui. Miles Roby est gérant d'un snack. Sa femme l'a quitté, leur fille fait sa crise d'adolescence, Max, son père, est un profiteur excentrique, et Mrs Whithing, sa patronne, le tyrannise. Coincé dans cette vie misérable, hanté par le souvenir d'une mère dévouée, Miles veut comprendre.[Amazon]
> Très bien écrit (prix Pulitzer) mais un brin rasoir. **

Retour à Saber River de Elmore LEONARD
Après avoir été blessé au combat trois fois, le capitaine de l'armée confédérée Paul Cable est démobilisé en décembre 1864 et prié de rentrer chez lui. "Comme il peut". Accompagné de sa femme et de ses enfants, Cable revient donc à Saber River, où il possède une maison. Mais des Yankees se sont installés sur ses terres et comptent bien y rester. La guerre de sécession n'est pas terminée et l'ex-officier de l'armée sudiste sait qu'il ne pourra compter que sur lui-même [Amazon]
> Western plutôt intimiste. Quelques coups de feux pour égayer une intrigue bien montée. ***

Ils ont acheté la presse de Benjamin DORMANN
«Pourquoi la presse française n'a-t-elle rien dit avant ?» s'est-on interrogé quand l'affaire Dominique Strauss-Kahn a éclaté.
La presse d'opposition est heureuse de recevoir des centaines de millions de subventions de Nicolas Sarkozy, mais est en campagne pour empêcher sa réélection. [Amazon]
> Je ne sais pas ce qu'on lui a fait mais l'auteur n'est pas content. *

L'impardonnable défaite de Claude QUÉTEL
Le 22 juin 1940, la France signe un armistice déshonorant après avoir connu la pire défaite de son histoire. Comment et surtout pourquoi un tel désastre a-t-il été possible ?
Une production historique considérable a été consacrée à ce moment tragique. Elle fait toujours état d'une sorte de fatalité, attribuant la débâcle à la démographie, aux circonstances, au destin. La tendance historiographique irait même vers l'" inévitable " voire l'" excusable " défaite. Et pourtant, que d'erreurs, et que de responsables ! [Amazon]
> Intéressant, documenté, je valide... ***

Juifs en pays arabes : Le grand déracinement 1850-1975 de Georges BENSOUSSAN
L'histoire des communautés juives d'Afrique du Nord et du Proche et Moyen-Orient, certaines vieilles de deux millénaires, a fait l'objet de lectures superficielles, parfois passionnelles.
Sous l'effet de l'occupation par les Européens, les Juifs d'Orient, majoritairement séfarades, ont accédé à une forme de modernité culturelle et parfois à un réel développement économique et se sont affranchis de l'ancestral statut de dhimmis. Bientôt le conflit autour de la Palestine et la collusion de certains leaders arabes avec les pays de l'Axe ont fini de dissoudre les ultimes liens qu'une longue cohabitation avait jadis établis. [Amazon]
> Instructif et décousu.**

pour l impardonnable défaite je l ais lu il y as une paire d années ( il faudrait que je le relise )
j avais bien aimé ***

pour celui sur la guerre de sécession 12/ 1864 aprés le tournant de gettysburg
ce conflit ma toujours impressionné

« La terre » E. Zola ****

Il n’est pas utile de présenter Emile Zola, même à son boucher : le dernier des cancres en a entendu parler, enfin c’est ce que je croyais encore hier. Un petit tour de table ce midi m’a prouvé le contraire. Remarquez, il vaut peut-être mieux que « La terre » ne tombe pas entre toutes les mains...
Ce livre, je l’ai abordé avec un peu de circonspection, parce que Zola fait figure de spécialiste du monde ouvrier et que je craignais que sa vision « sociale » n’occulte quelques spécificités au monde rural, or c’est tout le contraire dont il s’agit. Au fil des pages, il s’attache à décrire avec précision le cours de la vie paysanne en prenant pour décor la plaine de la Beauce, ce qui au passage nous vaut quelques belles descriptions auxquelles je ne m’attendais pas. Description méticuleuse du paysage, des travaux des champs, de la vie de tous les jours, mais l’intérêt principal de l’ouvrage réside dans ses personnages, nombreux et censés donner une vision complète du monde rural, bref, emblématiques. Et là... c’est du brut !
Le tableau offert par Zola avait braqué la critique lorsque l’ouvrage est sorti. Reconnaissons que Zola n’y est pas allé de main morte : peu de protagonistes en sortiront grandis. La société paysanne vue par Zola, sournoise, avide, n’est pas prête de se retrouver sur les étagères de la médiathèque ni d’inspirer les commentaires bucoliques du sous-préfet lors de l'inauguration !
Ce qui explique que l’on a un peu de mal à rentrer dans l’histoire elle-même car on regarde avec un certain effarement les personnages s’agiter comme des insectes sous sa loupe. Jusqu’à ce que la véracité qui émerge du dessin brossé par l’écrivain vous pousse à tourner les pages pour savoir comment tout ceci va pouvoir finir.

Soyons juste : si Zola a décrit la paysannerie comme un anthropologue le ferait d’une société primitive, il a mis, sans commettre la moindre erreur, le doigt où ça fait mal. Et ça fait très, très mal.
Soyons honnête : Autant que les paysans, d’autres personnages en marge du roman en prennent tout autant pour leur grade : l’agitateur socialiste, le bourgeois, le pacifiste….  nous valent quelques pages bien ciblées. On y apprend que, courant XIXème, les socialistes cherchaient déjà un prolétariat de substitution à ces indécrottables paysans, trop monarchiques au fond et que les Cosaques ou les Chinois auraient bien pu faire l’affaire. Si cela vous évoque quelque chose du temps présent…

Au final, je ne peux que recommander ce tableau humain foisonnant de péripéties jusqu'à la farce, que vous soyez ou non concerné par le monde paysan.

rien n'a changé depuis Zola en Beauce .