Lecture pour tous

le paysage décrit est le miens beret vert  , ma vallée

il y a toujours des mariages arrangés chez 102eme .

ivanquoi a écrit:il y a toujours des mariages arrangés chez 102eme .  

je parlais des paysages

Zola n'a pas été cherché l'inspiration mais un décor. Il voulait un village dans une région où les traits spécifiques, "folkloriques" soient absents, afin que son roman soit représentatif de la France rurale.
Il est resté très peu de temps sur place.
Zola a surtout longtemps étudié le monde paysan en amont. Ce roman a eu une très longue période préparatoire, son ébauche datant de ses premiers écrits, La terre ne sera que le quinzième épisode de la saga des Rougeon-Jacquard.

ivanquoi a écrit:rien n'a changé depuis Zola en Beauce .  

Je vois les mêmes paysans/ruraux/ouvriers en 2017 autour de chez moi que ceux décrits par Zola en 1860 dans la Beauce.
Ils sont simplement un peu moins primitifs aujourd'hui, mais ôtez-leur la bride et ils vous foutront des ruades comme un mauvais cheval.

Béret vert a écrit:Zola n'a pas été cherché l'inspiration mais un décor. Il voulait un village dans une région où les traits spécifiques, "folkloriques" soient absents, afin que son roman soit représentatif de la France rurale.
Il est resté très peu de temps sur place.
Zola a surtout longtemps étudié le monde paysan en amont. Ce roman a eu une très longue période préparatoire, son ébauche datant de ses premiers écrits, La terre ne sera que le quinzième épisode de la saga des Rougeon-Jacquard.

j aime bien la suite : ( la débacle ) ou jean s engage dans le conflit de 1870 aprés son départ de rogne

J'aime bien Zola.

le paysage a du bien changé

le comble (givenchy ) habite le grand manoir a rogne aujoudhui

« Robinson des mers du Sud. Six ans sur une île déserte » Tom Neale ****

A des encablures d’un monde qui nous paraîtra bien artificiel après avoir refermé le livre, Tom Neale tient le journal de la vie dont il a toujours rêvé : sur une île au beau milieu du Pacifique, à l’écart des routes maritimes.
Il faut tout de même une sacré dose d’inconscience à Tom pour installer sa case entre les Samoa et les Sociétés, sur le minuscule îlot de Souvarov, pour notre plus grand plaisir il faut le dire. Car la plongée dans ce modeste et bref ouvrage, il n’y a pas tant à raconter, est un pur bonheur. Rien que sa tentative pour domestiquer un canard arrivé on ne sait comment va toucher votre coeur tellement les moindres choses prennent une importance capitale dans cet univers.
Je me suis délecté en lisant les joies, modestes, et la peine, voire les inquiétudes - quand on mesure de la précarité de la situation - auxquelles Neale fait face avec une sacré dose de philosophie.
L’oeuvre simple d’un homme simple qui a vécu une expérience extraordinaire. Une lecture aussi rafraîchissante qu’un bain d’eau de mer… Le lecteur ne risque pas, lui, de se noyer.

[0 =Nul...][* Bof !..][** Pas mal...][*** Bien...][**** TB...][***** Excellent]

Le déclin de l'empire Whithing de Richard RUSSO
Bienvenue à Empire Falls, autrefois puissant centre industriel du Maine, à présent livré à la faillite et l'ennui. Miles Roby est gérant d'un snack. Sa femme l'a quitté, leur fille fait sa crise d'adolescence, Max, son père, est un profiteur excentrique, et Mrs Whithing, sa patronne, le tyrannise. Coincé dans cette vie misérable, hanté par le souvenir d'une mère dévouée, Miles veut comprendre.[Amazon]
> Très bien écrit (prix Pulitzer) mais un brin rasoir. **

Retour à Saber River de Elmore LEONARD
Après avoir été blessé au combat trois fois, le capitaine de l'armée confédérée Paul Cable est démobilisé en décembre 1864 et prié de rentrer chez lui. "Comme il peut". Accompagné de sa femme et de ses enfants, Cable revient donc à Saber River, où il possède une maison. Mais des Yankees se sont installés sur ses terres et comptent bien y rester. La guerre de sécession n'est pas terminée et l'ex-officier de l'armée sudiste sait qu'il ne pourra compter que sur lui-même [Amazon]
> Western plutôt intimiste. Quelques coups de feux pour égayer une intrigue bien montée. ***

Ils ont acheté la presse de Benjamin DORMANN
«Pourquoi la presse française n'a-t-elle rien dit avant ?» s'est-on interrogé quand l'affaire Dominique Strauss-Kahn a éclaté.
La presse d'opposition est heureuse de recevoir des centaines de millions de subventions de Nicolas Sarkozy, mais est en campagne pour empêcher sa réélection. [Amazon]
> Règlement de compte personnel ? Je ne sais pas ce qu'on lui a fait mais l'auteur n'est pas content. *

L'impardonnable défaite de Claude QUÉTEL
Le 22 juin 1940, la France signe un armistice déshonorant après avoir connu la pire défaite de son histoire. Comment et surtout pourquoi un tel désastre a-t-il été possible ?
Une production historique considérable a été consacrée à ce moment tragique. Elle fait toujours état d'une sorte de fatalité, attribuant la débâcle à la démographie, aux circonstances, au destin. La tendance historiographique irait même vers l'" inévitable " voire l'" excusable " défaite. Et pourtant, que d'erreurs, et que de responsables ! [Amazon]
> Intéressant, documenté, je valide... ***

Juifs en pays arabes : Le grand déracinement 1850-1975 de Georges BENSOUSSAN
L'histoire des communautés juives d'Afrique du Nord et du Proche et Moyen-Orient, certaines vieilles de deux millénaires, a fait l'objet de lectures superficielles, parfois passionnelles.
Sous l'effet de l'occupation par les Européens, les Juifs d'Orient, majoritairement séfarades, ont accédé à une forme de modernité culturelle et parfois à un réel développement économique et se sont affranchis de l'ancestral statut de dhimmis. Bientôt le conflit autour de la Palestine et la collusion de certains leaders arabes avec les pays de l'Axe ont fini de dissoudre les ultimes liens qu'une longue cohabitation avait jadis établis. [Amazon]
> Instructif et décousu.**

Lecture et relectures

Le peuple d'en bas Jack London ***
Exploration des faubourgs de Londres à hauteur de caniveau. Style journalistique.

A l'ouest rien de nouveau Eric Maria Remarque ****
La guerre des tranchées de 14-18, côté allemand. Saisissant, émouvant, un enfer décrit d'une plume légère.

1275 âmes Jim Thompson *****
"Je m'appelle Nick Corey. Je suis le shérif d'un patelin habité par des soûlauds, des fornicateurs, des incestueux, des feignasses et des salopiauds de tout acabit. Mon épouse me hait, ma maîtresse m'épuise et la seule femme que j'aime me snobe. Enfin, j'ai une vague idée que tous les coups de pied qui se distribuent dans ce bas monde c'est mon postère qui les reçoit. Eh bien, les gars, ça va cesser. Je ne sais pas comment, mais cet enfer va cesser."
Jouissif.

quelle année les faubourgs de londres ?

1900.

99 centimes les 24 tomes des Rougon-Macquart sur la Kindle... le coût à la page est raisonnable

hitler a sa venue au pouvoir interdit ( a l ouest rien de nouveau ).

les croix de bois de dorgeles est de la même facture .

Béret vert a écrit:J'aime bien Zola.

moi aussi , je les ai tous lu mais c' est germinal , le premier que j' ai ouvert de la longue série , qui m' a les plus marqué  

un peu dans le même style , les raisins de la colère aura été un livre culte au milieu d' autres moins engagés

les raisins de la colère de john steinbeck
la migration des fermiers du kansas et de l oklahoma vers les grands domaines californiens aprés la crise economique de 29 et les vents de poussiére

woody guthrie le chantait

Le démon
Hubert Selby Jr.  
Un homme obsédé est un homme possédé du démon. Le récit débute en mode trash, ensuite, c'est un peu plus complexe. Harry est un brillant homme d'affaire new-yorkais, mais il a une obsession... ***

Charles VII
Georges Minois
Charles VII est beaucoup plus important que Jeanne d'Arc qui l'a sacré mais le roi a sombré dans l'oubli. Justice est faite avec ce récit ! Au-delà, une description de la guerre de cent ans aussi passionnante que convaincante.
Le chant du cygne de la chevalerie et de la féodalité. *****

le royaume de france a pris le dessus a la fin du conflit grace a l artillerie .

Yes !
Vous qui avez apprécié Armagnacs et Bourguignons et La guerre de cent ans du même auteur, un seul conseil, si ce n'est déjà fait précipitez-vous sur ce livre il est fantastique !

j ais bien noté
mais je vais attendre un peu avec les fêtes j ais fait le plein de livres .

Le dernier baiser James Crumley ****
Une enquête en forme de road trip. Nous sommes en Amérique, à bord de l'el camino d'un détective privé à la recherche de Peggie Sue à la dérive de San Francisco au Montana. Si le livre démarre sur quelques clichés à en rebuter un afficionados des romans U.S, le voyage mérite véritablement le détour. Humour permanent, galerie de portraits hallucinante, propos politiquement incorrects, il a tout pour séduire. Je recommande chaudement. Egalement paru sous le titre "le chien ivre".

Espion, lève-toi ! George Markstein

Londres, années 70. Michael G. est un espion dormant, c'est-à-dire un type tout à fait anodin, en apparence seulement. Quand son "contact" lui demande de se réveiller, Michael n'est pas très sûr de son interlocuteur: est-il est bien du même bord ? C'est là qu'il va falloir faire fonctionner la matière grise et vérifier que le flingue est toujours en état de marche avant de bouger ne serait-ce qu'un orteil.
Ce roman d'espionnage - à l'ancienne - est célèbre, le titre doit vous dire quelque chose. ***

Brave two zero Andy McNab

Par l'officier britannique le plus décoré depuis la seconde guerre mondiale. Un commando SAS en mission derrière les lignes ennemies pendant la première guerre du Golfe, se retrouve en perdition. Taqués, la mission se résume alors à survivre. Si le mec raconte, c'est qu'il s'en est sorti. On est content pour lui, surtout qu'on n'aurait pas aimer endurer ce qu'il a subi. Stressant. ****

En ce moment: la serpe de Ph Jaenada.
c'est une enquête sur l'enquête initiale d'un triple meurtre en 1941, meurtre qui n'a pu être commis que par le fils d'une des victimes : Henri Girard !! le mystère reste entier aujourd'hui.
Le plus surprenant est que H Girard est plus connu sous un autre nom : Georges Arnaud, auteur du roman, "le salaire de la peur" entre autres.
Il a également écrit une bonne vingtaine de romans , nouvelles et études diverse.

Parias, Pascal Bruckner ****

"Sur cette terre, un homme va être l'instigateur d'un crime immense, répété, vécu comme une hallucination. Il se fera assassin par amour pour l'Inde..."

Qui n'a jamais mis les pieds en Inde ne peut pas comprendre. Celui qui s'y est rendu via les services d'une agence de voyage encore moins, d'ailleurs: Bien sûr, c'est l'occasion d'amasser un paquet de souvenirs, les palais des maharadjas, les ghâts de Bénarès, le Fort rouge de Dehli, Agra, le Taj Mahal, les sujets d'intérêt comme les cartes postales ne manquent pas. En sus, vous avez toute les chances d'importer une bonne tourista mais l'Inde n'en a pas l'exclusivité. L'exclusivité de l'Inde est un mélange unique de merveilleux et de sordide, le risque, en-dehors de la tourista susmentionnée, est de s'y perdre, définitivement. De toutes façons on en revient jamais indemne.
C'est là que réside tout l'intérêt de Parias: Se laissant lire plaisamment, voire goulument, guidé par l'auteur à travers des personnages qui se cherchent, car sincèrement, il n'y a pas grand chose d'autre à faire là-bas, tout y est si éprouvant. "Un archéologue français, que couvre une mère envahissante, un agronome américain, cynique et brillant, une petite mendiante de Bombay, un professeur d'Histoire de l'art à l'université de Calcutta, une jeune fille révoltée de la haute société Bengali... plus quelques autres, dont le narrateur lui-même, fonctionnaire français aux Relations extérieures, déchiré entre sa fascination pour l'Inde et son incapacité à comprendre."
Bref, ce que je veux dire, c'est même une recommandation, est de lire ce livre avant d'y aller.

"Une Inde dont les démesures et la misère n'effacent jamais la séduction magique, quasi merveilleuse qu'elle exerce sur tout étranger"

Pascal Bruckner est également l'auteur du "Sanglot de l'Homme Blanc" et de "Lune de fiel".

La révolution industrielle au Moyen-âge Jean Gimpel ***

On retient du Moyen-âge généralement un mélange un peu mystérieux de sombres histoires de conflits et d'obscurantisme religieux, éclairé seulement par des personnages hauts en couleur et des moments d'illumination. C'est oublier qu'au-delà de la survie, c'est toute une société qui est au travail. Loin des clichés, ce livre met en avant toute l'ingéniosité des hommes de l'époque en rendant pour une fois justice aux ingénieurs et aux artisans de l'époque.

Du XI° au XII° siècle, l'Europe médiévale connut une période d'intense activité technologique et c'est l'une des périodes de l'Histoire les plus fécondes en inventions, plusieurs siècles avant la Renaissance. Hélas, les guerres et la peste noire, le refroidissement du climat qui suivront mettront un frein à cette flambée de créativité.

Un seul regret, l'ouvrage de Gimpel est trop concis et son analyse un peu défaillante à certains égards. Quoiqu'il en soit, sa lecture est l'opportunité à ne pas manquer si vous vous intéressez aux cathédrales et aux charrues, à l'extraction minière et la culture du vin, aux moulins et à l'horlogerie. De plus, c'est un des rares livres à s'intéresser réellement aux ingénieurs, tellement sous-estimés par la doxa universitaire, plus attachée aux lettrés qu'aux mécaniciens et aux architectes.

même les ordres religieux etaient en avance sur le drainage ( asséchement de marais ) l irrigation ,
domptage de riviéres pour installer des moulins , etangs ( sachant que la base de l alimentation etait le poisson )

Notamment les cisterciens.

dans le secteur l'abbaye de citeaux a eu une grande influence avec l'ensemble de ses filles
comme dit au dessus beaucoup d'aménagements encore actuel sont le fruit de leur travail
drainage-creation d'etang-defrichage de foret ,pas des feignants a l'epoque.....

grabouille a écrit:dans le secteur l'abbaye de citeaux a eu une grande influence avec l'ensemble de ses filles
comme dit au dessus beaucoup d'aménagements encore actuel sont le fruit de leur travail
drainage-creation d'etang-defrichage de foret

,pas des feignants a l'epoque

.....

Petite précision quand même : les moines étaient les premiers exploiteurs de main d'oeuvre à l'époque, bien pire que les seigneurs .
Ma région est couverte d'anciennes fermes établies autour de l'abbaye de Citeaux, bon nombre de nos villages étaient à l'origine des villages de serfs de ces moines. Il reste beaucoup d'anciens bâtiments ici attestant cette époque.

tres juste
les convers travaillaient pour eux

léproserie du saint laurent 1192 ( commune de charray 28 )
on disposais déjà de ( dispensaires ) pour les malades
des étangs asséchés sont encore visible dans la parcelle derrière la ferme .

un livre que tout paysan devrait lire ,le livre noir du communisme de stephane courtois et d autres.en 1989 le mur de berlin tombe ,l urss va suivre .les archives sont ouvertes a moscou.les historiens du monde vont a moscou decouvrir les archives .c est la base du livre .s courtois est a l etreme gauche a l epoque .on decouvre le systeme sovietique de l interieur,famine ,terreur ,massacre .courtois en denombre 100 millions de victimes ,en urss chine ,cambodge etc .a lire pour comprendre la bureaucratie sovietique

Vendredi ou les limbes du pacifique de Michel Tournier.
plus qu'un livre d'action ,c'est un récit philosophique sur la solitude ,sur la place de l'homme dans la nature .
la confrontation de la civilisation et du sauvage .

 "Procréer, c'est susciter la génération suivante qui innocemment, mais inexorablement, repousse la précédente vers le néant. À peine les parents ont-ils cessé d'être indispensables qu'ils deviennent importuns. L'enfant envoie ses géniteurs au rebut, aussi naturellement qu'il a accepté d'eux tout ce qu'il lui fallait pour pousser. "

Oui c'est bien. Une sorte d'hymne à la nature.

Après avoir lu Les leçons d'économie de Ph. Simonnot, j'ai eu envie de m'attaquer à:

La monnaie. Histoire d'une imposture de Philippe Simonnot et Charles Le Lien ***

La couverture annonce la couleur: une liasse de billets part en fumée. Simonnot est un partisan de l'étalon-or et la totalité du livre en est le plaidoyer. Il faut reconnaître que l'auteur est convaincant et qu'il a ce sens de la pédagogie qui le rend accessible. Il n'en demeure pas moins qu'en refermant le livre, je suis toujours dubitatif à ce sujet. Sans être un partisan du retour à l'étalon-or, je concède volontiers que le métal précieux est une assurance, peut-être la meilleure de toutes. Quoiqu'il en soit, je recommande cet ouvrage à tous et l'achat d'un lingot à ceux qui en ont encore les moyens.

"Les ventres de Paris, pouvoir et approvisionnement dans la France de l'Ancien Régime", de Steven L. Kaplan *****

Ce que n'indique pas le titre, pourtant déjà très explicite, c'est qu'il s'agit du froment: Le Roi a la responsabilité d'en assurer l'approvisionnement. Quand les femmes des faubourgs iront à l'automne 1789 chercher Louis XVI à Versailles pour le ramener à Paris, elles le feront aux cris de "nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron". Il nous aura fallu attendre les années 1980 pour qu'un professeur d'Histoire contemporaine à Cornell University, S.L Kaplan, juif d'origine et marié à une française, mette en lumière cette problématique de l'approvisionnement de la capitale qui ne se limite pas seulement à savoir si la récolte était bonne, quand la plupart des historiens se bornaient à signaler ces périodes de mauvaises récoltes et de disettes pour expliquer les évènements.
C'est dire l'importance de cette étude qui explore le ravitaillement de la capitale dans un environnement technique précaire, et dans un univers suspectant meuniers, marchands, courtiers et boulangers.
Pour faire extrêmement simple, l'approvisionnement de Paris en blé se faisait par l'intermédiaire de marchands sous la tutelle de la municipalité et s'opérait au port de la Grève. Mais peu à peu, la monarchie, désirant contourner les marchands et surtout assurer un contrôle sur les prix durant les périodes difficiles, encouragea la création d'un marché (physique) aux Halles afin d'avoir un lieu idéal dans lequel les opérations commerciales seraient réglées au grand jour.

Grâce à l'auteur, nous pénétrons la micro-société de l'approvisionnement, observons, pénétrons les forces et les faiblesses de la société d'Ancien Régime, et c'est là que ce bouquin devient passionnant même pour un lecteur dont l'intérêt ne se porterait pas spontanément sur ce genre de thématique boulangère.

"L'Histoire semblait avoir démontré sans conteste que la faim et la disette avaient précédé, préparé et causé des désordres graves, parfois fatals, à Rome, Constantinople et en Chine." page 15

Bientôt un remake en France

fergie62 a écrit:Bientôt un remake en France

On se rabattra sur les brioches !

Mémoires glacées de Nicolas Vannier **

Cela fait un bout de temps que je ne suis revenu sur ce fil. Ce n'est pas que j'ai cessé de lire: je lis beaucoup, quand le livre ne me plaît pas, je ne le relate pas à moins d'avoir une raison particulière. Ces derniers temps, j'ai beaucoup relu en fait. Principalement des romans, des polars, achetés il y a des dizaines d'années. Des redécouvertes et aussi des déceptions. Je conserve les romans dans le but de les relire plus tard, quand ils sont bien tombés dans l'oubli. Ensuite, normalement je les jette au feu.
Il n'est pas rare qu'un ouvrage de poche de quarante ans perde ses feuilles comme en automne. Surtout, je n'ai pas la place de tout garder, il me faudrait une pièce entière remplie de cartons. Donc voilà, j'ai relu Mémoires glacées de Nicolas Vannier, acheté il y a dix ans.
Il s'agit d'anecdotes compilées de ses voyages et expéditions. Les chapitres sont explicites: "Chaman et caribous", "Ma cabane au Canada", "Chevaux", "Une leçon"...
Ca se lit facilement, ce n'est pas prétentieux et vous vous en doutez, c'est très dépaysant, me distrayant entre deux ouvrages un peu lourds, sérieux ou dramatiques. Ca devrait vous faire passer un moment agréable.

"La proie des flammes", William Styron *****

Roman. Un crime et un suicide, mais est-ce vraiment un suicide, dans le milieu du cinéma américain, s'est produit lors d'un tournage en Italie. Récit mettant à nue la société américaine des années 50. "Une suite de scènes éblouissantes d'intensité et de mouvement dramatique", un genre de roman à la Tom Wolf qui aurait troqué son écriture de roturier pour le style aristocratique. "La plus grande et la plus intelligente des grandes tragédies américaine" [Jacques Cabau. L'Express]. On pourrait piocher à l'infini dans les scènes tellement chaque paragraphe est éloquent. Une simple collision entre une automobile et un scooter dans un village du sud prend la dimension d'une scène épique et bariolée.
Styron est également célèbre pour "la marche de nuit", bref roman tout à fait différent, comme introverti, là où La proie des flammes est… flamboyant.

une vie française de jean-paul Dubois 

excellent roman ,bien écrit plein d'humour assez grinçant, avec de belles études de personnages.

la haute marne au coeur de l'Histoire en 2 tomes illustrés de 500 pages chacun 
les différentes évolutions depuis quelques millénaires me font penser que les guerres ,famines ne sont pas terminées.....
on se crois plus fort mais au final on est des faibles devant la nature

grabouille a écrit:la haute marne au coeur de l'Histoire en 2 tomes illustrés de 500 pages chacun 
les différentes évolutions depuis quelques millénaires me font penser que les guerres ,famines ne sont pas terminées.....
on se crois plus fort mais au final on est des faibles devant la nature

il faudrait le faire lire a tof  , il connait pas la haute marne

"Les soulèvements populaires en France au XVII° siècle", Boris Porchnev *****


Spécial gilets jaunes

A partir des archives du fonds Séguier, conservé à Leningrad, l'historien soviétique B. Porchnev décrit les révoltes populaires antifiscales, dans cet ouvrage parut en 1972. Tentant d'appliquer un schéma marxiste de l'Histoire de la France de Louis XIII, de Richelieu et Mazarin, selon l'éditeur français, le lecteur de 2019 pourrait être amené à douter de la rigueur du propos: il n'en est rien. Porchnev analyse avec une hauteur de vue doublée d'un souci permanent du détail les tensions extrêmes de cette période qui s'acheva par le règne de Louis XIV et l'avènement de l'absolutisme du Grand siècle. Pourtant que de difficultés, entre guerres aux frontières, acharnement fiscal, imposition des "charges", famines et peuple exsangue, révolte nobiliaire et volonté d'émancipation de la bourgeoisie. On assistera au tableau vivant des luttes croisées entre la monarchie avide de s'accaparer l'impôt et d'en déposséder les féodaux, des parlements soucieux de conserver leurs prérogatives, des brusques poussées de fièvre de la plèbe et de la paysannerie sur lesquels s'abattaient durement le joug.
Pour ces raisons le lecteur ne tiendra pas trop rigueur de la préface, traduite de l'édition russe, dans laquelle l'historien soviétique tente de valider une analyse typique de "lutte des classes" calquée sur Engels et Marx. Simple justification, me semble-t-il, passage obligée à l'époque et au lieu où l'ouvrage a été publié la première fois. A ne pas manquer non plus les réflexions de l'auteur sur les possibilités qu'ont les mouvements populaires à se traduire politiquement, surtout en cette période. Rien qu'à ce titre, je me permet de conseiller ce livre non seulement aux amateurs d'Histoire, mais aussi aux gilets jaunes, qui apprécieront de se trouver plonger dans le tumulte qui n'est étonnamment pas sans rapports avec leur situation actuelle, et alimentera leur réflexion utilement.

Dépêchez-vous, il n'y en aura pas pour tout le monde.

https://www.amazon.fr/SOULEVEMENTS-POPULAIRES-FRANCE-XVIIe-SIECLE/dp/B008148UYA/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1549138177&sr=1-1&keywords=boris+porchnev

"Le trésor de la Sierra Madre" - B.Traven *****



C'est le livre-parabole d'un auteur méconnu, une histoire de malédiction, celle de l'or, dont a été tiré un film de John Huston pour la Warner en 1947. J'ai vu le film, je relis le livre. L'aventure commence ainsi, génialement:

Il manquait décidément de tout confort, le banc sur lequel Dobbs était assis. Une des lattes était cassée. L'autre s'enfonçait sous son poids... On avait l'impression, sur ce banc, d'être en pénitence. A la vérité, Dobbs ne se posait point, en cet instant, la question de savoir si la pénitence est méritée. Il aurait même fallu qu'on lui demandât s'il était bien, sur ce banc, pour qu'il se rendît compte qu'il s'y trouvait fort mal. Car une autre question l'absorbait, beaucoup plus importante, question que des tas de gens se posaient sans doute, en même temps que lui, en d'autres lieux: "Que faire pour gagner de l'argent ?" Chacun sait que, lorsqu'on a déjà quelque argent, il est plus facile d'en gagner davantage. Mais pour qui ne posède rien du tout, il est déjà difficile de trouver une réponse à la simple question: "Que faire ?"
Dobbs, lui, n'avait rien, moins que rien, même pas un vêtement assez convenable, ni assez complet, pour qu'en le mettant en gage, il en pût retirer le plus modeste fond de roulement.
Il y a des gens pour vous dire que celui qui veut travailler trouve toujours du travail. Il faut se garder, cependant, de s'adresser directement à ces gens-là. Car ceux qui parlent ainsi n'ont jamais le moindre travail à vous proposer. On dirait qu'ils entendent surtout vous montrer à quel point ils ignorent tout de la vie.

l acteur un monument du cinéma humphrey bogart



impressionnant cette marseillaise

Bon choix en effet, je l'ai lu 2 fois mais j'ai un faible pour les auteurs russes.
Il commet un crime qui ne lui ressemble pas et qui le dépasse, il n'essaiera même pas d'en tirer profit.
La morale est sauve mais on partage quand même ses angoisses de la première à la dernière page.