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Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
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AGRICULTURE - CONVIVIALITÉ - ENVIRONNEMENT (A.C.E) :: politique générale , syndicalisme :: Communications des professionnels de l'agriculture, syndicats, ONG diverses, mouvements ruraux et paysans
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Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
Passion Céréales -16 Février 2015
© Passion Céréales
Profil d’entrepreneur, niveau de formation, compétences, implication dans les nouvelles technologies de l’information… Esquisse de portrait d’une profession en mouvement et résolument inscrite dans son époque.
La France compte à ce jour 500 000 exploitations (contre plus de deux millions en 1955) dont 336 000 fermes dites professionnelles (supérieures à 12 hectares en équivalent blé). 110 000, soit près d’un tiers, sont dédiées à la seule culture céréalière. Ces exploitations céréalières emploient 185 000 agriculteurs, ce qui représente moins de deux salariés par exploitation. Ainsi, contrairement aux idées reçues, les agriculteurs céréaliers gèrent plutôt des « TPE » (Très Petite Entreprise) sur une surface moyenne de 116 hectares. En termes d’effectifs, d’après les statistiques de l’Agreste (ministère de l’Agriculture), les céréaliers arrivent juste devant les éleveurs laitiers et les éleveurs de bovins à viande.
D’une façon générale, l’agriculteur et le céréalier sont à la fois devenus plus lointains et plus proches des citadins. Plus lointains, car « en agrandissant leur ferme ils ont éloigné leurs voisins », mais aussi plus proches parce que « leurs compagnes exercent souvent un autre métier et que leurs enfants étudient à la ville », observe le sociologue Jean Viard. Cela dit, de plus en plus de femmes sont chefs d’exploitation ou coexploitantes (près de 30 %). Enfin, ils sont également plus proches grâce aux réseaux sociaux et forums auxquels ils sont largement connectés via Internet.
Des compétences multiples
Ce phénomène de concentration (moins d’exploitations pour une surface moyenne d’hectares cultivés qui augmente), assorti d’un « maillage des fermes devenu discontinu », comme le précise Jean Viard, est peut-être la partie la plus visible de ces changements relativement récents qui traversent l’agriculture lorsqu’on parcourt la France et ses territoires.
Ce qui est moins perceptible en revanche est la dynamique de professionnalisation sans pareil que connaît l’agriculture en général et les céréaliers en particulier depuis quelques années. Ils adaptent en permanence leurs pratiques agricoles pour répondre aux nouveaux enjeux du secteur et aux préoccupations sociétales (environnement, qualité de l’alimentation, sécurité d’approvisionnement, aménagement du territoire…).
L’agriculteur est désormais plus formé que la moyenne de la population française. Près de 80 % des moins de 40 ans possèdent le baccalauréat et 34 % sont diplômés de l’enseignement supérieur (BTS en majorité) contre 18 % en 2000. Ce taux atteint même 53 % sur les exploitations de grandes cultures comme le blé ou le maïs. Il est vrai que l’agriculteur doit être polyvalent. D’abord agronome, il possède de sérieuses connaissances en physique-chimie et en biologie, mais aussi en climatologie, en génétique, en connaissance des sols, en fertilisation, en machinisme... Il fait appel à des technologies de pointe pour gérer semis, arrosages et intrants : imagerie satellitaire pour une agriculture de précision (suivi de l’évolution des cultures, estimation au plus juste des besoins en engrais...), terminaux embarqués type GPS dispensant informations et conseils en temps réel, outils de diagnostic et d’aide à la décision fondés sur des données terrain actualisées concernant les maladies, les ravageurs, les accidents climatiques, capteurs sur les moissonneuses-batteuses pour quantifier les récoltes...
Au plan informatique, les agriculteurs sont plus équipés que la moyenne des Français. Ils tirent chaque jour parti du web 2.0 pour créer des espaces d’échanges et de partage d’informations. Ainsi rassemblés, par-delà le relatif isolement du quotidien, « ils font corps et constituent, avec les fonctionnaires, la dernière classe sociale réelle, solidaire au-delà des différences », comme le souligne Jean Viard. Enfin, en tant que chefs d’entreprise, ils mettent en œuvre les compétences managériales et administratives associées à ce statut : veille juridique et réglementaire, gestion comptable et administrative, suivi des cours de marchés, stratégie de développement et d’investissements… Mais avant tout, quelles que soient les mutations, ils demeurent des amoureux de la terre, conscients d’être chargés de la plus noble des missions : nourrir la population française et, au-delà, contribuer à nourrir le monde.
Passion Céréales -16 Février 2015
© Passion Céréales
Profil d’entrepreneur, niveau de formation, compétences, implication dans les nouvelles technologies de l’information… Esquisse de portrait d’une profession en mouvement et résolument inscrite dans son époque.
La France compte à ce jour 500 000 exploitations (contre plus de deux millions en 1955) dont 336 000 fermes dites professionnelles (supérieures à 12 hectares en équivalent blé). 110 000, soit près d’un tiers, sont dédiées à la seule culture céréalière. Ces exploitations céréalières emploient 185 000 agriculteurs, ce qui représente moins de deux salariés par exploitation. Ainsi, contrairement aux idées reçues, les agriculteurs céréaliers gèrent plutôt des « TPE » (Très Petite Entreprise) sur une surface moyenne de 116 hectares. En termes d’effectifs, d’après les statistiques de l’Agreste (ministère de l’Agriculture), les céréaliers arrivent juste devant les éleveurs laitiers et les éleveurs de bovins à viande.
D’une façon générale, l’agriculteur et le céréalier sont à la fois devenus plus lointains et plus proches des citadins. Plus lointains, car « en agrandissant leur ferme ils ont éloigné leurs voisins », mais aussi plus proches parce que « leurs compagnes exercent souvent un autre métier et que leurs enfants étudient à la ville », observe le sociologue Jean Viard. Cela dit, de plus en plus de femmes sont chefs d’exploitation ou coexploitantes (près de 30 %). Enfin, ils sont également plus proches grâce aux réseaux sociaux et forums auxquels ils sont largement connectés via Internet.
Des compétences multiples
Ce phénomène de concentration (moins d’exploitations pour une surface moyenne d’hectares cultivés qui augmente), assorti d’un « maillage des fermes devenu discontinu », comme le précise Jean Viard, est peut-être la partie la plus visible de ces changements relativement récents qui traversent l’agriculture lorsqu’on parcourt la France et ses territoires.
Ce qui est moins perceptible en revanche est la dynamique de professionnalisation sans pareil que connaît l’agriculture en général et les céréaliers en particulier depuis quelques années. Ils adaptent en permanence leurs pratiques agricoles pour répondre aux nouveaux enjeux du secteur et aux préoccupations sociétales (environnement, qualité de l’alimentation, sécurité d’approvisionnement, aménagement du territoire…).
L’agriculteur est désormais plus formé que la moyenne de la population française. Près de 80 % des moins de 40 ans possèdent le baccalauréat et 34 % sont diplômés de l’enseignement supérieur (BTS en majorité) contre 18 % en 2000. Ce taux atteint même 53 % sur les exploitations de grandes cultures comme le blé ou le maïs. Il est vrai que l’agriculteur doit être polyvalent. D’abord agronome, il possède de sérieuses connaissances en physique-chimie et en biologie, mais aussi en climatologie, en génétique, en connaissance des sols, en fertilisation, en machinisme... Il fait appel à des technologies de pointe pour gérer semis, arrosages et intrants : imagerie satellitaire pour une agriculture de précision (suivi de l’évolution des cultures, estimation au plus juste des besoins en engrais...), terminaux embarqués type GPS dispensant informations et conseils en temps réel, outils de diagnostic et d’aide à la décision fondés sur des données terrain actualisées concernant les maladies, les ravageurs, les accidents climatiques, capteurs sur les moissonneuses-batteuses pour quantifier les récoltes...
Au plan informatique, les agriculteurs sont plus équipés que la moyenne des Français. Ils tirent chaque jour parti du web 2.0 pour créer des espaces d’échanges et de partage d’informations. Ainsi rassemblés, par-delà le relatif isolement du quotidien, « ils font corps et constituent, avec les fonctionnaires, la dernière classe sociale réelle, solidaire au-delà des différences », comme le souligne Jean Viard. Enfin, en tant que chefs d’entreprise, ils mettent en œuvre les compétences managériales et administratives associées à ce statut : veille juridique et réglementaire, gestion comptable et administrative, suivi des cours de marchés, stratégie de développement et d’investissements… Mais avant tout, quelles que soient les mutations, ils demeurent des amoureux de la terre, conscients d’être chargés de la plus noble des missions : nourrir la population française et, au-delà, contribuer à nourrir le monde.
Invité- Invité
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
c'est presque ça
ADBLUE- + membre techno +
- Messages : 30091
Date d'inscription : 10/02/2012
Age : 56
CHAMPAGNE ARDENNES
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
C'est bien pour çà que je me suis permis de surligner en rouge cette citation de sociologue !
Invité- Invité
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
et les vacances ?????????????????
ADBLUE- + membre techno +
- Messages : 30091
Date d'inscription : 10/02/2012
Age : 56
CHAMPAGNE ARDENNES
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
Ca marche aussi = Chamonix tous les deux, non ?
Mais car il y a un mais = le céréalier est propriétaire alors que le fonctionnaire est locataire
Mais car il y a un mais = le céréalier est propriétaire alors que le fonctionnaire est locataire
Invité- Invité
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
la profession qui détient le plus de 4X4
Tracteurs bien surs
Tracteurs bien surs
ADBLUE- + membre techno +
- Messages : 30091
Date d'inscription : 10/02/2012
Age : 56
CHAMPAGNE ARDENNES
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
assez bien vu de trouver un point commun entre les fonctionnaires et les paysans …..
nous sommes aussi plus fier de notre métier que ces derniers !
nous sommes aussi plus fier de notre métier que ces derniers !
herve 21- + membre techno +
- Messages : 363
Date d'inscription : 20/12/2012
Age : 61
nord cote d'or
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
Ne sous estime pas le nombre de fonctionnaires qui ont un tracteur pour tondre leur pelouse !ADBLUE a écrit:la profession qui détient le plus de 4X4
Tracteurs bien surs
Dernière édition par amDBs9 le Sam 28 Fév 2015, 22:33, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
herve 21 a écrit:assez bien vu de trouver un point commun entre les fonctionnaires et les paysans …..
nous sommes aussi plus fier de notre métier que ces derniers !
on est un peu des vrais fonctionnaires par chez moi
ADBLUE- + membre techno +
- Messages : 30091
Date d'inscription : 10/02/2012
Age : 56
CHAMPAGNE ARDENNES
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
hélas oui ,depuis la PAC ,mais nous n'avons pas demander a l'etre ,fonctionnaire
herve 21- + membre techno +
- Messages : 363
Date d'inscription : 20/12/2012
Age : 61
nord cote d'or
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
pour la citation on trouve deux classes sociales qui on une certaine homogénéité et des valeurs fortes avec une certaines idées de la France et de leurs présence dans ce pays
fusa 32- + membre techno +
- Messages : 17707
Date d'inscription : 11/09/2009
Age : 62
gers 15 km d AUCH
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
herve 21 a écrit:assez bien vu de trouver un point commun entre les fonctionnaires et les paysans …..
nous sommes aussi plus fier de notre métier que ces derniers !
La passion plus forte que les intempéries
C'est sans doute cette logique très forte d'honneur du métier qui explique la très paradoxale 2e place des agriculteurs sur notre podium. La profession défraye plutôt la chronique pour ses rigueurs et ses difficultés, et même pour ses suicides qui se succèdent à un rythme alarmant - un agriculteur se supprime tous les deux jours en France. Ravagés par l'industrialisation de l'agriculture, les 600 000 exploitants agricoles ne représentent plus aujourd'hui que 3% de la population active, et le métier n'est pas rose, comme le montrent leurs réponses sur les conditions d'exercice : 66% des agriculteurs parlent de pénibilité.
Ils sont les derniers représentants d'un monde à part, avec des revenus extraordinairement disparates selon qu'ils sont petits éleveurs ou gros céréaliers, ou encore viticulteurs de crus cotés.
Invité- Invité
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
J'aime bien l'échelle de comparaison, ça me pousse toujours à faire la même comparaison entre "gros céréaliers" et "grands reporters", le problème, c'est que la place dans la hiérarchie sociale n'est pas du tout la même, surtout vu par le monde des médias . Pourtant sur l'échelle des salaires, je ne pense pas qu'on se retrouve sur le même échelon ...amDBs9 a écrit:
- Spoiler:
La passion plus forte que les intempéries
C'est sans doute cette logique très forte d'honneur du métier qui explique la très paradoxale 2e place des agriculteurs sur notre podium. La profession défraye plutôt la chronique pour ses rigueurs et ses difficultés, et même pour ses suicides qui se succèdent à un rythme alarmant - un agriculteur se supprime tous les deux jours en France. Ravagés par l'industrialisation de l'agriculture, les 600 000 exploitants agricoles ne représentent plus aujourd'hui que 3% de la population active, et le métier n'est pas rose, comme le montrent leurs réponses sur les conditions d'exercice : 66% des agriculteurs parlent de pénibilité.
Ils sont les derniers représentants d'un monde à part,avec des revenus extraordinairement disparates selon qu'ils sont petits éleveurs ou gros céréaliers, ou encore viticulteurs de crus cotés.
Invité- Invité
Re: Qui est l’agriculteur céréalier du XXIe siècle ?
J'avais noté mais pas surligné histoire de ne pas encore provoquer.
Et pourquoi pas petits céréaliers vs gros éleveurs ?
Et pourquoi pas petits céréaliers vs gros éleveurs ?
Invité- Invité
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