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Imanol aux achats
AGRICULTURE - CONVIVIALITÉ - ENVIRONNEMENT (A.C.E) :: Gestion de l'entreprise :: Foncier, recherche de fermes
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Imanol aux achats
Terres agricoles en Ukraine : silence, on vend ! 16 Mars 2015
On évoque souvent l’accaparement des terres par des multinationales chinoises et occidentales sur le continent africain, mais ce phénomène concerne de plus en plus certains pays occidentaux. Le Canada s’inquiétait dernièrement de l’achat de terres agricoles par des fonds d’investissement étrangers, l’Australie vient quant à elle de renforcer son contrôle des investissements dans le foncier agricole pour répondre aux inquiétudes suscitées par les achats chinois sur son territoire.
En Europe de l’Est, ce phénomène a pris également de l’ampleur, notamment en Ukraine dont le potentiel agricole a de quoi faire chavirer le cœur des investisseurs : la Surface Agricole Utile couvre 70% de son territoire, soit presque 42 millions d’hectares, alors qu’elle s’affiche 6e producteur mondial de céréales et troisième exportateur mondial de maïs.
La concentration grandissante des terres entre les mains des agro-holdings qui contrôlent déjà plus de 20% des meilleures terres ukrainiennes et plus globalement les risques induits par la privatisation de ce gisement vert au cœur de l’Europe, sont des problématiques anciennes, héritées de l’implosion de l’URSS et de la libéralisation de l’économie du pays. Cependant, le phénomène d’achats de terres est d’autant plus inquiétant qu’il poursuit sa progression en période de tensions sécuritaires et d’instabilité politique et socio-économique majeure.
Cet eldorado agricole suscite en effet l’intérêt croissant de multinationales occidentales, qui, selon le think tank américain Oakland Institute, profiteraient de l’état de déréliction de l’Ukraine pour s’approprier des pans entiers de son agriculture en multipliant les investissements. Ce serait ainsi 1,6 million d’hectares de terres qui seraient passées sous le contrôle de groupes comme Monsanto, Cargill ou encore DuPont.
Toujours dans cette logique, rapporte le think tank, la Banque Mondiale et le FMI ont adressé une feuille de route au nouveau gouvernement ukrainien visant à réformer le secteur agricole ukrainien en facilitant l’accès des Investissements Directs Etrangers (IDE). Plus concrètement, Kiev doit faciliter l’acquisition de terres agricoles, alléger la réglementation et les contrôles des usines agro-alimentaires, et réduire les impôts des entreprises ainsi que les droits de douane.
La notion même de « landgrabing » (accaparement des terres) est à manipuler avec précaution tant la définition d’achat de terres peut varier suivant les stratégies des investisseurs : du spéculateur peu scrupuleux à l’Etat soucieux de ses approvisionnements alimentaires...Si les achats de terres peuvent être un vecteur de fragilisation pour la sécurité alimentaire de populations vulnérables ils peuvent également s’avérer être des investissements agricoles utiles. Pourtant, si ces investissements en Ukraine mènent à une libéralisation non contrôlée de son agriculture, il n’est pas certain que ce secteur, et in fine l’économie du pays, y survive.
On évoque souvent l’accaparement des terres par des multinationales chinoises et occidentales sur le continent africain, mais ce phénomène concerne de plus en plus certains pays occidentaux. Le Canada s’inquiétait dernièrement de l’achat de terres agricoles par des fonds d’investissement étrangers, l’Australie vient quant à elle de renforcer son contrôle des investissements dans le foncier agricole pour répondre aux inquiétudes suscitées par les achats chinois sur son territoire.
En Europe de l’Est, ce phénomène a pris également de l’ampleur, notamment en Ukraine dont le potentiel agricole a de quoi faire chavirer le cœur des investisseurs : la Surface Agricole Utile couvre 70% de son territoire, soit presque 42 millions d’hectares, alors qu’elle s’affiche 6e producteur mondial de céréales et troisième exportateur mondial de maïs.
La concentration grandissante des terres entre les mains des agro-holdings qui contrôlent déjà plus de 20% des meilleures terres ukrainiennes et plus globalement les risques induits par la privatisation de ce gisement vert au cœur de l’Europe, sont des problématiques anciennes, héritées de l’implosion de l’URSS et de la libéralisation de l’économie du pays. Cependant, le phénomène d’achats de terres est d’autant plus inquiétant qu’il poursuit sa progression en période de tensions sécuritaires et d’instabilité politique et socio-économique majeure.
Cet eldorado agricole suscite en effet l’intérêt croissant de multinationales occidentales, qui, selon le think tank américain Oakland Institute, profiteraient de l’état de déréliction de l’Ukraine pour s’approprier des pans entiers de son agriculture en multipliant les investissements. Ce serait ainsi 1,6 million d’hectares de terres qui seraient passées sous le contrôle de groupes comme Monsanto, Cargill ou encore DuPont.
Toujours dans cette logique, rapporte le think tank, la Banque Mondiale et le FMI ont adressé une feuille de route au nouveau gouvernement ukrainien visant à réformer le secteur agricole ukrainien en facilitant l’accès des Investissements Directs Etrangers (IDE). Plus concrètement, Kiev doit faciliter l’acquisition de terres agricoles, alléger la réglementation et les contrôles des usines agro-alimentaires, et réduire les impôts des entreprises ainsi que les droits de douane.
La notion même de « landgrabing » (accaparement des terres) est à manipuler avec précaution tant la définition d’achat de terres peut varier suivant les stratégies des investisseurs : du spéculateur peu scrupuleux à l’Etat soucieux de ses approvisionnements alimentaires...Si les achats de terres peuvent être un vecteur de fragilisation pour la sécurité alimentaire de populations vulnérables ils peuvent également s’avérer être des investissements agricoles utiles. Pourtant, si ces investissements en Ukraine mènent à une libéralisation non contrôlée de son agriculture, il n’est pas certain que ce secteur, et in fine l’économie du pays, y survive.
la cigogne- + membre techno +
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vienne en autres riches
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