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ça y est.......!
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Honoré de Barzac
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ça y est.......!
j'ai trouvé l’étymologie du mot grivoiserie !
Hein ? Non rien.....
Hein ? Non rien.....
Honoré de Barzac- + membre techno +
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vraiment tout près de chez moi, c'est pour direre sinon Barzac parce que Balzac, écrivaillon avait déjà pris ce pseudo..
Re: ça y est.......!
Quelle belle politique quand même...
Alors Madame Griveaux, elle se passe comment votre Saint Valentin cette année?
Alors Madame Griveaux, elle se passe comment votre Saint Valentin cette année?
Olivdu45- + membre techno +
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A côté d'Orléans
Re: ça y est.......!
que lui reproche t'on a ce benjamin ???
les doryphores font la vie dures aux moulins jaunes
bzh centre- + Admin Crevette du forum +
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56
Re: ça y est.......!
une vidéo ou il fait joujou avec son kiki .
vulpin- + membre techno +
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oise
Re: ça y est.......!
Du coup, est-ce qu'on peut dire qu'il mets la république en branle?
DSK, son ancien patron, doit être plier en deux!!!
DSK, son ancien patron, doit être plier en deux!!!
evergreen- + membre techno +
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sud rhones alpes
Re: ça y est.......!
se que j ai retenu de griveaux , c est pas ses frasques mais ses mots :
peste brune
ceux qui boivent des bières et qui roulent en diésel ..........
peste brune
ceux qui boivent des bières et qui roulent en diésel ..........
Invité- Invité
Re: ça y est.......!
C'était pas Darmanin pour "peste brune/gilet jaune"?
evergreen- + membre techno +
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sud rhones alpes
Re: ça y est.......!
En tout cas parait qu'il est champion pour dessiner des cartes de France.evergreen a écrit:Du coup, est-ce qu'on peut dire qu'il mets la république en branle?
DSK, son ancien patron, doit être plier en deux!!!
vulpin- + membre techno +
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oise
Re: ça y est.......!
à main levée, bien sûr!..vulpin a écrit:En tout cas parait qu'il est champion pour dessiner des cartes de France.evergreen a écrit:Du coup, est-ce qu'on peut dire qu'il mets la république en branle?
DSK, son ancien patron, doit être plier en deux!!!
Honoré de Barzac- + membre techno +
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vraiment tout près de chez moi, c'est pour direre sinon Barzac parce que Balzac, écrivaillon avait déjà pris ce pseudo..
Re: ça y est.......!
https://www.youtube.com/watch?v=j8VcIaenfIY
https://uploads.disquscdn.com/images/a8b91e0c38faa694fb62f017102306d80a85a767a2073868f743934012e464f4.jpg
https://uploads.disquscdn.com/images/a8b91e0c38faa694fb62f017102306d80a85a767a2073868f743934012e464f4.jpg
Honoré de Barzac- + membre techno +
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vraiment tout près de chez moi, c'est pour direre sinon Barzac parce que Balzac, écrivaillon avait déjà pris ce pseudo..
Re: ça y est.......!
Interrogé au sujet de son abandon à la course pour la mairie de Paris,
Benjamin GRIVEAUX aurait déclaré:
"j'en ai plus rien à branler!!!"
Benjamin GRIVEAUX aurait déclaré:
"j'en ai plus rien à branler!!!"
evergreen- + membre techno +
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sud rhones alpes
Re: ça y est.......!
des Griveaux loups:
La grand estoille par sept jours bruslera,
Nuee fera deux soleils apparoir,
Le gros mastin toute nuict hurlera,
Quand grand pontife changera de terroir. (octobre rouge)
je n' ai pas encore la date du prochain zimboum , je vous tiens au jus dès que j' ai des nouvelles (ASAP)
PatogaZ- + Admin +
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au bout de la baie de Somme
Re: ça y est.......!
pour l'instant il n'a pas démenti la vidéo. mais j'ai du mal a comprendre comment on peut être aussi naïf! On mets en garde les ado pour ne pas faire ça!!!!!
Invité- Invité
mugeaud- + membre techno +
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vaucluse
Re: ça y est.......!
ouai mais en attendant le ruscof il les a trouvé ou les info la
MICHMUCH- + membre techno +
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Age : 62
51 coteaux vitryat
Re: ça y est.......!
pourritique exemplaire :
Simone Perolari pour M le magazine du Monde
L’ambitieux Benjamin Griveaux
Par Laurent Telo
Publié le 18 janvier 2019 à 06h32, mis à jour à 14h39
Réservé à nos abonnés
PortraitInconnu il y a deux ans, il a été propulsé phare de la Macronie. Depuis, il traîne, et assume, une image de teigneux prêt à défendre la ligne, jusqu’à la provocation.
Dehors, ce samedi 5 janvier, l’acte VIII des « gilets jaunes » gronde à Paris sur les bords de Seine à la hauteur du musée d’Orsay. Nous interviewons Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, dans son bureau qui est un sanctuaire républicain. Il est d’excellente humeur, il revient de vacances marocaines, il est 16 heures, et son ministère est désert et calme comme un samedi. M. Griveaux évoque, en passant, une « décrue » mais aussi une « radicalisation » du mouvement. Parfois, on préférerait ne pas trouver la confirmation immédiate de ses propres paroles. Mais son garde du corps a déboulé – « On bouge !!!!!! On bouge !!!!!!» – sur un ton synthétique, net et claironnant.
Lire aussi : Benjamin Griveaux renonce après la diffusion d’images privées à caractère sexuel
A cet instant précis, l’inviolabilité d’un ministère n’était plus inconcevable. Il s’était passé quelque chose d’incroyable : on venait d’éventrer le portail à l’aide d’un chariot élévateur. On a donc ouvert la porte-fenêtre, bondi dans le jardin, vide et paisible, piétiné des fougères et disparu par un passage secret pour se retrouver dans une petite rue adjacente. A notre connaissance, c’est la première fois qu’un ministre de la Ve République est contraint de s’enfuir de son bureau en courant.
On ne sait pas du tout comment tout cela aurait pu tourner mais pour l’heure, l’incident était clos. M. Griveaux a alors déclaré en reprenant son souffle avec une manière très personnelle de maintenir l’événement à distance : « J’espère qu’ils ne vont pas s’en prendre à mon bureau. C’est tout ce qu’il me reste de papa. » Depuis, le bureau de papa a été déménagé dans un lieu un peu plus sécurisé. Nous aussi. Réfugiés à l’hôtel Matignon, situé dans un environnement immédiat, où Edouard Philippe, le premier ministre, s’enquit de nos santés, nous offrit un verre de soda et fit quelques blagues avec son porte-parole.
L’attaque de son ministère n’est sans doute pas sans lien avec ce que peut susciter Benjamin Griveaux : une image de teigneux prêt à défendre la Macronie jusqu’à la provocation. Une image qu’il considère tellement déformée qu’il a tenté avec nous de faire tout ce qui était en son pouvoir pour la restaurer. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé, grâce à lui, le 5 décembre, dans l’antichambre de la salle du conseil des ministres à l’Elysée, le salon des Aides de camp et ses fauteuils Louis XVI, là où jamais aucun journaliste ne pénètre, c’est ce qu’il nous a dit. On a vu des choses insensées, les ministres sortir en rang et Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur, débriefer le Conseil avec M. Griveaux : « Eh bé ! Ce matin, c’était rock’n’roll. » C’était chouette.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Christophe Castaner, le joker de Jupiter
C’était curieux aussi car M. Griveaux a la réputation de ne pas être toujours très commode avec les journalistes. Mais avec nous, il a été impeccable. Il s’est mis en quatre pour qu’on ait accès à la matière nécessaire à la rédaction d’un bel article. Et comme il est toujours très attentif à ce qu’on peut dire sur lui, il nous a aussi offert de précieux témoignages. Les « confidences » de deux éminences de la Macronie, des conseillers spéciaux élyséens d’une très grande discrétion. On en convient, les informations qui suivent ne sont pas très objectives mais on tenait des exclusivités à la pelle, c’était bien l’essentiel.
Ismaël Emelien connaît M. Griveaux depuis quinze ans : « “Ben” est généreux, courageux. Il est un porte-parole incroyablement utile. » Cédric O : « Il est doué. Il le sait et il l’assume. Certains peuvent le détester pour cette franchise, mais ils le craignent, ce qui n’est pas anodin. » En bonus collector, M. Griveaux nous a aussi permis de parler au premier ministre au téléphone : « Je suis assez placide et Benjamin peut vite monter dans les tours, mais il n’y a jamais de tension entre nous. Un porte-parole doit avoir le sens de la repartie et de la formule. Et Benjamin pige tout. » Une sacrée publicité.
Inconnu il y a deux ans, Benjamin Griveaux a été propulsé phare de la Macronie, homme-clé au cœur de l’organisation du pouvoir de la République à l’heure où la démocratie est en pleine ébullition. Il faut le voir batailler, sans repos ni relâche pour démontrer la cohérence de l’action du gouvernement. Sur un maximum de plateaux de radio et de télé, il choisit de foncer droit dans l’ouragan, comme aux autos tamponneuses. En décembre 2018, il qualifie Laurent Wauquiez, président des Républicains, de candidat de « la clope et [du] diesel », selon un de ses bons mots un peu définitifs qui font le sel et le poivre de la fonction.
Sa dernière bonne formule en date : « Ce n’est pas un grand déballage, c’est un grand débat... » Il doit aussi faire des maths tant bien que mal, « moins plus moins, ça fait plus », pour justifier la contre-annulation d’une mesure gouvernementale. Il énerve beaucoup l’opposition qualifiée de « munichoise » pour sa complaisance supposée face au mouvement des « gilets jaunes » « qui est devenu le fait d’agitateurs ». Mais pas seulement.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le « grand débat » divise jusqu’au sein du gouvernement
En décembre, lors d’une intervention au Sénat, M. Griveaux avait largement dépassé son temps de parole. A part le priver de son petit-déjeuner, on ne voyait pas ce qui pouvait mettre Gérard Larcher autant hors de lui. Mais là, le président de la Chambre s’est tellement agacé qu’il lui a coupé son micro. Il est vrai que M. Griveaux avait dénoncé le manque de « déontologie » du président de la commission d’enquête du Sénat, Philippe Bas, lors de l’affaire Benalla, en juillet 2018. Voilà, il bouscule tout, il se fait un nouvel ennemi par semaine mais l’important c’est qu’il soit super-loyal, super-fidèle et super-partout pour défendre le président.
Au terme de notre Magical Macronie Tour, on a tenté de faire un bilan de personnalité et de compétences de Benjamin Griveaux à l’heure où il pourrait bien changer d’affectation s’il remporte l’investiture de La République en marche (LRM) pour les élections municipales à Paris, en 2020. Pour bien l’analyser, on a passé beaucoup de temps avec lui. Dans une halte d’accueil d’urgence parisienne pour des personnes en grande précarité, puis on s’est déplacé au Pays basque pour voir des entreprises en meilleure santé. Au retour, on était embêté. Parce qu’on voyait bien que derrière son paravent de type décomplexé, très content d’être là et un peu trop sûr de lui, il se rongeait tout le temps les ongles. Il nous lançait aussi plein de petits regards furtifs pour s’assurer qu’on voyait bien à quel point il avait de l’empathie pour le patron comme pour l’ouvrier.
Afin de compléter son bilan, on a rencontré plein de gens, en Macronie et en dehors, parce que les Macronistes ne sont pas tous issus d’une génération spontanée et que, à 41 ans, M. Griveaux a eu une longue vie au Parti socialiste (PS), dans le monde dit « ancien ».
On a constaté que l’homme était ambitieux, une qualité incontournable si on veut faire de la politique un peu sérieusement, mais que cette ambition devenait si envahissante quand il s’agissait de ses choix de carrière qu’il avait alors un mal fou à en dissimuler les mauvais côtés. Qu’elle obérait quelque peu sa réputation de gendre idéal, si on aime les gendres idéaux et ambitieux bien sûr, et qu’elle lui conférait une sorte de deuxième couche à l’intérieur, un mix entre le « en même temps » macronien et le kloug, le gâteau du Père Noël est une ordure, que Jérôme Durain, sénateur PS de Saône-et-Loire, où M. Griveaux fut élu, nous a découpé :
« Avec Griveaux, la première impression est toujours très bonne mais en fait, il a un mépris, un cynisme, une arrogance, une morgue... On sent une urgence, une telle pulsion de réussite, que ça a abîmé son discernement. Alors que le mec est très intelligent. C’est bizarre. »
Tout est une question de perception, évidemment. Pour le banquier Bernard Mourad, son ami de vingt ans et celui de Macron depuis dix ans, « quand on m’appelle pour me dire : “Ton pote, quel melon !”, ça m’afflige. A la télé ou à la radio, on n’est jamais complètement soi-même. Benjamin n’est pas un monstre froid, c’est un garçon passionné, sensible qui fait son job avec sincérité. Il peut être cash, et ça peut parfois le desservir. Je vous assure qu’il est tout sauf arrogant dans la vie de tous les jours. » C’est dommage d’exiler ainsi une part de soi-même parce que son ambition assumée aboutit exactement à l’inverse de l’effet espéré.
« Je crois savoir qu’il est peu populaire chez ses propres amis de La République en marche, analyse Jean-Paul Huchon, ancien rocardien, ex-président du conseil régional d’Ile-de-France. Parce que, quand il vous parle, il vous donne le sentiment de se payer votre tête. » Sacha Houlié, député LRM : « Benjamin est toujours très bon dans la joute parlementaire. Pendant la campagne, il était surnommé : “Benjamin, celui qui tue avec le sourire”. »
A la fin, on lui a donc fait part de notre bilan de son bilan. M. Griveaux a fait mine de s’allonger sur le divan et a pris la chose avec philosophie : « Mon arrogance ? C’est un sparadrap que me collent mes opposants. A moins d’être totalement schizo, ce n’est pas ce que je suis. C’est impossible de jouer la comédie, de se construire un personnage. Raconter des sornettes et croire que les gens ne le verront pas. Je peux être dur. Mais c’est parce que je suis engagé. Depuis que je suis porte-parole, ma mère me dit : “Tu n’as pas l’air gentil, donc tu es à contre-emploi.” Mais mon grand défaut, je le connais, ce ne sont pas ceux que je lis et qui font du mal à ma femme, à ma mère. Mon défaut, c’est la gourmandise. » Il a quand même ajouté : « Mais je suis sûr que vous avez trouvé de bonnes âmes pour me tailler. »
M. Griveaux exagérait à peine. Avant de devenir célèbre, c’est même une sorte d’amicale qui s’est créée à sa gloire – enfin façon de parler –, locale pour le moment, sur une zone géographique englobant le 3e arrondissement de Paris, où il fut militant (vers 2003), et la Saône-et-Loire, où il fut conseiller général (2008-2015). Au cœur de la capitale, « il est arrivé avec une dizaine d’autres issus des cercles DSK, raconte Pierre Aidenbaum, le maire socialiste de l’arrondissement. Ils tentaient de noyauter la section, on ne les voyait qu’au moment des votes. Griveaux a vite montré son ambition personnelle. Je lui ai dit : “Si tu es venu prendre ma place, c’est trop tôt.” Il n’a pas insisté. Il a disparu comme il était venu. » Et M. Aidenbaum de sourire. « Je ne sais pas s’il a pensé que je voulais lui prendre sa place mais maintenant, il m’insulte dans les dîners, regrette M. Griveaux. Pourtant, j’ai un lien familial avec Pierre. » Un lointain cousin par alliance si on a bien compris. M. Griveaux a de la famille partout.
A ce titre, après Paris 3e et avant, peut-être, Paris tout entier, il y a la Saône-et-Loire. M. Griveaux est né Benjamin-Blaise à Saint-Rémy, une petite ville à côté de Chalon-sur-Saône. Comme vous l’aurez compris, papa-maman, des notables de la bonne société chalonnaise, pour M. Griveaux, c’est essentiel. « Au début, quand je faisais de la politique et que je proposais à des militants de venir prendre un verre chez mes parents, certains refusaient. Ils ne se sentaient pas à leur place. » Sa mère est avocate, militante au Parti socialiste unifié (PSU), rocardienne pour la vie. Son père est notaire. Plutôt Raymond Barre. « Mon père n’a donc jamais gagné une élection ! A table, on a parlé politique pendant des années. On s’engueulait autour du rôti le dimanche, on se réconciliait à la poire… Et c’était génial. »
Benjamin Griveaux est très bon élève, il joue beaucoup au tennis, il participe même à des tournois estivaux dans le Minnesota, aux Etats-Unis. « Quand j’ai quitté Chalon en troisième pour intégrer une école privée lyonnaise, on m’a dit que j’étais snob » et puis, « je me suis fait virer du premier cours car j’étais arrivé avec Charlie Hebdo ». Néanmoins, M. Griveaux réussit Sciences Po – « J’étais responsable des soirées » –, rate l’ENA – « Si j’avais été reçu, j’aurais été malheureux » –, pas HEC – « En sortant, j’ai la plus petite fiche de paie de ma promo. »
Parce que plutôt que flamber dans une boîte de consulting haut de gamme, il rencontre l’idole de maman. Et ça change tout. « Après le traumatisme Jospin [devancé au premier tour de la présidentielle 2002 par Jean-Marie Le Pen], plutôt qu’embrasser une carrière dans le privé comme moi, raconte Bernard Mourad, il a pris le risque de l’engagement politique, qui était, pour ma part, un milieu beaucoup trop violent... » Grâce à Olivier Ferrand, socialiste, décédé en 2012, futur fondateur du think tank Terra Nova, Griveaux rejoint les cercles rocardo-strauss-kahniens. « En 2003, j’ai 25 ans et je me retrouve à des réunions avec Michel Rocard qui nous prêtait ses bureaux. Il débarquait vers 18 heures, “T’as pas un clope ?”, il buvait un whisky et il refaisait l’histoire du syndicalisme en un quart d’heure. » C’est l’idole de maman. Donc : Benjamin s’occupe de sa carrière politique, ses parents le subventionnent.
Tout naturellement, M. Griveaux devient l’un des permanents de la bande dite de « la Planche », du nom d’une petite rue cachée du 7e arrondissement parisien où des têtes bien faites se dévouent à l’économie sociale de marché et à Dominique Strauss-Kahn pour la course à la présidentielle de 2007. Unies par la foi en un génie politique. La Planche est devenue une sorte de mythe : « On plaçait surtout les chaises dans les meetings et on faisait des notes » pour DSK qui n’était jamais là.
On retrouve Benjamin Griveaux en chef de bande drôle, chambreur et bon camarade. Avec Matthias Fekl, futur ministre de François Hollande, il est un junior aux côtés des chaperons, Jean-Christophe Cambadélis ou Jean-Marie Le Guen, mais il encadre des encore plus juniors que lui. Il fait passer son entretien d’« embauche » à Ismaël Emelien, 18 ans à peine, couve Stanislas Guerini et Cédric O. Le stade protozoaire de la légende macronienne. Mais pour l’instant, l’obsession de M. Griveaux, c’est d’attirer le regard de M. Strauss-Kahn. « On ne gagnait pas beaucoup d’arbitrages. Sauf un. Le mariage et l’adoption pour tous. DSK est le premier au PS à prendre une position publique qui fera même la “une” de Libération en 2004. » Oui mais voilà, en 2006, Dominique Strauss-Kahn perd la primaire du PS contre Ségolène Royal. Avant de partir au Fonds monétaire international, il avertit son protégé : « Tu es considéré comme un techno qui fait de bonnes études, mais ça ne suffit pas. Tu dois te faire élire. »
M. Griveaux a toujours été un enfant très gâté. Sa famille ne pourra pas nous contredire. Lors du congrès du PS qui suit, Christophe Sirugue, député de Saône-et-Loire, remarque ce jeune homme malin, qui parle si bien et qui porte un nom si connu à Chalon-sur-Saône. Banco ! Ils emportent la mairie en 2008, M. Griveaux devient vice-président du Grand Chalon. Pendant la campagne, il bosse comme jamais. Il est aussi élu conseiller général, vice-président aux affaires sociales. « Je faisais signer les contrats d’insertion dans mon bureau, ce qui était assez iconoclaste. J’ai vu des trucs qui me rendaient malade. Des gens qui ne savaient pas lire, qui signaient leur quinzième contrat d’insertion. »
M. Sirugue lui file un tas de responsabilités locales. Même François Patriat, sénateur socialiste aujourd’hui LRM de Saône-et-Loire, veut en faire son successeur. On se l’arrache. « Au début, on est totalement sous le charme, raconte Cyril Gomet, directeur de cabinet de M. Sirugue. Intellectuellement, il sort du lot mais il a une modestie naturelle. Il est sympathique, ouvert. C’est la première impression. Après… » Après, c’est kloug, avec la deuxième couche à l’intérieur.
Après, au détour d’un entretien dans L’Express, en février 2009, il fait mine de, déjà, se placer pour la suite. Après, il arrive en réunion politique avec le Herald Tribune sous le bras et les collègues se demandent pour qui il se prend. Après, il donne l’impression que les sujets locaux sont trop riquiqui pour lui. « Il a complètement laissé tomber l’exercice de ses mandats, raconte Nathalie Leblanc, adjointe à la mairie de Chalon-sur-Saône. Il n’est pas choquant qu’il parte à Paris mais, moi, j’aurais démissionné. Il voulait continuer à s’investir sur le territoire. Enfin… S’investir. Au cas où… Il a fait passer son ambition avant l’intérêt général. »
Jérôme Durain, le sénateur socialiste de Saône-et-Loire, imite M. Griveaux de façon tellement rigolote, une sorte de phrasé giscardien bourguignon très « côme » ça, qu’à la buvette du Sénat, le jour où on l’a interviewé, tout le monde s’est retourné pour rigoler. Puis il glisse : « Sur le plan local, Griveaux prend beaucoup. Au conseil général, au Grand Chalon, PDG d’une société d’économie mixte… Des postes et des indemnités. Pourtant, il est assez économe de ses efforts. On lui reproche de survoler les dossiers, de n’être jamais disponible pour les défendre. »
Sur les conseils de l’intéressé, on a quand même trouvé un pro-Griveaux. Jean-Luc Belda – aujourd’hui directeur des relations publiques d’un cabinet de conseil en ressources humaines – était son collaborateur : « On a fait du très bon boulot. Il m’a été d’un soutien et d’une utilité sans faille. Sur le reste… L’entourage de Sirugue a beaucoup exacerbé les choses. » Pour conclure, André Billardon, 78 ans, la sagesse faite ex-député local : « Griveaux n’est pas le seul à avoir envie de courir vite. »
Et il court vite, tous azimuts, sa trajectoire épouse les méandres de la Seine aux portes de Paris. En 2012, il publie Salauds de pauvres ! (Fayard) pour répondre à « l’assistanat, cancer de la société » de Laurent Wauquiez. Attention, hein, ce titre, c’est du second degré. C’est du Gabin dans La Traversée de Paris – tiens, tiens –, c’est du Coluche. Qui aurait adoré Benjamin Griveaux autant que Jean Lecanuet, l’homme politique hollywoodien avec son sourire Colgate. En 2011, M. Griveaux est percuté par l’affaire du Sofitel et l’explosion en vol de DSK. C’est comme s’il était brusquement privé d’avenir. Il essaie de ne jamais rester malheureux très longtemps. Il rejoint François Hollande en 2011, pour la campagne. Il traîne beaucoup au bureau national du PS, que la Planche trouvait ringard. M. Griveaux rêve déjà d’être ministre. Il est nommé conseiller au cabinet de la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine.
Il rompt avec M. Hollande au moment du débat sur la déchéance de nationalité. Il était peut-être temps d’oublier son rêve d’absolu politique. En 2014, il monétise son nouveau carnet d’adresses par un petit détour dans le privé, deux ans chez Unibail-Rodamco, géant de l’immobilier, directeur de la communication et des affaires publiques, du lobbying à 17 000 euros mensuels, somme confirmée par l’intéressé. « J’ai arrêté la politique en 2014 pour mes enfants (il en a deux, bientôt trois) car je ne pouvais pas passer assez de temps avec eux. Et j’ai recommencé pour eux. Parce que mon moteur, c’est de laisser à la génération d’après un pays dans un meilleur état que celui où je l’ai trouvé. L’idée qu’il y a une France des initiés, l’assignation à sa condition sociale. C’est insupportable. Ça peut vous paraître d’une naïveté. »
Pas du tout. C’est juste qu’il mesurait si bien la gravité des problèmes qu’on s’est demandé un instant où était passé son gilet jaune. « C’est d’une facilité sans nom de le critiquer !, coupe Laurent Cohen, ancien de la Planche. Chez Unibail, il gagnait très bien sa vie. Sa motivation est moins liée à une volonté de réussir qu’à l’intérêt pour la chose publique. Et la fibre sociale, dont il n’a jamais varié. » M. Griveaux veut bien revenir en politique mais, alors, au galop et sur un cheval gagnant cette fois, un crack. Parce que finalement, ces quinze dernières années n’ont, politiquement, pas été aussi généreuses qu’escomptées.
Quand il s’arrête un instant et qu’il regarde en arrière, il constate fébrilement les temps de passage des espoirs de sa classe d’âge. Il y a de quoi blêmir de frustration et souffrir de complexes irrémédiables. Najat Vallaud-Belkacem est devenue ministre, porte-parole sous François Hollande... Matthias Fekl est même devenu ministre de l’intérieur. Lui ? C’est « Monsieur Nobody » sous-exploité dans l’ancien monde. C’est comme ça que les « marcheurs » de la toute première heure le surnomment alors. « En octobre 2015, Ismaël Emelien m’appelle : “Macron voudrait te rencontrer.” Il était à Bercy. » Converti. La foi immédiate en un génie politique. M. Macron, c’est comme si on avait cryogénisé DSK. « Pour moi, il était évident que le type était à part. J’ai huit jours de moins, et il a une espèce de maturité politique inouïe que je n’ai pas. Il faut bien l’avouer. »
Mais tout n’est pas qu’une question d’âge. M. Griveaux ne fait pas partie du canal strictement historique du premier cercle macronien mais il s’en sort comme un chef. Il se met à disposition entière du candidat. Il l’accompagne partout, il est d’une utilité imbattable. De petite main exécutante, il devient référent des porte-parole du mouvement En marche !, il distribue les passages dans les médias. Il lui arrive de chiper les bons plateaux télé, mais c’est le jeu, tout le monde aime prendre sa part de lumière et lui a tant de temps à rattraper. Ça râle quand même dans les rangs. Même Emmanuel Macron tique. Ne pas trop le mettre en avant. Mais M. Griveaux réussit haut la main les tests des débats éruptifs sur les chaînes d’information. « Griveaux tue avec le sourire. » Indispensable.
Et puis, le casse du siècle. Emmanuel Macron président. Benjamin Griveaux sera député. Circonscription Paris 3e-Paris 10e. La députée sortante PS, Seybah Dagoma, apprend par l’AFP que M. Griveaux est candidat. Ils étaient copains, à la Planche. Mais pour Benjamin Griveaux, ce n’était pas seulement un désir de revanche sur des années de galères politiques, c’est aussi que tout ce qui s’est passé auparavant ne doit plus avoir aucune importance, il y a tous ces étages qu’il a gravis au PS et qu’il voudrait voir disparaître en dessous de lui. Comme s’il disposait d’un système sanguin tout neuf.
Dans le nouveau monde, il est si euphorique qu’il court encore plus vite. Le rythme, c’est le nerf de la Macronie. Il essaie toujours de se surpasser. Il n’est pas du premier gouvernement Philippe ? Alors il veut prendre la tête du mouvement, à l’automne 2017. M. Macron dit « non ». Sûr ? M. Griveaux avait pourtant déjà fait embaucher sa future communicante. Ministre dans le gouvernement Philippe II ? Le problème, c’est que M. Griveaux a commis un péché d’orgueil, un commentaire qui est revenu aux oreilles du président lors de la constitution du gouvernement initial dont il est banni : « Bonne chance aux ministres de Macron ! » Sous-entendu : ils n’auront la main sur rien. L’intéressé l’a tellement mal pris que M. Griveaux sera plutôt nommé en juin secrétaire d’Etat, dernier dans l’ordre protocolaire gouvernemental, et sans attribution, sous l’autorité du ministre de l’économie, Bruno Le Maire.
Et puis, à compter de novembre 2017, porte-parole du gouvernement. Une promotion ? Si on veut. Une intense surface médiatique mais un contrôle présidentiel quasi intégral. La suite ? Dès qu’on aborde le sujet des élections municipales à Paris, M. Griveaux prend les yeux de Lee Van Cleef dans Et pour quelques dollars de plus, il pourrait faire trembler le Far West tout entier. C’est-à-dire qu’on nous a rapporté sous le manteau qu’il pouvait user de vieilles ficelles pas très subtiles pour marquer son territoire. « C’est un fantasme, a rétorqué M. Griveaux. Ça ne marche plus comme ça. Je vous mets au défi de trouver un mot désagréable de ma part. Les gens se foutent des histoires d’appareils. Et puis, de quels moyens de pression je disposerais ? Je dirai au printemps si je suis candidat. Moi, je respecte un truc un peu collectif. Il y a un travail réalisé par les “marcheurs” qui s’appelle “Paris et moi”. Il faut faire les choses dans l’ordre. Le diagnostic, le projet, le candidat. »
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C’est sûrement dans un strict respect du travail collectif qu’il a voulu s’entretenir avec Anne-Christine Lang, Anne Lebreton et Nathalie Segaunes. A tour de rôle. Quand elles nous ont chacune raconté leur entrevue, ça nous a rappelé un conte avec un grand méchant loup qui souffle et des maisons qui s’envolent. Mme Lang, députée LRM de Paris, a eu la mauvaise idée d’accueillir Cédric Villani, le député mathématicien candidat officiel à l’investiture, pour une visite d’un marché dans son 13e arrondissement. Et M. Villani, Benjamin Griveaux l’aime moins depuis qu’il est candidat. Anne Lebreton, adjointe LRM au maire du 4e arrondissement, s’est piquée d’être candidate putative afin qu’il y ait une présence féminine. Nathalie Segaunes, journaliste à L’Opinion, n’aurait pas dû écrire, dans un article du 23 novembre, que chez les « marcheurs » parisiens, un front « Tout sauf Griveaux » était en train de se solidifier.
Comme elles le disent : « Ça ne s’est pas très bien passé. » A Mme Lang, 57 ans, M. Griveaux a même fait des remarques sur son âge. « Pour certains, la conception de la vie politique est le prolongement de la guerre. Avec d’autres moyens. On ne peut pas exclure qu’il y a certains coups de pression. Des menaces politiques. La façon dont il parle de ses concurrents, d’une brutalité. Je ne suis pas partie du PS pour retrouver ça. » Anne Lebreton n’a visiblement pas passé un moment beaucoup plus convivial : « Il m’a dit : “Ta candidature n’est pas une bonne idée.” Ça a un peu bardé. Mais je suis indulgente avec lui. J’aime les gens qui ont du caractère. Et puis son envie de Paris expliquerait sa fébrilité. De toute façon, on sera amené à travailler tous ensemble. »
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Nathalie Segaunes ne l’a plus recroisé depuis : « La première fois qu’il m’a reçue, le 20 juillet 2018, il avait été charmant. Mais là, il a été odieux, me disant qui je devais appeler et qui je ne devais pas écouter dans la Macronie, calomniant les uns et moquant les autres, me menaçant de ne plus me parler si je le citais, et bien sûr me donnant de grandes leçons de journalisme... Je suis sortie de là comme d’une essoreuse, avec la certitude qu’il ne serait jamais maire de Paris. »
Stanislas Guerini, délégué général de LRM, accourt à la rescousse : « “Ben” est quelqu’un de droit qui accepte mal les côtés de la politique où on a l’air d’être amis mais où on ne l’est pas. Il n’est pas hypocrite et il peut appeler untel pour l’engueuler. » On était naïf, on pensait que La République en marche était un mouvement bienveillant, soucieux des contre-pouvoirs, que le nouveau monde avait enterré toutes ces vieilles ruses et ces vilaines habitudes. On est sans doute déjà entré dans le post-modernisme. Au PS, dans les années 1990 et 2000, il y avait la « méthode Borgel », du nom d’un visiteur assidu de la Planche. Un candidat à une élection récalcitrant à laisser sa place ? Christophe Borgel l’appelait : « Mais… Tu es sûr que tu veux continuer à faire de la politique ? » Quinze ans plus tard, M. Borgel a quitté ce milieu mais n’a pas varié : « Dire que Griveaux a un comportement horrible parce qu’il vous en met une politiquement est ridicule par rapport à ce qu’est la bataille pour le pouvoir. »
M. Griveaux pensait que la mer Rouge s’était ouverte et que tous les vents étaient favorables. D’abord, il ne cesse de faire fructifier son entregent avec son épouse, Julia Minkowski, avocate pénaliste au cabinet parisien très en vue d’Hervé Temime. Elle a participé à la campagne présidentielle, chargée de coordonner le groupe justice du programme macronien. Un « power couple » comme on dit dans le Tout-Paris qu’ils reçoivent bien volontiers dans leur appartement au Palais-Royal.
Ses réseaux économiques commencés à Bercy ouvrent quelques horizons. D’ici à lever discrètement quelques fonds pour soutenir sa candidature, comme le fit M. Macron au tout début de son aventure, il n’y a peut-être qu’un pas, le premier d’une nouvelle marche, la sienne. Il y a également sa « proximité » qu’il affiche à tout bout de champ avec le chef de l’Etat. Mesdames Lang et Lebreton ont aussi évoqué le comité de pilotage qui doit désigner le candidat macroniste et elles étaient d’accord : « L’appareil parisien LRM est assez verrouillé par Griveaux et ses copains, a précisé Mme Lang. Il faudrait que les candidats à l’investiture puissent être traités de manière équitable. Griveaux m’a dit, tous les deux mots, qu’il avait déjà l’accord de l’Elysée. »
Mais plus M. Griveaux répète qu’il a un accord, plus il y a de candidats putatifs LRM à l’investiture. Anne Lebreton, les députés Cédric Villani et Hugues Renson, le sénateur Julien Bargeton, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat chargé du numérique. En attendant, peut-être, Edouard Philippe. Le président n’en a dissuadé aucun. Le feuilleton ne fait que commencer. Reste une relative inconnue : la réalité des relations entre MM. Macron et Griveaux. « Elles n’ont pas varié depuis la campagne. Un président doit avoir une confiance absolue dans le porte-parole du gouvernement. Coup de fil, messagerie Telegram, on se cale après le conseil des ministres », dit Benjamin Griveaux.
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Pour beaucoup, c’est une relation empreinte de mystères ou, alors, surjouée. Quand il est arrivé au secrétariat d’État, à Bercy, il a pris le même bureau que M. Macron, ministre de l’économie (2014-2016), et il a dit : « C’est ici qu’était assis Emmanuel. » L’après-Macron, c’est lui ? M. Griveaux est tellement en quête d’une existence politique propre. M. Macron a donc quelques préventions. « Le président, qui le connaît depuis le début, considère que c’est un vrai politique, décrit Philippe Grangeon, conseiller spécial du chef de l’Etat. Je ne ressens pas de méfiance, leurs relations sont bonnes. Griveaux a confié au président qu’il était tenté par l’aventure parisienne. Il n’y a pas de feu rouge. »
Pour un éventuel feu vert, il faudra attendre la fin des élections européennes, le 26 mai prochain. Philippe Grangeon, c’est le proviseur de l’école de maintien macronienne. Il connaît parfaitement Paris, il a conseillé Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo. Selon ses recommandations, « le maître mot, c’est rassembler ». Il a déjeuné avec M. Griveaux le jour de notre sprint sur gazon ministériel. « Benjamin est un garçon déterminé qui bosse et qui a du fond. Maintenant, il doit trouver les moyens de rassembler. A lui de s’imposer. Ou pas. » Benjamin Griveaux, lui, en revient à un souvenir familial. « J’ai toujours eu un problème avec l’autorité. Je me souviens de mon papa qui me disait : “Tu sais, Benjamin, il y a des règles.” »
Laurent Telo
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Simone Perolari pour M le magazine du Monde
L’ambitieux Benjamin Griveaux
Par Laurent Telo
Publié le 18 janvier 2019 à 06h32, mis à jour à 14h39
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PortraitInconnu il y a deux ans, il a été propulsé phare de la Macronie. Depuis, il traîne, et assume, une image de teigneux prêt à défendre la ligne, jusqu’à la provocation.
Dehors, ce samedi 5 janvier, l’acte VIII des « gilets jaunes » gronde à Paris sur les bords de Seine à la hauteur du musée d’Orsay. Nous interviewons Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, dans son bureau qui est un sanctuaire républicain. Il est d’excellente humeur, il revient de vacances marocaines, il est 16 heures, et son ministère est désert et calme comme un samedi. M. Griveaux évoque, en passant, une « décrue » mais aussi une « radicalisation » du mouvement. Parfois, on préférerait ne pas trouver la confirmation immédiate de ses propres paroles. Mais son garde du corps a déboulé – « On bouge !!!!!! On bouge !!!!!!» – sur un ton synthétique, net et claironnant.
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A cet instant précis, l’inviolabilité d’un ministère n’était plus inconcevable. Il s’était passé quelque chose d’incroyable : on venait d’éventrer le portail à l’aide d’un chariot élévateur. On a donc ouvert la porte-fenêtre, bondi dans le jardin, vide et paisible, piétiné des fougères et disparu par un passage secret pour se retrouver dans une petite rue adjacente. A notre connaissance, c’est la première fois qu’un ministre de la Ve République est contraint de s’enfuir de son bureau en courant.
On ne sait pas du tout comment tout cela aurait pu tourner mais pour l’heure, l’incident était clos. M. Griveaux a alors déclaré en reprenant son souffle avec une manière très personnelle de maintenir l’événement à distance : « J’espère qu’ils ne vont pas s’en prendre à mon bureau. C’est tout ce qu’il me reste de papa. » Depuis, le bureau de papa a été déménagé dans un lieu un peu plus sécurisé. Nous aussi. Réfugiés à l’hôtel Matignon, situé dans un environnement immédiat, où Edouard Philippe, le premier ministre, s’enquit de nos santés, nous offrit un verre de soda et fit quelques blagues avec son porte-parole.
Un homme-clé de la Macronie
L’attaque de son ministère n’est sans doute pas sans lien avec ce que peut susciter Benjamin Griveaux : une image de teigneux prêt à défendre la Macronie jusqu’à la provocation. Une image qu’il considère tellement déformée qu’il a tenté avec nous de faire tout ce qui était en son pouvoir pour la restaurer. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé, grâce à lui, le 5 décembre, dans l’antichambre de la salle du conseil des ministres à l’Elysée, le salon des Aides de camp et ses fauteuils Louis XVI, là où jamais aucun journaliste ne pénètre, c’est ce qu’il nous a dit. On a vu des choses insensées, les ministres sortir en rang et Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur, débriefer le Conseil avec M. Griveaux : « Eh bé ! Ce matin, c’était rock’n’roll. » C’était chouette.
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C’était curieux aussi car M. Griveaux a la réputation de ne pas être toujours très commode avec les journalistes. Mais avec nous, il a été impeccable. Il s’est mis en quatre pour qu’on ait accès à la matière nécessaire à la rédaction d’un bel article. Et comme il est toujours très attentif à ce qu’on peut dire sur lui, il nous a aussi offert de précieux témoignages. Les « confidences » de deux éminences de la Macronie, des conseillers spéciaux élyséens d’une très grande discrétion. On en convient, les informations qui suivent ne sont pas très objectives mais on tenait des exclusivités à la pelle, c’était bien l’essentiel.
Ismaël Emelien connaît M. Griveaux depuis quinze ans : « “Ben” est généreux, courageux. Il est un porte-parole incroyablement utile. » Cédric O : « Il est doué. Il le sait et il l’assume. Certains peuvent le détester pour cette franchise, mais ils le craignent, ce qui n’est pas anodin. » En bonus collector, M. Griveaux nous a aussi permis de parler au premier ministre au téléphone : « Je suis assez placide et Benjamin peut vite monter dans les tours, mais il n’y a jamais de tension entre nous. Un porte-parole doit avoir le sens de la repartie et de la formule. Et Benjamin pige tout. » Une sacrée publicité.
Une défense parfois rugueuse
Inconnu il y a deux ans, Benjamin Griveaux a été propulsé phare de la Macronie, homme-clé au cœur de l’organisation du pouvoir de la République à l’heure où la démocratie est en pleine ébullition. Il faut le voir batailler, sans repos ni relâche pour démontrer la cohérence de l’action du gouvernement. Sur un maximum de plateaux de radio et de télé, il choisit de foncer droit dans l’ouragan, comme aux autos tamponneuses. En décembre 2018, il qualifie Laurent Wauquiez, président des Républicains, de candidat de « la clope et [du] diesel », selon un de ses bons mots un peu définitifs qui font le sel et le poivre de la fonction.
Sa dernière bonne formule en date : « Ce n’est pas un grand déballage, c’est un grand débat... » Il doit aussi faire des maths tant bien que mal, « moins plus moins, ça fait plus », pour justifier la contre-annulation d’une mesure gouvernementale. Il énerve beaucoup l’opposition qualifiée de « munichoise » pour sa complaisance supposée face au mouvement des « gilets jaunes » « qui est devenu le fait d’agitateurs ». Mais pas seulement.
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En décembre, lors d’une intervention au Sénat, M. Griveaux avait largement dépassé son temps de parole. A part le priver de son petit-déjeuner, on ne voyait pas ce qui pouvait mettre Gérard Larcher autant hors de lui. Mais là, le président de la Chambre s’est tellement agacé qu’il lui a coupé son micro. Il est vrai que M. Griveaux avait dénoncé le manque de « déontologie » du président de la commission d’enquête du Sénat, Philippe Bas, lors de l’affaire Benalla, en juillet 2018. Voilà, il bouscule tout, il se fait un nouvel ennemi par semaine mais l’important c’est qu’il soit super-loyal, super-fidèle et super-partout pour défendre le président.
Assurance et nervosité
Au terme de notre Magical Macronie Tour, on a tenté de faire un bilan de personnalité et de compétences de Benjamin Griveaux à l’heure où il pourrait bien changer d’affectation s’il remporte l’investiture de La République en marche (LRM) pour les élections municipales à Paris, en 2020. Pour bien l’analyser, on a passé beaucoup de temps avec lui. Dans une halte d’accueil d’urgence parisienne pour des personnes en grande précarité, puis on s’est déplacé au Pays basque pour voir des entreprises en meilleure santé. Au retour, on était embêté. Parce qu’on voyait bien que derrière son paravent de type décomplexé, très content d’être là et un peu trop sûr de lui, il se rongeait tout le temps les ongles. Il nous lançait aussi plein de petits regards furtifs pour s’assurer qu’on voyait bien à quel point il avait de l’empathie pour le patron comme pour l’ouvrier.
« Depuis que je suis porte-parole, ma mère me dit : “Tu n’as pas l’air gentil, donc tu es à contre-emploi.” Mais mon grand défaut, je le connais, c’est la gourmandise. » Benjamin Griveaux
Afin de compléter son bilan, on a rencontré plein de gens, en Macronie et en dehors, parce que les Macronistes ne sont pas tous issus d’une génération spontanée et que, à 41 ans, M. Griveaux a eu une longue vie au Parti socialiste (PS), dans le monde dit « ancien ».
On a constaté que l’homme était ambitieux, une qualité incontournable si on veut faire de la politique un peu sérieusement, mais que cette ambition devenait si envahissante quand il s’agissait de ses choix de carrière qu’il avait alors un mal fou à en dissimuler les mauvais côtés. Qu’elle obérait quelque peu sa réputation de gendre idéal, si on aime les gendres idéaux et ambitieux bien sûr, et qu’elle lui conférait une sorte de deuxième couche à l’intérieur, un mix entre le « en même temps » macronien et le kloug, le gâteau du Père Noël est une ordure, que Jérôme Durain, sénateur PS de Saône-et-Loire, où M. Griveaux fut élu, nous a découpé :
« Avec Griveaux, la première impression est toujours très bonne mais en fait, il a un mépris, un cynisme, une arrogance, une morgue... On sent une urgence, une telle pulsion de réussite, que ça a abîmé son discernement. Alors que le mec est très intelligent. C’est bizarre. »
Le masque de l’arrogance
Tout est une question de perception, évidemment. Pour le banquier Bernard Mourad, son ami de vingt ans et celui de Macron depuis dix ans, « quand on m’appelle pour me dire : “Ton pote, quel melon !”, ça m’afflige. A la télé ou à la radio, on n’est jamais complètement soi-même. Benjamin n’est pas un monstre froid, c’est un garçon passionné, sensible qui fait son job avec sincérité. Il peut être cash, et ça peut parfois le desservir. Je vous assure qu’il est tout sauf arrogant dans la vie de tous les jours. » C’est dommage d’exiler ainsi une part de soi-même parce que son ambition assumée aboutit exactement à l’inverse de l’effet espéré.
« Je crois savoir qu’il est peu populaire chez ses propres amis de La République en marche, analyse Jean-Paul Huchon, ancien rocardien, ex-président du conseil régional d’Ile-de-France. Parce que, quand il vous parle, il vous donne le sentiment de se payer votre tête. » Sacha Houlié, député LRM : « Benjamin est toujours très bon dans la joute parlementaire. Pendant la campagne, il était surnommé : “Benjamin, celui qui tue avec le sourire”. »
A la fin, on lui a donc fait part de notre bilan de son bilan. M. Griveaux a fait mine de s’allonger sur le divan et a pris la chose avec philosophie : « Mon arrogance ? C’est un sparadrap que me collent mes opposants. A moins d’être totalement schizo, ce n’est pas ce que je suis. C’est impossible de jouer la comédie, de se construire un personnage. Raconter des sornettes et croire que les gens ne le verront pas. Je peux être dur. Mais c’est parce que je suis engagé. Depuis que je suis porte-parole, ma mère me dit : “Tu n’as pas l’air gentil, donc tu es à contre-emploi.” Mais mon grand défaut, je le connais, ce ne sont pas ceux que je lis et qui font du mal à ma femme, à ma mère. Mon défaut, c’est la gourmandise. » Il a quand même ajouté : « Mais je suis sûr que vous avez trouvé de bonnes âmes pour me tailler. »
L’ascension d’un fils de notables
M. Griveaux exagérait à peine. Avant de devenir célèbre, c’est même une sorte d’amicale qui s’est créée à sa gloire – enfin façon de parler –, locale pour le moment, sur une zone géographique englobant le 3e arrondissement de Paris, où il fut militant (vers 2003), et la Saône-et-Loire, où il fut conseiller général (2008-2015). Au cœur de la capitale, « il est arrivé avec une dizaine d’autres issus des cercles DSK, raconte Pierre Aidenbaum, le maire socialiste de l’arrondissement. Ils tentaient de noyauter la section, on ne les voyait qu’au moment des votes. Griveaux a vite montré son ambition personnelle. Je lui ai dit : “Si tu es venu prendre ma place, c’est trop tôt.” Il n’a pas insisté. Il a disparu comme il était venu. » Et M. Aidenbaum de sourire. « Je ne sais pas s’il a pensé que je voulais lui prendre sa place mais maintenant, il m’insulte dans les dîners, regrette M. Griveaux. Pourtant, j’ai un lien familial avec Pierre. » Un lointain cousin par alliance si on a bien compris. M. Griveaux a de la famille partout.
En 2006, Dominique Strauss-Kahn perd la primaire du PS. Avant de partir au FMI, il avertit son protégé : « Tu es considéré comme un techno qui fait de bonnes études, mais ça ne suffit pas. Tu dois te faire élire. »
A ce titre, après Paris 3e et avant, peut-être, Paris tout entier, il y a la Saône-et-Loire. M. Griveaux est né Benjamin-Blaise à Saint-Rémy, une petite ville à côté de Chalon-sur-Saône. Comme vous l’aurez compris, papa-maman, des notables de la bonne société chalonnaise, pour M. Griveaux, c’est essentiel. « Au début, quand je faisais de la politique et que je proposais à des militants de venir prendre un verre chez mes parents, certains refusaient. Ils ne se sentaient pas à leur place. » Sa mère est avocate, militante au Parti socialiste unifié (PSU), rocardienne pour la vie. Son père est notaire. Plutôt Raymond Barre. « Mon père n’a donc jamais gagné une élection ! A table, on a parlé politique pendant des années. On s’engueulait autour du rôti le dimanche, on se réconciliait à la poire… Et c’était génial. »
Benjamin Griveaux est très bon élève, il joue beaucoup au tennis, il participe même à des tournois estivaux dans le Minnesota, aux Etats-Unis. « Quand j’ai quitté Chalon en troisième pour intégrer une école privée lyonnaise, on m’a dit que j’étais snob » et puis, « je me suis fait virer du premier cours car j’étais arrivé avec Charlie Hebdo ». Néanmoins, M. Griveaux réussit Sciences Po – « J’étais responsable des soirées » –, rate l’ENA – « Si j’avais été reçu, j’aurais été malheureux » –, pas HEC – « En sortant, j’ai la plus petite fiche de paie de ma promo. »
L’apprentissage rocardo-strauss-kahnien
Parce que plutôt que flamber dans une boîte de consulting haut de gamme, il rencontre l’idole de maman. Et ça change tout. « Après le traumatisme Jospin [devancé au premier tour de la présidentielle 2002 par Jean-Marie Le Pen], plutôt qu’embrasser une carrière dans le privé comme moi, raconte Bernard Mourad, il a pris le risque de l’engagement politique, qui était, pour ma part, un milieu beaucoup trop violent... » Grâce à Olivier Ferrand, socialiste, décédé en 2012, futur fondateur du think tank Terra Nova, Griveaux rejoint les cercles rocardo-strauss-kahniens. « En 2003, j’ai 25 ans et je me retrouve à des réunions avec Michel Rocard qui nous prêtait ses bureaux. Il débarquait vers 18 heures, “T’as pas un clope ?”, il buvait un whisky et il refaisait l’histoire du syndicalisme en un quart d’heure. » C’est l’idole de maman. Donc : Benjamin s’occupe de sa carrière politique, ses parents le subventionnent.
Tout naturellement, M. Griveaux devient l’un des permanents de la bande dite de « la Planche », du nom d’une petite rue cachée du 7e arrondissement parisien où des têtes bien faites se dévouent à l’économie sociale de marché et à Dominique Strauss-Kahn pour la course à la présidentielle de 2007. Unies par la foi en un génie politique. La Planche est devenue une sorte de mythe : « On plaçait surtout les chaises dans les meetings et on faisait des notes » pour DSK qui n’était jamais là.
On retrouve Benjamin Griveaux en chef de bande drôle, chambreur et bon camarade. Avec Matthias Fekl, futur ministre de François Hollande, il est un junior aux côtés des chaperons, Jean-Christophe Cambadélis ou Jean-Marie Le Guen, mais il encadre des encore plus juniors que lui. Il fait passer son entretien d’« embauche » à Ismaël Emelien, 18 ans à peine, couve Stanislas Guerini et Cédric O. Le stade protozoaire de la légende macronienne. Mais pour l’instant, l’obsession de M. Griveaux, c’est d’attirer le regard de M. Strauss-Kahn. « On ne gagnait pas beaucoup d’arbitrages. Sauf un. Le mariage et l’adoption pour tous. DSK est le premier au PS à prendre une position publique qui fera même la “une” de Libération en 2004. » Oui mais voilà, en 2006, Dominique Strauss-Kahn perd la primaire du PS contre Ségolène Royal. Avant de partir au Fonds monétaire international, il avertit son protégé : « Tu es considéré comme un techno qui fait de bonnes études, mais ça ne suffit pas. Tu dois te faire élire. »
L’ancrage chalonnais
M. Griveaux a toujours été un enfant très gâté. Sa famille ne pourra pas nous contredire. Lors du congrès du PS qui suit, Christophe Sirugue, député de Saône-et-Loire, remarque ce jeune homme malin, qui parle si bien et qui porte un nom si connu à Chalon-sur-Saône. Banco ! Ils emportent la mairie en 2008, M. Griveaux devient vice-président du Grand Chalon. Pendant la campagne, il bosse comme jamais. Il est aussi élu conseiller général, vice-président aux affaires sociales. « Je faisais signer les contrats d’insertion dans mon bureau, ce qui était assez iconoclaste. J’ai vu des trucs qui me rendaient malade. Des gens qui ne savaient pas lire, qui signaient leur quinzième contrat d’insertion. »
M. Sirugue lui file un tas de responsabilités locales. Même François Patriat, sénateur socialiste aujourd’hui LRM de Saône-et-Loire, veut en faire son successeur. On se l’arrache. « Au début, on est totalement sous le charme, raconte Cyril Gomet, directeur de cabinet de M. Sirugue. Intellectuellement, il sort du lot mais il a une modestie naturelle. Il est sympathique, ouvert. C’est la première impression. Après… » Après, c’est kloug, avec la deuxième couche à l’intérieur.
Après, au détour d’un entretien dans L’Express, en février 2009, il fait mine de, déjà, se placer pour la suite. Après, il arrive en réunion politique avec le Herald Tribune sous le bras et les collègues se demandent pour qui il se prend. Après, il donne l’impression que les sujets locaux sont trop riquiqui pour lui. « Il a complètement laissé tomber l’exercice de ses mandats, raconte Nathalie Leblanc, adjointe à la mairie de Chalon-sur-Saône. Il n’est pas choquant qu’il parte à Paris mais, moi, j’aurais démissionné. Il voulait continuer à s’investir sur le territoire. Enfin… S’investir. Au cas où… Il a fait passer son ambition avant l’intérêt général. »
Changement de cap
Jérôme Durain, le sénateur socialiste de Saône-et-Loire, imite M. Griveaux de façon tellement rigolote, une sorte de phrasé giscardien bourguignon très « côme » ça, qu’à la buvette du Sénat, le jour où on l’a interviewé, tout le monde s’est retourné pour rigoler. Puis il glisse : « Sur le plan local, Griveaux prend beaucoup. Au conseil général, au Grand Chalon, PDG d’une société d’économie mixte… Des postes et des indemnités. Pourtant, il est assez économe de ses efforts. On lui reproche de survoler les dossiers, de n’être jamais disponible pour les défendre. »
Sur les conseils de l’intéressé, on a quand même trouvé un pro-Griveaux. Jean-Luc Belda – aujourd’hui directeur des relations publiques d’un cabinet de conseil en ressources humaines – était son collaborateur : « On a fait du très bon boulot. Il m’a été d’un soutien et d’une utilité sans faille. Sur le reste… L’entourage de Sirugue a beaucoup exacerbé les choses. » Pour conclure, André Billardon, 78 ans, la sagesse faite ex-député local : « Griveaux n’est pas le seul à avoir envie de courir vite. »
Et il court vite, tous azimuts, sa trajectoire épouse les méandres de la Seine aux portes de Paris. En 2012, il publie Salauds de pauvres ! (Fayard) pour répondre à « l’assistanat, cancer de la société » de Laurent Wauquiez. Attention, hein, ce titre, c’est du second degré. C’est du Gabin dans La Traversée de Paris – tiens, tiens –, c’est du Coluche. Qui aurait adoré Benjamin Griveaux autant que Jean Lecanuet, l’homme politique hollywoodien avec son sourire Colgate. En 2011, M. Griveaux est percuté par l’affaire du Sofitel et l’explosion en vol de DSK. C’est comme s’il était brusquement privé d’avenir. Il essaie de ne jamais rester malheureux très longtemps. Il rejoint François Hollande en 2011, pour la campagne. Il traîne beaucoup au bureau national du PS, que la Planche trouvait ringard. M. Griveaux rêve déjà d’être ministre. Il est nommé conseiller au cabinet de la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine.
Le passage éclair dans le privé de « Monsieur Nobody »
Il rompt avec M. Hollande au moment du débat sur la déchéance de nationalité. Il était peut-être temps d’oublier son rêve d’absolu politique. En 2014, il monétise son nouveau carnet d’adresses par un petit détour dans le privé, deux ans chez Unibail-Rodamco, géant de l’immobilier, directeur de la communication et des affaires publiques, du lobbying à 17 000 euros mensuels, somme confirmée par l’intéressé. « J’ai arrêté la politique en 2014 pour mes enfants (il en a deux, bientôt trois) car je ne pouvais pas passer assez de temps avec eux. Et j’ai recommencé pour eux. Parce que mon moteur, c’est de laisser à la génération d’après un pays dans un meilleur état que celui où je l’ai trouvé. L’idée qu’il y a une France des initiés, l’assignation à sa condition sociale. C’est insupportable. Ça peut vous paraître d’une naïveté. »
M. Griveaux réussit haut la main les tests des débats éruptifs sur les chaînes d’information. « Griveaux tue avec le sourire. » Indispensable.
Pas du tout. C’est juste qu’il mesurait si bien la gravité des problèmes qu’on s’est demandé un instant où était passé son gilet jaune. « C’est d’une facilité sans nom de le critiquer !, coupe Laurent Cohen, ancien de la Planche. Chez Unibail, il gagnait très bien sa vie. Sa motivation est moins liée à une volonté de réussir qu’à l’intérêt pour la chose publique. Et la fibre sociale, dont il n’a jamais varié. » M. Griveaux veut bien revenir en politique mais, alors, au galop et sur un cheval gagnant cette fois, un crack. Parce que finalement, ces quinze dernières années n’ont, politiquement, pas été aussi généreuses qu’escomptées.
Quand il s’arrête un instant et qu’il regarde en arrière, il constate fébrilement les temps de passage des espoirs de sa classe d’âge. Il y a de quoi blêmir de frustration et souffrir de complexes irrémédiables. Najat Vallaud-Belkacem est devenue ministre, porte-parole sous François Hollande... Matthias Fekl est même devenu ministre de l’intérieur. Lui ? C’est « Monsieur Nobody » sous-exploité dans l’ancien monde. C’est comme ça que les « marcheurs » de la toute première heure le surnomment alors. « En octobre 2015, Ismaël Emelien m’appelle : “Macron voudrait te rencontrer.” Il était à Bercy. » Converti. La foi immédiate en un génie politique. M. Macron, c’est comme si on avait cryogénisé DSK. « Pour moi, il était évident que le type était à part. J’ai huit jours de moins, et il a une espèce de maturité politique inouïe que je n’ai pas. Il faut bien l’avouer. »
Le pari macronien
Mais tout n’est pas qu’une question d’âge. M. Griveaux ne fait pas partie du canal strictement historique du premier cercle macronien mais il s’en sort comme un chef. Il se met à disposition entière du candidat. Il l’accompagne partout, il est d’une utilité imbattable. De petite main exécutante, il devient référent des porte-parole du mouvement En marche !, il distribue les passages dans les médias. Il lui arrive de chiper les bons plateaux télé, mais c’est le jeu, tout le monde aime prendre sa part de lumière et lui a tant de temps à rattraper. Ça râle quand même dans les rangs. Même Emmanuel Macron tique. Ne pas trop le mettre en avant. Mais M. Griveaux réussit haut la main les tests des débats éruptifs sur les chaînes d’information. « Griveaux tue avec le sourire. » Indispensable.
Et puis, le casse du siècle. Emmanuel Macron président. Benjamin Griveaux sera député. Circonscription Paris 3e-Paris 10e. La députée sortante PS, Seybah Dagoma, apprend par l’AFP que M. Griveaux est candidat. Ils étaient copains, à la Planche. Mais pour Benjamin Griveaux, ce n’était pas seulement un désir de revanche sur des années de galères politiques, c’est aussi que tout ce qui s’est passé auparavant ne doit plus avoir aucune importance, il y a tous ces étages qu’il a gravis au PS et qu’il voudrait voir disparaître en dessous de lui. Comme s’il disposait d’un système sanguin tout neuf.
Dans le nouveau monde, il est si euphorique qu’il court encore plus vite. Le rythme, c’est le nerf de la Macronie. Il essaie toujours de se surpasser. Il n’est pas du premier gouvernement Philippe ? Alors il veut prendre la tête du mouvement, à l’automne 2017. M. Macron dit « non ». Sûr ? M. Griveaux avait pourtant déjà fait embaucher sa future communicante. Ministre dans le gouvernement Philippe II ? Le problème, c’est que M. Griveaux a commis un péché d’orgueil, un commentaire qui est revenu aux oreilles du président lors de la constitution du gouvernement initial dont il est banni : « Bonne chance aux ministres de Macron ! » Sous-entendu : ils n’auront la main sur rien. L’intéressé l’a tellement mal pris que M. Griveaux sera plutôt nommé en juin secrétaire d’Etat, dernier dans l’ordre protocolaire gouvernemental, et sans attribution, sous l’autorité du ministre de l’économie, Bruno Le Maire.
A l’assaut de la mairie de Paris
Et puis, à compter de novembre 2017, porte-parole du gouvernement. Une promotion ? Si on veut. Une intense surface médiatique mais un contrôle présidentiel quasi intégral. La suite ? Dès qu’on aborde le sujet des élections municipales à Paris, M. Griveaux prend les yeux de Lee Van Cleef dans Et pour quelques dollars de plus, il pourrait faire trembler le Far West tout entier. C’est-à-dire qu’on nous a rapporté sous le manteau qu’il pouvait user de vieilles ficelles pas très subtiles pour marquer son territoire. « C’est un fantasme, a rétorqué M. Griveaux. Ça ne marche plus comme ça. Je vous mets au défi de trouver un mot désagréable de ma part. Les gens se foutent des histoires d’appareils. Et puis, de quels moyens de pression je disposerais ? Je dirai au printemps si je suis candidat. Moi, je respecte un truc un peu collectif. Il y a un travail réalisé par les “marcheurs” qui s’appelle “Paris et moi”. Il faut faire les choses dans l’ordre. Le diagnostic, le projet, le candidat. »
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les discrets préparatifs de Benjamin Griveaux pour sa bataille de Paris
C’est sûrement dans un strict respect du travail collectif qu’il a voulu s’entretenir avec Anne-Christine Lang, Anne Lebreton et Nathalie Segaunes. A tour de rôle. Quand elles nous ont chacune raconté leur entrevue, ça nous a rappelé un conte avec un grand méchant loup qui souffle et des maisons qui s’envolent. Mme Lang, députée LRM de Paris, a eu la mauvaise idée d’accueillir Cédric Villani, le député mathématicien candidat officiel à l’investiture, pour une visite d’un marché dans son 13e arrondissement. Et M. Villani, Benjamin Griveaux l’aime moins depuis qu’il est candidat. Anne Lebreton, adjointe LRM au maire du 4e arrondissement, s’est piquée d’être candidate putative afin qu’il y ait une présence féminine. Nathalie Segaunes, journaliste à L’Opinion, n’aurait pas dû écrire, dans un article du 23 novembre, que chez les « marcheurs » parisiens, un front « Tout sauf Griveaux » était en train de se solidifier.
« L’appareil parisien LRM est assez verrouillé par Griveaux. Il m’a dit, tous les deux mots, qu’il avait déjà l’accord de l’Elysée. » Anne-Christine Lang, députée LRM de Paris
Comme elles le disent : « Ça ne s’est pas très bien passé. » A Mme Lang, 57 ans, M. Griveaux a même fait des remarques sur son âge. « Pour certains, la conception de la vie politique est le prolongement de la guerre. Avec d’autres moyens. On ne peut pas exclure qu’il y a certains coups de pression. Des menaces politiques. La façon dont il parle de ses concurrents, d’une brutalité. Je ne suis pas partie du PS pour retrouver ça. » Anne Lebreton n’a visiblement pas passé un moment beaucoup plus convivial : « Il m’a dit : “Ta candidature n’est pas une bonne idée.” Ça a un peu bardé. Mais je suis indulgente avec lui. J’aime les gens qui ont du caractère. Et puis son envie de Paris expliquerait sa fébrilité. De toute façon, on sera amené à travailler tous ensemble. »
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Nathalie Segaunes ne l’a plus recroisé depuis : « La première fois qu’il m’a reçue, le 20 juillet 2018, il avait été charmant. Mais là, il a été odieux, me disant qui je devais appeler et qui je ne devais pas écouter dans la Macronie, calomniant les uns et moquant les autres, me menaçant de ne plus me parler si je le citais, et bien sûr me donnant de grandes leçons de journalisme... Je suis sortie de là comme d’une essoreuse, avec la certitude qu’il ne serait jamais maire de Paris. »
Les recettes de l’ancien monde
Stanislas Guerini, délégué général de LRM, accourt à la rescousse : « “Ben” est quelqu’un de droit qui accepte mal les côtés de la politique où on a l’air d’être amis mais où on ne l’est pas. Il n’est pas hypocrite et il peut appeler untel pour l’engueuler. » On était naïf, on pensait que La République en marche était un mouvement bienveillant, soucieux des contre-pouvoirs, que le nouveau monde avait enterré toutes ces vieilles ruses et ces vilaines habitudes. On est sans doute déjà entré dans le post-modernisme. Au PS, dans les années 1990 et 2000, il y avait la « méthode Borgel », du nom d’un visiteur assidu de la Planche. Un candidat à une élection récalcitrant à laisser sa place ? Christophe Borgel l’appelait : « Mais… Tu es sûr que tu veux continuer à faire de la politique ? » Quinze ans plus tard, M. Borgel a quitté ce milieu mais n’a pas varié : « Dire que Griveaux a un comportement horrible parce qu’il vous en met une politiquement est ridicule par rapport à ce qu’est la bataille pour le pouvoir. »
M. Griveaux pensait que la mer Rouge s’était ouverte et que tous les vents étaient favorables. D’abord, il ne cesse de faire fructifier son entregent avec son épouse, Julia Minkowski, avocate pénaliste au cabinet parisien très en vue d’Hervé Temime. Elle a participé à la campagne présidentielle, chargée de coordonner le groupe justice du programme macronien. Un « power couple » comme on dit dans le Tout-Paris qu’ils reçoivent bien volontiers dans leur appartement au Palais-Royal.
Ses réseaux économiques commencés à Bercy ouvrent quelques horizons. D’ici à lever discrètement quelques fonds pour soutenir sa candidature, comme le fit M. Macron au tout début de son aventure, il n’y a peut-être qu’un pas, le premier d’une nouvelle marche, la sienne. Il y a également sa « proximité » qu’il affiche à tout bout de champ avec le chef de l’Etat. Mesdames Lang et Lebreton ont aussi évoqué le comité de pilotage qui doit désigner le candidat macroniste et elles étaient d’accord : « L’appareil parisien LRM est assez verrouillé par Griveaux et ses copains, a précisé Mme Lang. Il faudrait que les candidats à l’investiture puissent être traités de manière équitable. Griveaux m’a dit, tous les deux mots, qu’il avait déjà l’accord de l’Elysée. »
Le défi de rassembler
Mais plus M. Griveaux répète qu’il a un accord, plus il y a de candidats putatifs LRM à l’investiture. Anne Lebreton, les députés Cédric Villani et Hugues Renson, le sénateur Julien Bargeton, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat chargé du numérique. En attendant, peut-être, Edouard Philippe. Le président n’en a dissuadé aucun. Le feuilleton ne fait que commencer. Reste une relative inconnue : la réalité des relations entre MM. Macron et Griveaux. « Elles n’ont pas varié depuis la campagne. Un président doit avoir une confiance absolue dans le porte-parole du gouvernement. Coup de fil, messagerie Telegram, on se cale après le conseil des ministres », dit Benjamin Griveaux.
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Pour beaucoup, c’est une relation empreinte de mystères ou, alors, surjouée. Quand il est arrivé au secrétariat d’État, à Bercy, il a pris le même bureau que M. Macron, ministre de l’économie (2014-2016), et il a dit : « C’est ici qu’était assis Emmanuel. » L’après-Macron, c’est lui ? M. Griveaux est tellement en quête d’une existence politique propre. M. Macron a donc quelques préventions. « Le président, qui le connaît depuis le début, considère que c’est un vrai politique, décrit Philippe Grangeon, conseiller spécial du chef de l’Etat. Je ne ressens pas de méfiance, leurs relations sont bonnes. Griveaux a confié au président qu’il était tenté par l’aventure parisienne. Il n’y a pas de feu rouge. »
Pour un éventuel feu vert, il faudra attendre la fin des élections européennes, le 26 mai prochain. Philippe Grangeon, c’est le proviseur de l’école de maintien macronienne. Il connaît parfaitement Paris, il a conseillé Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo. Selon ses recommandations, « le maître mot, c’est rassembler ». Il a déjeuné avec M. Griveaux le jour de notre sprint sur gazon ministériel. « Benjamin est un garçon déterminé qui bosse et qui a du fond. Maintenant, il doit trouver les moyens de rassembler. A lui de s’imposer. Ou pas. » Benjamin Griveaux, lui, en revient à un souvenir familial. « J’ai toujours eu un problème avec l’autorité. Je me souviens de mon papa qui me disait : “Tu sais, Benjamin, il y a des règles.” »
Laurent Telo
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Re: ça y est.......!
MICHMUCH a écrit:ouai mais en attendant le ruscof il les a trouvé ou les info la
au château
Invité- Invité
Re: ça y est.......!
par pitié, mr ruscof ne sortez la sex tape avec sibête n'diarrhée
seguim- + membre techno +
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entre la boulette d'avesnes et le maroilles
Re: ça y est.......!
ho si ho si ho si
MICHMUCH- + membre techno +
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Re: ça y est.......!
c'est ça ou celle de cricriseguim a écrit:par pitié, mr ruscof ne sortez la sex tape avec sibête n'diarrhée
catar- + membre techno +
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la ou le madon passe du 88 au 54
Re: ça y est.......!
drôle d histoire !
et bizarrement ca sort toujours avant une élection !!
et bizarrement ca sort toujours avant une élection !!
Invité- Invité
Re: ça y est.......!
C'est la débandade à larem !
spontus- + membre techno +
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nord- est du finistère
Re: ça y est.......!
Cela ressemble à l'affaire des costumes de Fillon!!
Pour mettre qui à la place?
https://pro.orange.fr/actualites/municipales-a-paris-mahjoubi-disponible-pour-prendre-la-suite-de-griveaux-CNT000001nGGR7.html
Pour mettre qui à la place?
https://pro.orange.fr/actualites/municipales-a-paris-mahjoubi-disponible-pour-prendre-la-suite-de-griveaux-CNT000001nGGR7.html
Tourne-toi vers le soleil, l’ombre sera derrière toi.
(proverbe Maori)
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Re: ça y est.......!
il ne faut pas toujours chercher le départ du scud chez ses ennemis , c était un trublion et aussi un amateur politique sans intérêt .
Invité- Invité
Re: ça y est.......!
marie70 a écrit:drôle d histoire !
et bizarrement ca sort toujours avant une élection !!
une érection avant les élections ,c'est jamais bon
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bunker du 91
Re: ça y est.......!
ça vous fait rigoler, pas moi, ces connards tous pourris, le soutiennent, nous on nous prive nos libertés, mais eux, faut pas y toucher
nous, on se fait filmer, fliqué, mais eux, faut pas y toucher
et de grâce, il a trompé sa femme, mais faut pas le dire, il dit qu'il faut protéger sa famille, les cons ça ose tout
en tous cas, bien fait pour sa gueule, au suivant
nous, on se fait filmer, fliqué, mais eux, faut pas y toucher
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dgé- schtroumpf grognon du forum
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Re: ça y est.......!
essayez de trouver sa video: puis de trace, par contre pour les détracteurs de mila, ça, ça reste: une justice dures, et des justices moles
dgé- schtroumpf grognon du forum
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Re: ça y est.......!
tout bien résumé par pierre
dgé- schtroumpf grognon du forum
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Re: ça y est.......!
Bon, elle est où cette vidéo
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Re: ça y est.......!
y'avait pas macron derrière lui
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Re: ça y est.......!
+1 et les journaleux qui nous soulent avec le puritanisme ...dgé a écrit:ça vous fait rigoler, pas moi, ces connards tous pourris, le soutiennent, nous on nous prive nos libertés, mais eux, faut pas y toucher
nous, on se fait filmer, fliqué, mais eux, faut pas y toucher
et de grâce, il a trompé sa femme, mais faut pas le dire, il dit qu'il faut protéger sa famille, les cons ça ose tout
en tous cas, bien fait pour sa gueule, au suivant
si un mec se fait voler une liasse de billet qui dépasse de la poche arrière de son pantalon dans la rue
ok ,ca se fait pas mais avouez que le volé la bien cherché....!
le griveaux l'a bien cherché egalement...il n'a plus qu'a
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Re: ça y est.......!
et pourquoi on a pas encore expulsé ce con de russe ? on aurait du le faire déjà après qu'il ai foutu le feu a la banque de France
surtout que les russes serait enchantés de remettre la main dessus
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Re: ça y est.......!
ah non celui là il faut le garder! il en aurait d'autres sous le coude !palmito a écrit:et pourquoi on a pas encore expulsé ce con de russe ? on aurait du le faire déjà après qu'il ai foutu le feu a la banque de France
surtout que les russes serait enchantés de remettre la main dessus
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vraiment tout près de chez moi, c'est pour direre sinon Barzac parce que Balzac, écrivaillon avait déjà pris ce pseudo..
Re: ça y est.......!
dgé a écrit:essayez de trouver sa video: puis de trace, par contre pour les détracteurs de mila, ça, ça reste: une justice dures, et des justices moles
médias de merde polarisés à gauche toute
La grand estoille par sept jours bruslera,
Nuee fera deux soleils apparoir,
Le gros mastin toute nuict hurlera,
Quand grand pontife changera de terroir. (octobre rouge)
je n' ai pas encore la date du prochain zimboum , je vous tiens au jus dès que j' ai des nouvelles (ASAP)
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Re: ça y est.......!
Il ne se serait pas fait prendre par un "GAYS Tapant".
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Re: ça y est.......!
on s en branle !!!
non
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Re: ça y est.......!
Honoré de Barzac a écrit:ah non celui là il faut le garder! il en aurait d'autres sous le coude !palmito a écrit:et pourquoi on a pas encore expulsé ce con de russe ? on aurait du le faire déjà après qu'il ai foutu le feu a la banque de France
surtout que les russes serait enchantés de remettre la main dessus
oui des fois qu'il en sorte une sur le candidat pour lequel tu voulais voter
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Re: ça y est.......!
Va y balance ton porc
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Re: ça y est.......!
Paris m’habite qu’il disait...
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Re: ça y est.......!
Il aurait dû se maintenir, il était en ballottage favorable !
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Re: ça y est.......!
je m'attends à tout maintenant !palmito a écrit:Honoré de Barzac a écrit:ah non celui là il faut le garder! il en aurait d'autres sous le coude !palmito a écrit:et pourquoi on a pas encore expulsé ce con de russe ? on aurait du le faire déjà après qu'il ai foutu le feu a la banque de France
surtout que les russes serait enchantés de remettre la main dessus
oui des fois qu'il en sorte une sur le candidat pour lequel tu voulais voter
Honoré de Barzac- + membre techno +
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vraiment tout près de chez moi, c'est pour direre sinon Barzac parce que Balzac, écrivaillon avait déjà pris ce pseudo..
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