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La Fontaine meilleur que Nostradamus
4 participants
AGRICULTURE - CONVIVIALITÉ - ENVIRONNEMENT (A.C.E) :: politique générale , syndicalisme :: Politique européenne
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La Fontaine meilleur que Nostradamus
Lisez bien et gardez en tête que ça date de 1671 :
regardez la situation dans laquelle nous nous trouvons et faites le parallèle
LE CHIEN ET LES CHACALS !!!!!
Du coquin que l'on choie, il faut craindre les tours
Et ne point espérer de caresse en retour
Pour l'avoir ignoré, maints nigauds en pâtirent.
C'est ce dont je désire, lecteur, t'entretenir.
Après dix ans et plus d'homériques batailles,
de méchants pugilats, d'incessantes chamailles,
Un chien était bien aise d'avoir signé la paix
avec son voisin, chacal fort éclopé
Qui n'avait plus qu'un œil, chassieux de surcroît,
Et dont l'odeur, partout, de loin le précédait.
Voulant sceller l'évènement
et le célébrer dignement,
Le chien se donna grande peine
Pour se montrer doux et amène.
Il pria le galeux chez lui,
le fit entrer, referma l'huis,
L'assit dans un moelleux velours
Et lui tint ce pieux discours :
« Or donc, Seigneur Chacal, vous êtes ici chez vous !
Profitez, dégustez, sachez combien je voue
D'amour à la concorde nouvelle entre nous !
Hélas, que j’ai de torts envers vous et les vôtres,
Et comme je voudrais que le passé fût autre !
Reprenez de ce rôt, goûtez à tous les mets,
Ne laissez un iota de ce que vous aimez ! »
L'interpellé eut très à cœur
D'obéir à tant de candeur.
La gueule entière à son affaire,
Il fit de chaque plat désert
Cependant que son hôte affable
Se bornait à garnir la table.
Puis, tout d'humilité et la mine contrite,
En parfait comédien, en fieffée chattemite,
il dit : «Mais, j'y songe, mon cher,
Nous voici faisant bonne chère
Quand je sais là, dehors, ma pauvrette famille :
Mes épouses, mes fils, mes neveux et mes filles,
Mes oncles et mes tantes que ronge la disette,
Toute ma parentèle tant nue que maigrelette.
Allons-nous les laisser jeûner jusqu'au matin ? »
"Certes non ! » répliqua, prodigue, le matin,
Qui se leva, ouvrit, et devant qui passèrent
Quarante et un chacals parmi les moins sincères.
Sans tarder cliquetèrent les prestes mandibules
Des grands et des menus, même des minuscules.
Ils avaient tant de crocs, de rage et d'appétit,
Ils mangèrent si bien que petit à petit
Les vivres s'étrécirent comme peau de chagrin
Jusqu'à ce qu'à la fin il n'en restât plus rien.
Ce que voyant, l'ingrat bondit :
« Ah ça, compère, je vous prédis
Que si point ne nous nourrissez
Et tout affamés nous laissez
tandis que vous allez repu,
La trêve entre nous est rompue !»
Ayant alors, quoi qu'il eût dit,
Retrouvé forces et furie,
Il se jeta sur son mécène,
Et en une attaque soudaine
il lui récura la toison,
Aidé de toute sa maison.
Puis, le voyant à demi-mort,
De chez lui il le bouta hors.
Et l'infortuné crie encore
«La peste soit de mon cœur d'or ! »
Retenez la leçon, peuples trop accueillants :
À la gent famélique, point ne devez promettre.
Ces êtres arriérés, assassins et pillards
marchent en rangs serrés sous le vert étendard.
Vous en invitez un, l'emplissez d'ortolans,
Et c'est jusqu'à vos clefs qu'il vous faut lui remettre.
Jean de LA FONTAINE
1671 ce n'est pas d'hier !
regardez la situation dans laquelle nous nous trouvons et faites le parallèle
LE CHIEN ET LES CHACALS !!!!!
Du coquin que l'on choie, il faut craindre les tours
Et ne point espérer de caresse en retour
Pour l'avoir ignoré, maints nigauds en pâtirent.
C'est ce dont je désire, lecteur, t'entretenir.
Après dix ans et plus d'homériques batailles,
de méchants pugilats, d'incessantes chamailles,
Un chien était bien aise d'avoir signé la paix
avec son voisin, chacal fort éclopé
Qui n'avait plus qu'un œil, chassieux de surcroît,
Et dont l'odeur, partout, de loin le précédait.
Voulant sceller l'évènement
et le célébrer dignement,
Le chien se donna grande peine
Pour se montrer doux et amène.
Il pria le galeux chez lui,
le fit entrer, referma l'huis,
L'assit dans un moelleux velours
Et lui tint ce pieux discours :
« Or donc, Seigneur Chacal, vous êtes ici chez vous !
Profitez, dégustez, sachez combien je voue
D'amour à la concorde nouvelle entre nous !
Hélas, que j’ai de torts envers vous et les vôtres,
Et comme je voudrais que le passé fût autre !
Reprenez de ce rôt, goûtez à tous les mets,
Ne laissez un iota de ce que vous aimez ! »
L'interpellé eut très à cœur
D'obéir à tant de candeur.
La gueule entière à son affaire,
Il fit de chaque plat désert
Cependant que son hôte affable
Se bornait à garnir la table.
Puis, tout d'humilité et la mine contrite,
En parfait comédien, en fieffée chattemite,
il dit : «Mais, j'y songe, mon cher,
Nous voici faisant bonne chère
Quand je sais là, dehors, ma pauvrette famille :
Mes épouses, mes fils, mes neveux et mes filles,
Mes oncles et mes tantes que ronge la disette,
Toute ma parentèle tant nue que maigrelette.
Allons-nous les laisser jeûner jusqu'au matin ? »
"Certes non ! » répliqua, prodigue, le matin,
Qui se leva, ouvrit, et devant qui passèrent
Quarante et un chacals parmi les moins sincères.
Sans tarder cliquetèrent les prestes mandibules
Des grands et des menus, même des minuscules.
Ils avaient tant de crocs, de rage et d'appétit,
Ils mangèrent si bien que petit à petit
Les vivres s'étrécirent comme peau de chagrin
Jusqu'à ce qu'à la fin il n'en restât plus rien.
Ce que voyant, l'ingrat bondit :
« Ah ça, compère, je vous prédis
Que si point ne nous nourrissez
Et tout affamés nous laissez
tandis que vous allez repu,
La trêve entre nous est rompue !»
Ayant alors, quoi qu'il eût dit,
Retrouvé forces et furie,
Il se jeta sur son mécène,
Et en une attaque soudaine
il lui récura la toison,
Aidé de toute sa maison.
Puis, le voyant à demi-mort,
De chez lui il le bouta hors.
Et l'infortuné crie encore
«La peste soit de mon cœur d'or ! »
Retenez la leçon, peuples trop accueillants :
À la gent famélique, point ne devez promettre.
Ces êtres arriérés, assassins et pillards
marchent en rangs serrés sous le vert étendard.
Vous en invitez un, l'emplissez d'ortolans,
Et c'est jusqu'à vos clefs qu'il vous faut lui remettre.
Jean de LA FONTAINE
1671 ce n'est pas d'hier !
La grand estoille par sept jours bruslera,
Nuee fera deux soleils apparoir,
Le gros mastin toute nuict hurlera,
Quand grand pontife changera de terroir. (octobre rouge)
je n' ai pas encore la date du prochain zimboum , je vous tiens au jus dès que j' ai des nouvelles (ASAP)
PatogaZ- + Admin +
- Messages : 96289
Date d'inscription : 09/09/2009
Age : 65
au bout de la baie de Somme
Re: La Fontaine meilleur que Nostradamus
Et tellement moderne, rien ne passe qui ne revienne... et certains dans leurs palais, semblent ma fois l'oublier.
Tractonic 007- + membre techno +
- Messages : 3089
Date d'inscription : 11/08/2020
Age : 52
Ardèche
Re: La Fontaine meilleur que Nostradamus
Faut décodé mais bien d'actualité
wild- + membre techno +
- Messages : 15594
Date d'inscription : 28/03/2010
Age : 63
80
Re: La Fontaine meilleur que Nostradamus
fait du bien à un baudet et ta les pieds au ventre !
carlo s- + membre techno +
- Messages : 38999
Date d'inscription : 09/09/2009
Age : 56
sud de l'ile
Re: La Fontaine meilleur que Nostradamus
l histoire un éternel recommencement ....le tout c est d apprendre de ses erreurs !
carlo s- + membre techno +
- Messages : 38999
Date d'inscription : 09/09/2009
Age : 56
sud de l'ile
Re: La Fontaine meilleur que Nostradamus
https://twitter.com/i/status/1327664504574980096
carlo s- + membre techno +
- Messages : 38999
Date d'inscription : 09/09/2009
Age : 56
sud de l'ile
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