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Voyage au bout de la nuit
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Voyage au bout de la nuit
Cet épisode se déroule durant la guerre de 1914-1918. Son auteur, Louis-Ferdinand Céline, est cavalier au 12ième régiment de cuirrassiers, son régiment participe aux premiers combats en Flandre. J'adore cet hommage un peu décalé, du Céline pur jus, rendu aux chevaux.
« Après un repos, on est remonté à cheval, quelques semaines plus tard, et on est reparti vers le Nord. Le froid lui aussi vint avec nous. Le canon ne nous quittait plus. Cependant, on ne se rencontrait guère avec les Allemands que par hasard, tantôt un hussard ou un groupe de tirailleurs, par-ci, par-là, en jaune et vert, de jolies couleurs. On semblait les chercher, mais on s’en allait plus loin dés qu’on les apercevait. A chaque rencontre, deux ou trois cavaliers y restaient, tantôt à eux, tantôt à nous. Et leurs chevaux libérés, étriers fous et clinquants, galopaient à vide et dévalaient vers nous de très loin avec leurs selles à troussequins bizarres, et leurs cuirs frais comme ceux des portefeuilles du Jour de l’an. C’est nos chevaux qu’ils venaient rejoindre, amis tout de suite. Bien de la chance ! C’est pas nous qu’on aurait pu en faire autant ! »
« Voyage au bout de la nuit. » Louis-Ferdinand Céline. 1932.
« Après un repos, on est remonté à cheval, quelques semaines plus tard, et on est reparti vers le Nord. Le froid lui aussi vint avec nous. Le canon ne nous quittait plus. Cependant, on ne se rencontrait guère avec les Allemands que par hasard, tantôt un hussard ou un groupe de tirailleurs, par-ci, par-là, en jaune et vert, de jolies couleurs. On semblait les chercher, mais on s’en allait plus loin dés qu’on les apercevait. A chaque rencontre, deux ou trois cavaliers y restaient, tantôt à eux, tantôt à nous. Et leurs chevaux libérés, étriers fous et clinquants, galopaient à vide et dévalaient vers nous de très loin avec leurs selles à troussequins bizarres, et leurs cuirs frais comme ceux des portefeuilles du Jour de l’an. C’est nos chevaux qu’ils venaient rejoindre, amis tout de suite. Bien de la chance ! C’est pas nous qu’on aurait pu en faire autant ! »
« Voyage au bout de la nuit. » Louis-Ferdinand Céline. 1932.
Invité- Invité
Re: Voyage au bout de la nuit
béret vert qui lit du Céline alors ça !!!!!!
ivanquoi- + membre techno +
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chartres
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