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L'agriculteur et la sexologue.
2 participants
L'agriculteur et la sexologue.
L'homme, un agriculteur landais âgé d'une cinquantaine d'années, se traîne lourdement jusqu'à la barre. Il comparaît devant le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan pour agression sexuelle. Sur sa sexologue. Une piqûre qui a viré au cauchemar. Il balbutie : « Je suis confus ».
La présidente Hélène Bui-Van lance : « Vous êtes allé consulter pour des problèmes d'érection ? » Il hoche la tête. Il explique : « D'abord, elle m'a prescrit des comprimés de Cialis (une sorte de Viagra). Mais ça me donnait des bouffées de chaleur. Au bout de quinze jours, j'ai arrêté, et j'ai demandé un autre rendez-vous ». Le médecin a alors proposé au prévenu des injections. Il raconte : « J'ai des problèmes de dos, je ne pouvais pas me les faire moi-même. Je me suis allongé sur le lit médical et elle m'a fait la piqûre. Elle m'a dit que j'allais ressentir une chaleur dans le bas ventre au bout de 20 minutes ». Mais l'effet escompté semble s'être manifesté beaucoup plus rapidement. « J'ai immédiatement ressenti une montée de chaleur ».
4 mois avec sursis requis
La présidente interroge : « Comment expliquez-vous votre comportement ensuite ? » Lui : « Je n'étais plus moi-même, ce n'était plus moi ». L'homme aurait soudainement jeté son dévolu sur le médecin. « J'ai porté la main à son décolleté, puis une main aux fesses ». La présidente : « Dans son audition, la sexologue dit qu'elle s'est débattue ». Le prévenu, la voix tremblante : « Elle m'a repoussé, elle m'a dit qu'elle allait porter plainte. J'ai repris mes esprits, je me suis excusé et je me suis rhabillé ». La présidente poursuit : « Elle dit aussi que vous avez essayé de l'embrasser... » L'agriculteur : « Seulement sur la joue, j'étais terriblement désolé ».
Le psychiatre qui a examiné le prévenu n'a décelé « aucune anomalie mentale », ni « aucun trait de perversion ». Selon l'expert, le comportement peut être expliqué par « une altération du discernement dans une situation ressentie comme anxiogène ».
« Ma cliente ne souhaite qu'une chose, que sa qualité de victime soit reconnue », lance Me Alain Guilhemsang, le conseil de la sexologue qui s'est portée partie civile.
« Une pulsion irraisonnée »
La procureur Line Buraud veut quatre mois avec sursis. « La réaction provoquée par l'injection est purement mécanique, elle n'est pas génératrice de désir », ajoute-t-elle, estimant donc que le prévenu était pleinement responsable de ses actes.
« C'est une réaction mécanique, certes, mais elle a altéré ses facultés intellectuelles », rétorque Me Nicole Noury-Labede, pour la défense. L'avocate met notamment en cause la dose de produit reçue par le patient : « Normalement, il est recommandé d'augmenter de 5 mg en 5 mg au fil des injections. Là, on lui a directement injecté la dose maximum de 20 mg ! »
Et Me Noury-Labede de pointer le médecin qu'elle accuse de n'avoir pas respecté le protocole. « Elle savait que mon client n'avait pas bien réagi aux comprimés, mais elle lui fait quand même une injection sans aucun examen préalable. Il est meurtri, honteux, effondré. Il a été victime d'une pulsion irraisonnée, mais il ne l'a pas voulue », avance-t-elle. L'avocate réclame la relaxe.
Le jugement a été mis en délibéré au 19 octobre.
Par Y. St-S. dans Sud-Ouest
La présidente Hélène Bui-Van lance : « Vous êtes allé consulter pour des problèmes d'érection ? » Il hoche la tête. Il explique : « D'abord, elle m'a prescrit des comprimés de Cialis (une sorte de Viagra). Mais ça me donnait des bouffées de chaleur. Au bout de quinze jours, j'ai arrêté, et j'ai demandé un autre rendez-vous ». Le médecin a alors proposé au prévenu des injections. Il raconte : « J'ai des problèmes de dos, je ne pouvais pas me les faire moi-même. Je me suis allongé sur le lit médical et elle m'a fait la piqûre. Elle m'a dit que j'allais ressentir une chaleur dans le bas ventre au bout de 20 minutes ». Mais l'effet escompté semble s'être manifesté beaucoup plus rapidement. « J'ai immédiatement ressenti une montée de chaleur ».
4 mois avec sursis requis
La présidente interroge : « Comment expliquez-vous votre comportement ensuite ? » Lui : « Je n'étais plus moi-même, ce n'était plus moi ». L'homme aurait soudainement jeté son dévolu sur le médecin. « J'ai porté la main à son décolleté, puis une main aux fesses ». La présidente : « Dans son audition, la sexologue dit qu'elle s'est débattue ». Le prévenu, la voix tremblante : « Elle m'a repoussé, elle m'a dit qu'elle allait porter plainte. J'ai repris mes esprits, je me suis excusé et je me suis rhabillé ». La présidente poursuit : « Elle dit aussi que vous avez essayé de l'embrasser... » L'agriculteur : « Seulement sur la joue, j'étais terriblement désolé ».
Le psychiatre qui a examiné le prévenu n'a décelé « aucune anomalie mentale », ni « aucun trait de perversion ». Selon l'expert, le comportement peut être expliqué par « une altération du discernement dans une situation ressentie comme anxiogène ».
« Ma cliente ne souhaite qu'une chose, que sa qualité de victime soit reconnue », lance Me Alain Guilhemsang, le conseil de la sexologue qui s'est portée partie civile.
« Une pulsion irraisonnée »
La procureur Line Buraud veut quatre mois avec sursis. « La réaction provoquée par l'injection est purement mécanique, elle n'est pas génératrice de désir », ajoute-t-elle, estimant donc que le prévenu était pleinement responsable de ses actes.
« C'est une réaction mécanique, certes, mais elle a altéré ses facultés intellectuelles », rétorque Me Nicole Noury-Labede, pour la défense. L'avocate met notamment en cause la dose de produit reçue par le patient : « Normalement, il est recommandé d'augmenter de 5 mg en 5 mg au fil des injections. Là, on lui a directement injecté la dose maximum de 20 mg ! »
Et Me Noury-Labede de pointer le médecin qu'elle accuse de n'avoir pas respecté le protocole. « Elle savait que mon client n'avait pas bien réagi aux comprimés, mais elle lui fait quand même une injection sans aucun examen préalable. Il est meurtri, honteux, effondré. Il a été victime d'une pulsion irraisonnée, mais il ne l'a pas voulue », avance-t-elle. L'avocate réclame la relaxe.
Le jugement a été mis en délibéré au 19 octobre.
Par Y. St-S. dans Sud-Ouest
Invité- Invité
Re: L'agriculteur et la sexologue.
La réaction aux médicaments est parfois surprenante : dans ce cas , on ne peut pas dire que cet homme soit coupable de quoi que ce soit.
J'avais lu , il y a quelques temps, qu'une étude avait démontrée que certains médicaments (utilisés dans le traitement des depressions) avait une incidence sur les suicides.
J'avais lu , il y a quelques temps, qu'une étude avait démontrée que certains médicaments (utilisés dans le traitement des depressions) avait une incidence sur les suicides.
leela- + membre techno +
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Date d'inscription : 02/08/2010
Age : 49
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Re: L'agriculteur et la sexologue.
Béret vert a écrit:Il a été condamné à la bandaison.
à perpétuité
Chantou- + membre techno +
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Date d'inscription : 02/06/2010
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Tarn
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