Philippe MANGIN et le nouveau fuel

Heureux paysans !



Pour une fois, il n'en est pas coutume, mais je vous invite à lire la Pravda agricole de la Meuse où notre intellectuel agricole meusien Philippe Mangin y fait une intervention aussi formidable que curieuse.

Pour ceux qui ne peuvent se la procurer, je vais vous résumer rapidement l'essentiel de ses propos.

Tout d'abord, les agriculteurs ont généralement un patrimoine énorme, il est vrai que depuis l'impôt sur la fortune, cela est devenu plus difficile mais heureusement nous avons le bouclier fiscal, sinon, nous en verrions des Woerth et des pas mûres...

Il nous parle également des centres de gestion qui s'évertuent pour faire baisser le revenu à investir dans du matériel alors qu'il serait bien plus judicieux de le transférer aux structures coopératives. En clair, comme disait Enrico Macias : "Donnez Donnez moi, Dieu vous le rendra !"



Je lance donc un appel solennel aux producteurs de lait, aux producteurs de viande, aux producteurs de fruits et légumes, aux céréaliers, aux contrats blé-éthanol ou colza diester ; arrêtez les prêts trésorerie ou consolidation qui ne sont que tracas, placez votre argent à la coopérative.

A quand d'ailleurs un téléthon pour la myopathie coopérative ?

Après l'ARC de Crozemarie, voici la flèche Mangin qui assassine 1/3 des agriculteurs pour mieux intégrer les 2/3 restants.



Attention, cet homme est dangereux, mais il est pourtant la référence agricole pour bon nombre d'élus politiques. Sa dernière trouvaille : le nouveau fuel diester ; plus contraignant, plus cher, fuel différent en été ou en hiver donc instockable sur longue durée, entretien régulier de la cuve, bref, cela n'intéresse personne sauf que cela sera obligatoire à partir du 1er janvier 2012.



Car cet homme est un ultra libéral soviétique. A priori, cette espèce est aussi rare qu'une prostituée vierge ou qu'un roulant SNCF mort de vieillesse sur son lieu de travail, mais non.

Vous savez, ces gens là nous avaient déjà inventé la cotisation volontaire obligatoire (CVO), on n'est plus à une contradiction près.



La Coordination Rurale présentera une motion contre ce projet à la prochaine session Chambre d'Agriculture, nous verrons alors si les élus FDSEA seront dans le camp des intérêts des agriculteurs ou s'ils seront soumis une fois de plus à leur gourou.



Pour ceux qui croient que Philippe Mangin se prend pour Dieu, je leur répond que c'est encore plus inquiétant car il croit que c'est Dieu qui se prend pour lui.

Cet homme veut changer un bon fuel contre un fuel pourri pour maintenir en vie des usines déficitaires. Et dire qu'il y a 2000 ans, son prédécesseur changeait l'eau en vin !

On appelle ça le progrès social.



AMEN.



Philippe THOMAS

Président de la CR55

+++++++10 000

tres bien ecrit..........bel humour..............:)

mais tristement vrai...!

eh dire qu'on va peut etre avoir bellin a la place de JMLM.............!

Oui, tous avec Mangin: arrêtons d'investir dans des tracteurs et achetons du fuel !

Bon , quand est-ce qu'il s'essaye à marcher sur les flots (de fuel bien sûr) et qu'il ressuscite ce bon vieux Dumont !
Amen .

Investir dans des structures qui vont exploiter, à l'autre bout du monde, les R&D développés avec nos moyens, voila bien drôle de façon de défendre l'intérêt des ses adhérents.

Le paysage agricole de la Meuse en est un bel exemple.

«Face à la hausse de prix des matières premières, nous n’avons que deux leviers, la baisse du coût de production et la hausse des prix, a lancé Philippe Mangin, président de Coop de France, lors d’une conférence de presse. Il faut impérativement que nous obtenions de hausses de prix auprès des distributeurs et des consommateurs. Elles devraient avoir un impact limité sur le pouvoir d’achat, la parts des achats alimentaires étant faible dans le pouvoir d’achat global ». Porc, bœuf, poulet, bière et pâtes devraient voir leur prix augmenter dans les prochains mois du fait de l’envol du prix du blé et de la nutrition animale. «Pour autant, la hausse des cours du blé ou de l'orge n’est pas scandaleuse, elle n’est qu’un juste retour à un niveau de prix normal », considère le président des coopératives, qui représentent la moitié des ventes d’agro-alimentaire en France. La matière première ne représente selon lui qu’une faible part dans la valeur des produits transormés. «Pour la bière, la hausse des prix au consommateur pourrait être limitée à 1,5 %, pour le porc, 20 centimes de plus payé au producteur ne représente que 2 centimes sur le prix de vente consommateur ». Il craint toutefois des importations «massives » du fait d’un manque de compétitivité lié pour parties « aux exigences de la distribution en matière de cadence de livraison et d’emballages », exigences qui disparaîtraient dans le cas d’importations. Il a rappelé que pour un steack vendu 22,3 euros le kilo en rayon, le producteur ne touche que 3 euros au prix carcasse. «Si on ne trouve pas de solutions pour améliorer les prix de vente, des pans entiers de l’agriculture et de l’agroalimentaire vont disparaître ».
LSA

Il a juste oublier qu'entre le producteur et le consommateur, il y avait des structures dont une partie est coopérative dont les orientations sont pour le moins douteuses.

C'est quand bien nos coops qui ont investit quelques milliards dans ce genre de délire pour du blé à 65 € en 2009.




(Complexe de raffinage d'éthanol de Bazancourt (51).