Récit d'une femme de paysan..

C’est l’histoire d’une femme ordinaire…



Je vais vous conter l’histoire d’une femme, que rien ne prédisposait à devenir syndicaliste.



Toute petite elle vivait dans une ferme entouré de ses parents.

On lui disait méfie toi de la mare et du puits, tu pourrais t’y noyer.

Méfies toi des chasseurs, tu pourrais recevoir du plomb.

Aussi, au moindre bruit, elle courait se réfugier dans la maison ou les jupes de sa mère.

Elle avait peur des gens qui venaient à la maison , rougissait de timidité lorsqu’il fallait dire bonjour.

A trop lui dire de se méfier, la moindre chose imprévue , la mettait mal à l’aise et l’apeurait.

Son éducation fut celle des petites filles de son époque, rigueur , école des sœurs, discipline. Et aussi et surtout, on lui apprit qu’une femme était faite pour seconder son mari. L’aider aux champs et être une épouse dévouée et serviable.



Cette petite fille grandit, essuyant aussi les coups et les rivalités des autres filles de son âge. Elle n’eut plus qu’un but, apprendre et apprendre encore pour être la meilleure à l’école.

Elle réussit tous ses examens. Elle aurait pu aller à la fac, mais dans ces années là, les jeunes filles arrêtaient l’école à 16 ou 17 ans. Donc cela mit fin à ses espoirs de longues études et de diplômes, mais pas à soif d’étudier. Elle dévorait les journaux et les magasines, toujours avec ce même besoin de savoir et d’apprendre.



Elle se maria à 20 ans, comme c’était courant dans ces années là.

On la vit travailler au coté de son mari, de la ferme à la maison. Puis des enfants arrivèrent, venant combler et remplir un peu plus sa vie.

Elle se disait que lorsqu’elle aurait un peu de répit, elle retournerait sur les bancs de l’école, et pourquoi pas la Fac, dont elle avait tant rêvé.

Elle voulait prouver et se prouver à elle même, qu’elle était aussi capable que d’autres d’avoir des diplômes. Non pour ressembler à une de ces femmes savantes, mais juste par défi.

Mais, les années ont passés, et trop occupés aux travaux de la ferme et à élever ses enfants, elle abandonna cette idée. Trop fatiguée, elle s’est résignée.

Trop conditionné dans son enfance, à ce rôle qu’on lui avait dit être le sien plus tard , elle s’y complaisait, s’en contentait et avait perdu, l’envie même d’en sortir.



Oh, beaucoup de choses la faisaient bouillir. Elle lisait toujours les journaux, écoutait les infos, regardait le monde agricole, mais seulement comme une femme, comme on lui avait expliqué. D’une façon passive, puisque dans ce monde, seuls les hommes « pouvaient » faire quelque chose. Les femmes restaient sagement chez elles, pendant que leur époux allaient aux réunions, et oui, la politique et le syndicalisme, était une histoire d’hommes.

Une femme, mais imaginez donc, voir une femme en leur compagnie dans ces années là, eut été mal vu, et puis ces messieurs trop machos, avaient tout cadrés : interdiction de mettre une femme dans un conseil d’administration, jusque dans le début des années 70.



Donc notre agricultrice, vit les années passer. Le temps s’écouler, toujours dans cette ligne de conduite qu’on lui avait inculquée, elle tenait son rôle.

Et un jour elle tomba malade. Ah, on ne la comprit pas, elle avait tout pour être heureuse. Ce fut une descente dans un gouffre, tout au fond, comme au plus profond de ce puits dont on lui avait interdit de s’approcher toute petite. Elle tomba dans cette maladie que l’on nomme la spasmophilie. A trop accepter, cette vie, à trop prendre sur elle même, son corps, un jour se rebiffa, et pendant 10 ans, 10 longues années, elle ne fut plus que l’ombre d’elle même.

Ne pouvant plus sortir de chez elle, ni côtoyer des gens, la foule, le bruit, tout la rendait malade. Elle se retrouvait au sortir de ses crises d’angoisse, épuisée et vidée, jusqu’à la prochaine crise. Les malaises et les crises se succédaient. Elle vécut ces années comme une triste fatalité, combien de larmes de rage, elle a versé seule, au fond de sa maison, coupée du monde. Solitaire et incomprise.



Et un jour, petit à petit quelque chose changea en elle. Déjà, elle avait honte de ce qu’elle était devenue, honte de cette femme sans énergie, dépendante de médicaments pour l’aider à « survivre ». Elle prit conscience que cela avait assez duré, qu’elle avait perdu ses plus belles années sans réagir et qu’elle devait, prendre sa vie à bras le corps.

Un jour, elle dit stop à tout cela , et décida de consulter un kiné, qui lui avait-on dit, était très fort et soignait beaucoup de monde.

Ce fut le déclic, ce déclic qu’elle attendait depuis ces longues années de léthargie. Peu à peu au cours des séances, il lui apprit à respirer à reprendre confiance en elle. Ces séances l’apaisait, elle en ressortait comme vivifiée.

Elle se confia à lui, et finalement elle comprit que son problème c’était ce conditionnement, et que de vivre à l’ombre de quelqu’un ou plutôt de ne pas être elle même, lui créait se malaise et l’enfonçait chaque jour un peu plus.

Elle parla de ce qu’elle ne pouvait plus faire et de ce qu’elle voudrait faire.

Il lui disait, tu verras, un jour tu y arriveras.



Elle commença à émerger de cette endormissement et son esprit se réveilla lui aussi. Non, je ne dis pas que pendant ces années, elle ne fit rien, mais elle les passa à subir une maladie et un état, de mal être intense.

Le goût de vivre se révéla, elle commença petit à petit à prendre sa voiture. Oh, il fut dur ce combat, de se dire qu’elle devait être la plus forte et vaincre cette saleté de maladie.

Mais c’était sa seule chance de survie et d’être enfin libre.



Une nouvelle femme était en train de naître.



Peu à peu la confiance en elle même revint. Puis, ce désir de faire bouger les choses, fut le plus fort. Au lieu de rester passive et de râler dans son coin, elle reprit sa vie en mains.

Elle commença à assister à des réunions, oh que ce fut dur de s’asseoir parmi tous ces hommes, de sentir leurs regards sur elle. Regards crédules et moqueurs, voir agacés, oui, que venait faire une femme ici, au lieu de rester chez elle à faire « son travail ».

Difficile et impossible encore pour elle de prendre la parole.

Son ami le kiné lui dit : tu verras, tu y arriveras, tu trouveras les mots justes et tu seras entendue. Aussi, chaque fois, elle repensait à ses mots et se dit j’y arriverais, et un jour, elle prit le micro. Oui celui qui passait dans la salle et qu’elle n’osait jamais prendre, car le souffle trop court et les battements de son cœur jusqu’au creux de sa gorge.

Et, il arriva enfin se jour où elle osa.

Elle osa. Et les mots qui sortaient, étaient comme une libération, une thérapie. Elle pouvait enfin dire tout ce qu’elle pensait, sur des sujets jusque là, réservé à certains élus.

Quelle victoire sur elle même, quel bonheur elle ressentit, au sortir de la salle.

Forte de ce premier pas, de ce premier combat gagné contre la maladie.

Elle continua, on l’a vit de plus en plus aux réunions, elle s’investit dans des conseils d’administration. Elle s’épanouit dans ce nouveau rôle. Elle comprit que sa place n’était pas à coté de quelqu’un et oubliée dans un fond de la campagne, elle avait comprit que sa vie était faite pour la lutte et le syndicalisme.



La transformation qui s’opéra en elle fut spectaculaire. Ceux qui étaient habitués à la voir « inerte et sans réaction » voulurent continuer à la voir de la même façon. Mais elle avait changé et ils ne la reconnurent plus et s’éloignèrent d’elle ou fusse l’inverse ?

Mais elle avait enfin ouvert les yeux enfin comprit ce qu’elle voulait et ce qu’elle ne voulait plus accepter.

Ce fut une révélation et depuis, il est grand le chemin qu’elle à suivit.

Peu à peu, elle grimpa les échelons, elle se mit à écrire tout ce qui la révoltait.

La publication de ses articles surprit, mais on s’habitua à son franc parler et maintenant, elle est juste ELLE, celle qui n’attendait que le moment opportun pour se révéler au grand jour.

La petite fille à la timidité maladive, s’est envolée, la femme fataliste : envolée elle aussi.



Et cette femme est là aujourd’hui, cette femme pour ceux qui ne l’aurait pas encore deviné : c’est moi.

Vous comprendrez sans doute un peu mieux pourquoi je déborde d’énergie, pourquoi je mets tant de force dans mon combat à vos cotés.

La femme qui dormait en moi s’est enfin révélé au grand jour et je puis vous dire que jamais je ne laisserai qui que ce soit décider de ma vie, décider de ce que je dois dire ou faire.

Ce n’est pas aux autres de décider pour nous, mais à nous de décider ce que sera notre vie.

Vie passive à subir et se plaindre ou vie active avec un but précis dicté par la passion et la force de conviction qui est la notre.



J’ai voulut vous raconter mon histoire car je pense que peu la connaisse, j’ai voulut par ce récit vous prouver que nous avons en nous des capacités inexploitées.

Un autre jour , je vous raconterai la suite si vous êtes bien sage...

marie86 a écrit:Un autre jour , je vous raconterai la suite si vous êtes bien sage...

bravo !!!! c' est bien d' avoir réussi à vaincre les démons qui étaient en toi !!!!!! raconte nous la suite !!!!

il y en a combien des femmes comme toi , qui pensent et ne disent rien, qui bouillonnent et restent muettes, qui voudraient crier ce qu'elles ressentent et qui se taisent ? dans notre milieu et ailleurs !! bravo

un grand bravo Marie86, je suis impatient de lire la suite, heureusement les hommes ont un peu changés, quand j'ai quitté mes responsabilités syndicales, j'ai poussé une amie à ma place, non pas parceque c'était une femme, mais parcequ'a mes yeux elle était la plus compétente . les femmes ont parfois une autre approche des problèmes, dommage qu'elles ne s'investissent pas davantage

J'ai écrit un jour ceci (oui j'écris beaucoup et je pense écrire un livre...)

La place de la femme dans le monde agricole





La femme, a toujours tenu un rôle important dans l’agriculture. Vivant trop longtemps dans l’ombre de son mari, elle ne disposait d’aucun statut, bien qu’œuvrant autant que lui, tout en gérant famille et foyer. Elle ne pouvait percevoir de retraite..

Depuis quelques décennies, sa condition à relativement évolué. La femme a enfin sa place dans cet environnement, autrefois exclusivement masculin. Elle est devenue, chef d’exploitation, et peut prétendre aux mêmes droits à statut égal. Elle a acquit les mêmes capacités professionnelles, devenant ainsi, performante et bonne gestionnaire.

Reprendre une ferme, la faire fructifier, gérer un troupeau ou des cultures, est à présent courant. La femme est agricultrice à part entière, avec une force de caractère, qui lui permet d’assumer de front, vie professionnelle et familiale.

Trop peu d’agricultrices assistent aux réunions et prises de décisions du monde agricole, se sentant encore un peu mises à l’écart de la politique.

Ce milieu trop longtemps fermé à la gent féminine, s’ouvre pourtant a elles, aujourd’hui. Mais, la parité est loin d’être présente, tant au sein des conseils d’administration que dans celui de nos organismes professionnels.

La présence de certaines bouscule un peu la vie de ces messieurs, qui devront apprendre à changer leur regard sur «les femmes» et à décider avec elles. Leur implication et leurs prises de position dans la politique agricole, en a fait sourire plus d’un. Mais elles ont su peu à peu s’imposer et faire passer des idées innovantes. Par leur intuition et leur sensibilité, elles ont une perception différente des situations.

Les femmes n’ayant pas la même vision des choses, sont aussi plus déterminées, dans leur combat. Elles ont aussi, l’art et la manière de faire passer les messages.

« Une main de fer dans un gant de velours » correspond tout à fait à l’image de l’agricultrice d’aujourd’hui…

Avec le statut de conjoint collaborateur, ou par la participation dans les GAEC ou EARL, l’amélioration de la condition des femmes en agriculture est une juste récompense du combat qu’elles ont mené et une juste reconnaissance de leur dévouement sans limite à notre profession.

On peut malgré tout déplorer que de très nombreuses épouses d’agriculteurs aient été obligées de travailler à l’extérieur pour permettre de boucler le budget familial, et qu’un métier aussi noble ne puisse assurer à un foyer un revenu suffisant.

Le jour où les filles des villes rêveront d’épouser un paysan sera pour les agricultrices d’hier et d’aujourd’hui le meilleur des hommages

vraiment beau ce que a écrit marie86 !!!

Bravo à vous,
effectivement bien trop peu de femmes assistent au réunion alors que bien souvent ce sont elles qui assurent la gestion de la ferme.
les choses commencent à changer, mais c'est très lent.
beaucoup de machos dans l'agriculture...

Tellement de machos je suis souvent la seule parmi de nombreux hommes, mais ils savent comment je réagis et si on me chatouille trop: gare à ceux qui se trouvent en face!

A la dernière réunion, on a passé le micro pour m'exprimer sur ce que je pensais, ils n'ont pas été déçu, ceux qui d'habitude contraient tout ce que je disais et censuraient mes écrits, étaient muets comme des carpes et aucun ( ah si, juste un en ricanant, "ça n'a pas duré longtemps son rire") et bien j'ai dit ce que je pensais d'eux et un grand silence règnait dans la salle.
J'ai dit je pense ce que certains pensaient tout bas et n'osaient dire, une femme c'est ausi cela, être franche.
Mais être obligée de faire 2 fois plus que vous messieurs pour avoir une juste reconnaissance de nos qualités, c'est usant, trop c'est pourquoi beaucoup de femmes ne s'investissent pas en politique ou syndicalisme!
Les femmes n'ont personne pour faire leur travail à la maison; les services de remplacement ne sont fait que pour le travail à la ferme!
Aussi nous devons faire 2 journées en une...

Moi, je décroche car fatiguée, voir dans j'hallucine pour ceux qui n'ont pas lu ce post avant.........

Au sein de notre coop depuis 10 ans nous avons élu une femme "présidente" et oui ! Il y en a qui ont la force, car c'est une force de mener de front de tels combats...
Son maris assume bien je trouve derrière, bref il y a des concessions, c'est bien.

Ma moitié a bâti son entreprise sur 2 sites, à son compte, commence tôt, fini tard, travail dure pour elles, pour nous aussi, c'est bien, elle est épanouie dans son travail comme je le suis dans le mien, on partage tout... c'est plus facile à deux !

Les femmes sont douées, surtout dans les négos, l'image du gant de velour est véritable !

Bravo Marie, tiens bon, tu as raison nous n'avons qu'une vie, c'est la nôtre...

pas de discours , juste un mot : BRAVO

Bravo Marie !

je suis persuadé que la réussite d'une exploitation agricole revient majoritairement à la FEMME plutot qu'au "Bonhomme" !

salicapi a écrit:Bravo Marie !

je suis persuadé que la réussite d'une exploitation agricole revient majoritairement à la FEMME plutot qu'au "Bonhomme" !

surtout que la compta et autres papiers c'est souvent elles qui s'en occupent, mais je connais des fermes où les femmes ne s'occupent pas du tout de l'exploit'

Bravo !

bravo marie ,je ne sais pas pourquoi ,mais des le debut du recit il me semblait connaitre l'auteur

Je ne connaissais pas ton histoire Marie, bravo pour ton parcours !

Coucou Marie!

C'etait très sympa ton petit passage eclair au Sommet de l'elevage en octobre!

CHAPEAU MARIE quel courage !

bravo MADAME , il faut une bonne dose de courage et de perseverence pour en arriver là
je t'admire j'aimerai avoir ta force

bravo marie pour ton autobiographie
juste un truc que j ai pas comprit le role du kiné c est plutot mecanique

Quel courage ,Marie !
C'est tres émouvant ,parce que ton vécu est tres proche du mien ...
Combien de fois ,en rentrant de réunion ,j'ai pleuré dans mon coin ,parce que comme toi je n'ai pas la langue dans ma poche ,à cause des railleries ,des regards de connivence que s'échangeaient les mecs entre eux ...J'ai appris mon métier toute seule ,je n'avais pas à coté de moi un mari agriculteur paratonnerre ...
Quand tu dis qu'une femme doit prouver 2 fois plus qu'un homme ,c'est parfaitement vrai ,mais ce n'est pas propre à l'agriculture...

Un homme ,un jour ,m'a dit :redresse toi ,relève la tète et avance ,tu vaux au moins autant que les autres...Ma plus belle récompense ,c'est quand je suis dans mes parcelles ,elles n'ont rien à aller chercher chez les voisins ...

C'est aussi pour cette raison que je suis si attachée à ce forum et surtout à ses forumeurs ,parce qu'ici j'ai trouvé une franche ambiance de respect ,d'entraide où le sexisme et la misogynie sont totalement absents...

Début 2007 ,je suis arrivée sur Terre net ,quelques mois après je décidais de changer mon gros tracteur ,j'ai envoyé un MP à Pato ,il m'a rapidement répondu et n'a jamais été avare de ses conseils et de son temps pour répondre à toutes mes questions et me redonner courage ...Je ne le remercierai jamais assez ...



C'est aussi pour cette raison que je suis aussi attachée

Tu es sur la bonne voie ,le meilleur est à venir...

mouais ,je vais encore me faire incendier , j'en ai l'habitude, mais je ne laisserai pas passer un autre aspect des choses pour l'avoir vécu de très près avec mon meilleur ami abandonné par sa femme après 25 ans de mariage sans nuages (et de ça ,je peux en attester) .
Loin de moi l'idée de critiquer ton propre vécu et les blessures que tu as subi ou ressenti tout au long de ta vie ; que je sois bien compris :je ne juge pas , chaque vie est faite de particularités propre à chacun qui en détermine le parcours et pour toi la conclusion .
Car si tu la justifies au travers d'un père succédé d'un mari tyrannique (sans mettre ta parole en doute , tu m'excusera de n'avoir que ton seul son de cloche sur ce point) , je puis affirmer qu'il n'était rien en ce qui concerne mon ami ; bien du contraire : une existence très confortable lui permettant de satisfaire le moindre caprice de sa femme : vacances , loisirs, fringues ,bijoux, etc etc en plus de la liberté de faire ce qu'elle voulait quand elle le voulait , son seul plaisir était de la satisfaire dans tous les aspects de la vie, sans oublier deux enfants sans aucun problème scolaire ou autre .Tout , absolument tout baignait jusqu'au jour où il m'annonça que sa femme l'avait quitté , lui et ses enfants ,nous et beaucoup d'autres sommes tombés abasourdi d'une telle nouvelle , jamais ,aucun de ceux qui les connaissaient n'auraient imaginé pareil scénario les concernant .
Voilà le décor planté , diamétralement opposé au tien avec pourtant d'extraordinaires similitudes que j'ai pu maintes fois vérifier au travers d'autres drames du même type : ton discours et l'intervention d'un psy .Tes propos sont absolument identiques à ceux que m'a tenu la femme de mon ami :une longue tirade sur la médiocrité de SA VIE pour faire court , de la façon la plus égoïste et égocentrique qui soit ( moi ,moi, et encore moi),et dont le mari est évidemment responsable.Et qui ou quoi ont fait qu'elle change aussi radicalement ?: 6 mois de séance hebdomadaire chez un psy .Ces gens se foutent des dégats qu'ils causent à l'entourage de leurs clients au prétexte de "soigner" leur mal-être , leur faisant subir un véritable lavage de cerveau sur l'impérativité de leur épanouissement strictement personnel , quelles qu'en soit les conséquences . Faut -il donc qu'au moindre pépin , à la moindre frustration ( sur le plan affectif , social ,professionnel, ..), au moindre mal-être on envoies tout péter au prétexte de son propre épanouissement? .Qui n'a jamais eu cette envie? Qui n'a jamais été frustré ? Q ui n'a jamais dû accepter contraintes et désillusions ? La vie n'est pas un long fleuve tranquille et la vie en couple ou en société implique l'acceptation de nombreux sacrifices personnels ; c'est ce que les psy arrivent à faire : vous persuadez que votre vie est unique et exceptionnelle et que vous n'avez pas le droit de la sacrifier sur l'autel des us et coutumes de la vie en société.
Pour l'avoir vérifier à de nombreuses reprise je puis vous affirmer que si vous voulez vous débarrasser de votre femme ou de votre mari , envoyez la ou le chez un psy ; dans l'année , le divorce sera prononcé, garanti.

Où ai je dis que mon mari était tyranique? j'ai dit habitué à se faire servir.

Tu parles comme quelqu'un qui voit la vie des autres de l'extérieur, juste avec ce qu'ils en laissent paraitre! Tu étais dans le couple dont tu parles?
Avoir tout sauf amour et réconfort ! Est ce une vie?

J'ai choisi de tout laisser et de vivre.

Les vacances, j'en ai eut très peu! des bijoux aucun! J'ai toujours entendu parler boulot et économies pour y arriver. Le peu de vacances prit avec mari et enfants étaient gachées par des: sais tu ce que ce que tu manges, il faut tant d'heure pour le payer??? et tu crois qu'on y prend plaisir à ces petites vacances!
J'ai aussi accepté les amis et la famille de monsieur, même lorsque j'allais mal et même ceux que je n'aimais pas et ce de 8h du mat à 22 voir 23h le soir, un défilé dans la maison. Aucune vie de couple car monsieur à besoin de monde autour de lui pour exister, moi non!

Je choisis aussi de partir pour lui! Et je lui laisse: tout...
Afin qu'il ne passe pas le reste de sa vie à mes côtés! Je n'ai plus rien à lui offrir, sinon la liberté de rencontrer une femme avec qu'il construise une nouvelle vie.

Ton ami sans doute se contentait de la vie qu'il organisait autour de son couple, mais qui y trouvait son compte? lui ou elle?

N'oublies pas qu'un couple idéal quel qu'il soit, ne l'est plus lorsque la porte se referme et dans son intimité loin du regard des autres...

Quant au côté psy, ou autre je suis assez grande pour savoir faire un choix par moi même. Souffrir en silence et accepter une vie sans epanouissement personnel , est ce une vie?

Ce n'est pas celle dont j'ai envie.
Je voudrai te demander ton age et si tu es en couple, pour prolonger le débat un peu plus loin? merci

J'oubliai j'ai toujours eut le rôle de la méchante dans ma famille, alors tu sais un peu plus ou un peu moins, ce n'est pas grave.
Et celui qui reste est toujours le malheureux et celui que l'on plaint.

Je n'emporterai que mes habits et mes chats, après de nombreuses années passées à faire fructifier......... le ferme de mes parents.

Oui je suis très méchante..........

MIB

J'ai pas l'intention de t'incendier mais la réciproque de l'histoire de ton ami existe aussi dans l'autre sens.......................
Moi aussi "j'ai fait la bonne" et J'ai bossé pendant 30 ans (parfois durement) et on m'a fait voir la porte................. j'ai pas de psy........................mais j'ai envie de vivre et curieusement c'est la maladie qui m'a donné envie................................. maintenant je pars en week-end (la vie quoi).

mib a écrit:Quant au côté psy, ou autre je suis assez grande pour savoir faire
un choix par moi même. Souffrir en silence et accepter une vie sans
epanouissement personnel , est ce une vie?


que devient la vie de ceux que tu abandonnes et notamment tes enfants ? Tu t'en fiches ?
lls ont de 36 à 20 ans et ont leur vie
Abandonner ou se sauver pour ne pas sombrer

Ce n'est pas celle dont j'ai envie

bein oui ,c'est ce que je disais : ton psy t'a persuadé que seul l'égoîsme et l'égocentrisme te sauverais , après toi ,les mouches , t'imagines si tout le monde faisait pareil ? TOUT LE MONDE REVE D UNE AUTRE VIE


je répète : je ne juge pas , je voulais attirer l'attention sur la similitude des conséquences et des "justifications" au regard d'une situation diamétralement opposée. J'ai 51 ans et marié depuis trente ans , ca n'a pas toujours été facile , mais pour les leçons tu repasseras. fin de débat , je n'ai pas à te convaincre ni à me persuader de ce que j'ai constaté à maintes reprises , c'est TA vie , n'est-ce pas ?

Oui c'est ma vie et je pense à toutes ces femmes avant moi qui ont subit la leur!
OUI JE SUIS EGOISTE! je vais enfin vivre pour moi ...

Mib : tu ne trouves pas que tu pousses le bouchon un peu trop loin ?

Quant aux psy : tout à fait d'accord avec ceux qui s'en méfient !!!! ( j'ai du vécu à ce sujet !!!!!! )

Je tiens à rajouter que ce n'est pas un psy et parler avec quelqu'un ça fait du bien non?
Surtout lorsque c'est d'autre chose que d'agriculture!

cerale je changerai un peu ta devise, j'écriai

Bien faire et laisser braire

Mib a raison sur un point , on ne peut ce faire une opinion sur un seul son de cloche !
Combien de femme de paysan ce sont trouvé enfermé dans le système , mais combien de paysan ce sont trouvé dans le mème cas également ? Combien de nos ainés ont choisi réelement leur métier et leur vie ? Et une foit le pied a l'étrier c'est dur de changer de métier , il faut une sacré force de caractère pour un homme comme pour une femme de dire : bon , je laisse tomber la ferme et je vais bosser ailleur , refaire ma vie autrement . Et d'ailleur , combien d'entre nous ont vraiment choisi ce métier ?
Le toubib à prescrit des massages chez le kiné pour ma femme , vous me faites peur là

Si tu as peur, fais lui les massages toi même?

[quote="marie86"]


C’est fou comme le conditionnement et une certaine éducation nous marquent pour la vie.



je ne te le fais pas dire
mais on ne choisit pas ses parents ni sa famille, hélas!!

marie86 a écrit:Si tu as peur, fais lui les massages toi même?

Mais je lui en fait ! Mais elle prétend que mes mains lui raye la peau .

Le conditionnement ça dépend des familles , dans la mienne pas du tout , mème mes grand parents , ma grand mère était institutrice , son mari paysan et seul mon père sur 5 enfants à voulu faire agri ; mon père n'a jamais forcé pour que je reprenne son exploitation , d'ailleur je me suis installé depuis peu , après 15 ans de travail dans l'industrie . Mais c'est vrais que j'ai des copains qui ont été formatés , certain le vivent bien , d'autre moin . Il y a de plus en plus de femme qui s'installent en viticulture maintenant , et au conseil d'administration de la cave , il y en a quelques une , et qui participent activement . (Il y en a de célibataires , si ça intérresse quelqu'un ).

mib a écrit:OUI JE SUIS EGOISTE! je vais enfin vivre pour moi ...

C'est tout à fait respectable et tu en as parfaitement le droit
ce que je comprends moins alors , c'est la raison du discours misérabiliste que tu t'es crue obligée de nous servir ,aurais tu cherché à nous tromper sur ta véritable nature ou te sentirais tu un peu coupable quand même ? hé , oui , personne n'est jamais indemne de tout reproche ...
en tout ,ca a marché , les messages d'encouragements et de félicitations n'ont pas manqué

Salut Marie
Ici nous sommes habitués aux messages volontairement provocateurs de Mib , il ne faut pas leurs prêter plus d'attention que ça ne le mérite .

Surtout que les kinés , ce sont des chauds !!!!
1er métier où ils trompent leur conjoint , d'après un sondage en Belgique
( ne me demandez pas des preuves , je n'ai pas retenu ce genre de truc .....)

westvar a écrit:

marie86 a écrit:Si tu as peur, fais lui les massages toi même?

Mais je lui en fait ! Mais elle prétend que mes mains lui raye la peau .

Le conditionnement ça dépend des familles , dans la mienne pas du tout , mème mes grand parents , ma grand mère était institutrice , son mari paysan et seul mon père sur 5 enfants à voulu faire agri ; mon père n'a jamais forcé pour que je reprenne son exploitation , d'ailleur je me suis installé depuis peu , après 15 ans de travail dans l'industrie . Mais c'est vrais que j'ai des copains qui ont été formatés , certain le vivent bien , d'autre moin . Il y a de plus en plus de femme qui s'installent en viticulture maintenant , et au conseil d'administration de la cave , il y en a quelques une , et qui participent activement . (Il y en a de célibataires , si ça intérresse quelqu'un ).

je suis là!!!!!!! ..................................mais ça va faire loin

Céréal.be c'est du n'importe quoi ça!
Ou alors désirerais-tu faire une formation de kiné?

marie86 a écrit:Céréal.be c'est du n'importe quoi ça!
Ou alors désirerais-tu faire une formation de kiné?

suis trop vieux ( pour passer les fils .... )

Franki 41 a écrit:

mib a écrit:OUI JE SUIS EGOISTE! je vais enfin vivre pour moi ...

C'est tout à fait respectable et tu en as parfaitement le droit
ce que je comprends moins alors , c'est la raison du discours misérabiliste que tu t'es crue obligée de nous servir ,aurais tu cherché à nous tromper sur ta véritable nature ou te sentirais tu un peu coupable quand même ? hé , oui , personne n'est jamais indemne de tout reproche ...
en tout ,ca a marché , les messages d'encouragements et de félicitations n'ont pas manqué

Salut Marie
Ici nous sommes habitués aux messages volontairement provocateurs de Mib , il ne faut pas leurs prêter plus d'attention que ça ne le mérite .

Tout à propos de Franki 41

Sexe:

Messages:
812
Date d'inscription: 14/09/2009
Localisation: Loir-et-Cher / Beauce / 113 ha
Humeur: triste , désabusé , amer , aigri , et cynique ,
pas encore haineux





wharf ,venant de quelqu'un qui a une si haute opinion de soi-même , me voilà rassuré de n'être qualifié que de provocateur

marie , il est quand meme un peu psy ton kiné
les kinés (ées) sont sympas en general j aurait aimé faire ce job je suis passionné par tout ce qui est mecanique par rapport au sport

mib a écrit:

Tout à propos de Franki 41

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pas encore haineux





wharf ,venant de quelqu'un qui a une si haute opinion de soi-même , me voilà rassuré de n'être qualifié que de provocateur

T'a raison Mib , il faut que je change ça , le "pas encore haineux" n'est plus d'actualité , j'avais mis cette "humeur" il y a 3 mois .

Un peu psy sans doute mais équilibré celui ci, car je pense que les psys sont souvent plus félés que leurs clients.
C'est pourquoi je n'ai jamais consulté!

Lorsque l'on prend conscience des ses problèmes et surtout lorsque l'on sait pourquoi on est mal dans sa peau, c'est aussi à nous d'y remédier.

"Aide toi et le ciel t'aidera" après la partie privé des couples...ceci ne nous regardes pas !
Mais j'admire le courage de ceux qui arpentent la vie hors des sentiers battues. (cf ma signature).

Tout à fait TCS.AVEN.Sujet clos

Un jour j'écrirai un livre, sur ma vie? Je ne sais pas, je ne crois pas, mais sur mes souvenirs, je parlerai de mes grands parents et de mes parents et de leurs vies en tant que migrants.
Fille de migrants c'est aussi toute une histoire et surtout avec les autochtones....

j ai lu il y a qq temps un livre de joelle guillais sur une femme hors du commun (la berthe ) ds les années c est étonnant comme histoire