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Un général nous parle.
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AGRICULTURE - CONVIVIALITÉ - ENVIRONNEMENT (A.C.E) :: PRESENTATION :: Accueil et présentations :: Espace spécial pour elie
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Un général nous parle.
Un général nous écrit.
Par le Général (2S) Henry-Jean FOURNIER
Ayant eu un long voyage en train à faire cette semaine, j’ai acheté, avant mon départ, les principaux magazines qui proposaient des numéros hors-série sur la guerre d’Algérie, afin de me plonger dans l’histoire de cette guerre dont on parle tant en ce moment.
Parvenu au terme de ma lecture (et de mon voyage), j’ai ressenti une profonde nausée et j’ai eu honte.
Honte pour les milliers d’hommes qui ont accompli leur devoir en Algérie et que l’on veut faire passer, aujourd’hui, pour des assassins et des tortionnaires.
Honte pour tous ces grands-pères qui, cinquante ans après, vont lire dans les yeux de leurs petits-enfants l’interrogation, le doute ou l’horreur.
Honte pour ces auteurs et ces journalistes qui tentent, encore une fois, de dévoyer l’histoire, en ne racontant que ce qui conforte leur discours.
Bien sûr, toutes ces publications se donnent des airs d’objectivité, en glissant, ici ou là, quelques mots sur ce que l’armée française a accompli dans ce pays. Mais pourquoi présenter ce qui était la norme comme quelque chose d’exceptionnel ?
Pourquoi vouloir généraliser ce qui n’ont été que des péripéties, certes malheureuses, mais inévitables dans un conflit de cette nature ?
Pourquoi gommer soigneusement les atrocités qui ont été commises par un adversaire qui était plus souvent un terroriste qu’un combattant ?
Pourquoi salir la mémoire de nos résistants de la seconde guerre mondiale en leur comparant des assassins de femmes et d’enfants ?
Pourquoi ?
Si ce n’est, au-delà de son échec en Algérie, pour infliger à la France une humiliation supplémentaire, à travers son armée et ses soldats.
Certes, tout n’a pas été angélique dans ce conflit de huit années. Mais tous les soldats français n’ont pas été des violeurs, des tortionnaires, des assassins.
Des viols, il y en a certainement eu, évidemment. Ne serait-ce qu’en raison des effectifs qui ont été déployés en Algérie : 1,5 million d’hommes qui se sont succédés sur huit ans, comportant des individus venus de tous les horizons. En se limitant aux seules statistiques des crimes du même genre, à la même époque, en France, on obtient certainement un chiffre sans doute trop élevé et regrettable.
Des tortures, il y en a eu, c’est certain. Sans doute brutales et violentes, parfois même sadiques, car là encore, la nature humaine est ainsi faite que les « bavures » sont difficiles à contrôler dans un tel contexte. Mais vouloir en faire un cas général est un mensonge inacceptable pour tous ceux qui n’ont jamais eu besoin d’y recourir, ni voulu la pratiquer.
Des exécutions, il y en a eu aussi, c’est vraisemblable. Les consignes des autorités, au début de la guerre, n’étaient-elles pas d’exécuter tout individu pris les armes à la main ? Mais transformer chaque soldat en exécuteur est aller un peu vite, même si beaucoup, en découvrant les sévices subis par leurs camarades tombés aux mains de l’ennemi, ont parfois pu éprouver un sentiment de vengeance.
Pourquoi s’étendre ainsi, complaisamment, sur les taches de cette histoire qui comporte tant d’aspects plus nobles et plus beaux ?
Pourquoi avilir la mémoire de ceux qui sont morts parce qu’on leur avait demandé, à vingt ans, de tout quitter pour servir leur pays ?
Pourquoi culpabiliser les survivants en faisant croire qu’ils ont tous été des criminels ?
Pourquoi ?
Si ce n’est pour donner aux dirigeants algériens les arguments leur permettant, cinquante ans après, d’excuser leur échec à simplement maintenir ce que, malgré de nombreuses imperfections, la France avait réalisé pour ce pays et ses habitants.
Si ce n’est pour entretenir, chez la jeunesse issue de l’immigration algérienne, le sentiment que la France leur doit encore plus que ce qu’elle leur offre depuis cinquante ans, malgré la sécession entre les deux pays.
Si ce n’est, enfin, pour s’inscrire dans cette vaste entreprise de démolition de notre pays que les esprits bien pensants appellent de leurs vœux, peut-être pour que nous puissions vivre à terme, en France comme en Algérie, dans une misère explosive à laquelle nous sommes pourtant totalement étrangers.
Au terme de ma lecture, j’ai rêvé que, avant de disparaître, les anciens d’Algérie écrivent ce qu’ils ont réellement vécu de bien en Algérie et qu’ils ne laissent pas le champ libre aux seuls dénonciateurs des maux de toute guerre, surtout quand elle est passionnelle.
Général (2S) Henry-Jean FOURNIER
Photo de Henry Elie Appelé au RICM dans la guerre d'Algérie 1960-61 -62.
Plus de 50 ans après a Puget-Théniers .Faut il l'abattre ?ou faut il le respecter?.
Par le Général (2S) Henry-Jean FOURNIER
Ayant eu un long voyage en train à faire cette semaine, j’ai acheté, avant mon départ, les principaux magazines qui proposaient des numéros hors-série sur la guerre d’Algérie, afin de me plonger dans l’histoire de cette guerre dont on parle tant en ce moment.
Parvenu au terme de ma lecture (et de mon voyage), j’ai ressenti une profonde nausée et j’ai eu honte.
Honte pour les milliers d’hommes qui ont accompli leur devoir en Algérie et que l’on veut faire passer, aujourd’hui, pour des assassins et des tortionnaires.
Honte pour tous ces grands-pères qui, cinquante ans après, vont lire dans les yeux de leurs petits-enfants l’interrogation, le doute ou l’horreur.
Honte pour ces auteurs et ces journalistes qui tentent, encore une fois, de dévoyer l’histoire, en ne racontant que ce qui conforte leur discours.
Bien sûr, toutes ces publications se donnent des airs d’objectivité, en glissant, ici ou là, quelques mots sur ce que l’armée française a accompli dans ce pays. Mais pourquoi présenter ce qui était la norme comme quelque chose d’exceptionnel ?
Pourquoi vouloir généraliser ce qui n’ont été que des péripéties, certes malheureuses, mais inévitables dans un conflit de cette nature ?
Pourquoi gommer soigneusement les atrocités qui ont été commises par un adversaire qui était plus souvent un terroriste qu’un combattant ?
Pourquoi salir la mémoire de nos résistants de la seconde guerre mondiale en leur comparant des assassins de femmes et d’enfants ?
Pourquoi ?
Si ce n’est, au-delà de son échec en Algérie, pour infliger à la France une humiliation supplémentaire, à travers son armée et ses soldats.
Certes, tout n’a pas été angélique dans ce conflit de huit années. Mais tous les soldats français n’ont pas été des violeurs, des tortionnaires, des assassins.
Des viols, il y en a certainement eu, évidemment. Ne serait-ce qu’en raison des effectifs qui ont été déployés en Algérie : 1,5 million d’hommes qui se sont succédés sur huit ans, comportant des individus venus de tous les horizons. En se limitant aux seules statistiques des crimes du même genre, à la même époque, en France, on obtient certainement un chiffre sans doute trop élevé et regrettable.
Des tortures, il y en a eu, c’est certain. Sans doute brutales et violentes, parfois même sadiques, car là encore, la nature humaine est ainsi faite que les « bavures » sont difficiles à contrôler dans un tel contexte. Mais vouloir en faire un cas général est un mensonge inacceptable pour tous ceux qui n’ont jamais eu besoin d’y recourir, ni voulu la pratiquer.
Des exécutions, il y en a eu aussi, c’est vraisemblable. Les consignes des autorités, au début de la guerre, n’étaient-elles pas d’exécuter tout individu pris les armes à la main ? Mais transformer chaque soldat en exécuteur est aller un peu vite, même si beaucoup, en découvrant les sévices subis par leurs camarades tombés aux mains de l’ennemi, ont parfois pu éprouver un sentiment de vengeance.
Pourquoi s’étendre ainsi, complaisamment, sur les taches de cette histoire qui comporte tant d’aspects plus nobles et plus beaux ?
Pourquoi avilir la mémoire de ceux qui sont morts parce qu’on leur avait demandé, à vingt ans, de tout quitter pour servir leur pays ?
Pourquoi culpabiliser les survivants en faisant croire qu’ils ont tous été des criminels ?
Pourquoi ?
Si ce n’est pour donner aux dirigeants algériens les arguments leur permettant, cinquante ans après, d’excuser leur échec à simplement maintenir ce que, malgré de nombreuses imperfections, la France avait réalisé pour ce pays et ses habitants.
Si ce n’est pour entretenir, chez la jeunesse issue de l’immigration algérienne, le sentiment que la France leur doit encore plus que ce qu’elle leur offre depuis cinquante ans, malgré la sécession entre les deux pays.
Si ce n’est, enfin, pour s’inscrire dans cette vaste entreprise de démolition de notre pays que les esprits bien pensants appellent de leurs vœux, peut-être pour que nous puissions vivre à terme, en France comme en Algérie, dans une misère explosive à laquelle nous sommes pourtant totalement étrangers.
Au terme de ma lecture, j’ai rêvé que, avant de disparaître, les anciens d’Algérie écrivent ce qu’ils ont réellement vécu de bien en Algérie et qu’ils ne laissent pas le champ libre aux seuls dénonciateurs des maux de toute guerre, surtout quand elle est passionnelle.
Général (2S) Henry-Jean FOURNIER
Photo de Henry Elie Appelé au RICM dans la guerre d'Algérie 1960-61 -62.
Plus de 50 ans après a Puget-Théniers .Faut il l'abattre ?ou faut il le respecter?.
elie- + membre techno +
- département : 06
Messages : 7097
Date d'inscription : 01/11/2012
Age : 85
Puget-théniers 06260
Re: Un général nous parle.
Pour avoir eu 20 ans en 1959, je souscris entièrement aux propos du général. Des exactions, il y en a eu et des deux côtés!
Mais elles ne furent que marginales, au moins pendant la guerre. Car après le cessez le feu, elles ont été infiniment plus nombreuses. Mais CE sujet est tabou. il ne faut pas parler des "pieds noirs" ignoblement massacrés avec leurs enfants, leurs femmes préalablement violées et mutilées , les harkis rôtis à la broche et j'en passe. Il ne s'agissait pas cependant d'essayer par des moyens certes éminemment contestables d'obtenir des renseignements afin d'éviter des attentats meurtriers, mais d'assouvir une vengeance ignoble qui ne grandit pas ceux qui en ont été les auteurs et contre qui l'armée française avait gagné la guerre sur le terrain que nos responsables politiques, aussi lamentable qu'à l'accoutumée, ont été incapable d'exploiter pour éviter cet exode lamentable qui restera tache indélébile sur l'honneur de notre pays.
Mais elles ne furent que marginales, au moins pendant la guerre. Car après le cessez le feu, elles ont été infiniment plus nombreuses. Mais CE sujet est tabou. il ne faut pas parler des "pieds noirs" ignoblement massacrés avec leurs enfants, leurs femmes préalablement violées et mutilées , les harkis rôtis à la broche et j'en passe. Il ne s'agissait pas cependant d'essayer par des moyens certes éminemment contestables d'obtenir des renseignements afin d'éviter des attentats meurtriers, mais d'assouvir une vengeance ignoble qui ne grandit pas ceux qui en ont été les auteurs et contre qui l'armée française avait gagné la guerre sur le terrain que nos responsables politiques, aussi lamentable qu'à l'accoutumée, ont été incapable d'exploiter pour éviter cet exode lamentable qui restera tache indélébile sur l'honneur de notre pays.
daniel89- + membre techno +
- Messages : 4212
Date d'inscription : 23/01/2010
Age : 84
Côte d'Or nord
Re: Un général nous parle.
Il faudra encore bien des années pour que la vérité historique sorte du puit. Si l'on songe que pour la guerre de 14 il aura fallu pres de 100 ans pour qu'on parle de réhabiliter les "fusillers pour l'exemple" combien de temps faudra t'il pour appaiser le divorce "je t'aime je te hais" entre l'Algérie et la France.
J'ai toujours pensé que les Français ne sont pas racistes et n'ont rien contre les arabes, mais qu'il y a un vrai problème avec l'algérie.
Les "arabes" c'est bien autre chose que les algériens.
Aujourd'hui se greffe "l'islam radical" ce qui ne va surement pas appaiser les blessures.
En tout cas, si la grande muette a des choses a se reprocher dans ces "evenements d'algérie" il n'en reste pas moins que les appelés qui sont allés la bas, ont le même droit au respect que ceux des autres guerres.
Quand aux rigolos qui s'imaginent que la guerre peut être propre, ils n'ont qu'a y aller avant d'en parler.
J'ai la chance de faire partie de ceux qui n'ont jamais été a la guerre et qui ne l'ont jamais subie, je m'en rejouis, pour moi et ceux qui m'entourent.
J'ai été anti militariste, et puis la vie m'a fait rencontrer des militaires et travailler avec eux. J'ai appris a les apprecier et je les respecte.
La comme ailleurs il y a de sinistres imbeciles et même de franches crapules... dans la même proportion qu'ailleurs.
En tout cas je tire mon chapeaux a ceux qui ont fait cette sale guerre qui ne veux pas dire son nom.
J'ai toujours pensé que les Français ne sont pas racistes et n'ont rien contre les arabes, mais qu'il y a un vrai problème avec l'algérie.
Les "arabes" c'est bien autre chose que les algériens.
Aujourd'hui se greffe "l'islam radical" ce qui ne va surement pas appaiser les blessures.
En tout cas, si la grande muette a des choses a se reprocher dans ces "evenements d'algérie" il n'en reste pas moins que les appelés qui sont allés la bas, ont le même droit au respect que ceux des autres guerres.
Quand aux rigolos qui s'imaginent que la guerre peut être propre, ils n'ont qu'a y aller avant d'en parler.
J'ai la chance de faire partie de ceux qui n'ont jamais été a la guerre et qui ne l'ont jamais subie, je m'en rejouis, pour moi et ceux qui m'entourent.
J'ai été anti militariste, et puis la vie m'a fait rencontrer des militaires et travailler avec eux. J'ai appris a les apprecier et je les respecte.
La comme ailleurs il y a de sinistres imbeciles et même de franches crapules... dans la même proportion qu'ailleurs.
En tout cas je tire mon chapeaux a ceux qui ont fait cette sale guerre qui ne veux pas dire son nom.
Le Mecreant- + membre techno +
- Messages : 12001
Date d'inscription : 28/01/2010
Age : 68
56 Bignan
Re: Un général nous parle.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------Le Mecreant a écrit:Il faudra encore bien des années pour que la vérité historique sorte du puit. Si l'on songe que pour la guerre de 14 il aura fallu pres de 100 ans pour qu'on parle de réhabiliter les "fusillers pour l'exemple" combien de temps faudra t'il pour appaiser le divorce "je t'aime je te hais" entre l'Algérie et la France.
J'ai toujours pensé que les Français ne sont pas racistes et n'ont rien contre les arabes, mais qu'il y a un vrai problème avec l'algérie.
Les "arabes" c'est bien autre chose que les algériens.
Aujourd'hui se greffe "l'islam radical" ce qui ne va surement pas appaiser les blessures.
En tout cas, si la grande muette a des choses a se reprocher dans ces "evenements d'algérie" il n'en reste pas moins que les appelés qui sont allés la bas, ont le même droit au respect que ceux des autres guerres.
Quand aux rigolos qui s'imaginent que la guerre peut être propre, ils n'ont qu'a y aller avant d'en parler.
J'ai la chance de faire partie de ceux qui n'ont jamais été a la guerre et qui ne l'ont jamais subie, je m'en rejouis, pour moi et ceux qui m'entourent.
J'ai été anti militariste, et puis la vie m'a fait rencontrer des militaires et travailler avec eux. J'ai appris a les apprecier et je les respecte.
La comme ailleurs il y a de sinistres imbeciles et même de franches crapules... dans la même proportion qu'ailleurs.
En tout cas je tire mon chapeaux a ceux qui ont fait cette sale guerre qui ne veux pas dire son nom.
Ce message ci dessus et vraiment un message de bon sens ,pratiquement d'utilité publique .
Un grand merci a l'auteur de ce message.
elie- + membre techno +
- département : 06
Messages : 7097
Date d'inscription : 01/11/2012
Age : 85
Puget-théniers 06260
Re: Un général nous parle.
pour avoir dans ma famille un officier superieur qui a fait partie du "quarteron " du putsch d alger ,je sais que l armée etait animée par la volonté d honorer l' engagement moral de notre pays auprés de la population algerienne et ce, contre la volonté des politiques du moment. ces hommes ( les militaires ) ont du s assoir sur leurs etats d àme pour executer les ordres...la population d alger souhaitait le maintient des troupes francaises... il ne faut pas l 'oublier
lothar- + membre techno +
- Messages : 3587
Date d'inscription : 10/09/2009
vallée de meuse
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