lu dans le paysan breton :

Comme chaque année la Commission des comptes de l’agriculture,
vient de publier le revenu des agriculteurs, mesuré par le résultat
courant avant impôt. Elle nous indique que les producteurs de lait
enregistrent un revenu qui est passé de 29 500 à 26 500 euros par actif.
La Fédération nationale de producteurs de lait, section spécialisée de
la FNSEA, estime que pour un meilleur prix du lait il faudrait que les
industriels laitiers français améliorent leurs stratégies pour se placer
plus efficacement sur les marchés mondiaux. Le salut viendrait donc du
beurre industriel et de la poudre sur les marchés internationaux ? La
valeur ajoutée de la filière viendrait aussi de ce qui autrefois était
justement accusée de dégager peu de marge. Si les marchés sont plutôt
favorables aux produits industriels depuis quelques campagnes, les prix
mondiaux restent très volatiles et fortement dépendants de facteurs
extérieurs que l’o ne maîtrise pas. Sur ces marchés, il faut se battre
avec des prix de revient industriels hyper-compétitifs. Ce que savent
faire les Néo-zélandais et demain peut-être les Irlandais qui ont
affiché leur ambition d’augmenter significativement leur production.
Avec une condition : en amont, faire du lait à pas cher, c’est-à-dire
avec peu d’investissements et sur des surfaces importantes. Un schéma à
l’opposé de la production laitière du grand Ouest. La formule est donc à
trouver pour profiter de ces marchés porteurs. La possibilité d’un prix
en prise directe vers les marchés mondiaux pourrait constituer une
opportunité comme en ont profité les betteraviers pendant des années
avec les quotas A, B, et C mais à condition d’en accepter aussi le
risque, à la baisse.