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pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
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pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Première épisode …
Je suis né le 18 avril 1929 à eps-herbeval dans le Pas de Calais ‘’pays des boyaux rouges’’ ,mon grand père paternel avait reconstruit le corps de ferme après la guerre de 14-18 avec 100000 briques, à ma naissance mes parents étaient propriétaire de la ferme avec 11 hectares de terre et un moulin avec roue à eau équipée de deux grosses meules en pierre pour moudre du grain . j’ai eu un petit frère ,on avait un an d’écart,je sais que j’ai appris à lire dans ce village et il paraît que je savais lire le journal ,chose curieuse je ne me suis jamais souvenu d’être allé à l’école, mais quand on a déménagé pour partir à Verneuil sur Avre dans l’Eure je me souviens avec mes parents être allé dire au revoir à mon instituteur ( ce qui ne ce ferait pas aujourd’hui ) à cette époque là, l’instituteur et le curé étaient des personnages , pour qui les personnes qui ne savaient ni lire ni écrire étaient heureuses d’allez les voir , pour remplir leurs papiers . Quand j’avais 5 ans mon père s’est dit j’ai 2 garçons ,l’exploitation est trop petite pour élever mes enfants convenablement , il à pris la décision de chercher une autre exploitation, avec mon oncle ils ont visités 2 ou 3 exploitations sans succès, un jour mon père prit le train, il est arrivé à la gare de Verneuil , il est rentré dans un bistrot pour prendre un café et là il rencontre un facteur et il lui demande comme ça par hasard connaîtriez- vous une exploitation à vendre ? si j’en connais une au Breuil et puis la suite …, donc mon père a vendu l’exploitation du Pas de Calais mais il a gardé le moulin qu’il a mis en location . Avec la vente de l’exploitation de 11 hectares il a pu acheter l’exploitation du Breuil qui faisait 32 hectares dont : 26 hectares de terre , 4 hectares d’herbage et 2 hectares de bois . Petite anecdote quand mon père a déménagé , il avait loué un wagon pour emmener des meubles etc et en plus ses abeilles qu’il avait enfermé dans des draps de lit , tout s’est bien passé . Nous sommes arrivés au breuil en 1934 je ne me souviens plus quel mois , une fois installés tous les quatre , mon père a fait installer l’électricité , l’eau c’était le puit et les WC c’était la cabane au fond du jardin . Maintenant avançons , dans la vie un mauvais passage j’avais 8 ans quand mon petit frère de 7 ans est décédé après avoir eu des convulsions et cette même année j’ai attrapé une broncho-pneumonie où j’ai eu jusqu’à 40-41 de fièvre , mes parents ont cru qu’ils allaient perdre leurs deux enfants la même année et je me souviens que le docteur m’a fait une ponction lombaire j’étais à 4 pattes contre l’armoire , pour ceux qui ne savent pas ce qu’est une ponction lombaire c’est une aiguille que l’on vous enfonce dans le milieu de la colonne vertébrale et ça fait très, très mal , il y a bientôt 76 ans et je m’en souviens encore comme si c’était aujourd’hui . Dans notre petit lieux-dit il y avait 2 fermes et 3 maisons , il se trouve que dans une de ces 3 maisons , une de c’elle-ci était habitée par le principal du collège de Verneuil ce fût à ce moment-là que mes parents ont décidé de me mettre au collège jusqu'à la déclaration de guerre en 1940 et la je ne me souviens plus ce qui s’est passé , mais je me suis retrouvé à l’école communal à Verneuil sur Avre à quatre kms de la maison , je faisais 1 km pour arriver au Baudry et repartir avec des jeunes de mon âge jusqu'à l’école . Pour en revenir un peu à l’exploitation mes parents avaient comme animaux 2 chevaux et un poulain , 12 vaches , 8 génisses , 2 truies , une dizaine de cochons à l’engraissement, des poules , quelques moutons , des lapins et un grand jardin où mon père cultivait tous les légumes possible ainsi que ses semences et plants de toutes sortes . Je reviens à mon école de pendant la guerre , j’avais un vélo et quand les pneus ont été usés , mon père les a fait remplacer par des pneus pleins , évidemment quand on dit guerre , dit crise , alors que s’est t’il passé pendant ces 4 ans , à part l’école au printemps on allait couper les chardons dans les champs , puisque les traitements chimique n’exsistaient pas , l’été je gardais les vaches 2 heures par jour , que dire de l’occupation ? , ayant des parents agriculteurs nous mangions à notre faim , on avait des cartes d’alimentation pour le pain , le sucre etc . Il venait des personnes faire du troc pour avoir de la nourriture ou l’acheter , il en venait même de Paris… c’est pour dire que la faim ce que ça peut faire , un pays en guerre , j’ai vu des combats aériens , j’ai vu des bombes tomber , j’ai vu des avions tomber , la seule gifle que ma mère ma donné c’est un soir qu’il faisait nuit , il y avait un grand combat aérien au dessus de la maison , bien sûr quand on est gamin , j’avais un spectacle extraordinaire, je ne me rendais pas compte du danger , les balles de mitrailleuses sifflaient dans tous les sens , les fusées éclairantes, pour un gamin c’était un vrai spectacle , comment ma mère après la gifle m’a attrapé par la manche et me faire rentrer à la maison . Le plus grand souvenir qui m’a le plus impressionné c’est quand les américains sont arrivés avec leurs avions , avec un planeur accroché à chaque appareil le ciel était plein ! tellement il y en avait ! . J’ai dû passer mon certificat d ‘étude en 1944, pour avoir ce certificat il fallait avoir 0 faute en dictée , honnêtement c’est le seul jour où j’ai fait zéro faute il faut quand même un peu de chance dans la vie . Les cadeaux de mon enfance c’est simple , le jour de noël j’avais droit à 1 kg d’orange une tablette de chocolat et un cheval en caoutchouc ou un petit chariot en bois et fallait attendre le noël prochain pour avoir à peu-près la même chose . J’ai essayé de vous expliquer mes 15 premières années de vie plutôt en résumé comme ça me venait par la tête , je ne suis pas un écrivain .
Fin du premier épisode …
Deuxième épisode …
Tournant de ma vie , pour rentrer dans la vie active donc 1944 ,certificat d’étude , fin de l’école, et 1er dimanche de septembre ouverture de la chasse depuis 1940 , nos anciens avaient caché leurs fusils , nous à la maison mon père les avait cachés dans le poulailler sous la fiente de poule . Mesdames , Messieurs les éleveurs d’aujourd’hui votre travail c’est du gâteau , preuve sur le forum vous parlez que d’argent , que de prime , que de retraite . << 1945 >> Début de ma vie active et début de l’esclavage ? : Début de l’hiver , toutes les bêtes attachées avec des chaînes à l’auge , jusqu’à la mise à l’herbe : travail de la journée , mon père et ma mère se levaient vers 5 heures 45 du matin l’hivers et 5 heures au printemps ,moi 7 heures ,pendant que je déjeunais ma mère était partie traire les 12 vaches à la main , puis donner à boire aux petits veaux quand il y en avait, mon père donnait à manger aux cochons, aux chevaux, aux moutons etc, une fois mon petit déjeuner terminé je partais à l’étable pour détacher les 18 vaches et génisses pour aller boire à la mare, pendant ce temps-là , j’aidais mon père à distribuer avec des paniers mannequins, les betteraves passées au coupe- racines avec mélange de menue-paille ramassée derrière la batteuse puis avec une brouette en bois avec des côtés je commençais a retirer le fumier dans toute l’étable, en roulant sur une planche qui faisait 45 cm de large pour aller le plus loin possible sur le tas de fumier et quand je ratais mon coup je la vidais sur place, ensuite je montais au grenier descendre des bottes de foin bottelées à la main pour toutes les bêtes, que l’on distribuait dans l’après- midi et le soir de la bonne paille, quand il gelait on attelait le tombereau pour charrier le fumier et le remettre dans les champs, je faisais des petits tas tous les 5 mètres et quand le temps le permettait je l’étalais avec une fourche classique, dans l’hiver avec mon père on partait couper du bois pour le chauffage avec la hache et le passe-partout, ( scie pour deux personnes , je tire, tu tires), quand c’était un arbre assez gros ça pouvait durer une demi-heure voir une heure, pouf ! mon père faisait des fagots pour avoir du petit bois pour allumer la chaudière, pour faire cuire les pommes de terre pour les cochons et allumer le four à pain, quand on tuait le cochon, pour cuire les pâtés . Ce petit cinéma durait 5 mois et demi par an « sept jours sur sept, fêtes et dimanches compris, c’est pour ça que j’en avais marre et marre de l’élevage et plein le cul . J’ai fait ça pendant 18 ans . Quand j’allais au salon de la machine agricole environ tous les 2 ans, je vous dit pas le fumier que je devais sortir le lendemain, à pleurer ! . On arrive en <<1948>>, le facteur venait de verneuil en vélo pour amener le courrier, il avait 4 kms à faire, les gendarmes venaient aussi en vélo une fois par mois environ et il se trouve que l’adjudant chef était lui aussi du Pas de Calais, pas loin de où on habitait avant, comme j’étais à un an du service militaire, mon père lui a demandé ci c’était valable de faire sa préparation militaire, il a dit oui comme ça on pouvait choisir son régiment, j’ai fait mes 3 jours à Evreux et j’ai été reçu 115 ième sur 1000, j’ai donc choisi le régiment de transmission à Paris, comme mon oncle et ma tante habitaient Vincennes . Mais nous sommes toujours en <<1948>>, là je ne me souviens plus si c’est avant ou après mon service militaire, avec le bénéfice d’une année, mon père a fait mettre l’eau sur l’évier, l’eau dans le jardin, abreuvoir automatique dans les étables et 2 pots surge-mélotte électriques pour traire les vaches. Payés sans emprunt, sans aller au crédit agricole, qui n’existait peut-être pas encore ? notre banque était Le Crédit Industrielle de Normandie, il y avait un directeur, un démarcheur et 2 sœurs, une à la caisse et l’autre secrétaire : c’étaient les filles de notre puisatier, quand il y avait une fuite à la pompe il venait avec une échelle de corde de 22 mètres, bien sûr avant d’avoir l’eau sur l’évier !. Avant la mise à l’herbe, vérification des clôtures, après, les semis de printemps, semis de betteraves fourragères, après les foins arrivent, coupe de luzerne avec une coupe de 1 m50 et un tambour pour que le foin soit bien rangé, pour pouvoir faire des petites moyettes avec un râteau à la main muni de dents en bois de 20 cm ensuite on liait la tête puis on les mettait debout pour les faire sécher, ensuite on les bottelait par 2 avec des liens de seigle, une fois sec, via le grenier, il y avait aussi de la minette pour nourrir les chevaux, on les mettait au piquet avec une grande chaîne attachée à la patte avant et quand survenait un orage fallait vite aller les rechercher, ensuite venait la moisson, couper avec une moissonneuse lieuse, on dressait les bottes d’avoine par sept : 3 au milieu et 2 de chaque coté et le blé par 10 bottes, 4 au milieu et 3 de chaque coté . La dernière meule ronde que j’ai faîte contenait 3000 bottes de blé, une fois la moisson terminée on faisait venir la batteuse, avec la machine à vapeur, la presse à paille, le tout une fois installé, il y avait le chauffeur, chef, celui qui approchait les bottes, celui qui mettait les bottes dans la batteuse, 2 au sacs, 2 au fils de fer pour attacher les ballots, 2 pour faire la meule de paille battue et le dernier qui transportait la menue paille, pour mélanger avec les betteraves l’hivers cela faisait 10 personnes et quand il battait 10-12 quintaux à l’heure, ça tournait bien, les premiers sacs de blé on les chargeait :18-20 sacs de blé de 100 kgs dans une charrette avec des grandes roues en bois cerclés de fer pour livrer au silo de Verneuil à 5-6 kms, ensuite récolte de pomme de terre et betteraves fourragères, ensuite ramassage des feuilles de betteraves pour les vaches, après labours, semis de blé, ramassage des pommes pour faire le cidre et la goutte, c’est bientôt l’hiver qui va arriver et ça va repartir pour un tour .
Avril <<1949>>. Départ pour l’armée, un jeune va me remplacer à la ferme .
Ceci est un résumé, pour l’écrire en détail, il me faudrait écrire 200 pages, je n’en est pas les capacités .
Fin du deuxième épisode …
Troisième épisode …
Départ pour l’armée, j’ai pris le train à la gare de Verneuil sur Avre pour me rendre au fort de Kremlin-Bicêtre, j’arrivai au 8ème régiment de transmission, accueil par les gradés, distributions de vêtements, distribution de notre chambre, manger et au lit . Le lendemain levé du corps, l’heure je ne m’en souviens plus déjeuner, ensuite rassemblement dans la cour, nous étions au moins 200 bidas, là l’adjudant chef nous a attribué à chacun nos responsabilités, je me suis retrouvé au service automobile avec d’autres soldats, cela consistait surtout à la vérification des pneumatiques, pour éviter les manœuvres on dégonflait volontairement les roues, comme le garage n’était pas sur place, on dévissait la roue pour aller la regonfler .
Au bout d’une semaine la chance m’est tombée dessus avec la cerise sur le gâteau tout le temps de mon service militaire . Le plus mauvais souvenir que j’ai gardé du fort c’est la bouffe, tous les 2 ou 3jours on mangeait des tripes et parfois elles n’étaient pas assez cuites… à vomir ( d’ailleurs après l’armée, pendant plus de 20 ans je ne mangeait jamais de tripes ) . Au début de la 2 ème semaine comme tous les matins, 200 bidas au carré, au milieu un lieutenant dit : il me faut 4 volontaires, moi aussitôt je lève la main plus 3 autres, montez dans le camion, on va au mont valérien qui se trouvait à 13 kms chercher de l’essence, c’était fin avril dans un camion débâché avec un soleil du tonnerre et au retour notre lieutenant nous dit : on va prendre une autre route pour le retour (sympa) rentré au fort, surprise une grande partie de la caserne se tapait un déchargement d’un camion de charbon !!! .
Le samedi matin de la même semaine 200 bidas au carré au milieu là un adjudant chef dit : parmi vous qui sait conduire les chevaux, moi je lève la main, j’étais le seul à lever le bras, il m’a emmené à l’écurie et il fallait remplacer les anciens qui allaient être démobilisés, alors-là la planque, pendant que les autres faisaient, une deux, une deux dans la cour, moi j’étais dans mon écurie tranquille et 2 fois la semaine avec les 2 chevaux j’emmenais un chariot à la déchetterie, la classe ! .
Notre chambre contenait une vingtaine de lits et 3 semaines plus tard le soir 3 bidas tous du Pas de Calais débarquaient avec de grosses valises pour venir dormir avec nous, justement 2 lits étaient libres à coté de moi, je leurs demandai : d’où venez vous comme ça), on vient de wittlich en Allemagne, on n’est que de passage demain on part au invalides pour s’occuper des pigeons voyageurs, alors là… grande discutions, je leur dis ah ! j’irais bien avec vous, moi je fais des pigeons voyageurs, je fais des concours avec le cercle colombophile de Verneuil etc , etc le lendemain matin ils repartent et un me dit on parlera de toi la bas .
De mémoire je pense que c’est la 4ème semaine de mon incorporation, convocation au bureau de notre lieutenant : vous allez rendre votre paquetage et vous partez pour les Invalides, sitôt dit sitôt fait .Arrivé aux Invalides, reçu par le sergent chef présentation etc, etc ( en 1949 : quand vous rentrez aux Invalides par la Cour d’Honneur c’était au 4 ème étage de l’aile droite se tenait le colombier ) alors là je vous dis pas la grande classe !!! .
Le travail consistait à nettoyer tous les jours ses 80 pigeons chacun, notre sergent chef partait chez lui le soir à 19 heures et il arrivait le matin à 7 heures, le vendredi soir il partait aussi à 19 heures et revenait le lundi matin à 7 heures, alors grande liberté de faire ce que l’on voulait, je vous dis pas les permissions que je me suis accordées on avait les cachets nécessaires, j’allais en permission à Verneuil 3 fois par mois et mes camarades ne pouvaient le faire vu la distance de leurs domiciles, en semaine on jouait aux cartes tous les soirs, notre sergent chef venait de temps en temps le dimanche pour voir ce que l’on faisait, il voyait bien qu’il y avait des absents il ne faisait jamais de commentaires, le travail était toujours fait très correctement, les dimanches que je restais à Paris je prenais le métro pour aller voir mon oncle et ma tante a Vincennes . Dans la semaine on avait un civil un peu ( invalide ) qui venait 3 jours par semaine faire le ménage du bureau de notre sergent chef et balayer notre chambre, quand en semaine on ne jouait pas aux cartes, le soir on allait un coup au cinéma, une fois au théâtre des 2 ânes par exemple, ah oui au fait, j’allais oublier le principal : le casse-croûte on dépendait de la caserne de Reilly à coté de l’école militaire et pas loin de la Tour Eiffel, chacun son tour on allait chercher 3 fois par jour le café le matin, le repas le midi, et celui du soir, on mangeait très bien, le jour des fêtes le repas était supérieur et on avait droit à un cigare . C’est pas tout, mais on arrive a fin mars 1950 . j’ai du rentrer au service militaire le 15-20 avril 1949 pour être libéré début avril 1950, fin mars notre sergent chef avec son épouse, nous on offert le restaurant, là on a bien mangé bien bu merci petit Jésus, en sortant du restaurant avec le changement de température, j’ai commencé par vomir dans le caniveau, nous sommes rentrés à pieds, vers 3 heures du matin, on a croisé une patrouille de police qui nous ont dit de faire un peu moins de bruit et en montant les marches un autre s’est mis a vomir et les 2 autres se sont allongés dans le lit tout habillés, …..Maintenant ? il faut rentrer à la ferme, ce sera le début de la modernisation.
Fin du troisième épisode …
Quatrième épisode…
Retour du service militaire, pour reprendre les habitudes que j’avais laissées, avant de continuer, on va ouvrir
une petite parenthèse : je vous ai parlé de mon père, de mon grand-père, peu de ma mère qui allait traire ses 12 vaches, c’est quand même ma mère qui m’a mis au monde, il faut que je lui laisse une petite place . Ma mère était parisienne, habitait Vincennes où ses parents tenaient un café, qu’ils avaient eu 3 filles dont une est morte très jeune, ma mère et ma tante qui étaient donc les 2 sœurs qui ont travaillées pendant la guerre de 1914-18 comme secrétaires aux ( Invalides ) , ma tante s’est mariée avec un représentant de cornettes pour les sœurs religieuses puis ont tenu une chemiserie 52 avenue de Paris à Vincennes.
Ayant repris mon activité début avril 1950 jusqu'à fin 1956, avant le tournant de ma vie en 1957 . Entre 1950
et 1956 avec mon père nous avons acheté une voiture citroën traction avant d’occasion elle avait 10000 kms et commander une 2 cv camionnette, pour l’avoir dans 2 ans ( pour information on revendait une 2 cv d’occasion plus cher qu’une neuve ) ensuite achat d’un tracteur neuf société française type 302 acheté aux Ets
Morin à Brézolles dans l’Eure et Loir, on a acheté d’occasion un tracteur farmall avec fourche à fumier, au Ets Seuget, aussi à Brézolles, je continue, achat d’une remorque Felbac sur pneu où on pouvait mettre 40 sacs de blé dedans et un épandeur à fumier ! ouf . Tout ça sans emprunt et mon père mettait encore de l’argent de coté ? , le travail s’est nettement amélioré, c’était quand même beaucoup moins dur .
Un représentant m’a emmenés à Vierzon chercher le tracteur sans cabine, nous sommes partis de Brézolles à 4 heures du matin, arrivé la bas, préparation du tracteur et retour Vierzon, Orléans, Chartres, Le Breuil 200 kms 10 heures de route, c’était au mois d’avril je me suis tapé des averses de flotte, j’avais froid on avait pas des habits comme aujourd’hui et il y avait pas des routes comme maintenant, entre Orléans et Chartres je me suis arrêté dans un café pour boire 2 verres de rhum pour me réchauffer c’est la seule fois de ma vie que j’ai bu seul dans un café, j’ai eu mal au ventre pendant quelques jours à cause des secousses sur la route .
En 1957 fût une année de malheur et de bonheur. Mon père est décédé à l’âge de 67 ans et cette même année j’ai fait la connaissance d’une jeune fille qui habitait Le Gault la Forêt à 200 kms de la maison . J’ai rencontré cette jeune fille ( un peu comme l’amour est dans le pré ) notre première rencontre s’est passée à la Cathédrale de Notre Dame à Paris, et notre mariage a eu lieu le 21 avril 1958 à Le Gault la Forêt dans la Marne . Il était prévu de reprendre l’exploitation des mes beaux-parents d’une superficie de 70 hectares en 1960 ce qui fût fait .
ensuite est né le premier garçons en 1959 à Verneuil sur Avre (ville) de 8000 habitants
Il fallait prévoir une vente du cheptel que l’on possédait et vendre la ferme, comme j’en avais mare de l’élevage, j’ai décidé de chercher une exploitation céréalière, alors avec l’agence Tréfeil à Orléans on en a visité plusieurs sans résultat, nous avons préparé notre déménagement, vente de tout l’élevage et ce que l’on ne voulait pas déménager, à ce moment on a vendu la ferme à un huissier à Damville et dans les derniers mois avant notre déménagement une agence de Paris par l’intermédiaire de l’agence Tréfeil nous indiquent que Maître Videcoq notaire à Forges les Eaux en Seine Maritimes avait une exploitation à vendre sur Sérifontaine de 150 hectares dont dix hectares de bois environ, fin de bail 1964 . Prise de rendez-vous avec Maître Videcoq pour visite de cette exploitation ce qui fût fait, après visite de la propriété, visite au locataire ils étaient 2 ménages je leur ai dit, vous savez si on achète l’exploitation c’est pour nous, la reprendre .
Cette exploitation me convenait bien, re-rendez-vous chez le notaire pour financer l’achat de cette propriété << première>> visite au Crédit Agricole qui fut totalement négatif, il nous a dit, : on ne vous connaît pas , pas possible de vous faire un prêt, retour chez le notaire explication, il me dit : voyant ce que vous pouvez apporter financièrement je vais vous trouver le complément, à cette époque là les intérêts étaient de 10% l’an . La vente se fera à la bougie à Forges les Eaux, pendant ce-temps là la vente des animaux et du matériel étaient faites il fallait préparer notre départ de Verneuil sur Avre , ou j’avais vécu 25 ans environ, pour partir dans la Marne .
j’ai commandé 3 wagons de 12 mètres et loué au chemin de fer un cadre pour emmener nos meubles à la gare de Verneuil , je me servais de la grosse grue en bout de quai pour mettre le cadre sur un wagon, le jour du chargement des wagons il tombait de la flotte pas possible, mon épouse était dans la voiture avec le bébé , un voisin est venu me donner un coup de main pour sangler le matériel sur les wagons, je ne sais plus exactement ce que j’ai déménagé je me rappelle : le cadre bien sur, 3 rouleaux de 3mètres, la remorque felbac pleine d’accessoires, la moissonneuse-batteuse claas tractée, l’épandeur à fumier, le tracteur farmall avec sa fourche et d’autres accessoires que je ne me souviens plus, les 3 wagons prêts, en route pour la gare de Le Gault la Forêt dans la marne . Mon épouse est partie avec la citroën, le bébé, et ma mère ; et moi je suis parti avec la 2cv camionnette pour 4 ans dans la Marne, ma 3ème exploitation . Fin du quatrième épisode …
Je suis né le 18 avril 1929 à eps-herbeval dans le Pas de Calais ‘’pays des boyaux rouges’’ ,mon grand père paternel avait reconstruit le corps de ferme après la guerre de 14-18 avec 100000 briques, à ma naissance mes parents étaient propriétaire de la ferme avec 11 hectares de terre et un moulin avec roue à eau équipée de deux grosses meules en pierre pour moudre du grain . j’ai eu un petit frère ,on avait un an d’écart,je sais que j’ai appris à lire dans ce village et il paraît que je savais lire le journal ,chose curieuse je ne me suis jamais souvenu d’être allé à l’école, mais quand on a déménagé pour partir à Verneuil sur Avre dans l’Eure je me souviens avec mes parents être allé dire au revoir à mon instituteur ( ce qui ne ce ferait pas aujourd’hui ) à cette époque là, l’instituteur et le curé étaient des personnages , pour qui les personnes qui ne savaient ni lire ni écrire étaient heureuses d’allez les voir , pour remplir leurs papiers . Quand j’avais 5 ans mon père s’est dit j’ai 2 garçons ,l’exploitation est trop petite pour élever mes enfants convenablement , il à pris la décision de chercher une autre exploitation, avec mon oncle ils ont visités 2 ou 3 exploitations sans succès, un jour mon père prit le train, il est arrivé à la gare de Verneuil , il est rentré dans un bistrot pour prendre un café et là il rencontre un facteur et il lui demande comme ça par hasard connaîtriez- vous une exploitation à vendre ? si j’en connais une au Breuil et puis la suite …, donc mon père a vendu l’exploitation du Pas de Calais mais il a gardé le moulin qu’il a mis en location . Avec la vente de l’exploitation de 11 hectares il a pu acheter l’exploitation du Breuil qui faisait 32 hectares dont : 26 hectares de terre , 4 hectares d’herbage et 2 hectares de bois . Petite anecdote quand mon père a déménagé , il avait loué un wagon pour emmener des meubles etc et en plus ses abeilles qu’il avait enfermé dans des draps de lit , tout s’est bien passé . Nous sommes arrivés au breuil en 1934 je ne me souviens plus quel mois , une fois installés tous les quatre , mon père a fait installer l’électricité , l’eau c’était le puit et les WC c’était la cabane au fond du jardin . Maintenant avançons , dans la vie un mauvais passage j’avais 8 ans quand mon petit frère de 7 ans est décédé après avoir eu des convulsions et cette même année j’ai attrapé une broncho-pneumonie où j’ai eu jusqu’à 40-41 de fièvre , mes parents ont cru qu’ils allaient perdre leurs deux enfants la même année et je me souviens que le docteur m’a fait une ponction lombaire j’étais à 4 pattes contre l’armoire , pour ceux qui ne savent pas ce qu’est une ponction lombaire c’est une aiguille que l’on vous enfonce dans le milieu de la colonne vertébrale et ça fait très, très mal , il y a bientôt 76 ans et je m’en souviens encore comme si c’était aujourd’hui . Dans notre petit lieux-dit il y avait 2 fermes et 3 maisons , il se trouve que dans une de ces 3 maisons , une de c’elle-ci était habitée par le principal du collège de Verneuil ce fût à ce moment-là que mes parents ont décidé de me mettre au collège jusqu'à la déclaration de guerre en 1940 et la je ne me souviens plus ce qui s’est passé , mais je me suis retrouvé à l’école communal à Verneuil sur Avre à quatre kms de la maison , je faisais 1 km pour arriver au Baudry et repartir avec des jeunes de mon âge jusqu'à l’école . Pour en revenir un peu à l’exploitation mes parents avaient comme animaux 2 chevaux et un poulain , 12 vaches , 8 génisses , 2 truies , une dizaine de cochons à l’engraissement, des poules , quelques moutons , des lapins et un grand jardin où mon père cultivait tous les légumes possible ainsi que ses semences et plants de toutes sortes . Je reviens à mon école de pendant la guerre , j’avais un vélo et quand les pneus ont été usés , mon père les a fait remplacer par des pneus pleins , évidemment quand on dit guerre , dit crise , alors que s’est t’il passé pendant ces 4 ans , à part l’école au printemps on allait couper les chardons dans les champs , puisque les traitements chimique n’exsistaient pas , l’été je gardais les vaches 2 heures par jour , que dire de l’occupation ? , ayant des parents agriculteurs nous mangions à notre faim , on avait des cartes d’alimentation pour le pain , le sucre etc . Il venait des personnes faire du troc pour avoir de la nourriture ou l’acheter , il en venait même de Paris… c’est pour dire que la faim ce que ça peut faire , un pays en guerre , j’ai vu des combats aériens , j’ai vu des bombes tomber , j’ai vu des avions tomber , la seule gifle que ma mère ma donné c’est un soir qu’il faisait nuit , il y avait un grand combat aérien au dessus de la maison , bien sûr quand on est gamin , j’avais un spectacle extraordinaire, je ne me rendais pas compte du danger , les balles de mitrailleuses sifflaient dans tous les sens , les fusées éclairantes, pour un gamin c’était un vrai spectacle , comment ma mère après la gifle m’a attrapé par la manche et me faire rentrer à la maison . Le plus grand souvenir qui m’a le plus impressionné c’est quand les américains sont arrivés avec leurs avions , avec un planeur accroché à chaque appareil le ciel était plein ! tellement il y en avait ! . J’ai dû passer mon certificat d ‘étude en 1944, pour avoir ce certificat il fallait avoir 0 faute en dictée , honnêtement c’est le seul jour où j’ai fait zéro faute il faut quand même un peu de chance dans la vie . Les cadeaux de mon enfance c’est simple , le jour de noël j’avais droit à 1 kg d’orange une tablette de chocolat et un cheval en caoutchouc ou un petit chariot en bois et fallait attendre le noël prochain pour avoir à peu-près la même chose . J’ai essayé de vous expliquer mes 15 premières années de vie plutôt en résumé comme ça me venait par la tête , je ne suis pas un écrivain .
Fin du premier épisode …
Deuxième épisode …
Tournant de ma vie , pour rentrer dans la vie active donc 1944 ,certificat d’étude , fin de l’école, et 1er dimanche de septembre ouverture de la chasse depuis 1940 , nos anciens avaient caché leurs fusils , nous à la maison mon père les avait cachés dans le poulailler sous la fiente de poule . Mesdames , Messieurs les éleveurs d’aujourd’hui votre travail c’est du gâteau , preuve sur le forum vous parlez que d’argent , que de prime , que de retraite . << 1945 >> Début de ma vie active et début de l’esclavage ? : Début de l’hiver , toutes les bêtes attachées avec des chaînes à l’auge , jusqu’à la mise à l’herbe : travail de la journée , mon père et ma mère se levaient vers 5 heures 45 du matin l’hivers et 5 heures au printemps ,moi 7 heures ,pendant que je déjeunais ma mère était partie traire les 12 vaches à la main , puis donner à boire aux petits veaux quand il y en avait, mon père donnait à manger aux cochons, aux chevaux, aux moutons etc, une fois mon petit déjeuner terminé je partais à l’étable pour détacher les 18 vaches et génisses pour aller boire à la mare, pendant ce temps-là , j’aidais mon père à distribuer avec des paniers mannequins, les betteraves passées au coupe- racines avec mélange de menue-paille ramassée derrière la batteuse puis avec une brouette en bois avec des côtés je commençais a retirer le fumier dans toute l’étable, en roulant sur une planche qui faisait 45 cm de large pour aller le plus loin possible sur le tas de fumier et quand je ratais mon coup je la vidais sur place, ensuite je montais au grenier descendre des bottes de foin bottelées à la main pour toutes les bêtes, que l’on distribuait dans l’après- midi et le soir de la bonne paille, quand il gelait on attelait le tombereau pour charrier le fumier et le remettre dans les champs, je faisais des petits tas tous les 5 mètres et quand le temps le permettait je l’étalais avec une fourche classique, dans l’hiver avec mon père on partait couper du bois pour le chauffage avec la hache et le passe-partout, ( scie pour deux personnes , je tire, tu tires), quand c’était un arbre assez gros ça pouvait durer une demi-heure voir une heure, pouf ! mon père faisait des fagots pour avoir du petit bois pour allumer la chaudière, pour faire cuire les pommes de terre pour les cochons et allumer le four à pain, quand on tuait le cochon, pour cuire les pâtés . Ce petit cinéma durait 5 mois et demi par an « sept jours sur sept, fêtes et dimanches compris, c’est pour ça que j’en avais marre et marre de l’élevage et plein le cul . J’ai fait ça pendant 18 ans . Quand j’allais au salon de la machine agricole environ tous les 2 ans, je vous dit pas le fumier que je devais sortir le lendemain, à pleurer ! . On arrive en <<1948>>, le facteur venait de verneuil en vélo pour amener le courrier, il avait 4 kms à faire, les gendarmes venaient aussi en vélo une fois par mois environ et il se trouve que l’adjudant chef était lui aussi du Pas de Calais, pas loin de où on habitait avant, comme j’étais à un an du service militaire, mon père lui a demandé ci c’était valable de faire sa préparation militaire, il a dit oui comme ça on pouvait choisir son régiment, j’ai fait mes 3 jours à Evreux et j’ai été reçu 115 ième sur 1000, j’ai donc choisi le régiment de transmission à Paris, comme mon oncle et ma tante habitaient Vincennes . Mais nous sommes toujours en <<1948>>, là je ne me souviens plus si c’est avant ou après mon service militaire, avec le bénéfice d’une année, mon père a fait mettre l’eau sur l’évier, l’eau dans le jardin, abreuvoir automatique dans les étables et 2 pots surge-mélotte électriques pour traire les vaches. Payés sans emprunt, sans aller au crédit agricole, qui n’existait peut-être pas encore ? notre banque était Le Crédit Industrielle de Normandie, il y avait un directeur, un démarcheur et 2 sœurs, une à la caisse et l’autre secrétaire : c’étaient les filles de notre puisatier, quand il y avait une fuite à la pompe il venait avec une échelle de corde de 22 mètres, bien sûr avant d’avoir l’eau sur l’évier !. Avant la mise à l’herbe, vérification des clôtures, après, les semis de printemps, semis de betteraves fourragères, après les foins arrivent, coupe de luzerne avec une coupe de 1 m50 et un tambour pour que le foin soit bien rangé, pour pouvoir faire des petites moyettes avec un râteau à la main muni de dents en bois de 20 cm ensuite on liait la tête puis on les mettait debout pour les faire sécher, ensuite on les bottelait par 2 avec des liens de seigle, une fois sec, via le grenier, il y avait aussi de la minette pour nourrir les chevaux, on les mettait au piquet avec une grande chaîne attachée à la patte avant et quand survenait un orage fallait vite aller les rechercher, ensuite venait la moisson, couper avec une moissonneuse lieuse, on dressait les bottes d’avoine par sept : 3 au milieu et 2 de chaque coté et le blé par 10 bottes, 4 au milieu et 3 de chaque coté . La dernière meule ronde que j’ai faîte contenait 3000 bottes de blé, une fois la moisson terminée on faisait venir la batteuse, avec la machine à vapeur, la presse à paille, le tout une fois installé, il y avait le chauffeur, chef, celui qui approchait les bottes, celui qui mettait les bottes dans la batteuse, 2 au sacs, 2 au fils de fer pour attacher les ballots, 2 pour faire la meule de paille battue et le dernier qui transportait la menue paille, pour mélanger avec les betteraves l’hivers cela faisait 10 personnes et quand il battait 10-12 quintaux à l’heure, ça tournait bien, les premiers sacs de blé on les chargeait :18-20 sacs de blé de 100 kgs dans une charrette avec des grandes roues en bois cerclés de fer pour livrer au silo de Verneuil à 5-6 kms, ensuite récolte de pomme de terre et betteraves fourragères, ensuite ramassage des feuilles de betteraves pour les vaches, après labours, semis de blé, ramassage des pommes pour faire le cidre et la goutte, c’est bientôt l’hiver qui va arriver et ça va repartir pour un tour .
Avril <<1949>>. Départ pour l’armée, un jeune va me remplacer à la ferme .
Ceci est un résumé, pour l’écrire en détail, il me faudrait écrire 200 pages, je n’en est pas les capacités .
Fin du deuxième épisode …
Troisième épisode …
Départ pour l’armée, j’ai pris le train à la gare de Verneuil sur Avre pour me rendre au fort de Kremlin-Bicêtre, j’arrivai au 8ème régiment de transmission, accueil par les gradés, distributions de vêtements, distribution de notre chambre, manger et au lit . Le lendemain levé du corps, l’heure je ne m’en souviens plus déjeuner, ensuite rassemblement dans la cour, nous étions au moins 200 bidas, là l’adjudant chef nous a attribué à chacun nos responsabilités, je me suis retrouvé au service automobile avec d’autres soldats, cela consistait surtout à la vérification des pneumatiques, pour éviter les manœuvres on dégonflait volontairement les roues, comme le garage n’était pas sur place, on dévissait la roue pour aller la regonfler .
Au bout d’une semaine la chance m’est tombée dessus avec la cerise sur le gâteau tout le temps de mon service militaire . Le plus mauvais souvenir que j’ai gardé du fort c’est la bouffe, tous les 2 ou 3jours on mangeait des tripes et parfois elles n’étaient pas assez cuites… à vomir ( d’ailleurs après l’armée, pendant plus de 20 ans je ne mangeait jamais de tripes ) . Au début de la 2 ème semaine comme tous les matins, 200 bidas au carré, au milieu un lieutenant dit : il me faut 4 volontaires, moi aussitôt je lève la main plus 3 autres, montez dans le camion, on va au mont valérien qui se trouvait à 13 kms chercher de l’essence, c’était fin avril dans un camion débâché avec un soleil du tonnerre et au retour notre lieutenant nous dit : on va prendre une autre route pour le retour (sympa) rentré au fort, surprise une grande partie de la caserne se tapait un déchargement d’un camion de charbon !!! .
Le samedi matin de la même semaine 200 bidas au carré au milieu là un adjudant chef dit : parmi vous qui sait conduire les chevaux, moi je lève la main, j’étais le seul à lever le bras, il m’a emmené à l’écurie et il fallait remplacer les anciens qui allaient être démobilisés, alors-là la planque, pendant que les autres faisaient, une deux, une deux dans la cour, moi j’étais dans mon écurie tranquille et 2 fois la semaine avec les 2 chevaux j’emmenais un chariot à la déchetterie, la classe ! .
Notre chambre contenait une vingtaine de lits et 3 semaines plus tard le soir 3 bidas tous du Pas de Calais débarquaient avec de grosses valises pour venir dormir avec nous, justement 2 lits étaient libres à coté de moi, je leurs demandai : d’où venez vous comme ça), on vient de wittlich en Allemagne, on n’est que de passage demain on part au invalides pour s’occuper des pigeons voyageurs, alors là… grande discutions, je leur dis ah ! j’irais bien avec vous, moi je fais des pigeons voyageurs, je fais des concours avec le cercle colombophile de Verneuil etc , etc le lendemain matin ils repartent et un me dit on parlera de toi la bas .
De mémoire je pense que c’est la 4ème semaine de mon incorporation, convocation au bureau de notre lieutenant : vous allez rendre votre paquetage et vous partez pour les Invalides, sitôt dit sitôt fait .Arrivé aux Invalides, reçu par le sergent chef présentation etc, etc ( en 1949 : quand vous rentrez aux Invalides par la Cour d’Honneur c’était au 4 ème étage de l’aile droite se tenait le colombier ) alors là je vous dis pas la grande classe !!! .
Le travail consistait à nettoyer tous les jours ses 80 pigeons chacun, notre sergent chef partait chez lui le soir à 19 heures et il arrivait le matin à 7 heures, le vendredi soir il partait aussi à 19 heures et revenait le lundi matin à 7 heures, alors grande liberté de faire ce que l’on voulait, je vous dis pas les permissions que je me suis accordées on avait les cachets nécessaires, j’allais en permission à Verneuil 3 fois par mois et mes camarades ne pouvaient le faire vu la distance de leurs domiciles, en semaine on jouait aux cartes tous les soirs, notre sergent chef venait de temps en temps le dimanche pour voir ce que l’on faisait, il voyait bien qu’il y avait des absents il ne faisait jamais de commentaires, le travail était toujours fait très correctement, les dimanches que je restais à Paris je prenais le métro pour aller voir mon oncle et ma tante a Vincennes . Dans la semaine on avait un civil un peu ( invalide ) qui venait 3 jours par semaine faire le ménage du bureau de notre sergent chef et balayer notre chambre, quand en semaine on ne jouait pas aux cartes, le soir on allait un coup au cinéma, une fois au théâtre des 2 ânes par exemple, ah oui au fait, j’allais oublier le principal : le casse-croûte on dépendait de la caserne de Reilly à coté de l’école militaire et pas loin de la Tour Eiffel, chacun son tour on allait chercher 3 fois par jour le café le matin, le repas le midi, et celui du soir, on mangeait très bien, le jour des fêtes le repas était supérieur et on avait droit à un cigare . C’est pas tout, mais on arrive a fin mars 1950 . j’ai du rentrer au service militaire le 15-20 avril 1949 pour être libéré début avril 1950, fin mars notre sergent chef avec son épouse, nous on offert le restaurant, là on a bien mangé bien bu merci petit Jésus, en sortant du restaurant avec le changement de température, j’ai commencé par vomir dans le caniveau, nous sommes rentrés à pieds, vers 3 heures du matin, on a croisé une patrouille de police qui nous ont dit de faire un peu moins de bruit et en montant les marches un autre s’est mis a vomir et les 2 autres se sont allongés dans le lit tout habillés, …..Maintenant ? il faut rentrer à la ferme, ce sera le début de la modernisation.
Fin du troisième épisode …
Quatrième épisode…
Retour du service militaire, pour reprendre les habitudes que j’avais laissées, avant de continuer, on va ouvrir
une petite parenthèse : je vous ai parlé de mon père, de mon grand-père, peu de ma mère qui allait traire ses 12 vaches, c’est quand même ma mère qui m’a mis au monde, il faut que je lui laisse une petite place . Ma mère était parisienne, habitait Vincennes où ses parents tenaient un café, qu’ils avaient eu 3 filles dont une est morte très jeune, ma mère et ma tante qui étaient donc les 2 sœurs qui ont travaillées pendant la guerre de 1914-18 comme secrétaires aux ( Invalides ) , ma tante s’est mariée avec un représentant de cornettes pour les sœurs religieuses puis ont tenu une chemiserie 52 avenue de Paris à Vincennes.
Ayant repris mon activité début avril 1950 jusqu'à fin 1956, avant le tournant de ma vie en 1957 . Entre 1950
et 1956 avec mon père nous avons acheté une voiture citroën traction avant d’occasion elle avait 10000 kms et commander une 2 cv camionnette, pour l’avoir dans 2 ans ( pour information on revendait une 2 cv d’occasion plus cher qu’une neuve ) ensuite achat d’un tracteur neuf société française type 302 acheté aux Ets
Morin à Brézolles dans l’Eure et Loir, on a acheté d’occasion un tracteur farmall avec fourche à fumier, au Ets Seuget, aussi à Brézolles, je continue, achat d’une remorque Felbac sur pneu où on pouvait mettre 40 sacs de blé dedans et un épandeur à fumier ! ouf . Tout ça sans emprunt et mon père mettait encore de l’argent de coté ? , le travail s’est nettement amélioré, c’était quand même beaucoup moins dur .
Un représentant m’a emmenés à Vierzon chercher le tracteur sans cabine, nous sommes partis de Brézolles à 4 heures du matin, arrivé la bas, préparation du tracteur et retour Vierzon, Orléans, Chartres, Le Breuil 200 kms 10 heures de route, c’était au mois d’avril je me suis tapé des averses de flotte, j’avais froid on avait pas des habits comme aujourd’hui et il y avait pas des routes comme maintenant, entre Orléans et Chartres je me suis arrêté dans un café pour boire 2 verres de rhum pour me réchauffer c’est la seule fois de ma vie que j’ai bu seul dans un café, j’ai eu mal au ventre pendant quelques jours à cause des secousses sur la route .
En 1957 fût une année de malheur et de bonheur. Mon père est décédé à l’âge de 67 ans et cette même année j’ai fait la connaissance d’une jeune fille qui habitait Le Gault la Forêt à 200 kms de la maison . J’ai rencontré cette jeune fille ( un peu comme l’amour est dans le pré ) notre première rencontre s’est passée à la Cathédrale de Notre Dame à Paris, et notre mariage a eu lieu le 21 avril 1958 à Le Gault la Forêt dans la Marne . Il était prévu de reprendre l’exploitation des mes beaux-parents d’une superficie de 70 hectares en 1960 ce qui fût fait .
ensuite est né le premier garçons en 1959 à Verneuil sur Avre (ville) de 8000 habitants
Il fallait prévoir une vente du cheptel que l’on possédait et vendre la ferme, comme j’en avais mare de l’élevage, j’ai décidé de chercher une exploitation céréalière, alors avec l’agence Tréfeil à Orléans on en a visité plusieurs sans résultat, nous avons préparé notre déménagement, vente de tout l’élevage et ce que l’on ne voulait pas déménager, à ce moment on a vendu la ferme à un huissier à Damville et dans les derniers mois avant notre déménagement une agence de Paris par l’intermédiaire de l’agence Tréfeil nous indiquent que Maître Videcoq notaire à Forges les Eaux en Seine Maritimes avait une exploitation à vendre sur Sérifontaine de 150 hectares dont dix hectares de bois environ, fin de bail 1964 . Prise de rendez-vous avec Maître Videcoq pour visite de cette exploitation ce qui fût fait, après visite de la propriété, visite au locataire ils étaient 2 ménages je leur ai dit, vous savez si on achète l’exploitation c’est pour nous, la reprendre .
Cette exploitation me convenait bien, re-rendez-vous chez le notaire pour financer l’achat de cette propriété << première>> visite au Crédit Agricole qui fut totalement négatif, il nous a dit, : on ne vous connaît pas , pas possible de vous faire un prêt, retour chez le notaire explication, il me dit : voyant ce que vous pouvez apporter financièrement je vais vous trouver le complément, à cette époque là les intérêts étaient de 10% l’an . La vente se fera à la bougie à Forges les Eaux, pendant ce-temps là la vente des animaux et du matériel étaient faites il fallait préparer notre départ de Verneuil sur Avre , ou j’avais vécu 25 ans environ, pour partir dans la Marne .
j’ai commandé 3 wagons de 12 mètres et loué au chemin de fer un cadre pour emmener nos meubles à la gare de Verneuil , je me servais de la grosse grue en bout de quai pour mettre le cadre sur un wagon, le jour du chargement des wagons il tombait de la flotte pas possible, mon épouse était dans la voiture avec le bébé , un voisin est venu me donner un coup de main pour sangler le matériel sur les wagons, je ne sais plus exactement ce que j’ai déménagé je me rappelle : le cadre bien sur, 3 rouleaux de 3mètres, la remorque felbac pleine d’accessoires, la moissonneuse-batteuse claas tractée, l’épandeur à fumier, le tracteur farmall avec sa fourche et d’autres accessoires que je ne me souviens plus, les 3 wagons prêts, en route pour la gare de Le Gault la Forêt dans la marne . Mon épouse est partie avec la citroën, le bébé, et ma mère ; et moi je suis parti avec la 2cv camionnette pour 4 ans dans la Marne, ma 3ème exploitation . Fin du quatrième épisode …
L'Eventé- + membre techno +
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Serifontaine Oise Picardie
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
tres tres bien j attend le 5 episode avec impatience
8080- + membre techno +
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ille et vilaine
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marne
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
belle histoire je pense a mes parents et grand parents qui on vécut ces époques en bretagne te je suis né en 1959 vivement le 5eme épisode
Invité- Invité
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
ben oui c'est trés bien c'est une grande page de la vie qui tourne!!!t'es encore là pour le raconter.
j'ai eu le méme récit par mon père et grand père qui avait acheté l'exploitation en 1917 en payant cach et pour cause il avait fait la guerre de 14 pendant 7 ans à la place d'un autre qui l'avait payé!
j'ai eu le méme récit par mon père et grand père qui avait acheté l'exploitation en 1917 en payant cach et pour cause il avait fait la guerre de 14 pendant 7 ans à la place d'un autre qui l'avait payé!
Papy 26- + membre techno +
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Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Toute ta vie tu as pris des notes de ce que tu faisais quotidiennement pour te rappeler de tous ces détails?
charlot50- + membre techno +
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A 2 pas du Mt St Michel.
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
A oui, la traite des vaches a la main, le fumier a la brouette, le foin au grenier ... j'ai connu jusque dans les années 70, dame, c'etait pas très moderne chez nous.
Il y avait même un voisin qui travaillais encpre avec des boeufs.
Il y avait même un voisin qui travaillais encpre avec des boeufs.
Le Mecreant- + membre techno +
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56 Bignan
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
nostalgie , nostalgie , les souvenirs sont autant de repères qui nous font prendre conscience que la roue tourne , qu'elle ne s'arrête jamais.
Invité- Invité
réponse d'un vieux paysan
charle50 a écrit:Toute ta vie tu as pris des notes de ce que tu faisais quotidiennement pour te rappeler de tous ces détails?
Je nai rien noté, j'ai de la chance aujourd'hui d'avoir encore le cerveau intact, que sera demain???quand on a vécu une vie intense comme moi, c'est beaucoup plus facile de s'en rappeler que de l'inventer, c'est la vie d'une personne.
comme tout le monde sauf que celle-ci est personnelle. J'ai écris qu'un résumé, il n'y a pas de détails, je fais partie
d'une génération exceptionnelle,qui a connu l'ancien temps et le nouveau, j'ai vu battre du blé au fléau, détourer un
champ de blé à la faux, pour que les chevaux passent avec la moissonneuse-lieuse; arracher, charger des betteraves à la main, pour faire un silo,etc,etc. Tu vois je préfère le temps d'aujourd'hui malgré les inconvéniants que nous connaissons en ce moment .
L'Eventé- + membre techno +
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Serifontaine Oise Picardie
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
sur quelle chaine et le jour
MA 31- + membre techno +
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midi pyrenees
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
c' est merveilleux de te voir raconter cette époque héroïque de l' arrivée de la mécanisation après des travaux durs et astreignants , je pense que tu devrais écrire un livre
La grand estoille par sept jours bruslera,
Nuee fera deux soleils apparoir,
Le gros mastin toute nuict hurlera,
Quand grand pontife changera de terroir. (octobre rouge)
je n' ai pas encore la date du prochain zimboum , je vous tiens au jus dès que j' ai des nouvelles (ASAP)
PatogaZ- + Admin +
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au bout de la baie de Somme
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
J'ai l'impression qu'a un certain moment on a été voisins Verneuil-sur -avre ,tu te rappelle de Le Neubourg? Si oui je suis sur le plateau
jp27- + membre techno +
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EURE plateau du Neubourg
un paysan à la retraite .
PatogaZ a écrit:c' est merveilleux de te voir raconter cette époque héroïque de l' arrivée de la mécanisation après des travaux durs et astreignants , je pense que tu devrais écrire un livre
je viens de finir d'écrire mon sixième épisode, tu y trouvera encore des surprises, il me reste à vérifier mon
orthographe et j'attaquerai mon septième et dernier épisode ou il y aura encore des surprises, je ne peux pas écrire
un livre parce que je n'ai pas les connaissances nécessaires .
L'Eventé- + membre techno +
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Serifontaine Oise Picardie
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
[quote="jp27"]J'ai l'impression qu'a un certain moment on a été voisins Verneuil-sur -avre ,tu te rappelle de Le Neubourg? Si oui je suis sur le plateau [
Le neubourg, ça ne me dit rien, donne moi un peu plus d'explication . Merci .
Le neubourg, ça ne me dit rien, donne moi un peu plus d'explication . Merci .
L'Eventé- + membre techno +
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Serifontaine Oise Picardie
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Le Neubourg, au centre du triangle formé par Bernay, Evreux, et Elbeuf-Rouen
RP61- + membre techno +
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61
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Belle histoire j'attends la suite
bzdache22- + membre techno +
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cotes d'armor
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
merci l eventé
je viens de tout lire avec grand intérêt
déménager tous le matos par le train à l époque fallait en avoir
on va devoir arrêter de se plaindre
j attend la suite avec impatience ......
je viens de tout lire avec grand intérêt
déménager tous le matos par le train à l époque fallait en avoir
on va devoir arrêter de se plaindre
j attend la suite avec impatience ......
carlo s- + membre techno +
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sud de l'ile
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Merci L'éventé de nous avoir fait ce beau récit sur ta vie ,celle de tes parents .
C'est une vraie leçon de vie que les générations de nos jours devraient apprendre a l'école par intérêt d'utilité publique .
J'ai vraiment aimé tes épisodes de vie .C'est super .
Moi j'avais crée ( Henry Elie de l'enfant a l'homme ).
C'était formidable aussi et puis le gérant du site l'a supprimé involontairement.
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Dans le même genre et pour tous ceux qui veulent connaître L'homme Henry Elie et pour qui ca intéresse ,ils peuvent cliquez dans google
ma vie tout simplement par henry elie
et cliquez la ligne ,pour le siècle qui s'achève
C'est assez complet et parole d'homme ( que du vraie ,que du vécue ).
Merci a mes lecteurs potentiels . Honneur a toi l'éventé.
C'est une vraie leçon de vie que les générations de nos jours devraient apprendre a l'école par intérêt d'utilité publique .
J'ai vraiment aimé tes épisodes de vie .C'est super .
Moi j'avais crée ( Henry Elie de l'enfant a l'homme ).
C'était formidable aussi et puis le gérant du site l'a supprimé involontairement.
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Dans le même genre et pour tous ceux qui veulent connaître L'homme Henry Elie et pour qui ca intéresse ,ils peuvent cliquez dans google
ma vie tout simplement par henry elie
et cliquez la ligne ,pour le siècle qui s'achève
C'est assez complet et parole d'homme ( que du vraie ,que du vécue ).
Merci a mes lecteurs potentiels . Honneur a toi l'éventé.
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un paysan en retraite
RP61 a écrit:Le Neubourg, au centre du triangle formé par Bernay, Evreux, et Elbeuf-Rouen
je ne vois pas, je regrette, je ne me souviens pas .
L'Eventé- + membre techno +
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Serifontaine Oise Picardie
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Le Neubourg
Le Neubourg est une commune française du département de l'Eure et de la région Haute-Normandie.
Ses habitants sont appelés les Neubourgeois.
elie- + membre techno +
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Puget-théniers 06260
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Bravo à toi l'éventé....
Tu écrit avec beaucoup d'intérêt et j'ai hâte de lire la suite...
Merci de partager quelques moments intenses de ta vie ...
Tu écrit avec beaucoup d'intérêt et j'ai hâte de lire la suite...
Merci de partager quelques moments intenses de ta vie ...
Invité- Invité
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
merci l'éventé on n'attende la suite avec impatience grâce à des gens comme toi ont sait don long vient ta vie mériterait un film pour les génération présentes et future.
juste une chose les 150 HA tu les faisais seul ou tu avais des salariés.
vivre sans crédits et acheter cachs le rêves aujourd’hui.
encore merci
juste une chose les 150 HA tu les faisais seul ou tu avais des salariés.
vivre sans crédits et acheter cachs le rêves aujourd’hui.
encore merci
Dernière édition par pascal a le Dim 24 Mar 2013, 22:10, édité 1 fois
pascal a- + membre techno +
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simplé 53
un paysan à la retraite
Mes premiers emprunts ont commencait à l'achat des 150 hectares .
L'Eventé- + membre techno +
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Serifontaine Oise Picardie
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Là ou il y a 11 m de limons ?jp27 a écrit:J'ai l'impression qu'a un certain moment on a été voisins Verneuil-sur -avre ,tu te rappelle de Le Neubourg? Si oui je suis sur le plateau
tof- + membre techno +
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Age : 56
sud 28
réponse d'un vieux paysan
MA 31 a écrit: sur quelle chaine et le jour
j'ai répondu j'en suis certain, après vérification, il me semblerai que ce n'ai pas passé.
Je vais essayer de me rappeler ce que j'avais dit : de mon temps il n'existait pas de caméra c'est bien dommage
autrement tout aurait été filmé, depuis que je suis à la retraite il a été construit un hangar, son montage fut filmé
entièrement, il a été faite une volière anglaise d'un hectare, entièrement filmé, pour notre génération à venir, il serait même pour nous, de refaire un film complet d'une exploitation agricole, avant 1940. Peut-être que dans les cinémathèques cela existe peut-être , moi je l'ignore .
L'Eventé- + membre techno +
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Serifontaine Oise Picardie
un vieux paysan à la retaite
tof a écrit:Là ou il y a 11 m de limons ?jp27 a écrit:J'ai l'impression qu'a un certain moment on a été voisins Verneuil-sur -avre ,tu te rappelle de Le Neubourg? Si oui je suis sur le plateau
De mémoire, je ne connai personne sur le plateau du Neubourg(pour mémoire ma première charrue fût acheté
aux Ets Bonnel)mais je connai personnellement un agriculteur sur le plateau de St André .
L'Eventé- + membre techno +
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Serifontaine Oise Picardie
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
L'Eventé a écrit:PatogaZ a écrit:c' est merveilleux de te voir raconter cette époque héroïque de l' arrivée de la mécanisation après des travaux durs et astreignants , je pense que tu devrais écrire un livre
je viens de finir d'écrire mon sixième épisode, tu y trouvera encore des surprises, il me reste à vérifier mon
orthographe et j'attaquerai mon septième et dernier épisode ou il y aura encore des surprises, je ne peux pas écrire
un livre parce que je n'ai pas les connaissances nécessaires .
+ 1 avec Patogaz, je pense aussi que tu devrais écrire un livre car tu te souviens de beaucoup de détails
Personne dans ta famille ou entourage ne peut t'aider à le faire ? ( pour la mise en forme)
erwin- + membre techno +
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Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
L'Eventé a écrit:tof a écrit:Là ou il y a 11 m de limons ?jp27 a écrit:J'ai l'impression qu'a un certain moment on a été voisins Verneuil-sur -avre ,tu te rappelle de Le Neubourg? Si oui je suis sur le plateau
De mémoire, je ne connai personne sur le plateau du Neubourg(pour mémoire ma première charrue fût acheté
aux Ets Bonnel)mais je connai personnellement un agriculteur sur le plateau de St André .
ta premiere charrue venait des etablissements Bonnel dis tu !! c'est au Neubourg et ça existe toujours
jp27- + membre techno +
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Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
tof a écrit:Là ou il y a 11 m de limons ?jp27 a écrit:J'ai l'impression qu'a un certain moment on a été voisins Verneuil-sur -avre ,tu te rappelle de Le Neubourg? Si oui je suis sur le plateau
t'es modeste ,c'est dans les mauvaises terres a 20000€ l'ha
jp27- + membre techno +
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Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
L'Eventé , j'adore ton récit ! Je te félicite pour ton écriture; Bravo
( mon papa avait ton âge et m'a aussi expliqué sa jeunesse qui était comparable à la tienne )
Continue à nous surprendre ; Merci
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Continue à nous surprendre ; Merci
cereal.be- + membre techno +
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Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
+1000 je vient de tomber par hasard sur ce récit , à lire absolument !!!cereal.be a écrit:L'Eventé , j'adore ton récit ! Je te félicite pour ton écriture; Bravo
( mon papa avait ton âge et m'a aussi expliqué sa jeunesse qui était comparable à la tienne )
Continue à nous surprendre ; Merci
Vernier- + membre techno +
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Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Dernière visite de l'Eventé sur ACE: Lun 19 Déc 2016
erwin- + membre techno +
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Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Qui à des nouvelles de l’Éventé?
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Griller par Erwin.
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alain- +Admin fromager+
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Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Snif et le 6e episode...
bidou02- + membre techno +
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Pas loin de Marly Gomont (02)
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
L'Éventé se porte bien.
Il a pris ses distances avec le forum suite à quelques mp injurieux.
Ses idées un peu extrémistes n'ont pas été du goût de certains.
Il a pris ses distances avec le forum suite à quelques mp injurieux.
Ses idées un peu extrémistes n'ont pas été du goût de certains.
Robust- + membre techno +
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Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Dis lui quon attend avec impatience la suite de lAventure :) le reste on s'en bat les steacks...
bidou02- + membre techno +
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Pas loin de Marly Gomont (02)
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Robust a écrit:L'Éventé se porte bien.
Il a pris ses distances avec le forum suite à quelques mp injurieux.
Ses idées un peu extrémistes n'ont pas été du goût de certains.
quand j'entends ca, ca me dégoûte! on est que de passage sur terre et on est capable d'injurié des gens que l'on connait même pas.
Ah oui, j'oubliais, ca fait le buzz...
david54- + membre techno +
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Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
... des gens tout simple qui ont fait des choses immenses : l'agriculture ! Mon père est passé des chevaux en Bretagne ... à l'autoguidage en Dordogne ... avant de partir , usé , bien fatigué mais pas dégoîuté ( comme on peut l'être , nous , des fois ... ) Dommage pour l'auteur , nouzaut' on aime bien ces récits ! ... mais je préfère ce boulot aujourd'hui !
fredo24500- + membre techno +
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dordogne
Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Cela me rappelle bien des souvenirs car malgré les dix années d'écart, rien n'avait changé dans les méthodes et les moyens.
Les hommes en bavaient, mais que pourraient dire leurs épouses, sans eau courante, sans lave vaisselle et surtout sans lave linge, sans compter la bouffe, toute faite "à la main" ainsi d'ailleurs que la traite, (à la main, aussi!!),nourrir les poules et les lapins, souvent aussi les porcs et participer à certains travaux.....
Lorsque je me remémore cette époque, c'est à ma mère que je pense qui n'arrêtait pas un instant, du soir au matin.
Les hommes en bavaient, mais que pourraient dire leurs épouses, sans eau courante, sans lave vaisselle et surtout sans lave linge, sans compter la bouffe, toute faite "à la main" ainsi d'ailleurs que la traite, (à la main, aussi!!),nourrir les poules et les lapins, souvent aussi les porcs et participer à certains travaux.....
Lorsque je me remémore cette époque, c'est à ma mère que je pense qui n'arrêtait pas un instant, du soir au matin.
daniel89- + membre techno +
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Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
denis , dis bonjour à l' éventé et dis lui qu' on attend la suite de ses aventures , si quelqu' un l' injurie il aura affaire à moi , ça sera la porte direct
La grand estoille par sept jours bruslera,
Nuee fera deux soleils apparoir,
Le gros mastin toute nuict hurlera,
Quand grand pontife changera de terroir. (octobre rouge)
je n' ai pas encore la date du prochain zimboum , je vous tiens au jus dès que j' ai des nouvelles (ASAP)
PatogaZ- + Admin +
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Re: pour ceux à qui cela peut intéresser, 4 épisodes de la vie d'un paysan.
Oui, on attend la suite
L'Eventé
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fiatman- + membre techno +
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