Subprimes: Obama remet-il le couvert ?

"Il semble qu’un nombre substantiel de commentateurs de ce qu’il est convenu d’appeler la « crise des subprimes » aient malencontreusement raté le premier épisode. Fort heureusement, l’administration du Président Obama semble décidée à nous offrir une rediffusion en direct : en effet, dans le but tout à fait honorable d’aider les pauvres et de soutenir la croissance (du secteur immobilier), cette dernière est manifestement décidée à encourager – inciter ? – les banques à accorder des crédits immobiliers aux emprunteurs les plus fragiles (lire Zachary A. Goldfarb, Obama administration pushes banks to make home loans to people with weaker credit in The Washington Post, 3 avril 2013).

Nous avons donc : une politique monétaire de la Federal Reserve qui est – vous me l’accorderez – particulière accommodante, les créanciers des banques qui continuent, plus que jamais, à bénéficier de la garantie implicite du contribuable et, cerise sur le gâteau, le gouvernement des États-Unis qui pousse explicitement les ménages les moins fortunés à s’endetter pour devenir propriétaires de leur logement.

Certains d’entre nous peuvent avoir le sentiment d’avoir déjà vu ce film. Pourtant, cette fois-ci, c’est différent : ce deuxième épisode, réalisé par M. Obama, comporte quelques variations par rapport au premier qui était l’œuvre de MM. Clinton et Bush junior. En effet, il semble que les prêts en question ne seront pas garantis par Freddie Mac et Fannie Mae mais par leur grande sœur, la Federal Housing Administration ; c’est-à-dire par les contribuables américain – comme la première fois mais cette fois-ci, c’est officiel. Par ailleurs, les banques commerciales semblent avoir compris l’intrigue du premier épisode et demandent désormais des garanties du ministère de la justice : en d’autres termes, en cas de catastrophes, le gouvernement des États-Unis est prié de prendre ses responsabilités.
La folie, disait Einstein, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent."
http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/04/rediffusion.html

ouais et alors ?

y font ce qu'ils veulent chez eux les zaméricains ...

jacquou le croquant a écrit:
ouais et alors ?

y font ce qu'ils veulent chez eux les zaméricains ...

C'est juste que la dernière fois, en 2007, la crise dite des subprimes a contaminée les placements financiers du monde entier, provoquée la faillite de centaines de banques, entraînée la chute des places boursières (- 40%) et obligé Sarko a augmenter le déficit de la France de plusieurs centaines de milliards.
Donc prêter de l'argent à des gens insolvables ou précaires n'a pas été une grande réussite.
En France, pour loger les "pauvres" il y a les HLM (location). Cela n'existe pas à ma connaissance aux USA.

C'est étonnant qu'ils puissent recommencer les mêmes erreurs. Ils ne sont pas plus c-ns que nous les ricains....

daniel89 a écrit:
C'est étonnant qu'ils puissent recommencer les mêmes erreurs. Ils ne sont pas plus c-ns que nous les ricains....

les banques s'en sont pas mal tirées dans l'ensemble

daniel89 a écrit:
C'est étonnant qu'ils puissent recommencer les mêmes erreurs. Ils ne sont pas plus c-ns que nous les ricains....

Peut-être à cause de l'état déplorable du marché immobilier aux USA ? Les US sont spécialistes de l'enfumage, ne l'oublions pas: les dernières stats sur l'immobilier sont positives ( d'après les relous de BFM et consorts) mais il faudrait être fou pour les croire. D'après mes infos, il ne se construit pas grand chose outre-atlantique.

il ne se construit pas grand chose outre-atlantique, certes, mais le problème n'est pas la
le problème c'est qu'il y a un parc immobilier libre absolument immense
hors ce parc pèse sur les entreprises de construction et sur les banques , puisqu'au final une saisie ne rapporte pas grand chose , ni au constructeur, ni a l'investisseur et encore moins aux banques
a partir de la, sur ce parc libre, pourquoi ne pas recommencer ?
dans la mesure ou dans certaines couches de population etre en location est "bizarre" ou pour le moins la preuve de faire partie d'une couche financiere "basse" est très mal vu
il est evident que, oui, ils vont refaire un tour de manege...

Tout à fait Palmito, mais un "parc libre immense" dans des villes désertées par leur population je crois que ça n'intéresse personne.