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Installation des jeunes/SAFER
4 participants
AGRICULTURE - CONVIVIALITÉ - ENVIRONNEMENT (A.C.E) :: Gestion de l'entreprise :: Foncier, recherche de fermes
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Installation des jeunes/SAFER
Y'a 3 ans on etait en concurrence avec un voisin pour l'achat de terres.La grosse et meilleure partie a été attribuée au voisin (58ans).On a fait un recours,il nous a été répondu que c'etait pour faciliter la transmission de l'exploitation et pour installer un jeune.
la ferme est maintenant en vente pour...un prix de malade pour un cdf et 66ha+ les terres achetées via la safer en location(20ha)=840 000 demandés .Y'a pas de doutes,heureusement que la safer et les cedants ont à coeur d'installer des JA....
j'ai envie d'écrire à la safer pour les féliciter
la ferme est maintenant en vente pour...un prix de malade pour un cdf et 66ha+ les terres achetées via la safer en location(20ha)=840 000 demandés .Y'a pas de doutes,heureusement que la safer et les cedants ont à coeur d'installer des JA....
j'ai envie d'écrire à la safer pour les féliciter
Invité- Invité
Re: Installation des jeunes/SAFER
quand la safer nous attribue des terres a t on l obligation de les cultiver pendant 5 ans?
BJ51- + membre techno +
- Messages : 4198
Date d'inscription : 10/03/2013
Age : 41
marne
Re: Installation des jeunes/SAFER
je sais pas si on a une obligation de les cultiver
mais part contre je vois que les terres achetées via la safer sont en location car la safer a un droit de révisions de prix et de préemption des terres qu'elle a vendu pendant une période de 15ans je crois
mais part contre je vois que les terres achetées via la safer sont en location car la safer a un droit de révisions de prix et de préemption des terres qu'elle a vendu pendant une période de 15ans je crois
bingo- + membre techno +
- Messages : 15548
Date d'inscription : 07/07/2013
Age : 36
normandie
Re: Installation des jeunes/SAFER
BJ51 a écrit:quand la safer nous attribue des terres a t on l obligation de les cultiver pendant 5 ans?
Il a surement obligation de les louer au repreneur.en l'occurence c'etait pour faciliter l'installation d' un JA.ça permet surtout d'augmenter la plus value sur le reste.
Invité- Invité
Re: Installation des jeunes/SAFER
vas-y ,demandes leur quelques éclaircissements
nonord- + membre techno +
- Messages : 27009
Date d'inscription : 11/09/2009
dunkerque est
Re: Installation des jeunes/SAFER
Je ne deviendrai pro que si je trouve des terres pour m'installer...
Et dans ce but, je parle à Terre de Liens mais ils ont leurs limites. Ici en Normandie où les prix à l'hectare sont complétement dingues, je ne suis pas sur qu'ils puissent aider des gens comme moi qui ont besoin de surfaces assez grandes. Un maraicher avec 1, 2 ou 3 ha ça passe mais mes 20 à 30 ha, dur dur.
J'aime ce qu'ils essayent de faire mais ça ne veut pas dire grand chose. Dans certains coins, ils ne pourront pas faire grand chose. Dans certains coins, j'imagine d'ailleurs qu'ils ont plus de demandeurs que de cédants.
Et dans ce but, je parle à Terre de Liens mais ils ont leurs limites. Ici en Normandie où les prix à l'hectare sont complétement dingues, je ne suis pas sur qu'ils puissent aider des gens comme moi qui ont besoin de surfaces assez grandes. Un maraicher avec 1, 2 ou 3 ha ça passe mais mes 20 à 30 ha, dur dur.
J'aime ce qu'ils essayent de faire mais ça ne veut pas dire grand chose. Dans certains coins, ils ne pourront pas faire grand chose. Dans certains coins, j'imagine d'ailleurs qu'ils ont plus de demandeurs que de cédants.
Invité- Invité
Re: Installation des jeunes/SAFER
ouais, quand on n'est pas de la partie c'est le parcours du combattant quoi...c'est ça ?
Invité- Invité
Re: Installation des jeunes/SAFER
COMBATS POUR LA TERRE par Hélène BINET
L’accès à la terre, une galère quand on n’est pas du sérail. En 2015, les néo- agriculteurs cherchent de nouveaux chemins pour se faire une place dans le paysage rural. Et finissent par occuper le terrain.
« J’ai toujours su que ça serait difficile », rappelle Amandine Goy bien droite dans ses bottes. Née à Lyon dans les années 80, diplômée d’un master en gestion finance, la jeune femme ne regrette jamais d’avoir troqué son bureau de responsable administrative et financière contre l’herbe grasse des vaches laitières. Pourtant depuis le jour où elle a changé de cap, la trentenaire se bat pour accéder à la terre.
« Le projet d’installation agricole, dans le jargon on appelle ça le parcours du combattant. Il est semé d’embûches – spéculation foncière, accès au crédit – et de vestiges – 2/3 des départs à la retraite ne sont pas remplacés, 26 m2 de terres agricoles disparaissent chaque seconde en France -. Plus encore si l’on n’est pas originaire du monde agricole. »
Les reprises d’exploitation ne concernent que 34% des cas (Rapport JA*)
Dans les instances agricoles, les gens comme Amandine s’appellent les HCF, les hors cadre familiaux ou les NIMA, les non issus du monde agricole et ils sont plutôt nombreux. Selon le rapport publié par les Jeunes agriculteurs en 2013 *, « les porteurs de projets hors cadres familiaux (HCF) représentent près de 30% des installations de moins de 40 ans.»
Quelques signes particuliers chez les NIMA ? Ils sont jeunes (65% entre 27 et 35 ans), ont un niveau d’instruction élevé (66% des HCF interrogés sont titulaires d’un diplôme non agricole supérieur au bac et 43% d’un diplôme agricole également supérieur au bac) et l’on trouve parmi eux 34% de femmes dans un milieu où la moyenne des exploitantes plafonne péniblement à 27%. Enfin, plus de 30% d’entre eux se tournent vers l’agriculture biologique.
30% des HCF ont trouvé leur exploitation par bouche à oreille et relations. (Rapport JA*)
Mais toutes ces qualités ne suffisent pas à leur ouvrir les portes de la terre facilement. « J’ai d’abord opté pour une idylle amoureuse avec un éleveur de vaches, confie Amandine. Malheureusement ça a capoté. Alors je me suis formée pendant 3 ans mais ça ne suffisait toujours pas. J’ai parcouru les petites annonces spécialisées et toujours le même constat, pas d’ancrage territorial, pas de capitaux. »
Amandine ne cherche pourtant pas à acheter des terres, seulement à les louer. Rien n’y fait. On ne la connaît pas depuis des générations, on préfère louer les terres à quelqu’un du coin, à les faire faucher par un voisin, à faire monter les enchères pour les vendre aux Belges ou aux Hollandais, souvent largement plus offrants.
« Depuis 50 ans, la gestion foncière n’a été gérée qu’entre agriculteurs avec une logique familiale de gestion des terres, déplore Amandine. Il existe une forme de corporatisme institutionnel. »
A 900 kilomètres de là, dans le Pas-de-Calais, Thomas Boonen se heurte longtemps à ces mêmes portails fermés et aux petites magouilles entre amis. Il découvre l’arrière fumure, un genre de pas de porte douteux qui, parfois, peut atteindre des sommes pharaoniques.
« C’est tout à fait illégal, prévient Raymond Vial, Président de la Chambre d’agriculture de la Loire. Si personne n’acceptait ces tarifs, le soufflé retomberait. Il arrive aussi que les cédants intègrent dans leurs prix les aides qu’ils reçoivent de la PAC, ce qui n’est pas plus autorisé. Le problème, c’est que ces petits arrangements, souvent, ça ne se voit pas. »
Pour donner envie aux cédants de louer leurs terres à des petits nouveaux, certaines collectivités ont trouvé la parade. En Rhône-Alpes, la Région a créé le fonds d’avance au fermage. Concrètement ? Elle verse une avance au propriétaire représentant 5 années de loyer que le nouvel installé devra rembourser progressivement au cours des 5 premières années. « Cette aide régionale contribue ainsi favorablement à la négociation du bail et à l’établissement d’une relation de confiance entre le propriétaire et le nouvel agriculteur, » se félicite Raymond Vial.
L’exploitation rêvée par le HCF ? Des productions issues de l’agriculture biologique, vendues en circuit court, directement sur l’exploitation. (Rapport des Jeunes agriculteurs*)
De son côté, Amandine a trouvé une partie de la solution : elle vient d’intégrer un Espace test agricole dans la Drôme et se donne 3 ans pour se faire accepter de ses pairs. Objectif ? Trouver dans le coin 3,5 hectares de prairie pour y élever 4 vaches laitières, 4 veaux, 3 cochons et transformer le tout en fromages et desserts lactés. « Il faut que je montre ce dont je suis capable, il faut que l’on sache qui je suis. Etre une femme peut être un atout, ça donne un peu d’air frais dans ce monde essentiellement masculin. »
Pour financer son installation, Amandine a délaissé les banques et fait appel à Blue Bees, la plateforme de financements participatifs dédiée aux projets d’agriculture durable. « De plus en plus de jeunes démarrent avec ce type de financements, explique Raymond Vial car les aides officielles ne sont débloquées que lorsque le jeune a validé toutes les étapes de son parcours à l’installation. » Preuve que la pratique a le vent en poupe, la plateforme KissKissBankBank, a collecté en 3 ans 483 487€ pour faire émerger une quarantaine de projets agricoles.
« A l’issue des 3 ans de test, mon idéal serait d’intégrer une structure collective pour reproduire un système traditionnel de ferme familiale en polyculture, de diversifier davantage les productions, de réaliser des cosmétiques à base de saindoux et de suif, de me lancer dans la traction animale des vaches ou des boeufs. Et puis, j’aimerais bien rester dans la région. »
Le rapport des jeunes agriculteurs rappelle que « neuf NIMA sur dix sont toujours en activité dix ans après leur installation. L’avenir de l’agriculture passe donc par eux. »
L’accès à la terre, une galère quand on n’est pas du sérail. En 2015, les néo- agriculteurs cherchent de nouveaux chemins pour se faire une place dans le paysage rural. Et finissent par occuper le terrain.
« J’ai toujours su que ça serait difficile », rappelle Amandine Goy bien droite dans ses bottes. Née à Lyon dans les années 80, diplômée d’un master en gestion finance, la jeune femme ne regrette jamais d’avoir troqué son bureau de responsable administrative et financière contre l’herbe grasse des vaches laitières. Pourtant depuis le jour où elle a changé de cap, la trentenaire se bat pour accéder à la terre.
« Le projet d’installation agricole, dans le jargon on appelle ça le parcours du combattant. Il est semé d’embûches – spéculation foncière, accès au crédit – et de vestiges – 2/3 des départs à la retraite ne sont pas remplacés, 26 m2 de terres agricoles disparaissent chaque seconde en France -. Plus encore si l’on n’est pas originaire du monde agricole. »
Les reprises d’exploitation ne concernent que 34% des cas (Rapport JA*)
Dans les instances agricoles, les gens comme Amandine s’appellent les HCF, les hors cadre familiaux ou les NIMA, les non issus du monde agricole et ils sont plutôt nombreux. Selon le rapport publié par les Jeunes agriculteurs en 2013 *, « les porteurs de projets hors cadres familiaux (HCF) représentent près de 30% des installations de moins de 40 ans.»
Quelques signes particuliers chez les NIMA ? Ils sont jeunes (65% entre 27 et 35 ans), ont un niveau d’instruction élevé (66% des HCF interrogés sont titulaires d’un diplôme non agricole supérieur au bac et 43% d’un diplôme agricole également supérieur au bac) et l’on trouve parmi eux 34% de femmes dans un milieu où la moyenne des exploitantes plafonne péniblement à 27%. Enfin, plus de 30% d’entre eux se tournent vers l’agriculture biologique.
30% des HCF ont trouvé leur exploitation par bouche à oreille et relations. (Rapport JA*)
Mais toutes ces qualités ne suffisent pas à leur ouvrir les portes de la terre facilement. « J’ai d’abord opté pour une idylle amoureuse avec un éleveur de vaches, confie Amandine. Malheureusement ça a capoté. Alors je me suis formée pendant 3 ans mais ça ne suffisait toujours pas. J’ai parcouru les petites annonces spécialisées et toujours le même constat, pas d’ancrage territorial, pas de capitaux. »
Amandine ne cherche pourtant pas à acheter des terres, seulement à les louer. Rien n’y fait. On ne la connaît pas depuis des générations, on préfère louer les terres à quelqu’un du coin, à les faire faucher par un voisin, à faire monter les enchères pour les vendre aux Belges ou aux Hollandais, souvent largement plus offrants.
« Depuis 50 ans, la gestion foncière n’a été gérée qu’entre agriculteurs avec une logique familiale de gestion des terres, déplore Amandine. Il existe une forme de corporatisme institutionnel. »
A 900 kilomètres de là, dans le Pas-de-Calais, Thomas Boonen se heurte longtemps à ces mêmes portails fermés et aux petites magouilles entre amis. Il découvre l’arrière fumure, un genre de pas de porte douteux qui, parfois, peut atteindre des sommes pharaoniques.
« C’est tout à fait illégal, prévient Raymond Vial, Président de la Chambre d’agriculture de la Loire. Si personne n’acceptait ces tarifs, le soufflé retomberait. Il arrive aussi que les cédants intègrent dans leurs prix les aides qu’ils reçoivent de la PAC, ce qui n’est pas plus autorisé. Le problème, c’est que ces petits arrangements, souvent, ça ne se voit pas. »
Pour donner envie aux cédants de louer leurs terres à des petits nouveaux, certaines collectivités ont trouvé la parade. En Rhône-Alpes, la Région a créé le fonds d’avance au fermage. Concrètement ? Elle verse une avance au propriétaire représentant 5 années de loyer que le nouvel installé devra rembourser progressivement au cours des 5 premières années. « Cette aide régionale contribue ainsi favorablement à la négociation du bail et à l’établissement d’une relation de confiance entre le propriétaire et le nouvel agriculteur, » se félicite Raymond Vial.
L’exploitation rêvée par le HCF ? Des productions issues de l’agriculture biologique, vendues en circuit court, directement sur l’exploitation. (Rapport des Jeunes agriculteurs*)
De son côté, Amandine a trouvé une partie de la solution : elle vient d’intégrer un Espace test agricole dans la Drôme et se donne 3 ans pour se faire accepter de ses pairs. Objectif ? Trouver dans le coin 3,5 hectares de prairie pour y élever 4 vaches laitières, 4 veaux, 3 cochons et transformer le tout en fromages et desserts lactés. « Il faut que je montre ce dont je suis capable, il faut que l’on sache qui je suis. Etre une femme peut être un atout, ça donne un peu d’air frais dans ce monde essentiellement masculin. »
Pour financer son installation, Amandine a délaissé les banques et fait appel à Blue Bees, la plateforme de financements participatifs dédiée aux projets d’agriculture durable. « De plus en plus de jeunes démarrent avec ce type de financements, explique Raymond Vial car les aides officielles ne sont débloquées que lorsque le jeune a validé toutes les étapes de son parcours à l’installation. » Preuve que la pratique a le vent en poupe, la plateforme KissKissBankBank, a collecté en 3 ans 483 487€ pour faire émerger une quarantaine de projets agricoles.
« A l’issue des 3 ans de test, mon idéal serait d’intégrer une structure collective pour reproduire un système traditionnel de ferme familiale en polyculture, de diversifier davantage les productions, de réaliser des cosmétiques à base de saindoux et de suif, de me lancer dans la traction animale des vaches ou des boeufs. Et puis, j’aimerais bien rester dans la région. »
Le rapport des jeunes agriculteurs rappelle que « neuf NIMA sur dix sont toujours en activité dix ans après leur installation. L’avenir de l’agriculture passe donc par eux. »
Invité- Invité
Re: Installation des jeunes/SAFER
Encore elle!?!Isangie a écrit:COMBATS POUR LA TERRE par Hélène BINET
- Spoiler:
L’accès à la terre, une galère quand on n’est pas du sérail. En 2015, les néo- agriculteurs cherchent de nouveaux chemins pour se faire une place dans le paysage rural. Et finissent par occuper le terrain.
« J’ai toujours su que ça serait difficile », rappelle Amandine Goy bien droite dans ses bottes. Née à Lyon dans les années 80, diplômée d’un master en gestion finance, la jeune femme ne regrette jamais d’avoir troqué son bureau de responsable administrative et financière contre l’herbe grasse des vaches laitières. Pourtant depuis le jour où elle a changé de cap, la trentenaire se bat pour accéder à la terre.
« Le projet d’installation agricole, dans le jargon on appelle ça le parcours du combattant. Il est semé d’embûches – spéculation foncière, accès au crédit – et de vestiges – 2/3 des départs à la retraite ne sont pas remplacés, 26 m2 de terres agricoles disparaissent chaque seconde en France -. Plus encore si l’on n’est pas originaire du monde agricole. »
Les reprises d’exploitation ne concernent que 34% des cas (Rapport JA*)
Dans les instances agricoles, les gens comme Amandine s’appellent les HCF, les hors cadre familiaux ou les NIMA, les non issus du monde agricole et ils sont plutôt nombreux. Selon le rapport publié par les Jeunes agriculteurs en 2013 *, « les porteurs de projets hors cadres familiaux (HCF) représentent près de 30% des installations de moins de 40 ans.»
Quelques signes particuliers chez les NIMA ? Ils sont jeunes (65% entre 27 et 35 ans), ont un niveau d’instruction élevé (66% des HCF interrogés sont titulaires d’un diplôme non agricole supérieur au bac et 43% d’un diplôme agricole également supérieur au bac) et l’on trouve parmi eux 34% de femmes dans un milieu où la moyenne des exploitantes plafonne péniblement à 27%. Enfin, plus de 30% d’entre eux se tournent vers l’agriculture biologique.
30% des HCF ont trouvé leur exploitation par bouche à oreille et relations. (Rapport JA*)
Mais toutes ces qualités ne suffisent pas à leur ouvrir les portes de la terre facilement. « J’ai d’abord opté pour une idylle amoureuse avec un éleveur de vaches, confie Amandine. Malheureusement ça a capoté. Alors je me suis formée pendant 3 ans mais ça ne suffisait toujours pas. J’ai parcouru les petites annonces spécialisées et toujours le même constat, pas d’ancrage territorial, pas de capitaux. »
Amandine ne cherche pourtant pas à acheter des terres, seulement à les louer. Rien n’y fait. On ne la connaît pas depuis des générations, on préfère louer les terres à quelqu’un du coin, à les faire faucher par un voisin, à faire monter les enchères pour les vendre aux Belges ou aux Hollandais, souvent largement plus offrants.
« Depuis 50 ans, la gestion foncière n’a été gérée qu’entre agriculteurs avec une logique familiale de gestion des terres, déplore Amandine. Il existe une forme de corporatisme institutionnel. »
A 900 kilomètres de là, dans le Pas-de-Calais, Thomas Boonen se heurte longtemps à ces mêmes portails fermés et aux petites magouilles entre amis. Il découvre l’arrière fumure, un genre de pas de porte douteux qui, parfois, peut atteindre des sommes pharaoniques.
« C’est tout à fait illégal, prévient Raymond Vial, Président de la Chambre d’agriculture de la Loire. Si personne n’acceptait ces tarifs, le soufflé retomberait. Il arrive aussi que les cédants intègrent dans leurs prix les aides qu’ils reçoivent de la PAC, ce qui n’est pas plus autorisé. Le problème, c’est que ces petits arrangements, souvent, ça ne se voit pas. »
Pour donner envie aux cédants de louer leurs terres à des petits nouveaux, certaines collectivités ont trouvé la parade. En Rhône-Alpes, la Région a créé le fonds d’avance au fermage. Concrètement ? Elle verse une avance au propriétaire représentant 5 années de loyer que le nouvel installé devra rembourser progressivement au cours des 5 premières années. « Cette aide régionale contribue ainsi favorablement à la négociation du bail et à l’établissement d’une relation de confiance entre le propriétaire et le nouvel agriculteur, » se félicite Raymond Vial.
L’exploitation rêvée par le HCF ? Des productions issues de l’agriculture biologique, vendues en circuit court, directement sur l’exploitation. (Rapport des Jeunes agriculteurs*)
De son côté, Amandine a trouvé une partie de la solution : elle vient d’intégrer un Espace test agricole dans la Drôme et se donne 3 ans pour se faire accepter de ses pairs. Objectif ? Trouver dans le coin 3,5 hectares de prairie pour y élever 4 vaches laitières, 4 veaux, 3 cochons et transformer le tout en fromages et desserts lactés. « Il faut que je montre ce dont je suis capable, il faut que l’on sache qui je suis. Etre une femme peut être un atout, ça donne un peu d’air frais dans ce monde essentiellement masculin. »
Pour financer son installation, Amandine a délaissé les banques et fait appel à Blue Bees, la plateforme de financements participatifs dédiée aux projets d’agriculture durable. « De plus en plus de jeunes démarrent avec ce type de financements, explique Raymond Vial car les aides officielles ne sont débloquées que lorsque le jeune a validé toutes les étapes de son parcours à l’installation. » Preuve que la pratique a le vent en poupe, la plateforme KissKissBankBank, a collecté en 3 ans 483 487€ pour faire émerger une quarantaine de projets agricoles.
« A l’issue des 3 ans de test, mon idéal serait d’intégrer une structure collective pour reproduire un système traditionnel de ferme familiale en polyculture, de diversifier davantage les productions, de réaliser des cosmétiques à base de saindoux et de suif, de me lancer dans la traction animale des vaches ou des boeufs. Et puis, j’aimerais bien rester dans la région. »
Le rapport des jeunes agriculteurs rappelle que « neuf NIMA sur dix sont toujours en activité dix ans après leur installation. L’avenir de l’agriculture passe donc par eux. »
Les 4 vaches je comprends mais les 4 veaux et les 3 cochons en "fromages et desserts lactés" ?De son côté, Amandine a trouvé une partie de la solution : elle vient d’intégrer un Espace test agricole dans la Drôme et se donne 3 ans pour se faire accepter de ses pairs. Objectif ? Trouver dans le coin 3,5 hectares de prairie pour y élever 4 vaches laitières, 4 veaux, 3 cochons et transformer le tout en fromages et desserts lactés. « Il faut que je montre ce dont je suis capable, il faut que l’on sache qui je suis. Etre une femme peut être un atout, ça donne un peu d’air frais dans ce monde essentiellement masculin. »
Il y a 35 ans c'est un propriétaire qui est venu nous trouver pour prendre ses terres en fermage, on était ouvrier agricole et/ou saisonniers avec une réputation de "vaillants"... Et pour s'agrandir, les autres ont suivis sans trop de réticences, aujourd'hui l'un d'eux veut nous vendre sa propriété...
Camille- + membre techno +
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Age : 63
Au pays du fromage mou qui pue
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