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La France d'Ancien régime
La France d'Ancien régime
Palais de région pharaoniques, hémicycles surdimensionnés, indemnités de fonction exorbitantes : les élus responsables de nos régions mènent grand train… par la grâce de la décentralisation, ils sont devenus les « nouveaux riches » de la république.
Un boulot bien pépère : le conseiller régional que vous venez d’élire est censé participer à trois assemblées : le séance plénière, qui l’occupe un jour par… trimestre ; la commission permanente une fois par… mois et les autres commissions auxquelles personne n’assiste car de toutes façons les fonctionnaires qui sont les seuls à connaître les dossiers les ont déjà « verrouillés ». A quoi ça servirait que Ducon se décarcasse et accomplisse les 28 jours de travail par an prévus ? Pour un salaire de misère, compris entre 2051,81 et 3833,01 par mois (chiffres 2004) ?
Cet emploi du temps parcimonieux permet à vos conseillers de vaquer à d’autres activités rémunératrices :
Maire, Sénateur ou Conseiller général, Président de Communauté urbaine… ou d’occuper un poste envié à la Direction des Politiques Territoriales du Tourisme et des Sports du Conseil Régional, par exemple, à moins qu’il ne soit tenté d’aller en vacances. L’élu régional qui envisagerait un p’tit saut à Paris pour le week-end sera satisfait de trouver sur place la Maison de sa région (ou de celle de son Département, au choix), charmantes officines au charme désuet situées le plus souvent dans les quartiers parisiens les plus touristiques : Châtelet-les halles, Montparnasse… ces maisons, censées vanter les charmes touristiques de la France profonde, ne font pas recettes. Jamais débordés, les visiteurs se font très rares (Maison de l’Aveyron, 8 visiteurs par jour), il pourra y déplier un lit et dormir du sommeil du juste, à deux pas du Centre Pompidou ou derrière l’Opéra Garnier : sympa pour le retour de soirées arrosées !
Vous me direz, il vaut mieux que notre conseiller Régional ne fasse rien, ainsi il ne risque pas de bêtises. Gagné: vous venez d’envoyer un ouvrier métallurgiste ou un médecin libéral, un chômeur en fin de droit ou une attachée de Direction à la Poste pour décider des politiques agricoles régionales : ça fait peur. Mais rassurez-vous comme je l’ai dit, l’administration a déjà préparé soigneusement le projet dans ces Directions Territoriales avec les comités théodules : Comité de l’eau, Agence de bassin, Office national…Conseil supérieur…Missions interdépartementales… et autres Instituts où ronronnent les notables, dont la liste tient de l’inventaire à la Prévert : chasseurs, consommateurs, parents d’élèves, représentants des MSA, sportifs et même artistes ! Les plus représentés dans les Conseils économiques et sociaux régionaux restant toutefois les syndicalistes et les organisations patronales. Rappelons que De gaulle voulait déjà supprimer les C.E.S.R, mais la France de Richelieu, de Napoléon et de Colbert a su résister. Sarko aura-t-il les couilles de fusionner conseillers Régionaux et Départementaux ? Ou bien c’est Carla qui commande ???
A noter que le mandat d’un membre du CESR est renouvelé automatiquement tous les six ans et les indemnités versées quelque soit le travail fourni : pas de raison de s’énerver, donc.
Et pendant que tout ce beau monde ( hum) palabre ou bulle au fond de l’amphi, on manque d’infirmières dans les hôpitaux et de fonctionnaires au palais de Justice, débordés… dans cette France des corporatismes.
Un boulot bien pépère : le conseiller régional que vous venez d’élire est censé participer à trois assemblées : le séance plénière, qui l’occupe un jour par… trimestre ; la commission permanente une fois par… mois et les autres commissions auxquelles personne n’assiste car de toutes façons les fonctionnaires qui sont les seuls à connaître les dossiers les ont déjà « verrouillés ». A quoi ça servirait que Ducon se décarcasse et accomplisse les 28 jours de travail par an prévus ? Pour un salaire de misère, compris entre 2051,81 et 3833,01 par mois (chiffres 2004) ?
Cet emploi du temps parcimonieux permet à vos conseillers de vaquer à d’autres activités rémunératrices :
Maire, Sénateur ou Conseiller général, Président de Communauté urbaine… ou d’occuper un poste envié à la Direction des Politiques Territoriales du Tourisme et des Sports du Conseil Régional, par exemple, à moins qu’il ne soit tenté d’aller en vacances. L’élu régional qui envisagerait un p’tit saut à Paris pour le week-end sera satisfait de trouver sur place la Maison de sa région (ou de celle de son Département, au choix), charmantes officines au charme désuet situées le plus souvent dans les quartiers parisiens les plus touristiques : Châtelet-les halles, Montparnasse… ces maisons, censées vanter les charmes touristiques de la France profonde, ne font pas recettes. Jamais débordés, les visiteurs se font très rares (Maison de l’Aveyron, 8 visiteurs par jour), il pourra y déplier un lit et dormir du sommeil du juste, à deux pas du Centre Pompidou ou derrière l’Opéra Garnier : sympa pour le retour de soirées arrosées !
Vous me direz, il vaut mieux que notre conseiller Régional ne fasse rien, ainsi il ne risque pas de bêtises. Gagné: vous venez d’envoyer un ouvrier métallurgiste ou un médecin libéral, un chômeur en fin de droit ou une attachée de Direction à la Poste pour décider des politiques agricoles régionales : ça fait peur. Mais rassurez-vous comme je l’ai dit, l’administration a déjà préparé soigneusement le projet dans ces Directions Territoriales avec les comités théodules : Comité de l’eau, Agence de bassin, Office national…Conseil supérieur…Missions interdépartementales… et autres Instituts où ronronnent les notables, dont la liste tient de l’inventaire à la Prévert : chasseurs, consommateurs, parents d’élèves, représentants des MSA, sportifs et même artistes ! Les plus représentés dans les Conseils économiques et sociaux régionaux restant toutefois les syndicalistes et les organisations patronales. Rappelons que De gaulle voulait déjà supprimer les C.E.S.R, mais la France de Richelieu, de Napoléon et de Colbert a su résister. Sarko aura-t-il les couilles de fusionner conseillers Régionaux et Départementaux ? Ou bien c’est Carla qui commande ???
A noter que le mandat d’un membre du CESR est renouvelé automatiquement tous les six ans et les indemnités versées quelque soit le travail fourni : pas de raison de s’énerver, donc.
Et pendant que tout ce beau monde ( hum) palabre ou bulle au fond de l’amphi, on manque d’infirmières dans les hôpitaux et de fonctionnaires au palais de Justice, débordés… dans cette France des corporatismes.
Invité- Invité
Re: La France d'Ancien régime
Humm, ça sent le vécu ça !!!!
Le Mecreant- + membre techno +
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