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le volcan va apporter du souffre ,gratos...
le volcan va apporter du souffre ,gratos...
Le volcan islandais Eyjafjöll, endormi depuis près de 190 ans est entré en éruption le 20 mars 2010. Après une première phase d'activité de trois semaines, le volcan est entré depuis le 14 avril dans une seconde phase, plus explosive, à l'origine d'un nuage de cendres qui rend impossible tout trafic aérien au dessus d'une grande partie de l'Europe.
L'Islande, une île volcanique instable
L'Islande est une île résultant de l'activité d'un point chaud et de la dorsale médio-atlantique. Cette dorsale caractérise l'écartement entre les plaques nord-américaine et eurasienne. Elle forme une gigantesque chaîne de volcans sous-marins sur 15 000 km de long. Les deux plaques s'écartent à raison de 2 cm par an. L'Islande en est la seule partie émergée en raison du point chaud situé à l'aplomb. Cette île est presque en totalité composée de roches volcaniques et comporte de nombreux volcans actifs (environ 130) dont un grand nombre est couvert de glaciers. Le volcan actuellement en éruption est situé sous le glacier Eyjafjallajökull.
Le volcan Eyjafjöll
Situé à 160 km au sud-est de la capitale de l'Islande, Reykjavík, le volcan Eyjafjöll est un stratovolcan composé d'une alternance de couches de cendres, de lave et de roches éjectées par les éruptions antérieures. Il est situé sous un glacier d'environ 200 m d'épaisseur qui culmine à 1666 m d'altitude. Ce volcan âgé de 700 000 ans possède peu d'activité historique : autour de 550, 1612 (l'éruption a alors duré seulement 3 jours) et 1821-1823 où l'activité volcanique a duré plus d'un an. Malgré ses éruptions, il est plutôt moins actif que les autres volcans présents dans cette zone volcanique de l'Islande.
La fin de l'éruption de Eyjafjöll coïncide avec le début en 1823, de l'éruption du Katla, qui a été l'éruption la plus violente d'Islande au cours de ces 200 dernières années.
Coupe de l'Eyjafjöll et du Katla
Páll Einarsson
Les éruptions de 2010
Les premiers signes de cette éruption sont apparus en Avril 2009, lorsque des séismes ont été enregistrés à 20-25 km de profondeur sous le volcan Eyjafjallajökull. Cette sismicité a été suivie d’une période de calme jusqu’à fin décembre 2009, lorsque le gonflement du volcan a commencé.
Cette éruption se subdivise en deux phases bien distinctes entrecoupées par deux jours d'inactivité le 13 et 14 Avril 2010. En parallèle avec cette coupure dans l'activité, la chimie du magma a été totalement modifiée.
Première phase : 20 mars - 12 avril 2010
Le 20 Mars 2010, peu avant minuit, l'Eyjafjallajöll entre en éruption de manière excentrée par rapport au sommet de l'édifice. Le point d'émission se situe au niveau du col séparant l'Eyjafjallajöll du volcan voisin le Katla. Les premiers séismes précurseurs de cette éruption ont été enregistrés par le réseau de surveillance islandaise en Avril 2009. Cette éruption est une éruption fissurale (comme souvent en Islande). La fissure s'étend sur 800 mètres de long. Elle est caractérisée par l'émission de jets de lave s'élevant à plus de 200 mètres de hauteur. Elle présente une activité effusive sous la forme de fontaines et d'épanchements de lave. Les coulées de lave ont atteint une superficie totale d'environ 1,3 kilomètres carrés sur une épaisseur moyenne de 10 à 20 m. Le cône de scories[1] fait plus de 82 m de haut.
Cette première phase émet un magma très primitif, un basalte à olivine (47% de SiO2), dans la partie latérale de l'édifice, entre l'Eyjafjallajökull et le Katla.
" Les premiers résultats des analyses sur les produits volcaniques émis par la première phase suggèrent que le magma de l'éruption est d'origine profonde. Il s'agit donc d'un magma basaltique très riche en gaz, ce qui explique (en plus de la fonte du glacier) l'importance du panache. Ce transfert de magma profond pourrait correspondre à l'arrivée d'un grand volume de magma, impliquant donc une éruption longue (semaines, mois) et volumineuse (coulées de lave très importantes). " (Laboratoire Magmas et Volcans)
Deuxième phase : à partir du 14 avril 2010
Après une accalmie de deux jours, la deuxième phase est plus violente et plus explosive. L'Eyjafjöll entre en éruption et émet un important volume de gaz, cendres et scories sous la forme d'un panache volcanique. L'éruption a fracturé plusieurs centaines de mètres de calotte glaciaire et provoqué une fonte brutale de la glace. Les écoulements d'eau, de boue et de débris dus à cette fonte ont entraîné d'importantes inondations et obligé les autorités à évacuer 800 personnes.
Une zone circulaire, dépourvue de glace suite à sa fonte, d'environ 200 mètres de diamètre et une nouvelle fissure de 2 km de long ont été observées près du sommet du volcan.
Le fort caractère explosif est dû tout d'abord à l'interaction eau-magma et au violent choc thermique entre de la glace à zéro degrés qui se trouve violemment vaporisée par un magma à plus de 1000°C. Cette énergie contribue de manière importante à fragmenter la roche au niveau du point d'émission produisant des particules très fines qui sont expulsées actuellement jusqu'à 10 km d'altitude.
Cette deuxième phase émet un magma plus différencié et donc plus explosif, un trachy-andésite (58% de SiO2), dans la partie sommitale de l'édifice.
C'est cette deuxième phase qui est responsable de l'expulsion du panache à presque 10 km d'altitude et qui a pour conséquence la très forte perturbation du trafic aérien européen.
L'Institut des Sciences de la Terre islandais a effectué une estimation des matériaux qui ont été expulsés par le volcan dans les trois premiers jours.
Au total, 140 millions de m3 de téphras ou pyroclastes[2] ont été éjectés. Les pyroclastes étant compressés à leur sortie du cratère, cela correspond à environ 70 à 80 millions de m3 de magma, soit un débit moyen de 300 m3 ou encore 750 tonnes de magma par seconde ! C'est 10 à 20 fois plus important que lors de la première phase éruptive du 20 mars 2010 sur le cratère Fimmvörðuháls.
La plupart des particules émises font moins de 300 micromètres (0,3 mm) et environ un quart de la masse des particules émises est le fait de fines particules dont la granulométrie est inférieure à 10 microns, désignées en PM10 notamment dans les mesures de pollution atmosphérique.
Depuis le 16 avril, l'activité volcanique a légèrement décru, avec des fluctuations à plus courtes échelles de temps. Les téphras sont expulsés à environ 3 km d'altitude contre 11 km lors du premier jour de la seconde éruption. Toutefois, un signe contradictoire est apparu : entre le 18 et le 19 Avril, le trémor sismique[3] a augmenté significativement, et s'est accompagné d'une recrudescence du panache volcanique en surface.
Selon les dernières informations émanant du bureau de météorologie islandais et de la protection civile islandaise, ces secousses sismiques pourraient signifier que l'éruption entre dans une nouvelle phase où les cendres laisseraient la place à des coulées de lave.
Pour autant, le 20 avril, l'activité volcanique reste constante : trois cratères distincts sont toujours en éruption et projettent des jets de lave qui atteignent 1,5 à 3 km d'altitude suite à des explosions. L'intensité du trémor éruptif est relativement constante et se maintient à un niveau élevé équivalent à celui enregistré au début d'éruption (IPG). Certaines secousses sont ressenties jusqu'à une distance de 25 kilomètres du cratère.
Le nuage de cendres atteint dorénavant 3,5 à 4,5 km d'altitude, bien que plus petit et léger, signe que les cendres sont moins conséquentes.
Des mesures effectuées par ballon-sonde ont montré que le nuage de cendres était positionné à une hauteur de 4 m pour une épaisseur d'environ 600 m d'épaisseur au dessus de la Grande-Bretagne.
Les conséquences de l'éruption du volcan Eyjafjöll
" Les premières conséquences de l'éruption sont locales. L'éruption provoque la fonte d'un grand volume de glace. L'eau ainsi produite s'échappe de glacier en entraînant des produits de l'éruption en cours et des produits arrachés à la surface, provoquant d'immenses coulées de boue (connues localement sous le nom de jökulhaups). Afin d'éviter la rupture des ponts, les routes ont été coupées par des tranchées artificielles, afin de faciliter l'écoulement des coulées de boue. " (Laboratoire Magmas et Volcans)
Par mesures de sécurité, le glacier Eyjafjallajökull ainsi que les collines qui l'entourent sont fermés au public. Des changements soudains dans la direction du vent, les abondantes retombées de cendre et les éclairs (d'électricité statique) dans le panache rendent la zone particulièrement dangereuse. De plus, un périmètre de sécurité de 1 km de rayon est toujours en place autour du site éruptif de Fimmvörðuháls. Tout déplacement - à pied ou en voiture - dans cette zone est donc strictement interdit. La seconde phase n'est plus une éruption pour touristes. (Protection Civile islandaise). Les scientifiques ont déjà indiqué que la cendre volcanique - dont la couche atteint 10 cm par endroits - est riche en fluor.
Les retombées de cendres en Islande peuvent poser des problèmes importants pour les gens, les animaux et les cultures. Ces cendres sont, en effet, riches en fluor et en soufre, en particulier. Ces éléments sont des polluants, susceptibles, selon leur quantité, d'empoisonner les pâtures et les réservoirs d'eau. De plus, l'inhalation de ces substances et des fragments solides (silicates) des cendres est susceptible de créer des problèmes de santé pour les êtres vivants (difficultés, pulmonaire, ...).
Enfin, l'effet de la dispersion du panache volcanique sur de grandes distances est bien illustré par les problèmes actuels de la circulation aérienne." (Laboratoire Magmas et Volcans). A ce titre, si une grande partie du trafic aérien a été suspendu au dessus de l'Europe, les inquiétudes quant à la dangerosité du nuage de cendres sont fondées puisqu'un chasseur F16 de l'OTAN a vu ses turbines endommagées en survolant l'Europe le 19 avril 2010.
La crainte du Katla
Cette éruption pourrait bien être un signe avant-coureur de l'éruption du volcan voisin de l'Eyjafjöll, le Katla, Or, celui-ci à la réputation d'être un des volcans les plus dangereux d'Islande. Caché sous le glacier Myrdalsjökull dans le Sud de l'île, le Katla est entré pour la dernière fois en éruption en 1918. Une éruption du volcan Katla représente un risque majeur car une population relativement dense vit à ses pieds.
Le Katla fait donc l'objet d'une surveillance accrue même si celui-ci demeure bien endormi pour le moment.
Selon Olgeir Sigmarsson, directeur de recherche au CNRS et géochimiste : " Il est à noter que toutes les éruptions historiques de l'Eyjafjöll (1612 et 1821) ont été suivies par une éruption du volcan voisin, le Katla, dont la dernière éruption confirmée date de 1918, alors qu'il a eu en moyenne 2 éruptions par siècle durant le dernier millénaire. "
Localisation géographique du volcan Eyjafjöll
Afficher Actualités environnement et risques naturels notre-planete.info sur une carte plus grande :
L'Islande, une île volcanique instable
L'Islande est une île résultant de l'activité d'un point chaud et de la dorsale médio-atlantique. Cette dorsale caractérise l'écartement entre les plaques nord-américaine et eurasienne. Elle forme une gigantesque chaîne de volcans sous-marins sur 15 000 km de long. Les deux plaques s'écartent à raison de 2 cm par an. L'Islande en est la seule partie émergée en raison du point chaud situé à l'aplomb. Cette île est presque en totalité composée de roches volcaniques et comporte de nombreux volcans actifs (environ 130) dont un grand nombre est couvert de glaciers. Le volcan actuellement en éruption est situé sous le glacier Eyjafjallajökull.
Le volcan Eyjafjöll
Situé à 160 km au sud-est de la capitale de l'Islande, Reykjavík, le volcan Eyjafjöll est un stratovolcan composé d'une alternance de couches de cendres, de lave et de roches éjectées par les éruptions antérieures. Il est situé sous un glacier d'environ 200 m d'épaisseur qui culmine à 1666 m d'altitude. Ce volcan âgé de 700 000 ans possède peu d'activité historique : autour de 550, 1612 (l'éruption a alors duré seulement 3 jours) et 1821-1823 où l'activité volcanique a duré plus d'un an. Malgré ses éruptions, il est plutôt moins actif que les autres volcans présents dans cette zone volcanique de l'Islande.
La fin de l'éruption de Eyjafjöll coïncide avec le début en 1823, de l'éruption du Katla, qui a été l'éruption la plus violente d'Islande au cours de ces 200 dernières années.
Coupe de l'Eyjafjöll et du Katla
Páll Einarsson
Les éruptions de 2010
Les premiers signes de cette éruption sont apparus en Avril 2009, lorsque des séismes ont été enregistrés à 20-25 km de profondeur sous le volcan Eyjafjallajökull. Cette sismicité a été suivie d’une période de calme jusqu’à fin décembre 2009, lorsque le gonflement du volcan a commencé.
Cette éruption se subdivise en deux phases bien distinctes entrecoupées par deux jours d'inactivité le 13 et 14 Avril 2010. En parallèle avec cette coupure dans l'activité, la chimie du magma a été totalement modifiée.
Première phase : 20 mars - 12 avril 2010
Le 20 Mars 2010, peu avant minuit, l'Eyjafjallajöll entre en éruption de manière excentrée par rapport au sommet de l'édifice. Le point d'émission se situe au niveau du col séparant l'Eyjafjallajöll du volcan voisin le Katla. Les premiers séismes précurseurs de cette éruption ont été enregistrés par le réseau de surveillance islandaise en Avril 2009. Cette éruption est une éruption fissurale (comme souvent en Islande). La fissure s'étend sur 800 mètres de long. Elle est caractérisée par l'émission de jets de lave s'élevant à plus de 200 mètres de hauteur. Elle présente une activité effusive sous la forme de fontaines et d'épanchements de lave. Les coulées de lave ont atteint une superficie totale d'environ 1,3 kilomètres carrés sur une épaisseur moyenne de 10 à 20 m. Le cône de scories[1] fait plus de 82 m de haut.
Cette première phase émet un magma très primitif, un basalte à olivine (47% de SiO2), dans la partie latérale de l'édifice, entre l'Eyjafjallajökull et le Katla.
" Les premiers résultats des analyses sur les produits volcaniques émis par la première phase suggèrent que le magma de l'éruption est d'origine profonde. Il s'agit donc d'un magma basaltique très riche en gaz, ce qui explique (en plus de la fonte du glacier) l'importance du panache. Ce transfert de magma profond pourrait correspondre à l'arrivée d'un grand volume de magma, impliquant donc une éruption longue (semaines, mois) et volumineuse (coulées de lave très importantes). " (Laboratoire Magmas et Volcans)
Deuxième phase : à partir du 14 avril 2010
Après une accalmie de deux jours, la deuxième phase est plus violente et plus explosive. L'Eyjafjöll entre en éruption et émet un important volume de gaz, cendres et scories sous la forme d'un panache volcanique. L'éruption a fracturé plusieurs centaines de mètres de calotte glaciaire et provoqué une fonte brutale de la glace. Les écoulements d'eau, de boue et de débris dus à cette fonte ont entraîné d'importantes inondations et obligé les autorités à évacuer 800 personnes.
Une zone circulaire, dépourvue de glace suite à sa fonte, d'environ 200 mètres de diamètre et une nouvelle fissure de 2 km de long ont été observées près du sommet du volcan.
Le fort caractère explosif est dû tout d'abord à l'interaction eau-magma et au violent choc thermique entre de la glace à zéro degrés qui se trouve violemment vaporisée par un magma à plus de 1000°C. Cette énergie contribue de manière importante à fragmenter la roche au niveau du point d'émission produisant des particules très fines qui sont expulsées actuellement jusqu'à 10 km d'altitude.
Cette deuxième phase émet un magma plus différencié et donc plus explosif, un trachy-andésite (58% de SiO2), dans la partie sommitale de l'édifice.
C'est cette deuxième phase qui est responsable de l'expulsion du panache à presque 10 km d'altitude et qui a pour conséquence la très forte perturbation du trafic aérien européen.
L'Institut des Sciences de la Terre islandais a effectué une estimation des matériaux qui ont été expulsés par le volcan dans les trois premiers jours.
Au total, 140 millions de m3 de téphras ou pyroclastes[2] ont été éjectés. Les pyroclastes étant compressés à leur sortie du cratère, cela correspond à environ 70 à 80 millions de m3 de magma, soit un débit moyen de 300 m3 ou encore 750 tonnes de magma par seconde ! C'est 10 à 20 fois plus important que lors de la première phase éruptive du 20 mars 2010 sur le cratère Fimmvörðuháls.
La plupart des particules émises font moins de 300 micromètres (0,3 mm) et environ un quart de la masse des particules émises est le fait de fines particules dont la granulométrie est inférieure à 10 microns, désignées en PM10 notamment dans les mesures de pollution atmosphérique.
Depuis le 16 avril, l'activité volcanique a légèrement décru, avec des fluctuations à plus courtes échelles de temps. Les téphras sont expulsés à environ 3 km d'altitude contre 11 km lors du premier jour de la seconde éruption. Toutefois, un signe contradictoire est apparu : entre le 18 et le 19 Avril, le trémor sismique[3] a augmenté significativement, et s'est accompagné d'une recrudescence du panache volcanique en surface.
Selon les dernières informations émanant du bureau de météorologie islandais et de la protection civile islandaise, ces secousses sismiques pourraient signifier que l'éruption entre dans une nouvelle phase où les cendres laisseraient la place à des coulées de lave.
Pour autant, le 20 avril, l'activité volcanique reste constante : trois cratères distincts sont toujours en éruption et projettent des jets de lave qui atteignent 1,5 à 3 km d'altitude suite à des explosions. L'intensité du trémor éruptif est relativement constante et se maintient à un niveau élevé équivalent à celui enregistré au début d'éruption (IPG). Certaines secousses sont ressenties jusqu'à une distance de 25 kilomètres du cratère.
Le nuage de cendres atteint dorénavant 3,5 à 4,5 km d'altitude, bien que plus petit et léger, signe que les cendres sont moins conséquentes.
Des mesures effectuées par ballon-sonde ont montré que le nuage de cendres était positionné à une hauteur de 4 m pour une épaisseur d'environ 600 m d'épaisseur au dessus de la Grande-Bretagne.
Les conséquences de l'éruption du volcan Eyjafjöll
" Les premières conséquences de l'éruption sont locales. L'éruption provoque la fonte d'un grand volume de glace. L'eau ainsi produite s'échappe de glacier en entraînant des produits de l'éruption en cours et des produits arrachés à la surface, provoquant d'immenses coulées de boue (connues localement sous le nom de jökulhaups). Afin d'éviter la rupture des ponts, les routes ont été coupées par des tranchées artificielles, afin de faciliter l'écoulement des coulées de boue. " (Laboratoire Magmas et Volcans)
Par mesures de sécurité, le glacier Eyjafjallajökull ainsi que les collines qui l'entourent sont fermés au public. Des changements soudains dans la direction du vent, les abondantes retombées de cendre et les éclairs (d'électricité statique) dans le panache rendent la zone particulièrement dangereuse. De plus, un périmètre de sécurité de 1 km de rayon est toujours en place autour du site éruptif de Fimmvörðuháls. Tout déplacement - à pied ou en voiture - dans cette zone est donc strictement interdit. La seconde phase n'est plus une éruption pour touristes. (Protection Civile islandaise). Les scientifiques ont déjà indiqué que la cendre volcanique - dont la couche atteint 10 cm par endroits - est riche en fluor.
Les retombées de cendres en Islande peuvent poser des problèmes importants pour les gens, les animaux et les cultures. Ces cendres sont, en effet, riches en fluor et en soufre, en particulier. Ces éléments sont des polluants, susceptibles, selon leur quantité, d'empoisonner les pâtures et les réservoirs d'eau. De plus, l'inhalation de ces substances et des fragments solides (silicates) des cendres est susceptible de créer des problèmes de santé pour les êtres vivants (difficultés, pulmonaire, ...).
Enfin, l'effet de la dispersion du panache volcanique sur de grandes distances est bien illustré par les problèmes actuels de la circulation aérienne." (Laboratoire Magmas et Volcans). A ce titre, si une grande partie du trafic aérien a été suspendu au dessus de l'Europe, les inquiétudes quant à la dangerosité du nuage de cendres sont fondées puisqu'un chasseur F16 de l'OTAN a vu ses turbines endommagées en survolant l'Europe le 19 avril 2010.
La crainte du Katla
Cette éruption pourrait bien être un signe avant-coureur de l'éruption du volcan voisin de l'Eyjafjöll, le Katla, Or, celui-ci à la réputation d'être un des volcans les plus dangereux d'Islande. Caché sous le glacier Myrdalsjökull dans le Sud de l'île, le Katla est entré pour la dernière fois en éruption en 1918. Une éruption du volcan Katla représente un risque majeur car une population relativement dense vit à ses pieds.
Le Katla fait donc l'objet d'une surveillance accrue même si celui-ci demeure bien endormi pour le moment.
Selon Olgeir Sigmarsson, directeur de recherche au CNRS et géochimiste : " Il est à noter que toutes les éruptions historiques de l'Eyjafjöll (1612 et 1821) ont été suivies par une éruption du volcan voisin, le Katla, dont la dernière éruption confirmée date de 1918, alors qu'il a eu en moyenne 2 éruptions par siècle durant le dernier millénaire. "
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