Une étude pointe du doigt les émissions du biodiesel

Le biodiesel est une nouvelle fois attaqué pour ses potentiels d’émissions de gaz à effet de serre qui seraient supérieures à ceux du diesel fossile.


« Un remède pire que le mal », c’est le tableau dépeint par Jos Dings, directeur de l’ONG Transport & Environnement, lors de la restitution des résultats de son étude sur les émissions de gaz à effet de serre des biocarburants.


Le biodiesel est ainsi consédéré comme un mauvais élève. D’après l’étude de l’ONG, publiée le 5 avril, « 1 litre de biodiesel émet 80 % de plus que 1 litre de diesel ». Ces résultats s’appuient sur l’étude Globium publiée en mars dernier, commanditée par la Commission européenne, sur les impacts des agrocarburants en termes d’émissions GES à l’horizon 2020.


Un coup dur pour la filière biodiesel qui doit déjà faire face à des ventes françaises
au ralenti et une diminution du plafonnement d’incorporation de biocarburant européen en 2014 à 7 % au lieu de 10 % initialement prévu.

Le changement d’utilisation des sols toujours en question


De multiples études ont déjà alimenté le débat avec bien souvent des chiffres très différents d’une méthodologie à une autre. Selon Alexandre Gohin, directeur de recherche à l’Inra, contacté par « Le Monde », l’étude de T&E est pourtant à prendre avec des pincettes car elle ne prend pas en compte certains paramètres comme la hausse des rendements qui limite l’extension des zones de culture.


Mais cette nouvelle étude, relayée dans la presse généraliste, est défavorable à la filière qui ne s’est pas encore prononcée sur ces nouveaux chiffres, mais qui avait déjà contesté la méthodologie adoptée par l’étude Globium.