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La germination suicide de l'orobanche
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La germination suicide de l'orobanche
Suite à cet article :
" 07/07/16
Grandes cultures
Charente-Maritime : l'orobanche vampirise les récoltes et s'étend inexorablement
Tige blafarde et écaillée, "poilue et glanduleuse", l'orobanche, qui parasite le colza dans le Poitou-Charentes, faisant chuter les rendements agricoles, a tout de la plante-vampire, un monstre qui colonise un peu plus la France chaque année.
"En moyenne, je produisais environ 35 quintaux de graines de colza à l'hectare. Avec l'orobanche, je récolte jusqu'à 20 quintaux de moins": le bilan dressé par Maxime Guiberteau, céréalier installé près de Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime), suffit à résumer les ravages de cette plante invasive, dont rien ne semble pouvoir venir à bout.
L'orobanche rameuse est entièrement dépourvue de chlorophylle et incapable de réaliser seule la photosynthèse. Elle a donc besoin d'une espèce "hôte" pour se fournir en eau et en nutriments, ce qui réduit fortement les rendements des plantes qu'elle parasite, voire les détruit totalement.
Charente-Maritime : le berceau
Dans l'Est de la Charente-Maritime, identifié par les biologistes comme le berceau de l'orobanche dans la région, la présence du prédateur se remarque de loin, avec les grandes zones sombres créées dans les parcelles de colza arrivé à maturité. De près, il faut pourtant se courber pour apercevoir les petites fleurs bleu-violet de cette plante, haute d'une dizaine de centimètres seulement, fixée systématiquement à un pied de colza.
Mais le colza n'est pas la seule victime de l'orobanche rameuse, qui se répand lentement mais sûrement vers d'autres départements. Sa présence a d'abord été détectée sur le tabac dans les années 1950, puis sur le colza dans les années 1990, sur le chanvre dans les années 2000, le melon en 2004 et le tournesol en 2007.
Dernièrement, l'institut technique des producteurs d'oléagineux, de protéagineux, de chanvre et de leurs filières, Terres Inovia (ex-Cétiom), l'a même observée sur des cultures maraîchères comme la tomate, la pomme de terre ou le haricot.
27 départements menacés
Si l'on en croit la cartographie établie par les agriculteurs et les chercheurs, le fléau s'étend désormais bien au-delà du Poitou-Charentes, jusque dans l'Est de la France. "L'orobanche est classée comme espèce à problème dans 27 départements. Mais la situation du colza est catastrophique", avertit Xavier Reboud, du département Santé des plantes et environnement de l'Institut national pour la recherche agronomique (INRA).
En Charente-Maritime, Maxime Guiberteau n'a pas d'autre choix que d'arrêter de cultiver du colza ou de réduire drastiquement le nombre de parcelles qu'il y consacre, comme beaucoup d'agriculteurs. "Au début des années 2000, jusqu'à 1800 hectares étaient semés de colza. Aujourd'hui c'est moitié moins", souligne Jacky Auvinet, conseiller à la coopérative agricole de Saint-Pierre-de-Juilliers. Pour Xavier Reboud, l'espèce est "d'autant plus difficile à éradiquer que chaque pied d'orobanche mature produit sans peine 100.000 graines, capables d'attendre 15 ans leur hôte" pour germer.
Pas de solution miracle
Pour contrer l'orobanche, les agronomes n'ont pour l'instant pas de solution miracle, à part diminuer la fréquence du colza dans la rotation des cultures, comme le fait Maxime Guiberteau. "Je l'ai remplacé par des pois et du tournesol, mais ces cultures n'offrent pas les mêmes marges que le colza. J'ai perdu entre 10 et 15% de mon chiffre d'affaires", d'autant que le colza favorise la reprise du blé cultivé après lui, "trois à quatre quintaux en plus à l'hectare."
Les recherches s'orientent aussi vers des variétés de colza plus résistantes, ou des croisements. Mais le parasite peut évoluer et trouver à son tour une parade : "c'est d'ailleurs comme ça qu'il existe une variante de l'orobanche sur la tomate. Elle a trouvé comment s'adapter", explique Xavier Reboud, évoquant une "course aux armements" entre la plante-hôte et son parasite.
Victime collatérale de cette guerre, l'abeille, privée d'une partie de sa nourriture au printemps, quand les fleurs sont encore peu nombreuses. "Avec le tournesol, le colza assure environ les deux tiers de la production de miel en France", insiste Pierre Testu, animateur du Réseau biodiversité pour les abeilles. "Sa disparition risque d'avoir des conséquences dramatiques pour un secteur apicole déjà en crise", s'alarme-t-il."
Mon voisin m'expliquait qu'il avait fait sa thèse sur la mort suicide de l'orobanche.
De quoi s'agit il ?.
Cette plante a besoin de vampiriser une plante hôte pour se développer. La technique consiste à semer avant la culture de l'orge ou de l'avoine. L'orobanche se pose sur les racines et meurt car ces hôtes ne lui conviennent pas. On peut alors semer la culture principale.
" 07/07/16
Grandes cultures
Charente-Maritime : l'orobanche vampirise les récoltes et s'étend inexorablement
Tige blafarde et écaillée, "poilue et glanduleuse", l'orobanche, qui parasite le colza dans le Poitou-Charentes, faisant chuter les rendements agricoles, a tout de la plante-vampire, un monstre qui colonise un peu plus la France chaque année.
"En moyenne, je produisais environ 35 quintaux de graines de colza à l'hectare. Avec l'orobanche, je récolte jusqu'à 20 quintaux de moins": le bilan dressé par Maxime Guiberteau, céréalier installé près de Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime), suffit à résumer les ravages de cette plante invasive, dont rien ne semble pouvoir venir à bout.
L'orobanche rameuse est entièrement dépourvue de chlorophylle et incapable de réaliser seule la photosynthèse. Elle a donc besoin d'une espèce "hôte" pour se fournir en eau et en nutriments, ce qui réduit fortement les rendements des plantes qu'elle parasite, voire les détruit totalement.
Charente-Maritime : le berceau
Dans l'Est de la Charente-Maritime, identifié par les biologistes comme le berceau de l'orobanche dans la région, la présence du prédateur se remarque de loin, avec les grandes zones sombres créées dans les parcelles de colza arrivé à maturité. De près, il faut pourtant se courber pour apercevoir les petites fleurs bleu-violet de cette plante, haute d'une dizaine de centimètres seulement, fixée systématiquement à un pied de colza.
Mais le colza n'est pas la seule victime de l'orobanche rameuse, qui se répand lentement mais sûrement vers d'autres départements. Sa présence a d'abord été détectée sur le tabac dans les années 1950, puis sur le colza dans les années 1990, sur le chanvre dans les années 2000, le melon en 2004 et le tournesol en 2007.
Dernièrement, l'institut technique des producteurs d'oléagineux, de protéagineux, de chanvre et de leurs filières, Terres Inovia (ex-Cétiom), l'a même observée sur des cultures maraîchères comme la tomate, la pomme de terre ou le haricot.
27 départements menacés
Si l'on en croit la cartographie établie par les agriculteurs et les chercheurs, le fléau s'étend désormais bien au-delà du Poitou-Charentes, jusque dans l'Est de la France. "L'orobanche est classée comme espèce à problème dans 27 départements. Mais la situation du colza est catastrophique", avertit Xavier Reboud, du département Santé des plantes et environnement de l'Institut national pour la recherche agronomique (INRA).
En Charente-Maritime, Maxime Guiberteau n'a pas d'autre choix que d'arrêter de cultiver du colza ou de réduire drastiquement le nombre de parcelles qu'il y consacre, comme beaucoup d'agriculteurs. "Au début des années 2000, jusqu'à 1800 hectares étaient semés de colza. Aujourd'hui c'est moitié moins", souligne Jacky Auvinet, conseiller à la coopérative agricole de Saint-Pierre-de-Juilliers. Pour Xavier Reboud, l'espèce est "d'autant plus difficile à éradiquer que chaque pied d'orobanche mature produit sans peine 100.000 graines, capables d'attendre 15 ans leur hôte" pour germer.
Pas de solution miracle
Pour contrer l'orobanche, les agronomes n'ont pour l'instant pas de solution miracle, à part diminuer la fréquence du colza dans la rotation des cultures, comme le fait Maxime Guiberteau. "Je l'ai remplacé par des pois et du tournesol, mais ces cultures n'offrent pas les mêmes marges que le colza. J'ai perdu entre 10 et 15% de mon chiffre d'affaires", d'autant que le colza favorise la reprise du blé cultivé après lui, "trois à quatre quintaux en plus à l'hectare."
Les recherches s'orientent aussi vers des variétés de colza plus résistantes, ou des croisements. Mais le parasite peut évoluer et trouver à son tour une parade : "c'est d'ailleurs comme ça qu'il existe une variante de l'orobanche sur la tomate. Elle a trouvé comment s'adapter", explique Xavier Reboud, évoquant une "course aux armements" entre la plante-hôte et son parasite.
Victime collatérale de cette guerre, l'abeille, privée d'une partie de sa nourriture au printemps, quand les fleurs sont encore peu nombreuses. "Avec le tournesol, le colza assure environ les deux tiers de la production de miel en France", insiste Pierre Testu, animateur du Réseau biodiversité pour les abeilles. "Sa disparition risque d'avoir des conséquences dramatiques pour un secteur apicole déjà en crise", s'alarme-t-il."
Mon voisin m'expliquait qu'il avait fait sa thèse sur la mort suicide de l'orobanche.
De quoi s'agit il ?.
Cette plante a besoin de vampiriser une plante hôte pour se développer. La technique consiste à semer avant la culture de l'orge ou de l'avoine. L'orobanche se pose sur les racines et meurt car ces hôtes ne lui conviennent pas. On peut alors semer la culture principale.
GL- + membre techno +
- Messages : 24947
Date d'inscription : 10/09/2009
Age : 110
Assis
Re: La germination suicide de l'orobanche
T'oublies de preciser que la dissemination s'effectue aussi par la multiplication de semences de colza, qui parasite aussi luzerne ,trefle violet par la suite, ,la seule parade est d'arracher les pieds a la pioche pour enlever tout organe vital pouvant donner de nouvelles plantes par la suite, j'ai eu ce genre de "cadeau" dans un lot de semences de colza en 2007!!!
pascal- + membre techno +
- Messages : 11651
Date d'inscription : 29/03/2015
Age : 49
partout et nulle part!!!
Re: La germination suicide de l'orobanche
Je parlais des semences en place.
GL- + membre techno +
- Messages : 24947
Date d'inscription : 10/09/2009
Age : 110
Assis
Re: La germination suicide de l'orobanche
@Pascal, les légumineuses sont affectées par l'orobranche minor mais peut-être que l'orobranche rameuse s'est adaptée.
jojogo- + membre techno +
- Messages : 3515
Date d'inscription : 22/04/2013
Age : 48
Centre
Re: La germination suicide de l'orobanche
toujours est t'il que cela à commencé dans du colza, et j'en es retrouvé par la suite dans de la luzerne en sucession culturale du colza, la zone atteinte a été bouffée par l'orobanche, j'ai ressmée la bande en trefle violet mème topo, donc j'ai tout arraché pour eviter la dissemination pour eviter la propagation à la parcelle, sans parler des quelques pieds dans d'autres parcelles, avec un jour , un specimen d'un metre de hauteur dans du trefle violet, a titre d'info, l'orobanche aurait une toxicité avèrée parmi le fourrage recolté!!!!
pascal- + membre techno +
- Messages : 11651
Date d'inscription : 29/03/2015
Age : 49
partout et nulle part!!!
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