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de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
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AGRICULTURE - CONVIVIALITÉ - ENVIRONNEMENT (A.C.E) :: politique générale , syndicalisme :: Politique agricole
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de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
https://www.youtube.com/watch?v=x6bPZafXzvY
camito- + membre techno +
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Plateau Picard sud
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
http://www.coordinationrurale.fr/du-poulet-bresilien-dans-les-plats-bretons/
https://www.youtube.com/watch?v=XJ-9x_cefBU
https://www.facebook.com/coordinationrurale.fr/videos/874113332606121/
Emission Capital « Les secrets du poulet premier prix » - la CR Bretagne dévoile les dessous de Farmor (www.coordinationrurale.fr/du-poulet-bresilien-dans-les-plat…) et Beulin tente d''expliquer ses magouilles au journaliste !!!
https://www.youtube.com/watch?v=XJ-9x_cefBU
https://www.facebook.com/coordinationrurale.fr/videos/874113332606121/
Emission Capital « Les secrets du poulet premier prix » - la CR Bretagne dévoile les dessous de Farmor (www.coordinationrurale.fr/du-poulet-bresilien-dans-les-plat…) et Beulin tente d''expliquer ses magouilles au journaliste !!!
camito- + membre techno +
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Age : 59
Plateau Picard sud
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
SES GROS ENCULES EURO PUTES VIENNENT DE SIGNER LE TRAITE CETA AVEC LE CANADA CE QUI FINIR D ELIMINER ENCORE PLUS VITE LES PETITS ET LES FRAGILES /... MALGRE LE DISCOUR DE MARINE ??? LA CORRUPTION ET LES MAGOUILLES L ONT EMPORTE SUR LE BON SENS .... BEN RDV MAI 2017 LES GARS . VA PAS FALLOIR SE TROMPER ...
williams 475- + membre techno +
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SEYCHES
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
depuis ,90 %des poulets consommé en rhf sont importécamito a écrit:http://www.coordinationrurale.fr/du-poulet-bresilien-dans-les-plats-bretons/
https://www.youtube.com/watch?v=XJ-9x_cefBU
https://www.facebook.com/coordinationrurale.fr/videos/874113332606121/
Emission Capital « Les secrets du poulet premier prix » - la CR Bretagne dévoile les dessous de Farmor (www.coordinationrurale.fr/du-poulet-bresilien-dans-les-plat…) et Beulin tente d''expliquer ses magouilles au journaliste !!!
a coté de farmor ,il y a daunat
qui mets de plus en plus de poulets dans ses casses croutes
a ce niveau la ,personne ne s'inquiète de la provenance
meme le poulet a l'eau de javel passera
un seul critère ,le prix
et quand ce n'est pas chère ,ce n'est plus produit en france ,mission impossible pour les producteurs
hermine 22- + membre techno +
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Messages : 37831
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Age : 74
bretagne
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
et possible de faire du conté au canada pour nous l envoyer .....
carlo s- + membre techno +
- Messages : 38999
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sud de l'ile
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
oh purée ça c'est la tuile!!williams 475 a écrit: SES GROS ENCULES EURO PUTES VIENNENT DE SIGNER LE TRAITE CETA AVEC LE CANADA CE QUI FINIR D ELIMINER ENCORE PLUS VITE LES PETITS ET LES FRAGILES /... MALGRE LE DISCOUR DE MARINE ??? LA CORRUPTION ET LES MAGOUILLES L ONT EMPORTE SUR LE BON SENS .... BEN RDV MAI 2017 LES GARS . VA PAS FALLOIR SE TROMPER ...
merde je pensais avoir un peu d'espoir
merde et remerde!!
ça sert à quoi d'essayer de trouver des solutions avec des enculés de tous bords
la france est divisée en trois tas: les gros voyous qui dirigent à haut niveau et ne me dites pas le contraire... , les cons du privé et du public qui bossent selon une échelle de valeur très grande et les divers: fainéants, petits trafics mais finalement ce n'est pas ce dernier cas qui représente le pire des fléaux.
Sparthakus- + membre techno +
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le pays des fossoyeurs de l'agriculture
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
D'après les informations sur tf1, il n'y rien craindre, pr les ogm , les poulets les cerises ...pourtant j'ai pas les même info par cr
bibi43- + membre techno +
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haute loire
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
jp raffarien sur bfm tout à l'heure..."ce traité permettra a la France de s'ouvrir au monde et de développer ses entreprises".... je crois savoir qu'au canada on est loin d'avoir les mêmes règles sociales,environnementales et fiscales...bref, tout ce qui a foutu le bor..l au sein même de l'Europe,on le refait puissance 10 avec le canada...au parlement européen,on a vraiment des ploucs qui ne comprennent rien à rien et qui sont surement bien corrompus...
escrito17- + membre techno +
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Messages : 18125
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charente maritime 17
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
16 des 74 députés européens français ont approuvé le traité
a gauche et à l’extrême droite, la quasi-totalité des votes étaient négatifs :
Parti socialiste (gauche) : 13 contre ;
Front de gauche et apparentés (gauche radicale) : 4 contre ;
Europe Ecologie-Les Verts (écologistes) : 6 contre ;
Front national et apparentés (extrême droite) : 1 pour (Joëlle Bergeron, ex-FN), 23 contre.
Même au sein des groupes les plus favorables au niveau européen, les défections françaises ont été nombreuses :
Les Républicains (droite) : 12 pour, 6 abstentions et 2 absents ;
UDI et MoDem (centre) : 3 pour, 2 abstentions et 2 contre.
Source : Parlement européen
a gauche et à l’extrême droite, la quasi-totalité des votes étaient négatifs :
Parti socialiste (gauche) : 13 contre ;
Front de gauche et apparentés (gauche radicale) : 4 contre ;
Europe Ecologie-Les Verts (écologistes) : 6 contre ;
Front national et apparentés (extrême droite) : 1 pour (Joëlle Bergeron, ex-FN), 23 contre.
Même au sein des groupes les plus favorables au niveau européen, les défections françaises ont été nombreuses :
Les Républicains (droite) : 12 pour, 6 abstentions et 2 absents ;
UDI et MoDem (centre) : 3 pour, 2 abstentions et 2 contre.
Source : Parlement européen
palmito- + membre techno +
- département : 5° 9' 0'' Nord 52° 39' 0'' Ouest
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Age : 72
au pays des suppositoires geants
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
En gros il y a que la France qui a dit non
bibi43- + membre techno +
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haute loire
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
de toutes facons c'est pas fini:
les 38 parlements nationaux et régionaux des états concernés par le texte devront se prononcer sur ce dernier.
un seul vote d'opposition entraînerait l'arrêt de l'application provisoire de l'accord
les 38 parlements nationaux et régionaux des états concernés par le texte devront se prononcer sur ce dernier.
un seul vote d'opposition entraînerait l'arrêt de l'application provisoire de l'accord
palmito- + membre techno +
- département : 5° 9' 0'' Nord 52° 39' 0'' Ouest
Messages : 6738
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au pays des suppositoires geants
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
Raffarin ils nous fait chier celui la. C'est un vieux porc inutile qui n'a jamais rien foutuescrito17 a écrit:jp raffarien sur bfm tout à l'heure..."ce traité permettra a la France de s'ouvrir au monde et de développer ses entreprises".... je crois savoir qu'au canada on est loin d'avoir les mêmes règles sociales,environnementales et fiscales...bref, tout ce qui a foutu le bor..l au sein même de l'Europe,on le refait puissance 10 avec le canada...au parlement européen,on a vraiment des ploucs qui ne comprennent rien à rien et qui sont surement bien corrompus...
sibalo- + membre techno +
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Somme (Plateau Picard)
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
voilà tout est écrit (cogestion oblige)avec au moins un ancien agriculteur issu de la fnsea sénateur
http://fresques.ina.fr/picardie/fiche-media/Picard00225/marcel-deneux-responsable-syndical-agricole-evoque-ses-debuts-a-la-jac.html
http://fresques.ina.fr/picardie/fiche-media/Picard00225/marcel-deneux-responsable-syndical-agricole-evoque-ses-debuts-a-la-jac.html
camito- + membre techno +
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Plateau Picard sud
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
famille qui a bien baisé notamment les viticulteurs du poitousibalo a écrit:Raffarin ils nous fait chier celui la. C'est un vieux porc inutile qui n'a jamais rien foutuescrito17 a écrit:jp raffarien sur bfm tout à l'heure..."ce traité permettra a la France de s'ouvrir au monde et de développer ses entreprises".... je crois savoir qu'au canada on est loin d'avoir les mêmes règles sociales,environnementales et fiscales...bref, tout ce qui a foutu le bor..l au sein même de l'Europe,on le refait puissance 10 avec le canada...au parlement européen,on a vraiment des ploucs qui ne comprennent rien à rien et qui sont surement bien corrompus...
Sparthakus- + membre techno +
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le pays des fossoyeurs de l'agriculture
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
raffarin c' est dans la droite ligne de la mafia RPR
La grand estoille par sept jours bruslera,
Nuee fera deux soleils apparoir,
Le gros mastin toute nuict hurlera,
Quand grand pontife changera de terroir. (octobre rouge)
je n' ai pas encore la date du prochain zimboum , je vous tiens au jus dès que j' ai des nouvelles (ASAP)
PatogaZ- + Admin +
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au bout de la baie de Somme
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
Les élus fnsea/ja qui font se que les politiques et lobbys industriels leur demande finisse députés ou sénateurscamito a écrit:voilà tout est écrit (cogestion oblige)avec au moins un ancien agriculteur issu de la fnsea sénateur
http://fresques.ina.fr/picardie/fiche-media/Picard00225/marcel-deneux-responsable-syndical-agricole-evoque-ses-debuts-a-la-jac.html
Enfin localement les assemblées fdsea cantonal vont bientôt pouvoir se tenir dans la cuisine du président de canton. Ici ils étaient 12 sur la photos et encore quand on a viré ceux qui ont un mandat il y a en réalité 3-4 paysans. Le vent tourne, les paysans en ont marre du discours fnsea et des politiques.
sibalo- + membre techno +
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Somme (Plateau Picard)
carlo s- + membre techno +
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sud de l'ile
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
ne pas rire ...
http://www.rtl.be/info/monde/international/vous-souvenez-vous-des-larmes-de-chrystia-freeland-en-wallonie-apres-l-echec-du-ceta-c-etait-une-technique-de-negociation--890011.aspx
http://www.rtl.be/info/monde/international/vous-souvenez-vous-des-larmes-de-chrystia-freeland-en-wallonie-apres-l-echec-du-ceta-c-etait-une-technique-de-negociation--890011.aspx
haddock- + membre techno +
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Age : 57
Belgique
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
peut tu avoir la même chose sur toute la france pour qu'ont leurs pourrissent la vie a ses traitrescarlo s a écrit:
pascal a- + membre techno +
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simplé 53
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
Le détail des votes sur le CETA
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/02/15/traite-ceta-les-eurodeputes-francais-ont-majoritairement-vote-contre_5080287_4355770.html
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/02/15/traite-ceta-les-eurodeputes-francais-ont-majoritairement-vote-contre_5080287_4355770.html
cas.soc- + membre techno +
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Age : 54
Sur les montagnes
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
miracle, la gauche vote contre, pour une fois qu'elle fait les chose bien, il faut le signaler
punaise, le FN est le 1er parti à bruxelle
punaise, le FN est le 1er parti à bruxelle
dgé- schtroumpf grognon du forum
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000
carlo s- + membre techno +
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Age : 56
sud de l'ile
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
pour illustrer
carlo s- + membre techno +
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Age : 56
sud de l'ile
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
xavier beulin aurait voté pour ?
tokia saifi ....tu m entonnes le symbole de la fnsea !
tokia saifi ....tu m entonnes le symbole de la fnsea !
carlo s- + membre techno +
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Age : 56
sud de l'ile
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
Aucun texte alternatif disponible.
Frédéric Hoez
5 h ·
Page 19
Oula ! Sujet chaud que le syndicalisme agricole...
Allons-y, prenons-le à bras le corps...
Monsieur Beulin dit dans son livre que le syndicalisme est là pour réchauffer les cœurs, donner le sens de l' action, rassembler ceux qui souffrent de trop de solitude...
Nous ne parlerons que du syndicalisme couleur FNSEA-JA, sujet du livre...
Quel bel idéal syndical !!! Est-ce la réalité de la FNSEA-JA ? Sans doute oui pour les membres du noyau dur du syndicat, pour les jusqu' au boutistes qui ne se battent que pour leurs intérêts, quittes à « marcher sur le nez de leurs voisins » quand les opinions et intérêts finissent par diverger...
Quand les intérêts des dirigeants FDSEA locaux ne sont pas « menacés » par ceux des petits cotisants, sans nul doute que oui, la FDSEA peut rendre bien des services à ses adhérents...
Mais gare au petit adhérent qui en viendrait à s' opposer à un dirigeant influent...
Attention, ce que je dis-là c' est mon vécu. Je suis loin de dire que c' est une généralité au niveau national car je ne suis pas habilité à parler au nom d' autres agriculteurs mais je sais que d' autres agriculteurs l' ont vécu ou le vivront un jour.
Ce débat est justement ouvert pour en parler, alors n' hésitez pas !
Mon vécu ? Il est temps pour moi d' en parler...
Alors, ne soyez pas déçus, je n' ai pas de grand scoop à rendre public. Je veux juste parler de mon petit cas personnel, à mon petit niveau de « jeune ancien » producteur de lait de vaches .
« Jeune ancien », en voilà une d' expression contradictoire, bien malgré moi...
Toujours selon moi elle reflète une réalité de plus en plus présente au sein de l' agriculture Française, les jeunes (ou moins jeunes) agriculteurs poussés gentiment vers la sortie, prématurément, alors qu' ils avaient prévu de faire comme leurs parents et ancêtres, carrière dans l' agriculture.
Certes, il était toujours possible et envisageable de changer de productions en cours de carrière, ça peut arriver à tout le monde en cas de crise de sur-production ; mais plus que cela il s' agit içi du sentiment imagé d' être installé au pied d' un mur, soumis à une obligation de décision, sans possibilité de retour en arrière, ou du moins aucune possibilité que cela se fasse dans des conditions acceptables...
Fils, petit-fils, arrière petit-fils (etc) d' exploitants agricoles, je me voyais destiné à une carrière identique. Dès le début je savais que ce serait difficile mais qui n' a pas dans sa carrière un moment compliqué à passer (voire plusieurs)?
Installé en 2005, les premières années n' ont pas été pour moi les plus difficiles, je reconnais que les exonérations MSA et d' autres organismes offertes aux nouveaux installés y sont pour beaucoup. De plus je m' imaginais que les travaux de modernisation et de mise aux Normes PMPOA à venir allaient me faciliter le quotidien et m' apporter plus d' efficacité.
Apporter plus d' efficacité ? Oui car nous avons mon père et moi (associés en GAEC) pu gérer un troupeau de vaches laitières plus important dans des conditions pratiques que je qualifierai de correctes...
Faciliter le quotidien ? Je me permettrai d' être plus nuancé sur ce point...
Explications : Avant mon installation, mon père gérait une exploitation comptant un cheptel de vaches laitières que je pourrais qualifier de taille modeste (ce n' était absolument pas un souci pour moi car le bonheur d' exploiter n' est pas proportionnel à la taille de l' exploitation).
Or ceci fut un souci niveau viabilité pour deux foyers (mes parents et le mien jusqu' à leur départ en retraite et la reprise ensuite par moi-même (prévue alors) de la totalité de l' exploitation à mon compte). J' ai donc repris une petite exploitation voisine...
Il n' y avait pas que ce seul problème à résoudre, il y' avait celui encore plus gros de la mise en conformité des bâtiments d' élevage en matière de stockage des effluents et de la protection des cours d' eau face à la problématique « nitrates ».
Or, c' est là que le bât a blessé le plus...le PMPOA a été scindé en deux programmes. Le premier a concerné les plus grosses exploitations comptant plus de 90 UGB de 1995 à 2000. Le second me concernant s' est chargé de mettre aux normes une grosse part des exploitations plus petites, de 2001 à 2006. Enfin les dernières exploitations ont du se mettre en règle pour 2016 si je ne fais pas erreur.
Or, je ne sais pour quelles raisons exactement, le taux de subventions n' a pas été le même entre les deux programmes. Là où dans le PMPOA1 les exploitations reconstruisant tout à neuf pouvaient prétendre à jusque 60% de prise en charge, celles qui ont été éligibles au deuxième opus n' ont pas eu cette même chance puisque dans mon cas personnel, nous avons eu droit à une promesse de 42% de prise en charge, avant le début des travaux.
Quelle ne fut pas notre surprise d' apprendre lors de la demande du solde de fins de travaux que ces 42% étaient irréalistes...
Nous reçûmes en effet un courrier nous informant que nous ne pourrions compter que sur 28% de prise en charge. Nous avons dû rapidement demander une grosse rallonge de prêts bancaires pour finir les travaux. De plus il est important de rappeler que dans les années 2005-2006 la bulle des constructions Chinoises (entre autres) a fait grimper les cours de l' acier et du béton sur les marchés mondiaux, sans oublier la hausse du prix de la main d' œuvre...
Je peux donc parler de double peine concernant les petits producteurs laitiers du bassin versant de la Mer du Nord...
Vous allez me demander que vient faire la FNSEA dans ce dossier ? J' y viens...
La FRSEA Nord Pas de calais est depuis toujours l' organisation syndicale représentative des agriculteurs des départements du Nord et du Pas de Calais auprès des instances administratives...
Or, elles étaient parties prenantes, conseillères et revendicatives auprès des Chambres d' Agriculture des deux départements (aujourd' hui fusionnées), des préfectures départementales et régionale, des directions départementales de l' agriculture et probablement aussi auprès de la Commission Européenne qui a alloué de grosses subventions aux organismes régionaux pour financer les PMPOA...
Il est indéniable que la somme totale des subventions a été très largement insuffisante pour mettre aux normes toutes les exploitations le désirant...
Plusieurs cas de figure sont possibles :
la volonté délibérée de la part des FDSEA et pouvoirs publics de ne mettre aux normes que les plus grosses exploitations, cela en comptant sur le dégoût des petits exploitants qui ainsi permettraient à leurs gros voisins de s' agrandir plus encore (ce qui s' est réellement passé dans bien des cas). Malheur à eux, beaucoup de petits ont eux aussi voulu continuer à exploiter. Ne pouvant pas les en empêcher, ils ne leur ont octroyé qu' une part minoritaire (les restes) de ces subventions...
Un manque de professionnalisme de nos représentants qui ont eu comme qui dirait les « doigts brûlés » par de si grosses subventions arrivant d' un coup et qu' ils ont partagées entre les exploitants du premier programme sans se soucier des autres qui seraient éligibles ensuite...
Enfin une mauvaise prise en compte de la réalité des désirs des agriculteurs de ma région à moderniser leurs structures. A mon humble niveau je pense que ça n' aurait pas été difficile de faire une consultation de l' ensemble des exploitations de ma région afin de connaître l' ampleur des mises aux normes à effectuer et ainsi procéder à un partage équitable des subventions.
Dans le pire des cas, les organismes gérant le dossier PMPOA se seraient retrouvés avec un excès de subventions qu' ils auraient pu redistribuer ensuite à ceux l' ayant réellement effectuée...
Pour ma part, je pencherais pour un mélange de ces trois points mais je ne sais pas où mettre le « curseur »...
Pour en revenir à ma situation propre, cela nous a conduits mon père et moi à ne pas pouvoir nous équiper comme nous le devions. Au lieu d' installer une machine à traire neuve, nous avons dû opter pour une machine d' occasion, certes plus grande que l' ancienne, mais qui avait déjà un grand nombre d' heures au compteur, d' où des soucis de dysfonctionnements nous gênant dans l' exercice du quotidien...
Nous avons dû également conserver des tracteurs d' un âge moyen de 25 à 30 ans qui occasionnaient forcément des surcoûts d' utilisation...
Sans compter la modernisation d' autres bâtiments que nous ne pouvions plus faire...
Peu à peu toutes ces complications quotidiennes dues à des raisons étrangères à notre conduite de l' exploitation ont entamé mon enthousiasme à exercer ce métier au quotidien.
Mais ça ne s' arrête pas là ; il est également question du prix du lait...
Lors de mon EPI en 2004 , la référence du prix moyen du litre de lait à l' année était de 320 euros les 1000 litres, cela grâce au maintien des quotas laitiers.
Lors de ma formation au lycée agricole et durant les premières années de mon installation, il n' a jamais été question (de mémoire) de la suppression à venir des quotas laitiers qui provoquerait alors la chute de la valeur de nos productions...
Instaurés en 1984, la suppression des quotas laitiers était déjà prévue par ceux qui les ont instaurés au niveau Européen. En effet ils n' avaient pas vocation à subsister 30 ans...
Or, par le biais de je ne sais quels lobbies, pressions..., ils ont été maintenus, finalement pour notre bien à tous. Nos responsables syndicaux se sont installés (et par effet de conséquence nous également) dans une sorte de confort certes relatif mais réel tout de même.
Que la FNSEA ne dise pas qu' elle ne savait pas que les quotas seraient supprimés un jour. Elle le savait depuis le début et l' a gardé au chaud dans un coin des ses cerveaux penseurs...
Je suis persuadé qu' elle conserve de grandes connexions avec les instances Françaises et Européennes (n' oublions pas son adhésion au COPA COGECA qui fédère toutes les grosses entités syndicales Européennes partageant une même vision politique de l' agriculture).
Donc, en connaissant ce risque de la suppression des quotas un jour ou l' autre, la FNSEA se devait de tous nous former à cette éventualité et nous donner les armes pour y faire face, quitte à aider les reconversions d' exploitations laitières en d' autres productions agricoles...
Mais non, nous ne l' avons su qu' après nos mises aux normes PMPOA2 quand nous commencions seulement à payer le capital des emprunts (fin des années 2000).
Heureusement pour les grosses exploitations, elles terminaient le remboursement de leurs emprunts PMPOA1, elles...
Je pense avoir le droit de reprocher à la FNSEA pour qui mon père et moi cotisions alors, de ne pas avoir fait preuve de responsabilité et bienveillance...
Ce n' est pas tout, je pourrais également répéter le comportement des responsables FNSEA et localement FDSEA au moment de la crise du lait 2009 (cité en page 1 ou 2).
Pour compléter ce propos concernant 2009, je pense intéressant de mentionner l' état d' esprit qui régnait à cette époque au sein des FDSEA et JA. En effet, je me souviens que j' ai voulu créer un débat au sein de mon comité JA car la revendication des « 400 euros » me semblait louable...
Je dois reconnaître le fait que les JA sont plus enclins au changement et réceptifs à ces idées que les FDSEA qui les tenaient bien fermement pour éviter tout écart...
En 2009 et 2010 j' ai cotisé aux JA ainsi qu' à l' APLI. Au sein des JA, certains étaient sensibles à la proposition des 400 euros mais presque aucun n' a osé sauter le pas et grossir les rangs de l' APLI, de peur de se faire taper sur les doigts par leurs copains fédé.
Les réunions JA étaient houleuses, je me souviens de la prise de distance de certains avec qui je m' entendais bien auparavant.
Les « chefs » des JA me tenaient tête en disant qu' il faillait rester soudés, groupés (j' aurais même dit « groupir ») car selon eux l' union fait la force et permettra de mener leur chère « Contractualisation » à bien... 7 ou 8 ans plus tard on en voit le résultat qui permet aux industriels de maintenir les prix aux plus bas malgré la remonté des prix mondiaux...
Donc, selon eux, il faut rester groupés même en direction du mur, ils doivent être amateurs de « feux d' artifice, boucherie ou d' hécatombes » selon le terme préféré...
Et bien non, j' ai décidé d' un autre avenir, malgré moi, mon cœur d' agriculteur brisé... Je n' ai pas voulu aller dans le mur en compagnie de la FNSEA...
Pour cela une « chance » m' a été donnée : le départ en retraite de mon père prévu en 2013 ou 2014. Une chance avec un goût amer de contrainte...
L' actualité agricole m' a failli faire sombrer en dépression, voyant cette si faible reconnaissance qu' ont les sociétés Européenne et Française pour notre labeur quotidien et notre rôle dans l' alimentation des peuples...
En 2011, nous mettons officiellement en vente notre exploitation (les cheptels et bâtiments). Nous ne vendrons jamais nos terres...
Et là, voici que s' opère à ma plus grande stupéfaction une sorte de jeu théâtral sauf qu' il s' agit de la vraie vie...
Voir ces vautours nous tourner autour, ce jeu de dupes, de batailles retranchées s' opérant au cœur d' un milieu rural qui s' est séparé en deux ou trois camps, près à se maudire, se cracher dessus, se trahir...
Mon père et moi ne nous doutions pas un instant que nous aurions à vivre cela, sinon nous aurions quand même vendu mais en faisant moins confiance à certains voisins...
Je dois préciser que nous n' étions en conflit avec personne auparavant, pas d' histoire particulière avec personne. Mais c' était sans compter avec l' entrée en jeu de deux gros cultivateurs voisins dont un responsable de l' Union FDSEA locale... Tiens ! Revoilà la FNSEA...
Les deux s' étaient entendus pour se partager notre exploitation, en catimini bien-sûr... Mais les choses ne se sont pas passées comme ils avaient prévu...
Je ne donnerai pas de détail pour des besoins logiques de discrétion...
Mais cela a été très compliqué car le responsable local FDSEA est influent et a des copains dans les commissions CDOA, les baux ruraux... Il s' est d' ailleurs permis de venir m' engueuler chez moi à la limite de l' intimidation et de la menace juste avant un comité CDOA, chose qui me restera toujours en travers de la gorge...
Je dois également ajouter que les divers candidats à la reprise ont fait mousser d' autres propriétaires terriens vendeurs en leur faisant miroiter une forte somme de l' hectare racheté.
Je préciserai pour d' éventuelles mauvaises langues que le successeur nous a acheté notre exploitation au juste prix sans aucun « chapeau » ni majoration cachée...
Après la vente de l' exploitation, j' ai réalisé un premier projet de création d' une petite ETA individuelle, celle si n' a malheureusement duré qu' un peu plus d' un an... et pourtant je n' ai pas lésiné sur la publicité pour me faire connaître...
Même si la crise agricole y est pour beaucoup, je pense pouvoir imputer une partie des raisons de cet échec sur le compte des responsables FDSEA qui ont certainement fait passer l' ordre de ne pas me faire travailler...
En effet, j' étais moins cher que mes concurrents directs. Je n' avais pas l' ambition de prendre toute leur clientèle mais seulement de prendre ma petite place. Etant seul, je ne désirais pas supplanter les grosses entreprises déjà présentes. De plus s' il y' avait du travail pour elles, il y' en avait pour moi aussi. On ne m' a pas donné cette chance...
Revenons au livre de Monsieur Beulin. Il se plaint dans son livre que son organisation syndicale est montrée du doigt... mais avec de tels agissements, les bonnes actions de certains membres (car elles sont probablement nombreuses, tous les syndicalistes FNSEA ne sont pas à critiquer) disparaissent cachées par les méfaits de leurs dirigeants influents...
Frédéric Hoez
5 h ·
Page 19
Oula ! Sujet chaud que le syndicalisme agricole...
Allons-y, prenons-le à bras le corps...
Monsieur Beulin dit dans son livre que le syndicalisme est là pour réchauffer les cœurs, donner le sens de l' action, rassembler ceux qui souffrent de trop de solitude...
Nous ne parlerons que du syndicalisme couleur FNSEA-JA, sujet du livre...
Quel bel idéal syndical !!! Est-ce la réalité de la FNSEA-JA ? Sans doute oui pour les membres du noyau dur du syndicat, pour les jusqu' au boutistes qui ne se battent que pour leurs intérêts, quittes à « marcher sur le nez de leurs voisins » quand les opinions et intérêts finissent par diverger...
Quand les intérêts des dirigeants FDSEA locaux ne sont pas « menacés » par ceux des petits cotisants, sans nul doute que oui, la FDSEA peut rendre bien des services à ses adhérents...
Mais gare au petit adhérent qui en viendrait à s' opposer à un dirigeant influent...
Attention, ce que je dis-là c' est mon vécu. Je suis loin de dire que c' est une généralité au niveau national car je ne suis pas habilité à parler au nom d' autres agriculteurs mais je sais que d' autres agriculteurs l' ont vécu ou le vivront un jour.
Ce débat est justement ouvert pour en parler, alors n' hésitez pas !
Mon vécu ? Il est temps pour moi d' en parler...
Alors, ne soyez pas déçus, je n' ai pas de grand scoop à rendre public. Je veux juste parler de mon petit cas personnel, à mon petit niveau de « jeune ancien » producteur de lait de vaches .
« Jeune ancien », en voilà une d' expression contradictoire, bien malgré moi...
Toujours selon moi elle reflète une réalité de plus en plus présente au sein de l' agriculture Française, les jeunes (ou moins jeunes) agriculteurs poussés gentiment vers la sortie, prématurément, alors qu' ils avaient prévu de faire comme leurs parents et ancêtres, carrière dans l' agriculture.
Certes, il était toujours possible et envisageable de changer de productions en cours de carrière, ça peut arriver à tout le monde en cas de crise de sur-production ; mais plus que cela il s' agit içi du sentiment imagé d' être installé au pied d' un mur, soumis à une obligation de décision, sans possibilité de retour en arrière, ou du moins aucune possibilité que cela se fasse dans des conditions acceptables...
Fils, petit-fils, arrière petit-fils (etc) d' exploitants agricoles, je me voyais destiné à une carrière identique. Dès le début je savais que ce serait difficile mais qui n' a pas dans sa carrière un moment compliqué à passer (voire plusieurs)?
Installé en 2005, les premières années n' ont pas été pour moi les plus difficiles, je reconnais que les exonérations MSA et d' autres organismes offertes aux nouveaux installés y sont pour beaucoup. De plus je m' imaginais que les travaux de modernisation et de mise aux Normes PMPOA à venir allaient me faciliter le quotidien et m' apporter plus d' efficacité.
Apporter plus d' efficacité ? Oui car nous avons mon père et moi (associés en GAEC) pu gérer un troupeau de vaches laitières plus important dans des conditions pratiques que je qualifierai de correctes...
Faciliter le quotidien ? Je me permettrai d' être plus nuancé sur ce point...
Explications : Avant mon installation, mon père gérait une exploitation comptant un cheptel de vaches laitières que je pourrais qualifier de taille modeste (ce n' était absolument pas un souci pour moi car le bonheur d' exploiter n' est pas proportionnel à la taille de l' exploitation).
Or ceci fut un souci niveau viabilité pour deux foyers (mes parents et le mien jusqu' à leur départ en retraite et la reprise ensuite par moi-même (prévue alors) de la totalité de l' exploitation à mon compte). J' ai donc repris une petite exploitation voisine...
Il n' y avait pas que ce seul problème à résoudre, il y' avait celui encore plus gros de la mise en conformité des bâtiments d' élevage en matière de stockage des effluents et de la protection des cours d' eau face à la problématique « nitrates ».
Or, c' est là que le bât a blessé le plus...le PMPOA a été scindé en deux programmes. Le premier a concerné les plus grosses exploitations comptant plus de 90 UGB de 1995 à 2000. Le second me concernant s' est chargé de mettre aux normes une grosse part des exploitations plus petites, de 2001 à 2006. Enfin les dernières exploitations ont du se mettre en règle pour 2016 si je ne fais pas erreur.
Or, je ne sais pour quelles raisons exactement, le taux de subventions n' a pas été le même entre les deux programmes. Là où dans le PMPOA1 les exploitations reconstruisant tout à neuf pouvaient prétendre à jusque 60% de prise en charge, celles qui ont été éligibles au deuxième opus n' ont pas eu cette même chance puisque dans mon cas personnel, nous avons eu droit à une promesse de 42% de prise en charge, avant le début des travaux.
Quelle ne fut pas notre surprise d' apprendre lors de la demande du solde de fins de travaux que ces 42% étaient irréalistes...
Nous reçûmes en effet un courrier nous informant que nous ne pourrions compter que sur 28% de prise en charge. Nous avons dû rapidement demander une grosse rallonge de prêts bancaires pour finir les travaux. De plus il est important de rappeler que dans les années 2005-2006 la bulle des constructions Chinoises (entre autres) a fait grimper les cours de l' acier et du béton sur les marchés mondiaux, sans oublier la hausse du prix de la main d' œuvre...
Je peux donc parler de double peine concernant les petits producteurs laitiers du bassin versant de la Mer du Nord...
Vous allez me demander que vient faire la FNSEA dans ce dossier ? J' y viens...
La FRSEA Nord Pas de calais est depuis toujours l' organisation syndicale représentative des agriculteurs des départements du Nord et du Pas de Calais auprès des instances administratives...
Or, elles étaient parties prenantes, conseillères et revendicatives auprès des Chambres d' Agriculture des deux départements (aujourd' hui fusionnées), des préfectures départementales et régionale, des directions départementales de l' agriculture et probablement aussi auprès de la Commission Européenne qui a alloué de grosses subventions aux organismes régionaux pour financer les PMPOA...
Il est indéniable que la somme totale des subventions a été très largement insuffisante pour mettre aux normes toutes les exploitations le désirant...
Plusieurs cas de figure sont possibles :
la volonté délibérée de la part des FDSEA et pouvoirs publics de ne mettre aux normes que les plus grosses exploitations, cela en comptant sur le dégoût des petits exploitants qui ainsi permettraient à leurs gros voisins de s' agrandir plus encore (ce qui s' est réellement passé dans bien des cas). Malheur à eux, beaucoup de petits ont eux aussi voulu continuer à exploiter. Ne pouvant pas les en empêcher, ils ne leur ont octroyé qu' une part minoritaire (les restes) de ces subventions...
Un manque de professionnalisme de nos représentants qui ont eu comme qui dirait les « doigts brûlés » par de si grosses subventions arrivant d' un coup et qu' ils ont partagées entre les exploitants du premier programme sans se soucier des autres qui seraient éligibles ensuite...
Enfin une mauvaise prise en compte de la réalité des désirs des agriculteurs de ma région à moderniser leurs structures. A mon humble niveau je pense que ça n' aurait pas été difficile de faire une consultation de l' ensemble des exploitations de ma région afin de connaître l' ampleur des mises aux normes à effectuer et ainsi procéder à un partage équitable des subventions.
Dans le pire des cas, les organismes gérant le dossier PMPOA se seraient retrouvés avec un excès de subventions qu' ils auraient pu redistribuer ensuite à ceux l' ayant réellement effectuée...
Pour ma part, je pencherais pour un mélange de ces trois points mais je ne sais pas où mettre le « curseur »...
Pour en revenir à ma situation propre, cela nous a conduits mon père et moi à ne pas pouvoir nous équiper comme nous le devions. Au lieu d' installer une machine à traire neuve, nous avons dû opter pour une machine d' occasion, certes plus grande que l' ancienne, mais qui avait déjà un grand nombre d' heures au compteur, d' où des soucis de dysfonctionnements nous gênant dans l' exercice du quotidien...
Nous avons dû également conserver des tracteurs d' un âge moyen de 25 à 30 ans qui occasionnaient forcément des surcoûts d' utilisation...
Sans compter la modernisation d' autres bâtiments que nous ne pouvions plus faire...
Peu à peu toutes ces complications quotidiennes dues à des raisons étrangères à notre conduite de l' exploitation ont entamé mon enthousiasme à exercer ce métier au quotidien.
Mais ça ne s' arrête pas là ; il est également question du prix du lait...
Lors de mon EPI en 2004 , la référence du prix moyen du litre de lait à l' année était de 320 euros les 1000 litres, cela grâce au maintien des quotas laitiers.
Lors de ma formation au lycée agricole et durant les premières années de mon installation, il n' a jamais été question (de mémoire) de la suppression à venir des quotas laitiers qui provoquerait alors la chute de la valeur de nos productions...
Instaurés en 1984, la suppression des quotas laitiers était déjà prévue par ceux qui les ont instaurés au niveau Européen. En effet ils n' avaient pas vocation à subsister 30 ans...
Or, par le biais de je ne sais quels lobbies, pressions..., ils ont été maintenus, finalement pour notre bien à tous. Nos responsables syndicaux se sont installés (et par effet de conséquence nous également) dans une sorte de confort certes relatif mais réel tout de même.
Que la FNSEA ne dise pas qu' elle ne savait pas que les quotas seraient supprimés un jour. Elle le savait depuis le début et l' a gardé au chaud dans un coin des ses cerveaux penseurs...
Je suis persuadé qu' elle conserve de grandes connexions avec les instances Françaises et Européennes (n' oublions pas son adhésion au COPA COGECA qui fédère toutes les grosses entités syndicales Européennes partageant une même vision politique de l' agriculture).
Donc, en connaissant ce risque de la suppression des quotas un jour ou l' autre, la FNSEA se devait de tous nous former à cette éventualité et nous donner les armes pour y faire face, quitte à aider les reconversions d' exploitations laitières en d' autres productions agricoles...
Mais non, nous ne l' avons su qu' après nos mises aux normes PMPOA2 quand nous commencions seulement à payer le capital des emprunts (fin des années 2000).
Heureusement pour les grosses exploitations, elles terminaient le remboursement de leurs emprunts PMPOA1, elles...
Je pense avoir le droit de reprocher à la FNSEA pour qui mon père et moi cotisions alors, de ne pas avoir fait preuve de responsabilité et bienveillance...
Ce n' est pas tout, je pourrais également répéter le comportement des responsables FNSEA et localement FDSEA au moment de la crise du lait 2009 (cité en page 1 ou 2).
Pour compléter ce propos concernant 2009, je pense intéressant de mentionner l' état d' esprit qui régnait à cette époque au sein des FDSEA et JA. En effet, je me souviens que j' ai voulu créer un débat au sein de mon comité JA car la revendication des « 400 euros » me semblait louable...
Je dois reconnaître le fait que les JA sont plus enclins au changement et réceptifs à ces idées que les FDSEA qui les tenaient bien fermement pour éviter tout écart...
En 2009 et 2010 j' ai cotisé aux JA ainsi qu' à l' APLI. Au sein des JA, certains étaient sensibles à la proposition des 400 euros mais presque aucun n' a osé sauter le pas et grossir les rangs de l' APLI, de peur de se faire taper sur les doigts par leurs copains fédé.
Les réunions JA étaient houleuses, je me souviens de la prise de distance de certains avec qui je m' entendais bien auparavant.
Les « chefs » des JA me tenaient tête en disant qu' il faillait rester soudés, groupés (j' aurais même dit « groupir ») car selon eux l' union fait la force et permettra de mener leur chère « Contractualisation » à bien... 7 ou 8 ans plus tard on en voit le résultat qui permet aux industriels de maintenir les prix aux plus bas malgré la remonté des prix mondiaux...
Donc, selon eux, il faut rester groupés même en direction du mur, ils doivent être amateurs de « feux d' artifice, boucherie ou d' hécatombes » selon le terme préféré...
Et bien non, j' ai décidé d' un autre avenir, malgré moi, mon cœur d' agriculteur brisé... Je n' ai pas voulu aller dans le mur en compagnie de la FNSEA...
Pour cela une « chance » m' a été donnée : le départ en retraite de mon père prévu en 2013 ou 2014. Une chance avec un goût amer de contrainte...
L' actualité agricole m' a failli faire sombrer en dépression, voyant cette si faible reconnaissance qu' ont les sociétés Européenne et Française pour notre labeur quotidien et notre rôle dans l' alimentation des peuples...
En 2011, nous mettons officiellement en vente notre exploitation (les cheptels et bâtiments). Nous ne vendrons jamais nos terres...
Et là, voici que s' opère à ma plus grande stupéfaction une sorte de jeu théâtral sauf qu' il s' agit de la vraie vie...
Voir ces vautours nous tourner autour, ce jeu de dupes, de batailles retranchées s' opérant au cœur d' un milieu rural qui s' est séparé en deux ou trois camps, près à se maudire, se cracher dessus, se trahir...
Mon père et moi ne nous doutions pas un instant que nous aurions à vivre cela, sinon nous aurions quand même vendu mais en faisant moins confiance à certains voisins...
Je dois préciser que nous n' étions en conflit avec personne auparavant, pas d' histoire particulière avec personne. Mais c' était sans compter avec l' entrée en jeu de deux gros cultivateurs voisins dont un responsable de l' Union FDSEA locale... Tiens ! Revoilà la FNSEA...
Les deux s' étaient entendus pour se partager notre exploitation, en catimini bien-sûr... Mais les choses ne se sont pas passées comme ils avaient prévu...
Je ne donnerai pas de détail pour des besoins logiques de discrétion...
Mais cela a été très compliqué car le responsable local FDSEA est influent et a des copains dans les commissions CDOA, les baux ruraux... Il s' est d' ailleurs permis de venir m' engueuler chez moi à la limite de l' intimidation et de la menace juste avant un comité CDOA, chose qui me restera toujours en travers de la gorge...
Je dois également ajouter que les divers candidats à la reprise ont fait mousser d' autres propriétaires terriens vendeurs en leur faisant miroiter une forte somme de l' hectare racheté.
Je préciserai pour d' éventuelles mauvaises langues que le successeur nous a acheté notre exploitation au juste prix sans aucun « chapeau » ni majoration cachée...
Après la vente de l' exploitation, j' ai réalisé un premier projet de création d' une petite ETA individuelle, celle si n' a malheureusement duré qu' un peu plus d' un an... et pourtant je n' ai pas lésiné sur la publicité pour me faire connaître...
Même si la crise agricole y est pour beaucoup, je pense pouvoir imputer une partie des raisons de cet échec sur le compte des responsables FDSEA qui ont certainement fait passer l' ordre de ne pas me faire travailler...
En effet, j' étais moins cher que mes concurrents directs. Je n' avais pas l' ambition de prendre toute leur clientèle mais seulement de prendre ma petite place. Etant seul, je ne désirais pas supplanter les grosses entreprises déjà présentes. De plus s' il y' avait du travail pour elles, il y' en avait pour moi aussi. On ne m' a pas donné cette chance...
Revenons au livre de Monsieur Beulin. Il se plaint dans son livre que son organisation syndicale est montrée du doigt... mais avec de tels agissements, les bonnes actions de certains membres (car elles sont probablement nombreuses, tous les syndicalistes FNSEA ne sont pas à critiquer) disparaissent cachées par les méfaits de leurs dirigeants influents...
camito- + membre techno +
- Messages : 2890
Date d'inscription : 07/12/2009
Age : 59
Plateau Picard sud
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
merci de ton éclairage et pour cette grande sincérité!
tu ne m'étonne pas malheureusement
à bientôt de te relire ici.
tu ne m'étonne pas malheureusement
à bientôt de te relire ici.
Sparthakus- + membre techno +
- Messages : 13209
Date d'inscription : 11/09/2009
Age : 63
le pays des fossoyeurs de l'agriculture
Re: de l'agriculture oui des agriculteurs NON !
camito a écrit:copier collé auteur : Frédéric Hoez (ami sur face book)
- Spoiler:
Aucun texte alternatif disponible.
Frédéric Hoez
5 h ·
Page 19
Oula ! Sujet chaud que le syndicalisme agricole...
Allons-y, prenons-le à bras le corps...
Monsieur Beulin dit dans son livre que le syndicalisme est là pour réchauffer les cœurs, donner le sens de l' action, rassembler ceux qui souffrent de trop de solitude...
Nous ne parlerons que du syndicalisme couleur FNSEA-JA, sujet du livre...
Quel bel idéal syndical !!! Est-ce la réalité de la FNSEA-JA ? Sans doute oui pour les membres du noyau dur du syndicat, pour les jusqu' au boutistes qui ne se battent que pour leurs intérêts, quittes à « marcher sur le nez de leurs voisins » quand les opinions et intérêts finissent par diverger...
Quand les intérêts des dirigeants FDSEA locaux ne sont pas « menacés » par ceux des petits cotisants, sans nul doute que oui, la FDSEA peut rendre bien des services à ses adhérents...
Mais gare au petit adhérent qui en viendrait à s' opposer à un dirigeant influent...
Attention, ce que je dis-là c' est mon vécu. Je suis loin de dire que c' est une généralité au niveau national car je ne suis pas habilité à parler au nom d' autres agriculteurs mais je sais que d' autres agriculteurs l' ont vécu ou le vivront un jour.
Ce débat est justement ouvert pour en parler, alors n' hésitez pas !
Mon vécu ? Il est temps pour moi d' en parler...
Alors, ne soyez pas déçus, je n' ai pas de grand scoop à rendre public. Je veux juste parler de mon petit cas personnel, à mon petit niveau de « jeune ancien » producteur de lait de vaches .
« Jeune ancien », en voilà une d' expression contradictoire, bien malgré moi...
Toujours selon moi elle reflète une réalité de plus en plus présente au sein de l' agriculture Française, les jeunes (ou moins jeunes) agriculteurs poussés gentiment vers la sortie, prématurément, alors qu' ils avaient prévu de faire comme leurs parents et ancêtres, carrière dans l' agriculture.
Certes, il était toujours possible et envisageable de changer de productions en cours de carrière, ça peut arriver à tout le monde en cas de crise de sur-production ; mais plus que cela il s' agit içi du sentiment imagé d' être installé au pied d' un mur, soumis à une obligation de décision, sans possibilité de retour en arrière, ou du moins aucune possibilité que cela se fasse dans des conditions acceptables...
Fils, petit-fils, arrière petit-fils (etc) d' exploitants agricoles, je me voyais destiné à une carrière identique. Dès le début je savais que ce serait difficile mais qui n' a pas dans sa carrière un moment compliqué à passer (voire plusieurs)?
Installé en 2005, les premières années n' ont pas été pour moi les plus difficiles, je reconnais que les exonérations MSA et d' autres organismes offertes aux nouveaux installés y sont pour beaucoup. De plus je m' imaginais que les travaux de modernisation et de mise aux Normes PMPOA à venir allaient me faciliter le quotidien et m' apporter plus d' efficacité.
Apporter plus d' efficacité ? Oui car nous avons mon père et moi (associés en GAEC) pu gérer un troupeau de vaches laitières plus important dans des conditions pratiques que je qualifierai de correctes...
Faciliter le quotidien ? Je me permettrai d' être plus nuancé sur ce point...
Explications : Avant mon installation, mon père gérait une exploitation comptant un cheptel de vaches laitières que je pourrais qualifier de taille modeste (ce n' était absolument pas un souci pour moi car le bonheur d' exploiter n' est pas proportionnel à la taille de l' exploitation).
Or ceci fut un souci niveau viabilité pour deux foyers (mes parents et le mien jusqu' à leur départ en retraite et la reprise ensuite par moi-même (prévue alors) de la totalité de l' exploitation à mon compte). J' ai donc repris une petite exploitation voisine...
Il n' y avait pas que ce seul problème à résoudre, il y' avait celui encore plus gros de la mise en conformité des bâtiments d' élevage en matière de stockage des effluents et de la protection des cours d' eau face à la problématique « nitrates ».
Or, c' est là que le bât a blessé le plus...le PMPOA a été scindé en deux programmes. Le premier a concerné les plus grosses exploitations comptant plus de 90 UGB de 1995 à 2000. Le second me concernant s' est chargé de mettre aux normes une grosse part des exploitations plus petites, de 2001 à 2006. Enfin les dernières exploitations ont du se mettre en règle pour 2016 si je ne fais pas erreur.
Or, je ne sais pour quelles raisons exactement, le taux de subventions n' a pas été le même entre les deux programmes. Là où dans le PMPOA1 les exploitations reconstruisant tout à neuf pouvaient prétendre à jusque 60% de prise en charge, celles qui ont été éligibles au deuxième opus n' ont pas eu cette même chance puisque dans mon cas personnel, nous avons eu droit à une promesse de 42% de prise en charge, avant le début des travaux.
Quelle ne fut pas notre surprise d' apprendre lors de la demande du solde de fins de travaux que ces 42% étaient irréalistes...
Nous reçûmes en effet un courrier nous informant que nous ne pourrions compter que sur 28% de prise en charge. Nous avons dû rapidement demander une grosse rallonge de prêts bancaires pour finir les travaux. De plus il est important de rappeler que dans les années 2005-2006 la bulle des constructions Chinoises (entre autres) a fait grimper les cours de l' acier et du béton sur les marchés mondiaux, sans oublier la hausse du prix de la main d' œuvre...
Je peux donc parler de double peine concernant les petits producteurs laitiers du bassin versant de la Mer du Nord...
Vous allez me demander que vient faire la FNSEA dans ce dossier ? J' y viens...
La FRSEA Nord Pas de calais est depuis toujours l' organisation syndicale représentative des agriculteurs des départements du Nord et du Pas de Calais auprès des instances administratives...
Or, elles étaient parties prenantes, conseillères et revendicatives auprès des Chambres d' Agriculture des deux départements (aujourd' hui fusionnées), des préfectures départementales et régionale, des directions départementales de l' agriculture et probablement aussi auprès de la Commission Européenne qui a alloué de grosses subventions aux organismes régionaux pour financer les PMPOA...
Il est indéniable que la somme totale des subventions a été très largement insuffisante pour mettre aux normes toutes les exploitations le désirant...
Plusieurs cas de figure sont possibles :
la volonté délibérée de la part des FDSEA et pouvoirs publics de ne mettre aux normes que les plus grosses exploitations, cela en comptant sur le dégoût des petits exploitants qui ainsi permettraient à leurs gros voisins de s' agrandir plus encore (ce qui s' est réellement passé dans bien des cas). Malheur à eux, beaucoup de petits ont eux aussi voulu continuer à exploiter. Ne pouvant pas les en empêcher, ils ne leur ont octroyé qu' une part minoritaire (les restes) de ces subventions...
Un manque de professionnalisme de nos représentants qui ont eu comme qui dirait les « doigts brûlés » par de si grosses subventions arrivant d' un coup et qu' ils ont partagées entre les exploitants du premier programme sans se soucier des autres qui seraient éligibles ensuite...
Enfin une mauvaise prise en compte de la réalité des désirs des agriculteurs de ma région à moderniser leurs structures. A mon humble niveau je pense que ça n' aurait pas été difficile de faire une consultation de l' ensemble des exploitations de ma région afin de connaître l' ampleur des mises aux normes à effectuer et ainsi procéder à un partage équitable des subventions.
Dans le pire des cas, les organismes gérant le dossier PMPOA se seraient retrouvés avec un excès de subventions qu' ils auraient pu redistribuer ensuite à ceux l' ayant réellement effectuée...
Pour ma part, je pencherais pour un mélange de ces trois points mais je ne sais pas où mettre le « curseur »...
Pour en revenir à ma situation propre, cela nous a conduits mon père et moi à ne pas pouvoir nous équiper comme nous le devions. Au lieu d' installer une machine à traire neuve, nous avons dû opter pour une machine d' occasion, certes plus grande que l' ancienne, mais qui avait déjà un grand nombre d' heures au compteur, d' où des soucis de dysfonctionnements nous gênant dans l' exercice du quotidien...
Nous avons dû également conserver des tracteurs d' un âge moyen de 25 à 30 ans qui occasionnaient forcément des surcoûts d' utilisation...
Sans compter la modernisation d' autres bâtiments que nous ne pouvions plus faire...
Peu à peu toutes ces complications quotidiennes dues à des raisons étrangères à notre conduite de l' exploitation ont entamé mon enthousiasme à exercer ce métier au quotidien.
Mais ça ne s' arrête pas là ; il est également question du prix du lait...
Lors de mon EPI en 2004 , la référence du prix moyen du litre de lait à l' année était de 320 euros les 1000 litres, cela grâce au maintien des quotas laitiers.
Lors de ma formation au lycée agricole et durant les premières années de mon installation, il n' a jamais été question (de mémoire) de la suppression à venir des quotas laitiers qui provoquerait alors la chute de la valeur de nos productions...
Instaurés en 1984, la suppression des quotas laitiers était déjà prévue par ceux qui les ont instaurés au niveau Européen. En effet ils n' avaient pas vocation à subsister 30 ans...
Or, par le biais de je ne sais quels lobbies, pressions..., ils ont été maintenus, finalement pour notre bien à tous. Nos responsables syndicaux se sont installés (et par effet de conséquence nous également) dans une sorte de confort certes relatif mais réel tout de même.
Que la FNSEA ne dise pas qu' elle ne savait pas que les quotas seraient supprimés un jour. Elle le savait depuis le début et l' a gardé au chaud dans un coin des ses cerveaux penseurs...
Je suis persuadé qu' elle conserve de grandes connexions avec les instances Françaises et Européennes (n' oublions pas son adhésion au COPA COGECA qui fédère toutes les grosses entités syndicales Européennes partageant une même vision politique de l' agriculture).
Donc, en connaissant ce risque de la suppression des quotas un jour ou l' autre, la FNSEA se devait de tous nous former à cette éventualité et nous donner les armes pour y faire face, quitte à aider les reconversions d' exploitations laitières en d' autres productions agricoles...
Mais non, nous ne l' avons su qu' après nos mises aux normes PMPOA2 quand nous commencions seulement à payer le capital des emprunts (fin des années 2000).
Heureusement pour les grosses exploitations, elles terminaient le remboursement de leurs emprunts PMPOA1, elles...
Je pense avoir le droit de reprocher à la FNSEA pour qui mon père et moi cotisions alors, de ne pas avoir fait preuve de responsabilité et bienveillance...
Ce n' est pas tout, je pourrais également répéter le comportement des responsables FNSEA et localement FDSEA au moment de la crise du lait 2009 (cité en page 1 ou 2).
Pour compléter ce propos concernant 2009, je pense intéressant de mentionner l' état d' esprit qui régnait à cette époque au sein des FDSEA et JA. En effet, je me souviens que j' ai voulu créer un débat au sein de mon comité JA car la revendication des « 400 euros » me semblait louable...
Je dois reconnaître le fait que les JA sont plus enclins au changement et réceptifs à ces idées que les FDSEA qui les tenaient bien fermement pour éviter tout écart...
En 2009 et 2010 j' ai cotisé aux JA ainsi qu' à l' APLI. Au sein des JA, certains étaient sensibles à la proposition des 400 euros mais presque aucun n' a osé sauter le pas et grossir les rangs de l' APLI, de peur de se faire taper sur les doigts par leurs copains fédé.
Les réunions JA étaient houleuses, je me souviens de la prise de distance de certains avec qui je m' entendais bien auparavant.
Les « chefs » des JA me tenaient tête en disant qu' il faillait rester soudés, groupés (j' aurais même dit « groupir ») car selon eux l' union fait la force et permettra de mener leur chère « Contractualisation » à bien... 7 ou 8 ans plus tard on en voit le résultat qui permet aux industriels de maintenir les prix aux plus bas malgré la remonté des prix mondiaux...
Donc, selon eux, il faut rester groupés même en direction du mur, ils doivent être amateurs de « feux d' artifice, boucherie ou d' hécatombes » selon le terme préféré...
Et bien non, j' ai décidé d' un autre avenir, malgré moi, mon cœur d' agriculteur brisé... Je n' ai pas voulu aller dans le mur en compagnie de la FNSEA...
Pour cela une « chance » m' a été donnée : le départ en retraite de mon père prévu en 2013 ou 2014. Une chance avec un goût amer de contrainte...
L' actualité agricole m' a failli faire sombrer en dépression, voyant cette si faible reconnaissance qu' ont les sociétés Européenne et Française pour notre labeur quotidien et notre rôle dans l' alimentation des peuples...
En 2011, nous mettons officiellement en vente notre exploitation (les cheptels et bâtiments). Nous ne vendrons jamais nos terres...
Et là, voici que s' opère à ma plus grande stupéfaction une sorte de jeu théâtral sauf qu' il s' agit de la vraie vie...
Voir ces vautours nous tourner autour, ce jeu de dupes, de batailles retranchées s' opérant au cœur d' un milieu rural qui s' est séparé en deux ou trois camps, près à se maudire, se cracher dessus, se trahir...
Mon père et moi ne nous doutions pas un instant que nous aurions à vivre cela, sinon nous aurions quand même vendu mais en faisant moins confiance à certains voisins...
Je dois préciser que nous n' étions en conflit avec personne auparavant, pas d' histoire particulière avec personne. Mais c' était sans compter avec l' entrée en jeu de deux gros cultivateurs voisins dont un responsable de l' Union FDSEA locale... Tiens ! Revoilà la FNSEA...
Les deux s' étaient entendus pour se partager notre exploitation, en catimini bien-sûr... Mais les choses ne se sont pas passées comme ils avaient prévu...
Je ne donnerai pas de détail pour des besoins logiques de discrétion...
Mais cela a été très compliqué car le responsable local FDSEA est influent et a des copains dans les commissions CDOA, les baux ruraux... Il s' est d' ailleurs permis de venir m' engueuler chez moi à la limite de l' intimidation et de la menace juste avant un comité CDOA, chose qui me restera toujours en travers de la gorge...
Je dois également ajouter que les divers candidats à la reprise ont fait mousser d' autres propriétaires terriens vendeurs en leur faisant miroiter une forte somme de l' hectare racheté.
Je préciserai pour d' éventuelles mauvaises langues que le successeur nous a acheté notre exploitation au juste prix sans aucun « chapeau » ni majoration cachée...
Après la vente de l' exploitation, j' ai réalisé un premier projet de création d' une petite ETA individuelle, celle si n' a malheureusement duré qu' un peu plus d' un an... et pourtant je n' ai pas lésiné sur la publicité pour me faire connaître...
Même si la crise agricole y est pour beaucoup, je pense pouvoir imputer une partie des raisons de cet échec sur le compte des responsables FDSEA qui ont certainement fait passer l' ordre de ne pas me faire travailler...
En effet, j' étais moins cher que mes concurrents directs. Je n' avais pas l' ambition de prendre toute leur clientèle mais seulement de prendre ma petite place. Etant seul, je ne désirais pas supplanter les grosses entreprises déjà présentes. De plus s' il y' avait du travail pour elles, il y' en avait pour moi aussi. On ne m' a pas donné cette chance...
Revenons au livre de Monsieur Beulin. Il se plaint dans son livre que son organisation syndicale est montrée du doigt... mais avec de tels agissements, les bonnes actions de certains membres (car elles sont probablement nombreuses, tous les syndicalistes FNSEA ne sont pas à critiquer) disparaissent cachées par les méfaits de leurs dirigeants influents...
camito- + membre techno +
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