démarche ECO-METHANE qui apporte des sous ??

Bonjour à toutes et tous,
je place ce sujet en élevage au lieu de l'environnement car il semblerait que cette démarche liée à l'alimentation puisse produire un complément de rémunération au prix du lait.
Je résume un article trouvé sur le Web-agri du 15 nov, section alimentation.
L'asso BLEU BLANC CŒUR a remis un chèque de 1142 € à M Rémi Desblés, éleveur VL à Liffré (35) en récompense d'une économie de rejet de méthane par ses VL via une alimentation base herbe-lin-colza sans soja.
d'après cet article, il y a déjà 570 éleveurs engagés dans cette démarche et qui reçoivent des sous,
la valorisation serait de 15 € par tonne de CO2 économisée, et 1 T de méthane est calculée sur la base de 21 t de CO2, donc 305 € / t méthane.
Ensuite, l'asso revend ces tonnes de CO2 sur le marché des droits à polluer dont ont besoin les industriels de la chimie et de l'énergie. (merci de ne pas faire de commentaire ici sur cette arnaque, c'est un autre sujet)
Le président de cette asso est M Jean Pierre PASQUET.

Qui peut développer ?
Qui connait ?
Merci, Etienne

l industrie a des droit a polluer , vu qu elle paye pour ça mais doit s améliorer . pour equilibrer le bilan , la facilité est d acheter a ceux qui font des efforts et qui en ont a vendre .
une entreprise cooperative est en train de developper un bilan carbone pour ameliorer le prix du lait via un contrat " route du lait " ,et des reunions sont en cours a ce sujet
la question est pertinente et merite de savoir si elle peut et veut le faire meme si pour moi c est peut etre un piege a con , et etre forcé a m ameliorer

Re,
faut savoir ce qu c'est cette asso,
et comment on reçoit la monnaie

combien lui a couté le tourteau de lin ?
si c'est 1200 euros ..................................................

Re,
je suis allé à la pêche,
leur site web : www.bleu-blanc-coeur.org
et ça ratisse large,
je pense que la motivation principale vient de la filière lin graine,
l'asso a été faite en 2000,
en 2008 ils ont signé une charte avec l'Etat dans le cadre du "programme national nutrition-santé"
en 2011 ils ont sorti une " méthode d'alimentation" agréée par l'Etat
en 2012 ils ont obtenu la reconnaissance de l'ONU
en 2013 ils ont signé "accord collectif" avec le Ministère de l'Agri.

le siège social est chez M Jean Pierre Pasquet, la Messayais, 35210 Combourtillé,
ce monsieur est agriculteur, éleveur de VL, gérant de gîte, organisateur de grandes bouffes avec des grands chefs, théme central = le bien manger

Pas encore trouvé la relation entre cette asso et les primes CO2, mais ça viendra,
en attendant, un copié-collé sur leur site web :

Le fonctionnement, Les différents acteurs
L’association Bleu-Blanc-Cœur compte aujourd’hui plus de 600 entreprises adhérentes en France, près de 1 000 professionnels de santé et plus de 5 000 éleveurs et producteurs.
Qui sont les acteurs et les différents maillons de la filière Bleu-Blanc-Coeur ?

L'association est organisée en 9 collèges, représentatifs des acteurs de l'amont à l'aval de la filière :

adhérents Bleu-Blanc-Coeur filière
Production végétale : les obtenteurs de semences, les coopératives de productions végétales et les entreprises de collecte de grains.
Nutrition animale : les fabricants d’aliments du bétail ainsi que les ateliers de cuisson du lin.
Production animale : tous les groupements, les associations et les coopératives, d’éleveurs.
Producteurs fermiers : tous les agriculteurs commercialisant leurs produits en vente directe à la ferme, sur des marchés, auprès de bouchers ou de boulangers ou dans des magasins.
Transformateurs : les entreprises qui transforment les produits bruts pour en faire un produit de consommation courante comme les laiteries, les meuneries, les centres de conditionnements d’œufs ou de viande, les charcuteries, etc.
Distributeurs : les chaînes de distribution, des magasins indépendants, des restaurateurs, des collectivités, etc.
Consommateurs : associations de consommateurs
Interprofessions et représentants filières : différentes organisations représentant les filières
Professionnels de santé : tous les professionnels de santé qui soutiennent la démarche

SUITE ET FIN
ci-après un article sur France Agricole d' avril 2016,
la récompense n'est pas un chèque mais des bons d'achat sur les produits labellisés bleu blanc cœur,
en conclusion un piège à cons, mais bien organisé et subventionné, il y a au moins un éleveur breton qui a su manipuler les écolos bobos, chapeau à lui.
COPIE:
Pour leur action en faveur de la santé et du climat, 429 éleveurs laitiers ont été remerciés et récompensés jeudi par l’association Bleu-Blanc-Cœur et ses partenaires économiques.
Depuis plus de 15 ans, Bleu-Blanc-Cœur organise des filières agricoles végétales et animales « à vocation santé », où l’amélioration des modes de production aboutit à des produits finis présentant notamment un profil en acides gras amélioré. Plus récemment, une découverte scientifique a donné un tournant à ses travaux : il existe un lien entre la qualité des acides gras du lait et les émissions de méthane des vaches. Autrement dit, entre la santé des Hommes et celle de la planète – le méthane étant un gaz à effet de serre dont le pouvoir réchauffant est plus de 20 fois supérieur au dioxyde de carbone.
L’association met alors au point une méthode permettant de prédire les rejets de méthane d’un troupeau via l’analyse des acides gras du lait. Depuis 2012, cette méthode est officiellement reconnue par les Nations unies, et Bleu-Blanc-Cœur est habilitée à monnayer sur le marché du carbone les économies de méthane réalisées par les éleveurs. « Sauf qu’à un euro la tonne de CO2, le marché n’est pas très incitatif », remarque Jean-Pierre Pasquet, coprésident de l’association. Lui-même éleveur économise quelque 40 tonnes d’équivalent CO2 par an grâce à ses pratiques… Pas de quoi faire fortune !
C’est en allant à la rencontre d’acteurs économiques disposés à donner une autre valeur à ces économies de gaz à effet de serre que Bleu-Blanc-Cœur a pu mettre en place une réelle incitation pour les éleveurs.
Les différents partenaires locaux ont abondé un fonds destiné à rémunérer les éleveurs engagés dans la démarche « Ecométhane » lancée par Bleu-Blanc-Cœur. Des participations allant par exemple de 3 000 € pour la commune de Liffré en Bretagne, à 80 000 € pour Orange qui a par ailleurs intégré au cahier des charges de ses restaurants d’entreprise un objectif de 20 % au minimum (en valeur d’achat) de produits BBC (en plus de 20 % de bio, 30 % de produits locaux…).
150 000 euros rassemblés
A la fin de 2015, BBC avait rassemblé plus de 150 000 euros. Réservant uniquement 10 % aux frais de gestion et aux actions de communication et développement, l’essentiel de cette somme a été redistribué aux 429 éleveurs engagés dans la démarche (et à jour de leurs analyses…) au 31 décembre.
Cette redistribution s’est effectuée selon une clé de répartition précise. « Chaque éleveur reçoit un montant forfaitaire de 50 € pour son engagement et un montant variable en fonction de l’effort réalisé. Plus l’effort de réduction de GES est important, plus il est rémunéré : 4 €/t de CO2 pour une baisse de 10 % des émissions de méthane mesurées par rapport au modèle de référence de l’élevage, jusqu’à 11 €/t pour 25 % de réduction, détaille Jean-Pierre Pasquet. On ne voulait pas rémunérer uniquement sur la base du tonnage économisé pour ne pas valoriser la taille de l’élevage au détriment de l’effort… »
La récompense, d’une valeur de 50 à 1 000 € selon les éleveurs, n’est pas distribuée sous forme d’un simple chèque. L’éleveur reçoit une partie en bons d’achat de produits BBC, une partie en chèques restaurant ou chèques Cadhoc (valables dans différentes enseignes grand public) et du matériel de communication : panneau à l’entrée de la ferme, blouson BBC.
Un intérêt grandissant pour la « reconnaissance économique »
Certains des 429 éleveurs engagés dans Ecométhane valorisent leur lait en filière BBC, avec une plus-value à la clé. D’autres n’ont pas la chance de bénéficier d’une collecte dédiée. Les chèques Cadhoc sont réservés à ces derniers, par souci d’équité, précise Jean-Pierre Pasquet, qui note l’intérêt croissant des éleveurs pour la démarche depuis qu’elle bénéficie d’une « reconnaissance économique, mais surtout de la part de la société ».
Pour Julien Frémont, éleveur près de Nantes, cet aspect est politiquement important car « cela permet de parler positivement de son métier ». Mais surtout, « on a un intérêt technique à entrer dans cette démarche car les vaches sont en meilleur état, en meilleure santé et logiquement produisent mieux ». Le principe ? Un régime alimentaire riche en Oméga 3. Il n’y a aucune obligation de moyens, l’éleveur étant rémunéré aux résultats mesurés. Julien Frémont mise surtout sur l’herbe. Une démarche assez accessible, en somme.