Entrepreneurs des territoires 1 000 emplois perdus en 2016

La mise en œuvre de la loi de finance 2015 et les retards de paiements pèsent fortement sur les trésoreries des entrepreneurs agricoles.


À l’aube de leur 85e Congrès national, qui se déroulera à Agen les 2 et 3 février prochains, les entrepreneurs des territoires veulent rester optimistes. « Et pourtant, c’est la première fois depuis plus de 10 ans que nous avons perdu des emplois dans le secteur agricole », constate amèrement Gérard Napias, le président de la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT). L’emploi dans le secteur forestier a aussi été touché.


Les entrepreneurs imputent ce recul à la loi de finances 2015 qui a supprimé l’exonération des charges sociales sur les contrats des travailleurs occasionnels et des demandeurs d’emploi (TODE). « Pour nous, cela représente une augmentation du coût du travail de 2 € de l’heure, une hausse que nous ne pouvons pas répercuter sur les clients, enchaîne Patrice Gauquelin, président de l’Union régionale Edt Normandie. Conséquence logique, nous avons été plus sélectifs sur les candidats et étudié la possibilité de robotiser certains travaux. »

Taxation pénalisante des CDD

À la fin de l’exonération pour les TODE, s’ajoutent les effets de la loi El Khomri et sa taxation des CDD. « Avec nos activités très liées à la saisonnalité, nous embauchons souvent sur des courtes périodes, explique Gérard Napias. Compte tenu de la crise que traverse le secteur agricole, la FNEDT (fédération nationale des entrepreneurs des territoires) pense qu’une nouvelle hausse du coût du travail n’est pas souhaitable. Finalement, ce sont surtout ces réformes qui ont pénalisé notre activité, plus que la crise agricole. »


Avec les difficultés de trésorerie des agriculteurs, les banques refusent de plus en plus de leur accorder des prêts pour l’achat de matériel. « Et quand le prêt Agilor est refusé, c’est vers les entrepreneurs qu’ils se tournent », constate le président.

deux en moins chez moi

avec le lit garni

chez nous ils sont souvent les derniers payé et ne vont plus dans certaines fermes
la plupart des ETA de mon secteur sont a moins de 5ans de la retraite et pas de repreneur