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Marché du lait bio
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Marché du lait bio
trouvé ça en presse spécialisée environnement,
il semble que le lait bio soit un bon créneau,
voir aussi le commentaire d'un écolo végan tout à la fin de l'article,
<<
“ Envisager que seul le marché rémunère l'agriculture bio est une faute ”
Des partenariats innovants peuvent être passés entre producteurs bio et grande distribution. A l'instar de celui qu'ont noué les producteurs Biolait à Système U.
Mais cela ne peut pas se substituer aux aides publiques, estime le président du groupement.
Interview | Agroécologie | 20 septembre 2017 | Sophie Fabrégat
“ Envisager que seul le marché rémunère l'agriculture bio est une faute ”
Christophe Baron
Président du groupement de producteurs Biolait et producteur dans le Morbihan
Actu-Environnement : L'entreprise de collecte et de commercialisation de lait de vache bio Biolait a passé, en 2011, un partenariat assez novateur avec l'enseigne de distribution Système U et la laiterie Saint Denis de l'Hôtel. Comment ce rapprochement a-t-il eu lieu ?
Christophe Baron : Tout a démarré fin 2009. Nous préparions alors notre assemblée générale. Nous étions dans les années post Grenelle de l'environnement. Il y avait beaucoup de conversions vers l'agriculture biologique à cause de la baisse des prix du lait conventionnel cumulée à une forte attractivité de la filière bio, donc beaucoup de volumes à absorber. Nous avons pensé qu'inviter un gros distributeur à venir échanger avec nous serait une bonne chose. Trois quarts des volumes de lait sont vendus dans la grande distribution, c'est donc un acteur incontournable dans le développement de la bio. Nous avons cherché parmi les six ou sept grandes enseignes et nous nous sommes rapprochés de Système U. Historiquement, nos deux organisations sont issues de l'Ouest de la France, avec une présence assez rurale… Il y avait des cohérences… Deux représentants de Système U sont venus à l'AG, non sans crainte ! Cela nous a permis de discuter franchement, de nous découvrir mutuellement. Trois semaines plus tard, ils sont revenus vers nous. Ils avaient connu auparavant une pénurie de lait bio donc ils étaient intéressés pour travailler avec nous.
AE : Comment les discussions se sont-elles passées ?
CB : Nous leur avons tenu un discours qu'ils n'avaient pas l'habitude d'entendre ! Nous souhaitions des prix stables, connectés à nos prix de production, et une contractualisation à long terme. Système U a vu dans ce partenariat un moyen de sensibiliser le consommateur à travers une histoire : une présence sur tout le territoire, puisque notre organisation maille quasiment l'ensemble de la France (70 départements en collecte, encore plus en livraison), et un prix qui respecte les producteurs. Ils ont choisi de communiquer autour de la valeur créée, en décomposant le prix d'une bouteille de lait (proche de 1€) entre les parts qui reviennent au producteur, au transformateur et au distributeur. C'est un accord exemplaire. A l'époque, ça dénotait, même si nous avions déjà un dispositif de ce type avec l'enseigne Biocoop à l'échelle nationale. Aujourd'hui c'est un vrai succès. Alors que nous leur avons livré 5 millions de litres de lait la première année, nous atteignons cette année 30 millions de litres. Le succès s'est aussi démontré du côté de Système U : alors que l'enseigne représente 10% du marché national de la grande distribution, son lait bio couvre 20% du marché ! Pourtant, chez Système U, la bouteille de lait bio est vendue entre 0,97€ et 1,05€, alors que chez d'autres distributeurs, elle est affichée à 0,80€. Cela prouve que le consommateur est sensible à autre chose que le prix.
AE : Depuis, vous avez renouvelé ce partenariat. Toujours à votre avantage ?
CB : Nous avions, dans un premier temps, contractualisé sur trois ans. En 2014, nous avons rediscuté d'un contrat et le prix a été réactualisé pour prendre en compte l'inflation (prix du pétrole, énergie…). Il y a eu une vraie écoute. Nous avons rediscuté cette année d'un nouveau contrat, pour cinq années cette fois.
AE : Combien de fermes sont concernées et que représente ce partenariat dans votre portefeuille de clients ? Pourriez-vous passer d'autres partenariats de ce type ?
CB : Notre groupement représente plus de 1.100 fermes et nous devrions livrer cette année environ 200 millions de litres de lait. Système U représente 15% de nos volumes, Biocoop 9 à 10%. Nous travaillons au total avec une centaine de clients, dont beaucoup de transformateurs comme Danone, Novandie, Candia… Pour un tel partenariat, il faut être trois : les producteurs, le transformateur et le distributeur. Donc difficile de l'envisager avec les industriels que nous fournissons. En revanche, nous aimerions étendre ce dispositif à d'autres produits comme le beurre, les yaourts… Ce que nous faisons déjà avec Biocoop.
AE : Ce partenariat prévoyait également une aide à la conversion ?
CB : La première année, effectivement, Système U a eu la volonté de participer aux conversions. Trois centimes d'euros par bouteille de lait étaient destinés aux conversions. Biolait mutualisait l'argent et le reversait aux agriculteurs en conversion. Mais finalement, il y avait beaucoup de conversions "naturelles", liées à la crise du lait. La logique d'encourager les conversions n'était plus aussi évidente, le dispositif a été arrêté.
AE : Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a récemment évoqué l'idée d'un fonds privé d'aide à la bio. Pensez-vous que le dispositif d'aide à la conversion que vous aviez mis en place puisse être généralisé ? Est-ce que ce serait une bonne chose ?
CB : Les aides que nous versions étaient liées aux volumes. Pour une exploitation de deux personnes qui livraient 300.000 litres de lait par an, cela représentait 9.000€ par an, sur deux ans. A l'époque, les aides publiques, pour une exploitation équivalente de 80 hectares, étaient de 200€ à l'hectare, donc 80.000€ sur cinq ans, soit 16.000€ par an. L'aide privée était donc bien inférieure à l'aide publique. C'était un complément. On ne peut pas regretter que des acteurs privés soutiennent les conversions vers l'agriculture biologique, mais il ne peut pas y avoir un désengagement complet de la sphère publique. Il ne faut pas que cela occulte le débat de société sur les bienfaits de l'agriculture biologique et les externalités positives sur la qualité de l'eau, de l'air, la gestion des antibiotiques, des pesticides, des OGM, les paysages… Envisager que seul le marché rémunère cette agriculture est une faute. C'est une politique publique qui génère de la valeur, et même en termes d'emplois. La bio représente 7% de la surface agricole utile (SAU) et 11% de l'emploi agricole. Si les pouvoirs publics se désengagent demain, il y aura un manque pour la filière. Il va falloir "passer à la caisse" et cela se ressentira sur le panier de la ménagère. Le risque, c'est que la bio ne se démocratise pas et que l'on reste dans une logique où l'alimentation accessible est forcément industrielle.
AE : Pourtant le marché du bio se porte bien. Il ne suffit pas à soutenir les filières ?
CB : Nous avons tendance à dire que la bio fonctionne comme une pile : le pôle positif, c'est le marché. Le pôle négatif, ce sont les crises. Les filières bios se développent au gré des crises de l'agriculture conventionnelle. Dans le lait, la chute des prix en 2009 a entraîné de nombreuses conversions. Le prix du lait est reparti à la hausse en 2013-2014 et donc, à cette période, il n'y avait quasiment plus de conversions. En 2015, la fin des quotas laitiers a entraîné une nouvelle vague de conversions. Ajoutez à cela les crises sanitaires, et vous voyez que la bio se développe de façon irrégulière, alternant des phases de croissance intense et des phases de transition (paliers), en fonction des crises agricoles. Nous avons besoin d'un développement plus cohérent, et c'est là que les pouvoirs publics doivent agir. Sinon, c'est déstabilisant. Cette année, nous allons récolter 190 à 200 millions de litres de lait, nous en attendons 260 millions l'année prochaine ! Il y a certes un déficit de lait bio à combler mais nous devons aussi trouver de nouveaux débouchés. C'est compliqué lorsque l'on doit absorber plus de 30% de croissance en un an ! Dire qu'un secteur marche bien et n'a pas besoin d'aides est une erreur. Il faut aussi faire attention à qui on destine les aides. Le gouvernement veut verser 5 milliards d'euros pour la modernisation et la robotisation des bâtiments agricoles. Or, demain, ces fermes ne pourront pas se convertir à la bio, elles ne seront plus adaptées, devenues incompatibles par leurs installations et façon de produire. Ne fléchons pas le budget de l'état vers l'industrialisation de l'agriculture…
[Sophie Fabrégat: Rédactrice en chef adjointe] Propos recueillis par Sophie Fabrégat, journaliste
Rédactrice en chef adjointe
© Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur ou établissement d'un lien préformaté [29666] / utilisation du flux d'actualité.
Vidéo sur le même thème
Des produits laitiers bio dans les cantines et des paysans en colère La ferme de la Bergerie nationale (Yvelines) inaugurait, en novembre, deux ateliers de transformation de lait biologique. L'objectif : fournir aux écoles et à la restauration collective des produits laitiers. Le même mois, la région Ile-de-France votait des coupes de subvention pour la filière Bio.
1 réaction à cet article
Je suis importateur de produits bio et vegan en France, et je ne comprends pas ou plutôt n'admet pas ce type de raisonnement.
Ce que Monsieur Baron dit si je comprends bien son propos c'est que les agriculteurs bio ont besoin d'aides parce qu'ils ont choisi de se convertir au bio à l'occasion de crises. Cela sous entend donc, que ce n'est pas leur vocation première, et qu'ils n'y ont vu que leur intérêt et non une vraie prise de conscience des problèmes engendrés par l'agriculture traditionnelle. Que les agriculteurs veuillent gagner davantage parfait, mais que l'on doive les subventionner pour çà, non. Ceux qui font la démarche vers le bio ne la ferait donc que sous l'angle d'une crise et de la pression du marché sur leurs prix ? Donc le fait le produire de produits de qualité ne devient important que quand on peut y gagner plus. Je trouve ce genre de propos inadmissibles, ils laissent entendre que l'on peut bien nous vendre n'importe quoi, et que les producteurs ne feront des produits plus sains que contraints par la loi du marché. Quand les fabricants avec lesquels je travaille créent ou transforment un produit, ils savent qu'ils le font parce que d'abord le produit leur plait gustativement et qu'il est sain et naturel, donc qu'il se vendra et non pour des raisons bassement mercantiles du marché. C'est un peu comme Fleury Michon qui se met à produire des produits bios, encore un qui veut surfer sur la vague. Stop aux profiteurs.
BeSnug | Aujourd'hui à 10h04
Note perso de Etienne:
ce type de bobo écolo est à pendre au crochet de faisandage du gibier, il faut absolument dénoncer ce type de discours dans les réunions professionnelles.
il semble que le lait bio soit un bon créneau,
voir aussi le commentaire d'un écolo végan tout à la fin de l'article,
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“ Envisager que seul le marché rémunère l'agriculture bio est une faute ”
Des partenariats innovants peuvent être passés entre producteurs bio et grande distribution. A l'instar de celui qu'ont noué les producteurs Biolait à Système U.
Mais cela ne peut pas se substituer aux aides publiques, estime le président du groupement.
Interview | Agroécologie | 20 septembre 2017 | Sophie Fabrégat
“ Envisager que seul le marché rémunère l'agriculture bio est une faute ”
Christophe Baron
Président du groupement de producteurs Biolait et producteur dans le Morbihan
Actu-Environnement : L'entreprise de collecte et de commercialisation de lait de vache bio Biolait a passé, en 2011, un partenariat assez novateur avec l'enseigne de distribution Système U et la laiterie Saint Denis de l'Hôtel. Comment ce rapprochement a-t-il eu lieu ?
Christophe Baron : Tout a démarré fin 2009. Nous préparions alors notre assemblée générale. Nous étions dans les années post Grenelle de l'environnement. Il y avait beaucoup de conversions vers l'agriculture biologique à cause de la baisse des prix du lait conventionnel cumulée à une forte attractivité de la filière bio, donc beaucoup de volumes à absorber. Nous avons pensé qu'inviter un gros distributeur à venir échanger avec nous serait une bonne chose. Trois quarts des volumes de lait sont vendus dans la grande distribution, c'est donc un acteur incontournable dans le développement de la bio. Nous avons cherché parmi les six ou sept grandes enseignes et nous nous sommes rapprochés de Système U. Historiquement, nos deux organisations sont issues de l'Ouest de la France, avec une présence assez rurale… Il y avait des cohérences… Deux représentants de Système U sont venus à l'AG, non sans crainte ! Cela nous a permis de discuter franchement, de nous découvrir mutuellement. Trois semaines plus tard, ils sont revenus vers nous. Ils avaient connu auparavant une pénurie de lait bio donc ils étaient intéressés pour travailler avec nous.
AE : Comment les discussions se sont-elles passées ?
CB : Nous leur avons tenu un discours qu'ils n'avaient pas l'habitude d'entendre ! Nous souhaitions des prix stables, connectés à nos prix de production, et une contractualisation à long terme. Système U a vu dans ce partenariat un moyen de sensibiliser le consommateur à travers une histoire : une présence sur tout le territoire, puisque notre organisation maille quasiment l'ensemble de la France (70 départements en collecte, encore plus en livraison), et un prix qui respecte les producteurs. Ils ont choisi de communiquer autour de la valeur créée, en décomposant le prix d'une bouteille de lait (proche de 1€) entre les parts qui reviennent au producteur, au transformateur et au distributeur. C'est un accord exemplaire. A l'époque, ça dénotait, même si nous avions déjà un dispositif de ce type avec l'enseigne Biocoop à l'échelle nationale. Aujourd'hui c'est un vrai succès. Alors que nous leur avons livré 5 millions de litres de lait la première année, nous atteignons cette année 30 millions de litres. Le succès s'est aussi démontré du côté de Système U : alors que l'enseigne représente 10% du marché national de la grande distribution, son lait bio couvre 20% du marché ! Pourtant, chez Système U, la bouteille de lait bio est vendue entre 0,97€ et 1,05€, alors que chez d'autres distributeurs, elle est affichée à 0,80€. Cela prouve que le consommateur est sensible à autre chose que le prix.
AE : Depuis, vous avez renouvelé ce partenariat. Toujours à votre avantage ?
CB : Nous avions, dans un premier temps, contractualisé sur trois ans. En 2014, nous avons rediscuté d'un contrat et le prix a été réactualisé pour prendre en compte l'inflation (prix du pétrole, énergie…). Il y a eu une vraie écoute. Nous avons rediscuté cette année d'un nouveau contrat, pour cinq années cette fois.
AE : Combien de fermes sont concernées et que représente ce partenariat dans votre portefeuille de clients ? Pourriez-vous passer d'autres partenariats de ce type ?
CB : Notre groupement représente plus de 1.100 fermes et nous devrions livrer cette année environ 200 millions de litres de lait. Système U représente 15% de nos volumes, Biocoop 9 à 10%. Nous travaillons au total avec une centaine de clients, dont beaucoup de transformateurs comme Danone, Novandie, Candia… Pour un tel partenariat, il faut être trois : les producteurs, le transformateur et le distributeur. Donc difficile de l'envisager avec les industriels que nous fournissons. En revanche, nous aimerions étendre ce dispositif à d'autres produits comme le beurre, les yaourts… Ce que nous faisons déjà avec Biocoop.
AE : Ce partenariat prévoyait également une aide à la conversion ?
CB : La première année, effectivement, Système U a eu la volonté de participer aux conversions. Trois centimes d'euros par bouteille de lait étaient destinés aux conversions. Biolait mutualisait l'argent et le reversait aux agriculteurs en conversion. Mais finalement, il y avait beaucoup de conversions "naturelles", liées à la crise du lait. La logique d'encourager les conversions n'était plus aussi évidente, le dispositif a été arrêté.
AE : Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a récemment évoqué l'idée d'un fonds privé d'aide à la bio. Pensez-vous que le dispositif d'aide à la conversion que vous aviez mis en place puisse être généralisé ? Est-ce que ce serait une bonne chose ?
CB : Les aides que nous versions étaient liées aux volumes. Pour une exploitation de deux personnes qui livraient 300.000 litres de lait par an, cela représentait 9.000€ par an, sur deux ans. A l'époque, les aides publiques, pour une exploitation équivalente de 80 hectares, étaient de 200€ à l'hectare, donc 80.000€ sur cinq ans, soit 16.000€ par an. L'aide privée était donc bien inférieure à l'aide publique. C'était un complément. On ne peut pas regretter que des acteurs privés soutiennent les conversions vers l'agriculture biologique, mais il ne peut pas y avoir un désengagement complet de la sphère publique. Il ne faut pas que cela occulte le débat de société sur les bienfaits de l'agriculture biologique et les externalités positives sur la qualité de l'eau, de l'air, la gestion des antibiotiques, des pesticides, des OGM, les paysages… Envisager que seul le marché rémunère cette agriculture est une faute. C'est une politique publique qui génère de la valeur, et même en termes d'emplois. La bio représente 7% de la surface agricole utile (SAU) et 11% de l'emploi agricole. Si les pouvoirs publics se désengagent demain, il y aura un manque pour la filière. Il va falloir "passer à la caisse" et cela se ressentira sur le panier de la ménagère. Le risque, c'est que la bio ne se démocratise pas et que l'on reste dans une logique où l'alimentation accessible est forcément industrielle.
AE : Pourtant le marché du bio se porte bien. Il ne suffit pas à soutenir les filières ?
CB : Nous avons tendance à dire que la bio fonctionne comme une pile : le pôle positif, c'est le marché. Le pôle négatif, ce sont les crises. Les filières bios se développent au gré des crises de l'agriculture conventionnelle. Dans le lait, la chute des prix en 2009 a entraîné de nombreuses conversions. Le prix du lait est reparti à la hausse en 2013-2014 et donc, à cette période, il n'y avait quasiment plus de conversions. En 2015, la fin des quotas laitiers a entraîné une nouvelle vague de conversions. Ajoutez à cela les crises sanitaires, et vous voyez que la bio se développe de façon irrégulière, alternant des phases de croissance intense et des phases de transition (paliers), en fonction des crises agricoles. Nous avons besoin d'un développement plus cohérent, et c'est là que les pouvoirs publics doivent agir. Sinon, c'est déstabilisant. Cette année, nous allons récolter 190 à 200 millions de litres de lait, nous en attendons 260 millions l'année prochaine ! Il y a certes un déficit de lait bio à combler mais nous devons aussi trouver de nouveaux débouchés. C'est compliqué lorsque l'on doit absorber plus de 30% de croissance en un an ! Dire qu'un secteur marche bien et n'a pas besoin d'aides est une erreur. Il faut aussi faire attention à qui on destine les aides. Le gouvernement veut verser 5 milliards d'euros pour la modernisation et la robotisation des bâtiments agricoles. Or, demain, ces fermes ne pourront pas se convertir à la bio, elles ne seront plus adaptées, devenues incompatibles par leurs installations et façon de produire. Ne fléchons pas le budget de l'état vers l'industrialisation de l'agriculture…
[Sophie Fabrégat: Rédactrice en chef adjointe] Propos recueillis par Sophie Fabrégat, journaliste
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Des produits laitiers bio dans les cantines et des paysans en colère La ferme de la Bergerie nationale (Yvelines) inaugurait, en novembre, deux ateliers de transformation de lait biologique. L'objectif : fournir aux écoles et à la restauration collective des produits laitiers. Le même mois, la région Ile-de-France votait des coupes de subvention pour la filière Bio.
1 réaction à cet article
Je suis importateur de produits bio et vegan en France, et je ne comprends pas ou plutôt n'admet pas ce type de raisonnement.
Ce que Monsieur Baron dit si je comprends bien son propos c'est que les agriculteurs bio ont besoin d'aides parce qu'ils ont choisi de se convertir au bio à l'occasion de crises. Cela sous entend donc, que ce n'est pas leur vocation première, et qu'ils n'y ont vu que leur intérêt et non une vraie prise de conscience des problèmes engendrés par l'agriculture traditionnelle. Que les agriculteurs veuillent gagner davantage parfait, mais que l'on doive les subventionner pour çà, non. Ceux qui font la démarche vers le bio ne la ferait donc que sous l'angle d'une crise et de la pression du marché sur leurs prix ? Donc le fait le produire de produits de qualité ne devient important que quand on peut y gagner plus. Je trouve ce genre de propos inadmissibles, ils laissent entendre que l'on peut bien nous vendre n'importe quoi, et que les producteurs ne feront des produits plus sains que contraints par la loi du marché. Quand les fabricants avec lesquels je travaille créent ou transforment un produit, ils savent qu'ils le font parce que d'abord le produit leur plait gustativement et qu'il est sain et naturel, donc qu'il se vendra et non pour des raisons bassement mercantiles du marché. C'est un peu comme Fleury Michon qui se met à produire des produits bios, encore un qui veut surfer sur la vague. Stop aux profiteurs.
BeSnug | Aujourd'hui à 10h04
Note perso de Etienne:
ce type de bobo écolo est à pendre au crochet de faisandage du gibier, il faut absolument dénoncer ce type de discours dans les réunions professionnelles.
EtienneCH4- + membre techno +
- département : sud Manche et centre Chine
Messages : 8196
Date d'inscription : 09/09/2015
Age : 83
Lapenty et Wuhan
Re: Marché du lait bio
c'est curieux comme commentaire de la part d'un type qui est importateur , c'est lui qui ramene les patates bio d'argentine a 99cts pour michel edouard? deja importateur et bio il commence a interroger sa conscience avant de donner la leçon
oui en fait c'est aussi un marché ce n'est pas forcement de la theologie comme le regrette l 'auteur du commentaire , s'il se plaint des agriculteurs en conversion car il y a un marché , il est derriere les caissiers de biocoop pour voir s'ils ne grignotent pas une tartine de nutella
oui en fait c'est aussi un marché ce n'est pas forcement de la theologie comme le regrette l 'auteur du commentaire , s'il se plaint des agriculteurs en conversion car il y a un marché , il est derriere les caissiers de biocoop pour voir s'ils ne grignotent pas une tartine de nutella
cdric22- + membre techno +
- département : 45
Messages : 656
Date d'inscription : 10/03/2012
Age : 43
Montargis
Re: Marché du lait bio
y sont trop forts les producteurs bios
vu chez carrouf
lait fairefrance 0.99€ le litre
lait BIO carrouf 0.87€ le litre
ah les bœufs !! z'ont tous compris
vu chez carrouf
lait fairefrance 0.99€ le litre
lait BIO carrouf 0.87€ le litre
ah les bœufs !! z'ont tous compris
seguim- + membre techno +
- Messages : 12287
Date d'inscription : 04/01/2011
Age : 56
entre la boulette d'avesnes et le maroilles
Re: Marché du lait bio
j'avais deja vu des pubs a ce sujet ,beaucoup de questions a se poser......seguim a écrit:y sont trop forts les producteurs bios
vu chez carrouf
lait fairefrance 0.99€ le litre
lait BIO carrouf 0.87€ le litre
z'ont tous compris
grabouille- + membre techno +
- Messages : 10272
Date d'inscription : 24/12/2017
Age : 106
nord haute marne
Re: Marché du lait bio
la finalité c est pas de payer le bio .....
carlo s- + membre techno +
- Messages : 38999
Date d'inscription : 09/09/2009
Age : 56
sud de l'ile
Re: Marché du lait bio
la regle n°1 du du bio (et du conventionnel mais c + difficile) est de maitriser la commercialisation
seguim- + membre techno +
- Messages : 12287
Date d'inscription : 04/01/2011
Age : 56
entre la boulette d'avesnes et le maroilles
Re: Marché du lait bio
Surproduction de lait bio ?
spontus- + membre techno +
- Messages : 8681
Date d'inscription : 03/01/2012
Age : 62
nord- est du finistère
Re: Marché du lait bio
Aujourd'hui, il y a rachat des magasin indépendant bio à somme folle par des grands groupes, vous avez compris pourquoi!
david54- + membre techno +
- Messages : 870
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 48
lorraine nord 54
Re: Marché du lait bio
Ici leclerc a installer un drive dans une zone industrielle...... ça coûte rien pour eux même si ils ne vendront pas grand chose c est juste pour emmerder la concurrencedavid54 a écrit:Aujourd'hui, il y a rachat des magasin indépendant bio à somme folle par des grands groupes, vous avez compris pourquoi!
La grandes distributions est devenu un ogre......peut être bientôt des fermes racheté par ces groupes
fergie62- + membre techno +
- département : 62
Messages : 37469
Date d'inscription : 25/10/2011
Age : 41
Artesië
Re: Marché du lait bio
sur la marge que prend les grand surfaces sur du lait conventionnel ?grabouille a écrit:j'avais deja vu des pubs a ce sujet ,beaucoup de questions a se poser......seguim a écrit:y sont trop forts les producteurs bios
vu chez carrouf
lait fairefrance 0.99€ le litre
lait BIO carrouf 0.87€ le litre
z'ont tous compris
bibi43- + membre techno +
- Messages : 10892
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 52
haute loire
Re: Marché du lait bio
je boirais du lait quand les vaches mangeront du raisins ....
d.d.- + membre techno +
- Messages : 5954
Date d'inscription : 10/12/2009
Age : 60
LIEGE BELGIQUE
Re: Marché du lait bio
fergie62 a écrit:Ici leclerc a installer un drive dans une zone industrielle...... ça coûte rien pour eux même si ils ne vendront pas grand chose c est juste pour emmerder la concurrencedavid54 a écrit:Aujourd'hui, il y a rachat des magasin indépendant bio à somme folle par des grands groupes, vous avez compris pourquoi!
La grandes distributions est devenu un ogre......peut être bientôt des fermes racheté par ces groupes
ça j'en doute. Ils savent très bien que la marge se fait dans leur magasins et pas dans une ferme. Surtout que payer des salariés à 35h pour faire le boulot c'est plus du tout rentable.
starsky- + membre techno +
- département : 64
Messages : 906
Date d'inscription : 07/11/2011
Age : 50
Béarn
Re: Marché du lait bio
je les vois plus investir dans la transformation,une ferme c'est du gagne petit
les doryphores font la vie dures aux moulins jaunes
bzh centre- + Admin Crevette du forum +
- Messages : 29932
Date d'inscription : 10/09/2009
56
Re: Marché du lait bio
bzh centre a écrit:je les vois plus investir dans la transformation,une ferme c'est du gagne petit
juste pour l image ...
https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/0302339670329-auchan-va-deployer-des-fermes-urbaines-2210148.php
https://www.capital.fr/entreprises-marches/auchan-va-ouvrir-des-fermes-1309291"
Nous n’excluons pas de proposer des parts symboliques de ces sociétés aux voisins de la ferme et du magasin, à nos clients qui seraient ainsi étroitement associés et liés au projet", précise Auchan au sujet de ses futures fermes-magasins. "Le principe est d’être 100% local avec une ferme à côté du magasin, qui proposera des variétés locales de produits de saison, cultivées sur place par et pour des gens du coin", a confié Auchan à LSA. Les produits cultivés sur ses fermes urbaines devraient être commercialisés sous une marque spécifique. Ce projet apparaît, par sa taille et ses objectifs, bien plus ambitieux que les initiatives de potagers ou vergers sur les toits et les parkings des hypers et des supermarchés déjà mises en oeuvre.
carlo s- + membre techno +
- Messages : 38999
Date d'inscription : 09/09/2009
Age : 56
sud de l'ile
Re: Marché du lait bio
c'est même sur que ca ne risque pas d'arriverstarsky a écrit:fergie62 a écrit:Ici leclerc a installer un drive dans une zone industrielle...... ça coûte rien pour eux même si ils ne vendront pas grand chose c est juste pour emmerder la concurrencedavid54 a écrit:Aujourd'hui, il y a rachat des magasin indépendant bio à somme folle par des grands groupes, vous avez compris pourquoi!
La grandes distributions est devenu un ogre......peut être bientôt des fermes racheté par ces groupes
ça j'en doute. Ils savent très bien que la marge se fait dans leur magasins et pas dans une ferme. Surtout que payer des salariés à 35h pour faire le boulot c'est plus du tout rentable.
pour remplacer un laitier ,c'est trois salariés qu'il faut
déja que c'est introuvable
hermine 22- + membre techno +
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Messages : 37831
Date d'inscription : 23/10/2009
Age : 74
bretagne
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