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Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
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Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
Rappel du premier message :
Voici une première base de calcul pour savoir son manque à gagner sur la moisson 2016. En blé, les autres cultures pouvant être calculées de même :
http://www.wikiagri.fr/articles/ble-il-manque-700-euros-par-hectare-pour-solder-2016-et-financer-la-campagne-2017/10152
Voici une première base de calcul pour savoir son manque à gagner sur la moisson 2016. En blé, les autres cultures pouvant être calculées de même :
http://www.wikiagri.fr/articles/ble-il-manque-700-euros-par-hectare-pour-solder-2016-et-financer-la-campagne-2017/10152
Antoine Jeandey- + membre techno +
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
je pense leur donner pour tout te dire parce que l'argent ne me servira à riensibalo a écrit:Il faut etre maitre, pouvoir s'organiser... Chercher l'optimum....ADBLUE a écrit:laisse moi la parolesibalo a écrit:iris a écrit:silex a écrit:c'est pas bientot fini tous les deux
a jb80 si ADBLUE (et certains autres) n'etait pas la il y a longtemps que je ne serais plus sur ce forum
Ben moi j'aime bien ce que dit jb80 ,parce que pour connaître tres bien des Marnais ,leurs rendements n'ont rien de commun avec ce qu'annonce Adblue ...
Vous avez bien raisonolivier 77 a écrit:ADBLUE... Tu dis que tu n'aimes pas les gens qui pleurent et qu'il faut bosser en commun pour résumer ...
Mais quand tu n'as pas la chance de pouvoir t'associer avec des voisins, soit parce que tu as un caractère de merde, soit parce que tes voisins sont des putes qui font des coups dans le dos, soit parce que c'est l'habitude locale et que quand t'es tout seul à vouloir t'associer, bah t'as du mal à finir à plusieurs et à profiter des avantages ... Donner des leçons la dessus, c'est que tu n'as jamais eu à payer une séparation non plus ... Parce que le matériel en commun, c'est bien tant que tu reste en commun, mais ça se transforme en cadeau empoisonné quand ton associé se barre...
Et concernant les gens qui pleurent ... Quand tu fais tous les efforts du monde pour que ta ferme tienne la route (tu investi ton argent, ton temps, ton énergie, ...) et qu'au final Dame nature viens tout mettre par terre.... et bien personnellement je trouve ça sain de faire son deuil ... plus sain que ceux qui vont etre dans le déni ....
Et cette année, il faudrait que tu soit tolérant, parce que ça ne fait que commencer. Les comptables vont revenir de vaccances, ils vont sonner tout le monde pour faire des prévisionnel ... et là, ça va faire mal ...
Parce que meme en mettant du matériel en commun, cette année, on peut finir en négatif et pas qu'un peu. Personnellement j'ai encore beaucoup d'emprunt de reprise... rien que ça, ça me fou dans le rouge.
Si tu n'as pas envie de lire ceux qui partagent leur tristesse, tu passe au suivant, rien ne te force à lire si tu n'aimes pas ...
Bonne soirée, j'espère que tu trouveras du monde pour te remonter le morale si un jour tu te retrouves dans la merde ... Je ne te le souhaite pas, mais si ça t'arrives tu verras, rien n'est évident dans ces cas là... Parce que si ça l'était tu n'en serai pas là...
La crise sera dur a passer pour un grand nombre d'agriculteur.
Mais la ou je trouve ton discours dégueulasse adblue c'est envers les jeunes. Vous y arrivez pas ? Fallait pas faire ca !
Mais merde tu es père de famille tu as l'air d'aimer tes gamins. Dans 10ans ils vont te dire papa on veut reprendre, continuer l'aventure familiale... Il y aura surement de nouveaux projets avec tes enfants comme la vente directe, la pommes de terre, des vergers... Enfin je sais pas. Tu vas leur dire non car ils vont faire des emprunts et qu'ils risquent d'etre proche du SMIC les premières années ?
ce que je dis c'est que l'agriculture va demander énormément de moyens
en 2001 je dénonçais des installations où on te sort des prévisionnels à l'équilibre
il ne faut pas se leurrer et accepter de regarder la réalité en face
demain si mes enfants s'installent et bien faudra que je leur en donne les moyens c'est tout parce que si c'est pas moi qui le fait ce sera un industriel ou un apporteur de capitaux
il faut pouvoir rester maître en toutes circonstances
alors dans ceux qui pleurent faut faire le tri
Mais si tes enfants venaient de s'installer, tu te gratterais la tete et eux seraient surement pas bien.
Apres je suis d'accord, il y a eu trop de matos de vendu. C'est pas justifié... Perso j'ai pas fait la course a qui a la plus grosse. Je préfère mettre de l'argent dans mes bâtiments, ca reste du dur
j'ai 48 ans et il faut que je pense à faire mes affaires
je ne ferai pas comme certains qui pensent que s'ils ne sont plus là la ferme va s'arrêter
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CHAMPAGNE ARDENNES
Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
ouitof a écrit:Adblue tu n'en dis pas assez
Tes associés sont pluri-actifs ?
en gros ils ne prennent pas de salaire sur l'exploitation
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
C'est pour garder le patrimoine et s'occuper quoi?ADBLUE a écrit:ouitof a écrit:Adblue tu n'en dis pas assez
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
Oui faut donner ou pas le faire payer cher. Car payer de la CGS lors de la reprise et ce reprendre des frais de succession 30ans plus tard, tu en auras donné plus de la moitié a l'état.
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
oui garder le patrimoine ils ont compris que le foncier était une manne financièrecharlot50 a écrit:C'est pour garder le patrimoine et s'occuper quoi?ADBLUE a écrit:ouitof a écrit:Adblue tu n'en dis pas assez
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en gros ils ne prennent pas de salaire sur l'exploitation
s'occuper oui aussi comme m'a dit le fils ça change de mon boulot et je ne dis pas non à une journée de tracteur en gros je l'appelle si j'ai besoin
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CHAMPAGNE ARDENNES
Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
on ne donne jamais assez tôt c'est mon point de vue et puis donner en démembrement de propriété c'est le top avec abattementssibalo a écrit:Oui faut donner ou pas le faire payer cher. Car payer de la CGS lors de la reprise et ce reprendre des frais de succession 30ans plus tard, tu en auras donné plus de la moitié a l'état.
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
Ok on est quand meme pas sur la meme planete, quand je vois ce que j'ait fait semaineADBLUE a écrit:oui garder le patrimoine ils ont compris que le foncier était une manne financièrecharlot50 a écrit:C'est pour garder le patrimoine et s'occuper quoi?ADBLUE a écrit:ouitof a écrit:Adblue tu n'en dis pas assez
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
on ne fait pas tous le même métiercharlot50 a écrit:Ok on est quand meme pas sur la meme planete, quand je vois ce que j'ait fait semaineADBLUE a écrit:oui garder le patrimoine ils ont compris que le foncier était une manne financièrecharlot50 a écrit:C'est pour garder le patrimoine et s'occuper quoi?ADBLUE a écrit:ouitof a écrit:Adblue tu n'en dis pas assez
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en gros ils ne prennent pas de salaire sur l'exploitation
s'occuper oui aussi comme m'a dit le fils ça change de mon boulot et je ne dis pas non à une journée de tracteur en gros je l'appelle si j'ai besoin
après je me suffis à moi même
d'autres n'en ont jamais assez mais je les respecte et ne les jalouse pas
après tu comprends pourquoi pour moi il est primordial de trouver ce genre d'associés
j'ai été aussi doubles actifs mais à cause du boulot de ma femme j'ai arrêté
ADBLUE- + membre techno +
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
Voilà ou je voulais en venir...ADBLUE a écrit:ouitof a écrit:Adblue tu n'en dis pas assez
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
jb80 a écrit:Tu t'aimes, ça c'est sur...
adblue , c'est l'urée qui lui monte à la tête
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
oui tof quand l'argent n'est plus un probléme c'est plus facile a gérer.tof a écrit:Voilà ou je voulais en venir...ADBLUE a écrit:ouitof a écrit:Adblue tu n'en dis pas assez
Tes associés sont pluri-actifs ?
en gros ils ne prennent pas de salaire sur l'exploitation
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
alceste a écrit:jb80 a écrit:Tu t'aimes, ça c'est sur...
adblue , c'est l'urée qui lui monte à la tête
non ,trop d'urée ça peut déclencher une crise de goutte avec les pieds qui gonflent et les chevilles qui enflent .
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chartres
Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
c'est sur que c'est plus facile à travailler ensemble qd on a les mêmes problèmescharlot50 a écrit:oui tof quand l'argent n'est plus un probléme c'est plus facile a gérer.tof a écrit:Voilà ou je voulais en venir...ADBLUE a écrit:ouitof a écrit:Adblue tu n'en dis pas assez
Tes associés sont pluri-actifs ?
en gros ils ne prennent pas de salaire sur l'exploitation
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CHAMPAGNE ARDENNES
Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
Non c'est plus facile quand tu ne compte pas sur la ferme pour vivre,comme c'est le cas chez toi.
Je répète tu n'es pas un cas d'école
La très grosse majorité d'entre nous n'avons que la ferme pour tirer un revenu et sommes à 100 % sur l'exploit.
Alors je redis : regroupement OK mais pas mal devront aller voir ailleurs
Je répète tu n'es pas un cas d'école
La très grosse majorité d'entre nous n'avons que la ferme pour tirer un revenu et sommes à 100 % sur l'exploit.
Alors je redis : regroupement OK mais pas mal devront aller voir ailleurs
tof- + membre techno +
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
Bonne idee de les avoir convaincu de garder leur patrimoineADBLUE a écrit:oui garder le patrimoine ils ont compris que le foncier était une manne financièrecharlot50 a écrit:C'est pour garder le patrimoine et s'occuper quoi?ADBLUE a écrit:ouitof a écrit:Adblue tu n'en dis pas assez
Tes associés sont pluri-actifs ?
en gros ils ne prennent pas de salaire sur l'exploitation
s'occuper oui aussi comme m'a dit le fils ça change de mon boulot et je ne dis pas non à une journée de tracteur en gros je l'appelle si j'ai besoin
Avec ton montage societal ,sont ils libres d'enlever des terres pour les vendre pour construire par exemple ? parce que là ce serait une tres bonne solution pour se debarrasser de ce merdique statut du fermage qui met dans la difficulté beaucoup de jeunes agris (les proprios vendent plutôt que louer et perdre tous leurs droits)
Comme le gars est dans la societe ,est il couvert quand il vient te donner un coup de main par plaisir ?
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
+1tof a écrit:Non c'est plus facile quand tu ne compte pas sur la ferme pour vivre,comme c'est le cas chez toi.
Je répète tu n'es pas un cas d'école
La très grosse majorité d'entre nous n'avons que la ferme pour tirer un revenu et sommes à 100 % sur l'exploit.
Alors je redis : regroupement OK mais pas mal devront aller voir ailleurs
Et des qu'on est sur des cultures spécialisés faut bosser. On ne peut pas faire 2 metiers. Imagine quand il faut traiter pommes de terre et que tu as tes autres obligations professionnel. Pas simple. Puis on ne pourra pas compresser la MO indéfiniment.
sibalo- + membre techno +
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
Pas drôle de ce marrer je ai mal au pied depuis hierivanquoi a écrit:alceste a écrit:jb80 a écrit:Tu t'aimes, ça c'est sur...
adblue , c'est l'urée qui lui monte à la tête
non ,trop d'urée ça peut déclencher une crise de goutte avec les pieds qui gonflent et les chevilles qui enflent .
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
sibalo a écrit:+1tof a écrit:Non c'est plus facile quand tu ne compte pas sur la ferme pour vivre,comme c'est le cas chez toi.
Je répète tu n'es pas un cas d'école
La très grosse majorité d'entre nous n'avons que la ferme pour tirer un revenu et sommes à 100 % sur l'exploit.
Alors je redis : regroupement OK mais pas mal devront aller voir ailleurs
Et des qu'on est sur des cultures spécialisés faut bosser. On ne peut pas faire 2 metiers. Imagine quand il faut traiter pommes de terre et que tu as tes autres obligations professionnel. Pas simple. Puis on ne pourra pas compresser la MO indéfiniment.
+1 et moi, je ne me vois pas faire un job à coté pendant la période d'irrigation par exemple etc
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désert de l'ouest 45
Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
article FA de ce soir
Il y aura 25 à 30 % de récolte en moins au niveau national, et des pertes jusqu’à 50 % en région Centre et Bourgogne. C’est un décrochage historique des rendements en blé tendre, dont seulement une partie sera valorisée en blé meunier, le reste devant être bradé en blé fourrager. C’est du jamais vu, avec des pertes de 400 à 700 €/ha dans un grand quart Nord-Est, s’inquiète l’AGPB, l’association spécialisée en blé de la FNSEA. Au mieux, la moisson couvrira les charges, mais il n’y aura pas de revenus. Parfois, il y aura même des dettes.
Il est encore un peu tôt pour cerner l’ampleur des dégâts. D’après Orama, la section « grains » de la FNSEA, quatre exploitations céréalières sur dix vivraient en 2016 leur quatrième année de revenu négatif. Pour ces exploitations déjà fragilisées, le choc sera encore plus dur à encaisser. Dans le Loiret, la chambre d’agriculture craint pour la pérennité de 20 à 25 % des exploitations. 10 % seraient à la limite du dépôt de bilan. Les céréaliers et les polyculteurs-éleveurs sont les plus touchés. Même diagnostic en région Centre, où deux tiers des exploitations étaient déjà identifiées en situation « à risque », voire « critique » en 2015 par le Cerfrance Alliance Centre.
Les premiers chiffres du terrain sont alarmants. « Dans l’Aube et la Haute-Marne, les exploitations céréalières sont passées d’un résultat moyen avant impôt de 123 €/ha sur la période 2009-2013, à 23 €/ha en 2014 et 0 €/ha en 2015, relève Éric Gauthrin, directeur du conseil au Cerfrance Sud Champagne. 2016 sera la troisième mauvaise année, avec un déficit de 300 €/ha et un EBE (excédent brut d’exploitation) nul. En gros, il n’y aura rien, ni pour payer les annuités, ni pour se rémunérer ! »
Le calcul est vite fait. En blé tendre, par exemple, avec des rendements divisés par deux, la moisson et les aides Pac dégageront péniblement 700 €/ha… Bien moins que les dépenses de 1 200 €/ha engagées ! En ajoutant une rémunération de 100 €/ha, pour retirer l’équivalent d’un Smic sur une exploitation moyenne de 150 ha, les besoins sont en moyenne de 1 300 €/ha (voir simulation ci-dessus). Il manquera donc au bas mot 500 €/ha pour équilibrer les comptes.
«Ceux qui ont eu la prudence de souscrire une assurance récolte pourront espérer 100 à 300 € d’indemnités par hectare», estime Cyril Durand du Cerfrance Alliance Centre. Mais à peine plus d’un tiers des surfaces en grandes cultures étaient assurées contre les aléas climatiques en 2016, et contre les inondations du printemps. Chez Groupama, la moitié des trois millions d’hectares sous contrat ont déjà fait l’objet d’une déclaration de sinistres. Même proportion chez Pacifica. L’indemnisation sera fonction des pertes de rendement (à la culture) et de la franchise choisie (de 20 à 30 % en général). Les versements devraient intervenir dans les deux mois.
Les pertes sur céréales pourront dans certains cas être compensées par d’autres productions. Mais l’ardoise des dettes sera souvent longue... Pour lutter contre le défaitisme, et en cas de grandes difficultés, les OPA sont unanimes : il ne faut ni culpabiliser ni rester seuls, mais se faire accompagner. Plusieurs structures sont mobilisées (voir encadré ci-dessous).
En plus de résorber les dettes de la campagne 2016, les producteurs ont un deuxième défi à relever : comment financer la campagne 2017 ? « Il faudra 450 à 550 €/ha d’intrants (engrais, semences, phytos) et 150 à 200 €/ha pour le fioul, les pièces et la main d’œuvre. Soit 750 €/ha de fonds de roulement nécessaires », estime Cyril Durand. Selon l’agence de conseil en stratégies de marché Agritel, il faudrait l’équivalent de 1 000 €/ha pour régler les dettes de 2016 et acheter les intrants de la nouvelle campagne.
Où trouver de la trésorerie ? Avant toute chose, chacun doit faire le bilan de sa situation, insistent les conseillers agricoles, avec un diagnostic et un prévisionnel. Ensuite, il s’agira d’activer tous les leviers possibles.
À la fin septembre, promet le ministère de l’Agriculture, le solde des aides Pac de 2015, soit environ 10 %, sera versé… Pour les aides de 2016, il garantit un acompte de 90 % des apports de trésorerie de 2015, versé le 16 octobre. Soit la majeure partie des aides, au lieu de la moitié habituellement : une façon de se « rattraper » du retard de 2015 ?
Les dispositifs du « plan d’urgence » annoncés par le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll le 27 juillet dernier, permettent déjà des reports ou prises en charge. Les budgets devraient être ajustés en septembre. Les Régions réfléchissent aussi à des soutiens. La plupart prévoit de statuer début septembre sur les modalités de ces propositions, en concertation avec les OPA.
En attendant, il est conseillé de prendre l’initiative d’une concertation avec la banque, les créanciers et les fournisseurs, pour trouver des solutions amiables pour des délais de paiement et/ou des avances.
La banque sera inévitablement sollicitée, pour réinjecter de la trésorerie et aménager les remboursements. L’AGPB voudrait faciliter l’accès aux prêts de trésorerie, avec une garantie de la BPI et remboursables avec un différé « substantiel » (supérieur à un an).
Certains établissements proposent un report des annuités de 2016 en fin de tableau, sans frais : l’agriculteur n’aurait que le surcoût d’intérêts, du fait de l’allongement de la durée. La consolidation de plusieurs prêts en un nouvel emprunt à moyen terme peut donner de l’air… Mais cela se répercutera en charges supplémentaires lors de la campagne prochaine. Et attention aux garanties supplémentaires et au surcoût !
Certains seront contraints de décapitaliser, en revendant du matériel ou du foncier. Ils pourraient être 10 à 20 % à le faire dans l’Aube, relève le centre de gestion. D’autres devront se mettre sous la protection du tribunal, en déposant le bilan pour geler les dettes. Pour ces dernières démarches, un accompagnement (le plus tôt possible !) est nécessaire.
Ces difficultés vont-elles relancer les réflexions sur la robustesse des systèmes céréaliers? Pour les conseillers de gestion interrogés, il faut d’abord s’attaquer aux annuités. Elles représenteraient près d’un tiers des charges de production des grandes cultures, de l’ordre de 250 à 450 €/ha. Beaucoup d’investissements, réalisés dans les bonnes années 2011-2012 et financés sur cinq à sept ans, sont encore à payer… Et les échéances sont impossibles à honorer cette année.
Pour Cyril Durand, il faudrait viser un niveau d’annuités de 200 €/ha aligné sur un niveau moyen d’EBE revu à la baisse, à 400 €/ha en production céréalière. Et pour cela, recourir davantage à l’entraide et au partage de matériel.
Et puis, c’est le système dans son ensemble qu’il faut revoir, encourage Eric Gauthrin, afin de le rendre plus résilient. Pour consolider l’exploitation, la diversification des sources de revenus et de capital peut être envisagée. Si tous les revenus dépendent des seules céréales, il est sage de s’assurer contre les aléas climatiques, avec un niveau de franchise adapté. En attendant, il faudra compter plus de cinq ans pour se « remettre » financièrement du déficit de 2016, estiment les conseillers.
Avis de tempête pour les exploitations des greniers à blé français. Pour beaucoup, la moisson remboursera à peine les intrants. Le défi sera de trouver 700 à 1 000 € par hectare pour résorber le déficit et lancer la prochaine campagne.
Il y aura 25 à 30 % de récolte en moins au niveau national, et des pertes jusqu’à 50 % en région Centre et Bourgogne. C’est un décrochage historique des rendements en blé tendre, dont seulement une partie sera valorisée en blé meunier, le reste devant être bradé en blé fourrager. C’est du jamais vu, avec des pertes de 400 à 700 €/ha dans un grand quart Nord-Est, s’inquiète l’AGPB, l’association spécialisée en blé de la FNSEA. Au mieux, la moisson couvrira les charges, mais il n’y aura pas de revenus. Parfois, il y aura même des dettes.
10 à 20 % en grandes difficultés
Il est encore un peu tôt pour cerner l’ampleur des dégâts. D’après Orama, la section « grains » de la FNSEA, quatre exploitations céréalières sur dix vivraient en 2016 leur quatrième année de revenu négatif. Pour ces exploitations déjà fragilisées, le choc sera encore plus dur à encaisser. Dans le Loiret, la chambre d’agriculture craint pour la pérennité de 20 à 25 % des exploitations. 10 % seraient à la limite du dépôt de bilan. Les céréaliers et les polyculteurs-éleveurs sont les plus touchés. Même diagnostic en région Centre, où deux tiers des exploitations étaient déjà identifiées en situation « à risque », voire « critique » en 2015 par le Cerfrance Alliance Centre.
Les premiers chiffres du terrain sont alarmants. « Dans l’Aube et la Haute-Marne, les exploitations céréalières sont passées d’un résultat moyen avant impôt de 123 €/ha sur la période 2009-2013, à 23 €/ha en 2014 et 0 €/ha en 2015, relève Éric Gauthrin, directeur du conseil au Cerfrance Sud Champagne. 2016 sera la troisième mauvaise année, avec un déficit de 300 €/ha et un EBE (excédent brut d’exploitation) nul. En gros, il n’y aura rien, ni pour payer les annuités, ni pour se rémunérer ! »
Le calcul est vite fait. En blé tendre, par exemple, avec des rendements divisés par deux, la moisson et les aides Pac dégageront péniblement 700 €/ha… Bien moins que les dépenses de 1 200 €/ha engagées ! En ajoutant une rémunération de 100 €/ha, pour retirer l’équivalent d’un Smic sur une exploitation moyenne de 150 ha, les besoins sont en moyenne de 1 300 €/ha (voir simulation ci-dessus). Il manquera donc au bas mot 500 €/ha pour équilibrer les comptes.
Seules un tiers des surfaces assurées
«Ceux qui ont eu la prudence de souscrire une assurance récolte pourront espérer 100 à 300 € d’indemnités par hectare», estime Cyril Durand du Cerfrance Alliance Centre. Mais à peine plus d’un tiers des surfaces en grandes cultures étaient assurées contre les aléas climatiques en 2016, et contre les inondations du printemps. Chez Groupama, la moitié des trois millions d’hectares sous contrat ont déjà fait l’objet d’une déclaration de sinistres. Même proportion chez Pacifica. L’indemnisation sera fonction des pertes de rendement (à la culture) et de la franchise choisie (de 20 à 30 % en général). Les versements devraient intervenir dans les deux mois.
Les pertes sur céréales pourront dans certains cas être compensées par d’autres productions. Mais l’ardoise des dettes sera souvent longue... Pour lutter contre le défaitisme, et en cas de grandes difficultés, les OPA sont unanimes : il ne faut ni culpabiliser ni rester seuls, mais se faire accompagner. Plusieurs structures sont mobilisées (voir encadré ci-dessous).
Des aides fin septembre et le 16 octobre
En plus de résorber les dettes de la campagne 2016, les producteurs ont un deuxième défi à relever : comment financer la campagne 2017 ? « Il faudra 450 à 550 €/ha d’intrants (engrais, semences, phytos) et 150 à 200 €/ha pour le fioul, les pièces et la main d’œuvre. Soit 750 €/ha de fonds de roulement nécessaires », estime Cyril Durand. Selon l’agence de conseil en stratégies de marché Agritel, il faudrait l’équivalent de 1 000 €/ha pour régler les dettes de 2016 et acheter les intrants de la nouvelle campagne.
Où trouver de la trésorerie ? Avant toute chose, chacun doit faire le bilan de sa situation, insistent les conseillers agricoles, avec un diagnostic et un prévisionnel. Ensuite, il s’agira d’activer tous les leviers possibles.
À la fin septembre, promet le ministère de l’Agriculture, le solde des aides Pac de 2015, soit environ 10 %, sera versé… Pour les aides de 2016, il garantit un acompte de 90 % des apports de trésorerie de 2015, versé le 16 octobre. Soit la majeure partie des aides, au lieu de la moitié habituellement : une façon de se « rattraper » du retard de 2015 ?
Les dispositifs du « plan d’urgence » annoncés par le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll le 27 juillet dernier, permettent déjà des reports ou prises en charge. Les budgets devraient être ajustés en septembre. Les Régions réfléchissent aussi à des soutiens. La plupart prévoit de statuer début septembre sur les modalités de ces propositions, en concertation avec les OPA.
Trouver du cash
En attendant, il est conseillé de prendre l’initiative d’une concertation avec la banque, les créanciers et les fournisseurs, pour trouver des solutions amiables pour des délais de paiement et/ou des avances.
La banque sera inévitablement sollicitée, pour réinjecter de la trésorerie et aménager les remboursements. L’AGPB voudrait faciliter l’accès aux prêts de trésorerie, avec une garantie de la BPI et remboursables avec un différé « substantiel » (supérieur à un an).
Certains établissements proposent un report des annuités de 2016 en fin de tableau, sans frais : l’agriculteur n’aurait que le surcoût d’intérêts, du fait de l’allongement de la durée. La consolidation de plusieurs prêts en un nouvel emprunt à moyen terme peut donner de l’air… Mais cela se répercutera en charges supplémentaires lors de la campagne prochaine. Et attention aux garanties supplémentaires et au surcoût !
Certains seront contraints de décapitaliser, en revendant du matériel ou du foncier. Ils pourraient être 10 à 20 % à le faire dans l’Aube, relève le centre de gestion. D’autres devront se mettre sous la protection du tribunal, en déposant le bilan pour geler les dettes. Pour ces dernières démarches, un accompagnement (le plus tôt possible !) est nécessaire.
Repenser les charges de mécanisation
Ces difficultés vont-elles relancer les réflexions sur la robustesse des systèmes céréaliers? Pour les conseillers de gestion interrogés, il faut d’abord s’attaquer aux annuités. Elles représenteraient près d’un tiers des charges de production des grandes cultures, de l’ordre de 250 à 450 €/ha. Beaucoup d’investissements, réalisés dans les bonnes années 2011-2012 et financés sur cinq à sept ans, sont encore à payer… Et les échéances sont impossibles à honorer cette année.
Pour Cyril Durand, il faudrait viser un niveau d’annuités de 200 €/ha aligné sur un niveau moyen d’EBE revu à la baisse, à 400 €/ha en production céréalière. Et pour cela, recourir davantage à l’entraide et au partage de matériel.
Et puis, c’est le système dans son ensemble qu’il faut revoir, encourage Eric Gauthrin, afin de le rendre plus résilient. Pour consolider l’exploitation, la diversification des sources de revenus et de capital peut être envisagée. Si tous les revenus dépendent des seules céréales, il est sage de s’assurer contre les aléas climatiques, avec un niveau de franchise adapté. En attendant, il faudra compter plus de cinq ans pour se « remettre » financièrement du déficit de 2016, estiment les conseillers.
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
je viens de lire l'article , ont a 20 ans d'avance dans le sud ou quoi
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
non tu n'as fait que t'adapter ou adapter ton système à ton envie tes besoins et autresbasto a écrit:je viens de lire l'article , ont a 20 ans d'avance dans le sud ou quoi
mais je trouve que diversifier ses sources de revenus va devenir primordial à l'avenir
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
OUi et les eleveurs du massif central aussi et peut etre d'autresbasto a écrit:je viens de lire l'article , ont a 20 ans d'avance dans le sud ou quoi
L'abondance n'est jamais bonne conseillère
Moi qui ecoutait dire que le système cerealier était solide ,je suis surpris de voir un revenu/charges de seulement 10% sur la periode 2009-2013
Par contre quand je vois comment compte le directeur du CER
Soit il y a un manque pour payer la campagne 2016 ,soit il y a un manque pour financer 2017 ,mais pas les 2 ,faut qu'il retourne à l'ecole primaire
Il manquera 500€/ha et non 1000 d'apres ses chiffres
Avec un revenu moyen de 123 il ne faudra pas 5 ans ,mais 4 ans ,decidement il est faché avec le calcul et pourtant à la tete d'un Cer
Pour les aides PAC ,le CER n'a rien compris :le 16/10 on recevra plus mais en decembre il n'y aura presque rien =>pas un sou de plus que 2015 ou avant
Decapitaliser peut etre la bonne solution ,comme on le fait en elevage lorsqu'il y a une secheresse ou autre
Par contre entraide et partage du materiel peut paraitre une solution à court terme ,mais le matos s'usera bien + vite et devra etre renouvelé plus rapidement=>+ de charges
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
Tu ne dois pas être tout à fait dans cette situation sinon tu ne serais plus làbasto a écrit:je viens de lire l'article , ont a 20 ans d'avance dans le sud ou quoi
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
l'AGPB qui se plaint
il ne faudrait quand même pas oublier que ce sont EUX LES RESPONSABLES des maux de l'agriculture française actuelle ............
il ne faudrait quand même pas oublier que ce sont EUX LES RESPONSABLES des maux de l'agriculture française actuelle ............
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
M 201 a écrit:l'AGPB qui se plaint
il ne faudrait quand même pas oublier que ce sont EUX LES RESPONSABLES des maux de l'agriculture française actuelle ............
On a pousser nos niveau de production au delà de leurs zones de résilience. Quand les béquilles qui tenaient le système s’effondrent, c'est le système qu'il faut revoir.
Ces béquilles faisaient vivre beaucoup de gens, ils n'aiment pas qu'on leurs rappelle.
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Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
un système .........ça se modifie !!!!!!!!!!
mais "pas touche " aux intérêts de la filière .....................
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M 201- + membre techno +
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I & l
Re: Le calcul du manque à gagner de la moisson 2016
moi je ne m'inquiète pas trop pour vous , c'est des situations que j'ai rencontrer plusieurs fois et j'ai pas vos marges de manoeuvre ,les bons ebe sont les mauvais chez vous , la solution est la création d'une nouvelle société et de lisser les amortissements ça va donner de l'eau au moulin pour 2017
basto- + membre techno +
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